L Incroyable Journal d Eliot Teltaan – 3ème cahier
382 pages
Français

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L'Incroyable Journal d'Eliot Teltaan – 3ème cahier , livre ebook

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Description

En réponse à leur évasion ratée de Tyr Nan Og, Eliot, Isia et Julian sont condamnés par leur reine à l'enfermement dans les mystérieuses forges de l'Enfer. Après bien des péripéties, ils se retrouvent au cœur du dispositif concocté par le Taetra-Kaïzer ! Eliot parviendra-t-il à déjouer ce complot qui menace l'humanité et, accessoirement, à découvrir le sens caché de son existence ? Vous le découvrirez dans les pages de ce journal rédigé d'une traite par Eliot, et miraculeusement découvert dans une bouteille SOS jetée à la mer...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332904737
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-90471-3

© Edilivre, 2015
Note de l'auteur


Note de l’auteur : Ne vous fiez pas aux apparences classiques de cet ouvrage : les pages qui suivent reproduisent aussi fidèlement que possible le journal relatant les incroyables aventures vécues par Eliot TELTAAN.
Son précieux témoignage s’est retrouvé entre mes mains par le plus grand des hasards. Il y a quelques temps de cela, je me trouvais au sommet de Skellig Michael, un îlot dont les falaises vertigineuses défient les tempêtes de l’Atlantique depuis la nuit des temps. Je ressortais des ruines du petit monastère bâti à cet endroit par d’intrépides moines Irlandais, quand, trois cents mètres plus bas, un éclat brillant attira mon attention au milieu du ressac.
Animé d’un curieux pressentiment, je dévalai les quelques six cents marches taillées à même la paroi rocheuse, et me précipitai vers cette curieuse bouteille ventrue, venue s’échouer contre le quai d’embarquement. L’énigmatique flacon renfermait les différents cahiers rédigés par Eliot TELTAAN, miraculeusement préservés de l’eau de mer par un solide bouchon de liège. M’attendant à découvrir un S.O.S. ou quelque chose de ce genre, je m’empressai d’entamer la lecture de ces documents sur place, sans plus me soucier de la nuit qui tombait, ni même du bateau, reparti sans moi vers le continent, au grand désespoir de son capitaine.
Ces parchemins ont aujourd’hui disparu – probablement frappés d’un puissant sortilège d’auto-destruction-après-lecture » – et j’ai dû recourir à ma seule mémoire pour retranscrire sur le papier les inestimables écrits d’Eliot.
En lisant à votre tour son journal, ne doutez pas pour autant de la réalité des évènements rapportés. Après vérification, tous les détails fournis s’avèrent en effet parfaitement exacts. Seuls certains noms ont été modifiés, afin de garantir la sécurité des personnes impliquées dans cette histoire. Je me demande toutefois si cette précaution n’était pas superflue : après la publication de ces cahiers, il y a de fortes chances pour que les intéressés cherchent à faire disparaître toutes les preuves du délit ! Quant aux éventuels témoins, ils jureront probablement sur la tête de leur voisin n’avoir « rien vu, rien entendu »…
R. S. O’DAYNURRE , découvreur de l’incroyable journal d’Eliot TELTAAN
Dédicace


Pour Biabba…
1 Joies d’Outre-tombe
Prudemment, j’ouvrai un œil. En accédant au Paradis, je pensais atteindre la quintessence des sens, me délecter des sensations les plus suaves : douceur du duvet d’ange, lumière céleste tamisée et réconfort de la musique divine. Au lieu de cela, de l’eau glacée giflait mes mollets, un vent mugissant fouettait mes oreilles… et des écailles rugueuses meurtrissaient ma chair !!! En me forçant à ouvrir les yeux en grand, je découvris que le jour n’était pas encore levé. Au-dessus de moi, les étoiles brillaient à nouveau ; toutefois, il ne s’agissait pas de chaudes étoiles célestes, mais d’astres froids, parfaitement réels. Et cette nuit inhospitalière, je la traversais en fendant les vagues, me cramponnant de toutes mes forces… à l’encolure d’une créature inconnue !
–  Bien remis de tes émotions ? me demanda mon destrier aquatique dans une langue étrange, proche du hennissement mais néanmoins intelligible.
– Suis-je en vie ? m’étonnai-je. Appartenez-vous au monde des vivants ?
–  Oui, deux fois oui ! hennit la créature à l’altière tête chevaline.
– Et mes amis ? Savez-vous ce qu’ils sont devenus ?
–  Je ne suis pas omniscient… s’ébroua l’animal marin en secouant ostensiblement son épaisse crinière en signe d’impuissance. Souhaitons à tes amis d’être tombés entre de bonnes nageoires…
– Mais qui êtes-vous ? Je vous dois la vie…
–  On me nomme Hippaqua . J’appartiens à la prestigieuse lignée des Hippocampes géants, dont je suis l’un des derniers représentants : la plupart de mes semblables ont péri à cause de vos filets de pêche. En dépit de la rancœur que je voue aux humains, je t’ai effectivement arraché à une mort certaine ! C’est dans ma nature : j’aime rendre service à ceux que le destin a placés sur ma route…
– Qu’allez-vous faire de moi ?
–  Rassure-toi, je suis herbivore, comme mon lointain cousin terrestre, le cheval : moi-même, je me nourris exclusivement d’algues, broutées avec parcimonie sur les vastes prairies sous-marines. Alors je vais simplement te déposer sur le rivage, avant de reprendre le cours de mon voyage…
Hippaqua tint parole. Après une longue chevauchée, exécutée de bout en bout à demi sorti des flots, le cheval de mer effectua une ultime ruade, afin de me propulser par dessus son encolure sur la terre ferme.
–  Désolé pour cette séparation un peu brutale, s’excusa Hippaqua, mais je ne peux prendre le risque de m’échouer, je ne m’en relèverais pas. Et puis, je n’ai guère l’habitude de prendre des humains en croupe…
J’avais prévu de remercier chaleureusement l’hippocampe, mais dans l’obscurité de cette nuit cendrée, mon brave destrier n’avait pu voir où il me catapultait. Le destin profita de cette maladresse pour annihiler tout le bénéfice de mon sauvetage : en roulant sur le rivage, ma tête vint heurter lourdement un rocher. Et pour la seconde fois, je sombrai dans le néant… La peur m’empêchait de rouvrir les yeux. Pourtant, je m’attendais cette fois à ne pas être déçu, à découvrir les authentiques merveilles attachées au Paradis. Normal ! Les enfant y sont envoyés directement…
« Tout de même bizarre qu’il fasse si chaud ! »
En fait, il faisait une chaleur torride autour de moi !
« On m’a allongé sur des pierres chauffées à blanc !!! » constatai-je en étendant les bras.
Rapidement, je dus me rendre à l’évidence, même si la conclusion m’horrifiait : « J’ai eu le temps de commettre trop de bêtises durant ma courte vie… et on m’a envoyé rôtir en Enfer !!! »
– Tu as raté le Paradis de justesse ! confirma une voix lointaine.
– Aïe… ça brûle… articulai-je péniblement en guise de réponse.
– Normal, regarde où tu es ! ordonna la voix, de plus en plus distincte.
J’entrouvris les yeux… mais ils ne voyaient rien ! Dans mon état, je ne percevais qu’une violente lumière incandescente…
– J’ai perdu la vue ! m’affolai-je.
« Les Esprits sont aveugles ! réalisai-je. Voila pourquoi ils sortent la nuit ! »
Mes yeux pleuraient toutes les larmes de mon corps, sans que je puisse tarir cette fontaine. Enfin, ils devinèrent une forme menaçante penchée sur moi…
« C’est l’Esprit d’un bagnard… ou le Diable en personne !!! »
Comme pour confirmer cette idée, la forme se mit à me pincer atrocement !
–  AU SECOURS  ! hurlai-je en m’égosillant comme un cochon sur le point d’être égorgé. ALLEZ VOUS EN ! JE REFUSE D’ETRE TORTURE !!!
– C’est comme ça ! rétorqua la silhouette rougeoyante, indifférente à mes cris de goret. Je te pincerai autant qu’il le faudra…
L’Eternité s’annonçait monstrueusement mal !!!
– Bon ! Tu comptes émerger oui ou non ? Je ne vais tout de même pas passer ma journée à te martyriser !
Aucun doute possible, je connaissais cette voix :
– Julian ?
– Ben oui ! Qui veux-tu que ce soit ?
– Alors, toi aussi, tu as fini en Enfer ?
– Tu dérailles ! Je suis tout ce qu’il y a de plus vivant ! Et toi aussi, mon vieux ! Après cette tempête, on peut dire qu’on revient de loin…
– Mais pourquoi suis-je aveugle ?!
– Le sel et les cendres volcaniques t’ont brûlé les yeux. Et le soleil n’arrange rien…
– Tu penses que je vais retrouver la vue ?
– Evidemment ! Maintenant que tu as repris connaissance, tu vas très vite récupérer. Moi aussi, j’étais aveugle en me réveillant. Je pensais que l’eau de mer avait endommagé mes nouveaux yeux Taetra-greffés, mais j’ai fini par recouvrir toutes mes capacités…
Julian disait vrai : les formes rougeâtres se mouvant dans mon champ de vision devenaient de plus en plus précises. D’un coup, je repensai à l’essentiel :
– Et Isia ? Tu l’as retrouvée ? Elle va bien ?
– Chacun son tour ! Figure toi que tu fais le mort sur ton rocher depuis plus d’une heure ! Maintenant que tu es sorti d’affaire, on va pouvoir s’occuper d’elle…
– C’est bon, je commence à revoir… dis-je en découvrant le paysage alentour.
Il faisait grand jour, et autour de nous, la plage n’était plus qu’un vaste lit de cendres s’étendant à perte de vue. Le souvenir de l’éruption de cette nuit me revint en mémoire et je me tournai instinctivement vers le large, pour chercher un panache de fumée montant de Tyr Nan Og . Mais la lointaine ligne d’horizon se fondait comme de coutume dans le flou de l’Anneau-de-brume, masquant toute trace de ce royaume maudit…
Mon sauvetage par l’hippocampe géant avait-il été un rêve ? Non. A quelques pas de moi, l’écume encore présente sur le sable témoignait de la réalité d’Hippaqua : je revoyais maintenant le cheval de mer s’ébrouer pour s’en débarrasser, juste avant notre séparation. Cette écume, je l’avais vue perler au coin de ses lèvres frémissantes pendant toute notre longue chevauchée maritime ; elle était la conséquence de ses efforts épuisants pour me maintenir hors de l’eau…
– Et toi, Julian, tu as un peu rechargé tes batteries ?
– Oui, je crois que mes capacités se renouvellent en présence du soleil…
– Bon, alors aide-moi à me lever, demandai-je en me frottant les yeux, il faut partir à la recherche d’Isia ! Tu as une idée de l’endroit où on s’est échoués ?
– Pas exactement. La tempête nous a rejeté sur la côte du Guacamole, et pas à Tyr Nan Og , c’est déjà ça de gagné…
– Dans quelle direction on commence ?
– Il vaudrait mieux se rapprocher de CANIBALAS, estima Julian. On se fera moins repérer en ville, que sur une plage déserte…
– Tu vois la capitale d’ici ?
– Non, di

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