L’incroyable journal d Eliot Teltaan - 1er cahier
270 pages
Français

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L’incroyable journal d'Eliot Teltaan - 1er cahier , livre ebook

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Description

Totalement amnésique, le jeune Eliot se retrouve perdu dans les rues de Canibalas, une mégalopole labyrinthique et hostile, avec pour seul indice son bracelet aux inscriptions incompréhensibles. Poursuivi par une sorcière moderne aux motivations bien mystérieuses, Eliot est contraint d'emprunter son PULM pour s'échapper : sacrilège impardonnable ! Rattrapé par l'étrange police guacamoltèque, Eliot se voit condamné par une terrifiante créature judiciaire au bannissement à Tyr Nan Og, une sinistre école retranchée derrière son Anneau-de-brume...

Si vous ne connaissez personne capable de vous protéger contre ces forces obscures nous oppressant, alors lisez de toute urgence ce premier journal rédigé d'une traite par Eliot, et miraculeusement découvert dans une bouteille SOS jetée à la mer...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 avril 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332883704
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-88368-1

© Edilivre, 2015
L’incroyable journal d’Eliot Teltaan


Note de l’auteur : Ne vous fiez pas aux apparences classiques de cet ouvrage : les pages qui suivent reproduisent aussi fidèlement que possible le journal relatant les incroyables aventures vécues par Eliot TELTAAN.
Son précieux témoignage s’est retrouvé entre mes mains par le plus grand des hasards. Il y a quelques temps de cela, je me trouvais au sommet de Skellig Michael, un îlot dont les falaises vertigineuses défient les tempêtes de l’Atlantique depuis la nuit des temps. Je ressortais des ruines du petit monastère bâti à cet endroit par d’intrépides moines Irlandais, quand, trois cents mètres plus bas, un éclat brillant attira mon attention au milieu du ressac.
Animé d’un curieux pressentiment, je dévalai les quelques six cents marches taillées à même la paroi rocheuse, et me précipitai vers cette curieuse bouteille ventrue, venue s’échouer contre le quai d’embarquement. L’énigmatique flacon renfermait les différents cahiers rédigés par Eliot TELTAAN, miraculeusement préservés de l’eau de mer par un solide bouchon de liège. M’attendant à découvrir un S.O.S. ou quelque chose de ce genre, je m’empressai d’entamer la lecture de ces documents sur place, sans plus me soucier de la nuit qui tombait, ni même du bateau, reparti sans moi vers le continent, au grand désespoir de son capitaine.
Ces parchemins ont aujourd’hui disparu – probablement frappés d’un puissant sortilège d’auto-destruction-après-lecture » – et j’ai dû recourir à ma seule mémoire pour retranscrire sur le papier les inestimables écrits d’Eliot.
En lisant à votre tour son journal, ne doutez pas pour autant de la réalité des évènements rapportés. Après vérification, tous les détails fournis s’avèrent en effet parfaitement exacts. Seuls certains noms ont été modifiés, afin de garantir la sécurité des personnes impliquées dans cette histoire. Je me demande toutefois si cette précaution n’était pas superflue : après la publication de ces cahiers, il y a de fortes chances pour que les intéressés cherchent à faire disparaître toutes les preuves du délit ! Quant aux éventuels témoins, ils jureront probablement sur la tête de leur voisin n’avoir « rien vu, rien entendu »…
R. S. O’DAYNURRE , découvreur de l’incroyable journal d’Eliot TELTAAN
Dédicace


Pour Biabba …
1 Fruits maléfiques !
– Au voleur ! Arrêtez ce petit démon ! hurlait la mégère à la choucroute bleue sur la tête.
– Vous ne m’attraperez jamais ! répliquai-je hors d’haleine. Je cours bien trop vite pour vous !
Franchement, cette vieille femme exagérait de m’en vouloir à ce point. Si encore je lui avais dérobé son sac… Mais non, seulement quelques bananes, qu’elle venait de choisir sur le nouveau marché de la place Delazcar . Bien sûr, si j’avais laissé cette femme tranquille, elle ne me poursuivrait pas. Il y a encore un an, j’aurais probablement agi différemment… Mais à cause de ma dramatique perte de mémoire, je ne savais même pas pourquoi ni comment j’avais échoué dans les rues de CANIBALAS ! Et si mes noms et prénoms n’avaient pas été ciselés sur le bracelet que je porte au poignet gauche, j’ignorerais même comment je m’appelle ! (mon bracelet droit aurait peut-être pu m’apporter de précieuses indications sur mon passé, mais je restais parfaitement incapable d’interpréter la suite d’étranges symboles y figurant : ‡ 14916 ¥ ET ¤ TNØ ‡).
Cependant, je demeurais à peu près certain de n’avoir jamais mis les pieds dans la capitale du Guacamole avant d’être frappé d’amnésie. A chaque fois que je m’étais concentré pour rassembler le peu de souvenirs en ma possession, j’avais ressenti l’impression d’avoir connu, moi aussi, une vie de famille parfaitement normale, mais dans un autre pays. A travers une brume impossible à dissiper, je revoyais les contours d’une ville différente – plus grise et plus froide-, mais dans laquelle j’avais toujours l’estomac plein… et jamais de vrais soucis !
Cette vie confortable était révolue : à quatre heures de l’après midi, je n’avais toujours rien avalé de la journée ! Des crampes d’estomac particulièrement insoutenables m’avaient donc convaincu de m’en prendre à cette curieuse vieille femme… J’ai honte de l’avouer, mais si je l’avais choisie plutôt qu’une autre, c’est en raison de son grand âge et de sa corpulence : une personne aussi impotente d’aspect m’avait semblé parfaitement inoffensive. Mauvaise pioche… Car contre toute attente, ma victime me poursuivait à présent avec la vigueur d’une jeune fille ! J’avais beau le redouter plus que tout… une sombre Magie devait traîner là-dessous !!!
Mes carences alimentaires me m’avaient pas pour autant transformé en bandit de grand chemin. Depuis une quinzaine de jours, j’étais même décidé à reprendre mon destin en main…
Une nuit particulièrement éprouvante avait servi de déclic. Mes mésaventures commencèrent au crépuscule, lors de ma recherche d’un endroit discret pour passer la nuit. Un épais brouillard tombait sur l’impasse où je m’étais aventuré, quand une flaque attira mon attention au pied d’un réverbère. Le halo de lumière blafarde faisait luire les pavés alentour, mais ne se reflétait pas dans cette eau sale, comme s’il s’agissait d’un trou aveugle à la surface de la terre !
Intrigué, je me penchai au-dessus de la mare pour y observer mon propre reflet, mais à la place de mon image inversée, m’apparut celle d’un homme encapuchonné ! Les traits de l’inconnu restaient cachés dans l’ombre ; en revanche, je distinguai parfaitement le geste muet que ce dernier faisait de son bras droit. Impossible toutefois de dire s’il s’agissait d’un geste hostile, ou, au contraire, d’un appel à venir le rejoindre… Cette image improbable me glaça le sang, et je fis demi-tour à toutes jambes, sans chercher à en savoir davantage !
J’étais sur le point de m’endormir un peu plus loin, recroquevillé à l’intérieur d’un carton posé à même le sol, quand les douze coups de minuit retentirent. Une meute de chiens affamés attendait ce signal pour se jeter sur moi, me confondant probablement avec un appétissant steak abandonné sur le trottoir ! Et si je peux écrire mon journal aujourd’hui, je le dois à la présence inespérée d’une poubelle, sur laquelle je m’étais réfugié, transi de peur, jusqu’aux premières lueurs de l’aube…
Le lendemain de cette nuit d’épouvante, je me résignai donc à signer un contrat aux termes exorbitants avec le Siñor Cresusky Nullissimo De Cara. Comme cinq autres Espiesafes partageant ma situation (d’Enfant-Sans-Papiers-d’Identité-Et-Sans-Adresse-Fixe, perdus ou oubliés par leur famille), je m’engageais à vendre les articles de souvenirs du Siñor à la sauvette et ce, pendant le restant de ma vie !
En contrepartie de mon travail, le Siñor Nulissimo de Cara se contentait pour sa part de m’attribuer une « généreuse » commission de 1 % sur mes ventes, plus un bol de soupe claire chaque soir… et ce qui m’intéressait par dessus-tout : le droit de dormir à l’abri des périls de la rue dans la cave de sa luxueuse villa ! Ce n’était plus du commerce, mais de l’esclavage…
En découvrant mon pendentif scintiller au soleil, Cresusky avait même exigé que je le lui remette, « comme gage de mon honnêteté », avait-il dit. Même si j’ignorais d’où me venait cette pyramide miniature, j’aurais été bien embêté de la confier au Siñor De Cara. Après l’avoir vue réagir en certaines occasions, mon amie Isia affirmait en effet qu’il s’agissait d’un authentique talisman « Dévoileur », ou si vous préférez, un « Révélateur-Magique-de-sentiments » !
Une telle chose était-elle possible ? Le fait est que mon pendentif se manifestait parfois d’une curieuse façon en présence d’un inconnu : si la personne en face de moi projetait de me nuire dans l’instant suivant, les facettes de mon prisme lui renvoyaient aussitôt un rayon de soleil droit dans les yeux ! La situation était souvent gênante…
C’est effectivement ce qui s’était passé lors de ma rencontre avec le Siñor Nulissimo De Cara. Avant même que sa main velue se soit portée sur mon talisman pour l’arracher de mon cou, mon employeur s’était retrouvé complètement aveuglé par l’éclat de ma Dévoileuse ! Les larmes aux yeux, Cresusky m’avait bien vite restitué ma pyramide, constatant de surcroît à son faible poids qu’elle était taillée dans un modeste cristal, et non dans un diamant, comme il avait pu le supposer. Tout de même, je m’étais bien fait avoir… Cependant, j’avais vraiment besoin d’un toit ; et comme que je n’étais pas en position de force pour négocier, j’avais dû accepter cette scandaleuse proposition de « Travail à vie contre protection »…
Pour ne rien arranger, mes affaires du jour avaient été calamiteuses. Et comme je refusais de dilapider mes précieuses économies (qui se limitaient à deux uniques Dollardos , cousus dans la doublure de mon sac à dos), vous admettrez la nécessité de dérober ces appétissantes bananes ! Sans quoi, j’aurais dû attendre le coucher du soleil pour me mettre sous la dent quelques malheureux vermicelles ! Car tout à l’heure, quand je rejoindrai Paradise-Bellevue (l’un des quartiers résidentiels de CANIBALAS), je n’aurai en effet à espérer aucune pitié pour ce qui est de mon estomac dans les talons. A cet instant de la journée, Cresusky se trouve en général absorbé par la gestion de son portefeuille boursier. Allongé sur un matelas pneumatique dérivant au milieu de sa piscine, le portable collé à l’oreille, le Siñor Nullissimo De Cara zappe frénétiquement avec sa télécommande sur ses innombrables écrans de contrôle…
– Vendez immédiatement mes mines d’or ! aboie-il brusquement. Et aussi mes puits de pét

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