L Hydre du Désert
310 pages
Français

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L'Hydre du Désert , livre ebook

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Description


Ce livre est un roman dédié aux femmes de
toutes confessions, qui choisissent de vivre autrement dans le monde
d’aujourd’hui, en abandonnant les valeurs fondamentales et les principes de vie
en communauté libre, qui régissent les grandes lignes de la laïcité mondiale,
pour retourner se cloitrer, loin de la lumière où leurs droits sont exclus et
vivre comme ces recluses du 10ème siècle qui finissaient leurs jours
enfermées dans une tour sordide où les attendaient les maladies et les
souffrances que nul traitement ne venait soulager. Les tortures physiques ou mentales prenaient
fin au bout de leur calvaire, qui en fin de compte ne leur avait apporté qu’une
grande misère psychique et aucune satisfaction religieuse ou transcendantale
que leur cerveau déconnecté n’était plus capable de visionner.





Le héros de ce livre fait
cette comparaison sans aucune idée religieuse préconçue. Toutes les religions
existantes semblent être le vivier malgré elles de cette nouvelle tendance, que
les jeunes femmes mal dans leur peau choisissent comme exutoire à leur mal de
vivre.





Il ne juge pas, il
constate. Libre à chacune de choisir sa voie, mais toutes auraient besoin
d’être secourues " avant " de sombrer dans l’obscurantisme.










Michel 60 ans part à la
recherche de son arrière-petite-fille, enlevée et emmenée en otage au
Moyen-Orient. Jérusalem, puis Damas,
Homs, Alep, en pleine guerre Syrienne...L’épilogue se déroulera dans son repaire
d’altitude des monts du Lyonnais.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 mai 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414442362
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-41170-2

© Edilivre, 2020
exergue
Les rencontres sont comme le vent, certaines vous effleurent, d’autres vous renversent…
Il
Il était ce pauvre hère torturé, pareil à un homo sapiens antédiluvien désabusé, cassé, moralement usé et au bord de la rupture, qui descendait les marches des locaux de l’administration, sous la petite pluie fine de cet après-midi de septembre.
Il avait une envie folle de sauter de joie après avoir fait ses adieux au personnel et à la direction de cette « Boîte d’esclaves » !
Il n’aurait plus besoin de réveil matin, de rasoir, de savon à barbe, de cravate ou de chemise repassée, de chaussures cirées, de pantalon sur le cintre pour conserver le pli.
Il avait fait son temps durant ces quarante-deux années de servitudes. L’heure de la révolte avait sonné. Fini les : « Oui chef ! » les « Bien monsieur ! », les « Merci madame ! »
Il était un serf soumis à la domination sociale. Un processus moderne où les dominés s’inclinent de bon gré devant leur hiérarchie et la considèrent comme légitime étant donné que leur salaire est le reliquat naturel et accepté de la domination patronale. Le fric est transcendé dans sa laideur, au détriment de toutes les autres formes de satisfactions. Les représentations qui en découlent deviennent une sorte de négation de la beauté, de l’honneur, de l’estime personnelle et de sa valeur intrinsèque au sein de son métier.
Il en avait assez des attitudes serviles de ses bons collègues bien mieux notés. Ils avaient su courber l’échine et partiraient avec une bonne retraite, bien incapable de leur faire oublier les années de soumission.
Aujourd’hui c’était : salut les nases ! Bonne chance les esclaves ! Faites la bise au président de ma part, au président du conseil, au président de l’assemblée et surtout n’oubliez pas le président de la France. Celui pour qui le peuple vote pour le faire élire.
L’élu du peuple, rien de plus. Un homme, rien de plus ? L’homme selon Platon ? Ou celui de Diogène ? Élu par ce pauvre peuple de convaincus ignares, qui votent pour une image de façade et l’ombre d’un inconnu ? C’est cela la démocratie ? Un homme seul qui commande à des millions d’individus devenus ses sujets ?
Démocratie : d’après le dictionnaire, régime politique dans lequel le peuple exerce sa souveraineté lui-même.
Si vous posez la question autour de vous, il vous sera répondu : « Seul, mais par l’intermédiaire d’un gouvernement, c’est l’assurance du paradigme institué par la Constitution ! »
Foutaises ! Un seul faux pas d’un des membres, un seul simple avis hors de la politique menée par le chef et l’individu est aussitôt évacué sans ménagement.
Il savait depuis fort longtemps que ce mot de démocratie ne voulait plus rien dire. Il avait sur son visage mouillé un petit sourire de satisfaction, insufflé par la promesse de la délivrance. La liberté d’être, de faire, de penser ! Cet espace secret et particulier où son moi profond pouvait s’exprimer, s’émanciper, se réaliser ou s’éclater enfin !
Il en avait fini avec les courses, les métros bondés, les retards, les bousculades. Il allait savourer un café chaud le matin tranquille, agrémenté d’un croissant tout frais à la bonne odeur de viennoiserie, appétissante à souhait.
Aujourd’hui, il allait au hasard. Somnambule diurne envahi par ses pensées. Des souvenirs et des images anecdotiques résurgentes inondaient son esprit désormais disponible. Il était ouvert à toutes les futures suggestions. Le monde allait changer et le sien davantage encore. Son avenir allait se modifier. Il envisageait sa vie comme un film défilant au gré de ses envies de l’instant. Sans contraintes.
Il avait assez subi, souffert, enduré depuis ces dix dernières années. Depuis que les anciens chefs de service avaient pris leur retraite et furent remplacés par de jeunes ingénieurs tout frais émoulus de l’ENA. Des hommes convaincus de leur savoir, de leurs capacités et de la nullité fondamentale de tous leurs subordonnés.
Il les appelait : Science infuse N°1… N°2… et ne cherchait même pas à retenir leurs noms. Des gens infatués de naissance, persuadés qu’avant eux le monde n’existait pas ou tournait à l’envers et qu’il était grand temps de tout modifier, tout refondre, tout remodeler. Et ainsi fut fait… Et le pire arriva.
Mais si persister dans l’erreur est diabolique, ces jeunes entêtés vaniteux au savoir immense ont continué à professer l’infaisable. Revenir sur une décision leur semblait être un aveu de faiblesse et non pas une preuve d’intelligence.
Tous ces jeunes loups de la finance étaient des têtes bien pleines. Des « gros buts », comme il disait, affublés d’une mémoire énorme. Des éponges capables de tout apprendre, tout capter et retenir. Dès lors que l’école leur avait bourré le crâne avec sa conception du pouvoir et de l’avenir, ils étaient et resteraient persuadés d’être des hommes providentiels possesseurs de la vérité unique.
Il ne pouvait pas penser à ces super intellos sans songer à la réflexion de Francis Bacon, le philosophe, qui se demandait pourquoi les chevaux étaient plus gros que les chiens ! À ce sujet, il venait justement d’achever la lecture d’un livre sur l’imbécillité. Un ouvrage qui l’avait littéralement assommé, mais à force de volonté et de persévérance, il avait réussi à le terminer au bord de l’épuisement intellectuel. Il avait pourtant appris des choses primordiales. Imbécile veut dire désarmé, comme l’humain des origines, plus précisément à l’état naturel. Rousseau se l’imaginait corrompu par la société dans laquelle il tentait de se réaliser. Umberto Ecco sous-entendait que la technique était apte à créer des légions d’imbéciles. Cependant, l’imbécillité de masse n’influence pas les directions désastreuses adoptées par les gouvernants, ni les décisions prises par les dirigeants des principaux leaders de la planète. L’imbécillité d’élite est particulière. Elle peut aussi bien être une forme de génie ou de folie. Elle influence grandement les masses naïves de ceux qui se prennent pour de vrais imbéciles avoués. En définitive, ce sont des gens normaux, loin de tout narcissisme aveugle qui, d’ordinaire, masque un moi profond corrompu et arrogant, derrière une façade bien lissée.
Hitler était certainement un exemple de génie du mal imbécile, sans être le seul évidemment, à moins qu’il ne fût simplement complètement fou ? Ou les deux à la fois ? C’est pourtant lui qui a écrit un jour : « Si vous désirez la sympathie des masses, vous devez leur dire des choses stupides !… » Cette pensée le fit sourire. Un génie du mal imbécile, complètement fou ? Alors se dit-il : où se trouve l’intelligence ? Dans le génie ? Le mal ? La bêtise ? Ou la folie ??
Face à tous ces nouveaux chefs vaniteux, il était contre leur façon de diriger la boutique et le faisait savoir. Dès lors, il fut mal vu, inconsidéré et mal noté, ce qui bien sûr devait nuire à son avancement. Le pékin ordinaire subissait sans rien dire. Révolté, forte tête, réfractaire ou « has been, » tous les qualificatifs discriminatoires lui allaient comme un gant.
Il n’en avait cure ! Le monde allait changer ! Aujourd’hui, il était heureux d’être âgé. Passé la soixantaine, il ne devrait pas subir ni voir sa future déchéance. Son espoir ? Se trouver une retraite paisible, un endroit perdu où vivre en autarcie, sans journaux, sans télévision en restant ignorant de la réalité nouvelle et des orientations désastreuses de son pays, livré à l’intelligence artificielle et à l’intégrisme musulman. À ce sujet, il n’était d’ailleurs pas le seul à voir l’avenir sous un jour néfaste. En France, quelques intellectuels se posaient bien des questions sur l’émergence de l’intégrisme et du totalitarisme issu du fanatisme religieux et de ses dérives. Des écrivains depuis longtemps avaient décrit un monde transformé. Georges Orwell dans son livre « 1984 » avait imaginé une planète régie par trois régimes totalitaires et les avait nommés : Océania, Estasia et Eurasia. C’était une vue éclairée du futur et proche du partage actuel et de la tendance observée dans la répartition des pouvoirs entre les États-Unis, la Russie, la Chine et l’Europe. Dans ce format, il n’avait oublié qu’une chose : le totalitarisme islamique.
L’écrivain algérien Boualem Sansal prédisait qu’en définitive, c’était bel et bien ce totalitarisme islamique qui allait gagner la partie, grâce à l’immigration de masse. Son analyse prévoyait qu’il allait l’emporter, car il s’appuyait sur une divinité et une jeunesse qui n’avait pas peur de la mort, alors que la mondialisation comptait elle sur l’argent, le pouvoir de Wall Street, les loisirs, le confort et les choses périssables. D’autres encore, comme Michel Houellebecq, en font aussi la même analyse et imaginent une France gouvernée par des musulmans. Boualem Sansal estime que les Européens se trompent sur l’islam à cause de la censure qui empêche, dérive, masque ou clôt le débat. L’immigration, quand elle atteint un certain volume, vide son pays et met le pays envahi en danger et celui-ci ne peut plus être sauvé. Il suffit pour sa déchéance que trois ou quatre postes clés soient occupés par les nouveaux arrivants et toute la politique s’en trouve modifiée par le changement des codes. Nous avons déjà des musulmans assis à des postes importants… La dérive et la fin sont-elles proches ?
Il était blessé en songeant à tous ces récits probablement prémonitoires. Il se souvenait d’une métaphore utilisée par son fils Éric, qui lui disait un jour à ce propos :
– Si tu vois une fourmi pénétrer dans ton appartement, tu ne fais rien. Mais si c’est une procession sans fin, tu fais quoi ?
– L’intégrisme

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