La famille africaine
100 pages
Français

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La famille africaine , livre ebook

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Description

«En Afrique, l’enfant grandit à côté de ses parents. Il devientmajeur. S’il étudie bien à l’école, il devient travailleur du secteurpublic, du secteur privé ou indépendant. S’il ne réussit pas àl’école, il reste paysan dans son village ».

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Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2019
Nombre de lectures 22
EAN13 9782376700500
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La famille africaine
Ousman Koï-sual
La famille africaine
(Roman)
Éditions Toumaï L’Éditeur de nouveaux talents
Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation reservée pour tous les pays. © By Toumaï Editions, Avenue Taiwan, B.P: 5451 N’Djamena-Tchad, Tél. +235 63 05 65 02 Email :editionstoumai30@yahoo.comISBN :978-2-37670-050-0
Première édition : septembre 2019à N’Djaména
Préface
En Afrique, la notion de personne, de famille, de santé, d’éducation ou de travail est toujours objet de débats. Les définitions et usages de ces concepts clefs de la vie de l’homme varient selon que nous soyons Africains ou Européens, traditionalistes ou modernistes. Mais à vrai dire,«un enfant est la pension de ses parents». Il faut l’entretenir, l’éduquer et le former, surtout, bien le former pour bénéficier du fruit de son labeur. Ousmane Koï-sual a vite compris cela. Il propose ce livre que vous lisez maintenant. Pour l’avoir lu, nous trouvons que ce livre est doté d’une richesse incontestable. Il est un conseil de sagesse. Dans ce livre, Ousmane nous montre qu’il y a de vérités cachées autour de la notion de famille, surtout de la famille africaine. L’auteur estime que le jeune africain doit être averti de ce qui se passe autour de lui pour être respectueux des parents et des traditions, pour assumer sa responsabilité vis-à-vis de ses géniteurs et de son entourage. Il propose à cet effet des concepts, des manifestations et des attitudes à maîtriser. Quelles attitudes afficher vis-à-vis de la grande famille, la famille nucléaire, la famille maternelle et la belle famille? Cela peut varier d’une
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société à une autre et d’une personne à une autre, mais, Koï-sual nous propose une synthèse. Si en bon observateur, Koï-sual nous propose les activités socioprofessionnelles qui attendent le jeune homme africain avec tous leurs avantages et subtilités, il ne peut pas, pour autant, du point de vue de l’éducation qui, selon lui, peuvent le rendre respectable.
Il est certes vrai que certaines positions de l’auteur restent discutables, mais, il a quand même eu le mérite d’analyser le parcours d’un jeune fils d’un paysan sahélien tchadien. Qui aux lecteurs de se mirer et voir s’il leur manque quelque chose.
«En Afrique, l’enfant grandit aux côtés de ses parents. Il devient majeur. S’il étudie bien à l’école, il devient travailleur du secteur public, du secteur privé ou indépendant. S’il ne réussit pas à l’école, il reste paysan dans son village ». Disait Ousmane Koï-sual.
Dr DJANGRANG Man-na Maître de conférences des Universités du CAMES Université de Moundou
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Table des matières Préface ………………………………………………………………………………….7Table des matières ....................................................................9 Introduction ............................................................................10 I. La grande famille ................................................................11 II. Le village ...........................................................................47 III. La famille maternelle ........................................................57 IV. La belle famille .................................................................61 1.L’environnement ..................................................................78 3.L’agriculture ........................................................................91 5.Eau, Hygiène, Assainissement .............................................96 6.Hydraulique .........................................................................96 7.La santé ...............................................................................97 8.L’éducation ..........................................................................99 9.La culture, jeunesse et sport ..............................................100 10.Le commerce ...................................................................101 11.Gouvernance, paix et sécurité ..........................................103 Conclusion ............................................................................105
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Introduction
Un enfant est la pension de ses parents.
Pour avoir sa pension à la fin de sa période active, il faut avoir appris un métier, trouver du travail et verser régulièrement ses cotisations de retraite. Cela n'est pas suffisant car le montant de la pension est fonction du niveau, et elle ne tombe pas régulièrement.
Le travailleur retraité, s'il n'a pas fait des investissements qui peuvent lui rapporter de l'argent meurt très tôt et parfois avant sa première pension.
La vie des travailleurs, pour beaucoup, se résume à sa famille et ses enfants. La plupart accorde très peu d'attention à la grande famille. La vie du travailleur est contraire à la vie dans la grande famille.
Les parents appuient leurs enfants à acquérir des connaissances, mais ils sont peu accompagnés avec l'éducation sociale de la famille.
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I. La grande famille
1. La grande famille est composée des parents du père et de la mère. Chaque famille dispose de spécificité que l'enfant doit respecter, car chaque personne a deux familles, c'est-à-dire la famille de son père et celle de sa mère.
Vis-à-vis de l'enfant, chaque famille a des obligations et de devoirs qu'il faut respecter afin de garantir la cohésion parentale. Ce qui signifie que la famille part du mariage, de l’éducation des enfants et de la gestion des funérailles.
Les femmes sont dotées par la caisse familiale par ordre d’âge des garçons. Un garçon plus jeune ne doit pas se marier avant son aîné. Cet ordre est immuable. Dès l’instant où cet ordre a commencé à ne pas être respecté, le désordre s’est installé dans les familles. Il arrivait que dans l’espace d’une année, deux à trois filles arrivent dans la famille attendant un enfant dont les garçons de la famille sont auteurs. La gestion de la caisse devient difficile, et chaque père accouple ses filles avec le mariage de ses fils.
Cette caisse familiale n’est plus alimentée et l’économie de la famille s’est disloquée. Toutefois, appartenant à la famille, on a l’obligation de protéger
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les biens de la famille et de défendre ses intérêts.
Les biens de la famille sont les plans d’eau et les domaines de labour. Aucune personne de la famille ne peut vendre ces biens. Tout exploitant en dehors de la famille donne une redevance ainsi que les femmes de la famille. Les redevances de labour sont payées en céréale. En grande quantité, cette céréale devient un fonds de crédit de mil qui peut atteindre les villages voisins.
Les redevances des plans d’eau sont les poissons. Si l’exploitant apporte tout son matériel, le partage est à égalité. Si c’est le propriétaire qui apporte son matériel, l’exploitant reçoit un tiers de la production.
À côté de ces deux biens de la famille, chaque membre peut acheter des plans d’eau en totalité ou en partie ou encore une seule place pour une chambre de capture. Il peut aussi acheter un domaine de labour dont la mesure est le champ ne dépassant pas cent mètres de long sur cinquante mètres de large. Les domaines de la famille restent de génération en génération gérés par le plus âgé de la famille.
S’il arrive qu’un accident survienne provoquant mort d’hommes, ce sont ces domaines qui serviront à dédommager les victimes.
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Si dans la famille, un membre est turbulent et qu’il occasionne de destruction chez les autres, ses parents peuvent l’éliminer pour protéger les biens de la famille. Si les parents ne souhaitent pas l’éliminer, on lui donne sa part de ces biens et les autres gardent en commun leurs parts.
Les biens personnels d’un membre de la famille peuvent être exploités par les autres frères, tout en reconnaissant le propriétaire qui est leur frère.
Si un membre est sans enfant, après son décès, ses biens sont versés dans le patrimoine de la famille. Quant à celui qui n’a pas un garçon, et qui est mal traité par sa famille, il donnera son héritage à ses filles.
Selon les règles de la tradition, la fille n’hérite pas son père sauf ce que son père lui a donné de son vivant. La fille est exclue de l’héritageparce que, par le mariage, elle appartient à une autre famille. Ses biens appartiennent à la famille de son mari. Si elle hérite son père, cela revient à appauvrir les garçons du défunt au profit des enfants de la fille qui ne sont plus des descendants du défunt.
Des difficultés peuvent avoir lieu dans la famille sur le plan moral, les maladies, le décès avec toutes les
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