L’Homme de la Cumbre II
152 pages
Français

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L’Homme de la Cumbre II , livre ebook

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Description

"Ce matin, à la une de La Dépêche, il y a la photo d’un homme âgé que je ne connais pas. C’est un avis de recherche international s’adressant à toute personne connaissant ou reconnaissant l’homme que ses papiers désignent sous le nom de Pablo Perez, peut-être de nationalité espagnole, repêché dans le canal quelques jours auparavant." Toulouse, juillet 1998 Quinquagénaire à la tête d’une entreprise d’informatique, Michel voit son petit train de vie chamboulé après la lecture d’un article relatant la découverte d’un corps dans le canal toulousain. Portant sur lui les papiers de Pablo Perez, la victime ne ressemble pourtant pas à l’espagnol que Michel a rencontré quelques années auparavant. La curiosité piquée, il va partir en Espagne mener son enquête sur la famille de Pablo. Il va retrouver les traces de Pablo et des véritables coupables des meutres perpétrés sur la Costa Blanca espagnole en 1995. Les lieux existent mais les personnages de ce roman sont sortis de l’imagination de l’auteur, pour l’aider à répondre à ses interrogations.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748377132
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0056€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’Homme de la Cumbre II
Michel Fourcade
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
L’Homme de la Cumbre II
 
 
 
 
Chapitre 1. L’homme de la Cumbre
 
 
 
Juillet 98. Cet été toute la famille a pris ses congés en juillet et se retrouve en début de mois à Flourens dans la banlieue toulousaine. Christophe, 30 ans, mon fils aîné, et son épouse Florence viennent de me donner, au mois de mai, un petit-fils Clément. Ils sont venus de la région parisienne en compagnie de ma fille Christelle, 28 ans, et de son compagnon Stéphane.
Magali et Alexandra, mes deux autres filles âgées respectivement de 14 et 12 ans, sont aux anges. Elles s’occupent de leur petit-neveu toute la journée et retrouvent les joies de leur petite enfance lorsqu’elles jouaient à la poupée
Après ces quinze jours passés ensemble à Flourens , chacun partira de son côté finir les vacances. Les uns en Espagne, les autres sur la côte méditerranéenne. Josy ma compagne, Magali, Alexandra et moi n’avons rien prévu de particulier si ce n’est de faire quelques incursions à Gruissan.
Gruissan, charmant village de pêcheurs, près de Narbonne où des amis parisiens nous prêtent leur appartement en bord de mer.
Peut-être irons-nous aussi passer quelques jours à Arcachon où nous avons de nombreux souvenirs de famille, du temps où mes parents y possédaient une maison près du casino.
 
Cela fait maintenant trois ans que nous allons en vacances sur la Costa Blanca près de Calpe dans le sud-est de l’Espagne, très exactement à la Cumbre sur la commune de Benitachell.
Voilà trois ans que je m’interroge sur le rôle de Pablo dans une série de meurtres perpétrés dans cette région et relatés par la radio et la presse toulousaine
Souvent, seul dans mon bureau, je refais le film des informations en ma possession, jusqu’à ce jour de juin dernier où j’ai rencontré Pablo pour la dernière fois, ici à Toulouse, et avant qu’un corps portant des papiers au nom de Pablo Perez ne soit trouvé flottant sur les eaux marron du canal devant la gare de Toulouse.
 
Tout a commencé lorsque plusieurs soirs d’affilée, nous avons, depuis notre terrasse de la Cumbre, observé une lumière blafarde se promener dans la nuit noire baignant la garrigue en face de notre maison de vacances louée au mois de juillet 95.
Je me revois chercher à entrer en contact avec le propriétaire de la lampe afin de savoir le pourquoi de ses promenades nocturnes, brèves et en apparence sans but.
J’avais suivi cet homme au bord de la falaise, prenant soin de ne pas me faire repérer. Je l’avais vu sortir de cette grande maison au sommet (la Cumbre) de la falaise surplombant la mer.
J’avais été intrigué par le fait que cet homme sorte, le soir à 23 heures exactement, de cette maison en travaux semblant inhabitée. Je m’interrogeais sur les signaux que l’homme allait échanger en bout de falaise avec un bateau tous feux éteints et venu là, c’est certain, pour lui signaler quelque chose, mais quoi ?
J’avais alors réussi à échanger quelques mots avec l’homme à la lampe qui m’avait dit s’appeler Pablo Perez. Il était accoudé au comptoir de ce café de Moraira où il venait de chanter «  Entre mis recuerdos  » de Luz Casal. Cette chanteuse, je l’avais découverte en allant voir le film d’Almodovar Talons Aiguilles quelques années auparavant, mais ce n’est qu’en juin 98, il y a un mois, que j’ai compris pourquoi Pablo chantait cette chanson évoquant des souvenirs, recuerdos en espagnol.
En effet, Pablo était venu me voir ici à Toulouse pour se confier et m’avouer être mêlé à une série de meurtres commis en été 95 et découverts par la police espagnole en 97 lorsque des pêcheurs ramenèrent dans leurs filets 3 corps sans vie et sans pieds, au large des côtes de la Costa Blanca (voir L’Homme de la Cumbre 1).
Je déroulais inlassablement les dires de Pablo venu soi-disant à Toulouse pour voir son père qui était mourant dans une maison de retraite toulousaine. Ce père qui les avait abandonnés à Berga, petite ville de Catalogne au nord de l’Espagne, sa mère, lui et sa sœur, pour fuir le régime franquiste. Il était venu travailler en France sous une fausse identité, et Pablo ne l’avait retrouvé que très récemment.
Comme Pablo l’avait appris, son père travaillait dans le textile dans l’Ariège après avoir aussi travaillé dans le textile à Berga.
Pablo avait aussi des problèmes d’identité et m’avait confié en juin que son vrai nom était en fait Pablo Jorda, et qu’il avait participé à ces meurtres contraint et forcé par le frère et la sœur Martinez. Avec eux, il avait fait des affaires pas très claires en Andorre avant qu’ils fussent tous escroqués par un nommé Barca sur une vaste opération immobilière à Benidorm.
Ce couple Martinez correspondait à ceux que j’avais vus ou aperçus à Moraira et à Calpe.
Elle, une blonde d’une quarantaine d’années, prénommée, d’après Pablo, Albina, serait la vraie meurtrière. Je l’avais vue en sa compagnie à la terrasse d’un café de Moraira, puis en compagnie d’un autre homme à Calpe.
Son frère Juan, toujours d’après Pablo, était l’homme du bateau chargé d’aller jeter les corps au large des falaises de la Cumbre.
Pablo, sans ressources, vivait dans la maison en travaux à l’insu de tous, grâce à l’argent que lui donnaient les Martinez pour récupérer les corps chez Albina, les transporter dans sa maison en travaux, leur mettre les pieds dans une bassine de béton et les faire descendre par un ascenseur secret creusé dans la falaise jusqu’à une grotte où Juan venait en prendre livraison pour les jeter en mer au large de la côte.
Pablo avait la consigne de ne jamais ouvrir les sacs que lui confiait Albina et il l’avait scrupuleusement respectée.
Ces meurtres seraient toujours, d’après Pablo, la conséquence de vengeances sur tous les Barca rencontrés dans ces stations balnéaires, comme si tous étaient parents de celui qui les avait escroqués. Le tout renforcé par des supputations irréelles s’appuyant sur le fait qu’ils auraient, les uns et les autres, étudié leur généalogie et seraient arrivés à la conclusion que leur malheur aurait commencé en 219 avant J.-C., date à laquelle les Carthaginois de Hannibal Barca (l’Éclair), le fils d’Hamilcar Barca, était venu détruire Sagonte après un siège de huit mois, et où leurs ancêtres communs auraient tout perdu pour la première fois, tout en échappant au sacrifice de la population qui s’est brûlée pour ne pas se livrer aux Carthaginois. Leurs ancêtres, alors en campagne de pêche avec toute leur famille loin de Sagonte, auraient été prévenus et ne seraient pas revenus à Sagonte, échappant ainsi aux troupes d’Hannibal Barca et au sacrifice de toute la population, perdant par la même occasion la totalité de leurs biens.
Tel était globalement l’état de mes connaissances lorsque Pablo me quitta précipitamment ce jour de juin où la police toulousaine repêcha Pablo Perez dans le canal.
 
Depuis ce jour, je m’interroge.
Dois-je ou pas me manifester auprès de la police avec une histoire aussi farfelue ?
Pour l’instant je n’en ai rien fait et la lecture de « La Dépêche » ce matin de juillet me conforte dans mon choix.
 
En effet, tous les matins à l’heure du petit-déjeuner et afin de planifier les occupations de nos jours de vacances en famille, je vérifie la météo donnée par le journal.
Ce matin, à la une de « La Dépêche » il y a la photo d’un homme âgé que je ne connais pas. C’est un avis de recherche international s’adressant à toute personne connaissant ou reconnaissant l’homme que ses papiers désignent sous le nom de Pablo Perez, peut-être de nationalité espagnole, repêché dans le canal quelques jours auparavant.
La police a découvert que la mort de Pablo Perez n’était pas naturelle. Il était mort avant d’être jeté dans le canal. Empoisonnement.
D’après l’article joint à la photo, il semblerait que personne n’a revendiqué le corps de Pablo Perez, que la police espagnole n’a pas d’avis de recherche concernant un Pablo Perez… et, bien entendu, elle s’interroge.
Moi aussi, car mon Pablo Perez ne pouvait pas avoir plus de 40 ou 45 ans et celui de la photo en a, en apparence, plus de 60.
Ils n’ont trouvé sur lui aucun papier donnant une indication de domicile et pensent que l’âge de l’individu repêché ne correspond pas à sa date de naissance.
L’article n’en dit pas plus.
Pour moi, ni le visage ni l’âge ne correspondant à mon Pablo Perez, j’en déduis que c’est une pure coïncidence, troublante certes, après le départ précipité de Pablo lors de notre dernière rencontre au cours de laquelle il m’a fait ses révélations.
Des révélations qui, compte tenu de la façon dont il m’a quitté, ressemblaient à un adieu désespéré. Il m’a quitté en me laissant penser que je ne le reverrais plus vivant. Il ne savait pas comment se sortir de cette situation dans laquelle, à tout moment, il était persuadé de risquer sa vie du fait des Martinez qui le poursuivaient, et de la police internationale qui était susceptible de lui mettre la main dessus n’importe où, n’importe quand, et de l’envoyer dans des jugements qui en auraient fait le coupable idéal des meurtres commis en été 95 sur la côte espagnole.
 
 
 
 
Chapitre 2. Enquête
 
 
 
Août 98. Les vacances sont terminées, chacun est reparti chez lui et a repris son travail. Pour moi, les affaires de ma société de services informatiques vont être calmes et beaucoup de mes salariés sont en congé. C’est le moment idéal pour faire le point sur la situation et envisager les actions à entreprendre pour le dernier trimestre qui devrait c

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