L Homme de la Cumbre
114 pages
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L'Homme de la Cumbre , livre ebook

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Description

Premier roman d’un chef d’entreprise retraité, féru de généalogie et d’histoires à rebondissements, qui lui a été inspiré lors de banales vacances familiales passées sur la Costa Blanca espagnole en 1995. De la terrasse de sa maison, dans la nuit noire, une lumière parcourt la garrigue. Des corps sans pieds seront repêchés au large de la côte et l’auteur, malgré lui, va se transformer en détective privé pour reconstituer la généalogie des présumés coupables à travers l’histoire de l’Espagne. Sa famille est réelle, la lumière a existé et les lieux existent. La famille de Pablo et le roman sont sortis de l’imagination de l’auteur pour guider le lecteur pas à pas jusqu’aux vrais coupables de ces meurtres gratuits.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 septembre 2009
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748379914
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L'Homme de la Cumbre
Michel Fourcade
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
L'Homme de la Cumbre
 
 
 
 
Chapitre 1. La famille
 
 
 
L’histoire débute un soir du mois de mai 1995. Ce soir-là, comme tous les soirs ou presque, je regagnais mon domicile de la banlieue toulousaine, un petit village de 1 500 habitants, Flourens.
La nuit ne va pas tarder à envahir le paysage et des premières maisons situées sur la colline, je peux voir le clocher de l’église du XVI e siècle ainsi que les toits des maisons qui descendent doucement vers le lac.
Les habitants de Flourens travaillent pour la plupart à Toulouse, situé à une dizaine de kilomètres. Le soir, une fois de retour chez eux, ils peuvent comme nous, profiter du calme de l’endroit encore entouré de champs et de bois seulement perturbé par le cri des canards qui vivent près du lac.
Ici, les noms de famille se terminent souvent par un o, os, es, ez, a, i… et témoignent des migrations qui ont eu lieu au cours des siècles.
Au début du XX e siècle, ce sont les Italiens qui ont fui le fascisme et la misère pour reprendre les exploitations agricoles abandonnées suite aux pertes humaines de la Première Guerre mondiale, suivis par les Espagnols voisins fuyant la dictature de FRANCO, eux-mêmes suivis par les rapatriés d’Afrique du Nord qui ont rendu le couscous presque aussi populaire que le cassoulet.
Ici, quelques anciens parlent encore le patois ou pour être plus précis, l’occitan.
À Toulouse, lorsque tard, la nuit, dans la rue ou les cafés, on évoque les exploits des équipes de rugby de chaque petit village, et bien sûr du Stade toulousain, il est question du bon vieux temps lorsque les arbitres ne sévissaient pas encore autant qu’aujourd’hui vis-à-vis de ceux qui pratiquaient la « castagne » comme le chanteur ClaudeNOUGARO en témoigne dans sa chanson « Ô Toulouse ». « Ici, mêmeles mémés aiment la castagne, Ô mon pais, Ô Toulouse… ».
Notre maison est située à moins de cent mètres au-dessus du lac appuyé à une digue reliant l’ancien village et les nouvelles habitations qui peu à peu envahissent les coteaux et que nous voyons s’implanter depuis les sept années que nous vivons ici en provenance de la région parisienne ou moi, enfant du Sud Ouest, j’avais dû m’expatrier dans les années 70 pour y trouver du travail. Pour le plaisir des yeux, et pour rejoindre mon domicile, c’est souvent que je fais un détour pour longer le lac où se reflètent les peupliers et les acacias faisant écran aux maisons riveraines.
J’allais bientôt entrer dans la cinquantaine et bien que la société de services informatiques que j’avais créée depuis cinq ans me causât quelques préoccupations, ma vie familiale s’écoulait paisiblement.
Une fois franchi le seuil de la maison, j’avais la chance de pouvoir remettre au lendemain mes soucis de la journée et de me consacrer à ma famille, ou pour être plus précis, à ma deuxième famille.
—  Bonsoir Papa ! Me dit Alexandra. Une bonne journée ?
C’est ainsi qu’invariablement, Alexandra du haut de ses dix ans m’accueillait le soir, précédant de peu Magali de deux ans son aînée qui sortait en courant de sa chambre, délaissant ses devoirs et sa mère Josy, pour venir me sauter au cou et me couvrir de baisers.
Toutes les deux étaient nées à Nogent-sur-Marne en banlieue parisienne après que j’ai rencontré Josy en 1977 dans l’entreprise multinationale qui nous employait dans une tour de La Défense.
Josy était née en Tunisie de parents nés à Malte pour son père et en Égypte pour sa mère. Rien à voir donc avec la France profonde de mes origines. Elle m’avait suivi avec beaucoup de curiosité dans ce sud de la France où les gens dit-on, ne mangent que du foie gras, du cassoulet et du confit de canard.
Au moment de notre rencontre, j’étais marié avec Dany, une Bordelaise comme moi qui m’avait suivi en région parisienne et qui m’avait donné deux enfants. Christophe l’aîné, né à Bordeaux en 1968, l’année où il était « interdit d’interdire » et Christelle de deux ans sa cadette, née à Orléans lorsque je fis mes débuts dans cette grande société informatique dont je suis aujourd’hui partenaire.
Tout ce petit monde se réunit régulièrement. Les plus grands ont parfaitement adopté leurs petites sœurs et réciproquement.
Christophe et Christelle habitaient enfants avec leur mère Dany. Nous les avions avec nous à Nogent un week-end sur deux et pour les vacances.
L’hiver, nous partions au ski ensemble, et l’été à la plage, le plus souvent en Espagne, dans des logements de location et les autres fois désormais à Flourens.
Chaque fois, nous faisions en sorte d’avoir de bonnes conditions de logement même si c’est à Flourens que nous avons le plus de place pour loger tout le monde.
Notre maison, bien que modeste est très conviviale. Chacun y dispose de sa chambre et un grand séjour donnant sur un jardin avec piscine nous permet de recevoir nos amis et d’y faire des fêtes où les enfants et quelques fois moi aussi, nous donnons en spectacle.
Le matin, par tout temps, je peux faire le tour de la maison et penser à ce qui m’attend dans la journée en fumant ma première cigarette.
Je vérifie que tout est en place et en profite pour jeter un regard attendri en direction du lac. Si je dois aller ce jour-là, chez un de mes clients, j’imagine aussi ce que seront la visite et les paysages que je vais pouvoir admirer ? Mes clients, devenus pour la plupart des amis, sont directeurs informatiques dans des entreprises de Toulouse et son agglomération, bien sûr, mais aussi en Ariège, dans l’Aude, le Gers, le Lot et même jusqu’en Andorre.
À chaque déplacement, j’en profite pour découvrir de nouveaux paysages que je vais vouloir faire partager à ma famille. Quelquefois je me demande si je n’ai pas une âme de guide touristique.
Une chose est sûre, c’est que je tiens ce penchant pour la découverte de beaux paysages de mon père né à Lourdes et de ma mère née à côté d’Agen.
Jeune homme, mon père pratiquait le rugby, sport roi du Sud-Ouest, à Lourdes et c’est lors d’une mutation à Agen qu’il a connu ma mère. C’est aussi une mutation rugby qui m’a fait naître à Toulon, comme elle m’a fait passer toute ma jeunesse à Bordeaux où j’ai moi aussi pratiqué le rugby.
Avec mes parents et mon jeune frère Pierre, tous les ans, nous faisions un voyage en voiture, et bien qu’ayant des revenus modestes, nous avons parcouru toute l’Europe de l’Ouest. Chaque itinéraire était minutieusement préparé par mon père. Les villes étapes, les visites à faire impérativement, l’histoire des régions traversées, l’origine des peuples et des cultures…
Dès notre retour, je détournais les photos prises en cours de route pour constituer des albums commentés, quelquefois un peu naïvement certes, mais cela laissait des souvenirs.
Un regret toutefois, vu le peu de temps passé dans chaque région, celui de ne pas faire suffisamment connaissance avec les gens rencontrés. Quels étaient leurs coutumes, leur mode de vie, leurs origines ?
C’est sûrement une des raisons qui a motivé il y a quelques années, et aujourd’hui en sommeil, mon intérêt pour la généalogie, comme peuvent aussi l’expliquer les lointaines origines espagnoles de ma grand-mère paternelle pour mon attirance pour l’Espagne que depuis ma plus tendre enfance j’ai parcourue dans tous les sens.
Tout à fait par hasard, j’avais à Flourens une alliée de poids pour l’hispanisation de ma famille en la personne de « Nounou » ou plus exactement et de son vrai prénom Josefa.
« Nounou », est une dame d’une quarantaine d’années d’origine espagnole, vous l’avez deviné, qui nous seconde auprès de nos filles et des tâches ménagères.
C’est devenu un élément très important de notre mode de fonctionnement lié à nos obligations professionnelles. Elle sait tout faire et les filles l’adorent.
C’est elle qui va les chercher à la sortie de l’école ou du collège, qui leur donne la collation, surveille la toilette du soir, les aide à faire les devoirs, joue avec elles et même lorsque nous sommes en déplacement, Josy et moi, elle les héberge chez elle à quelque cent mètres de chez nous.
C’est aussi elle qui fait le ménage et quelquefois la cuisine, y compris la paella lorsque l’on reçoit des amis. Bref, une perle de disponibilité et de compétences au point qu’en plaisantant et compte tenu de sa forte corpulence, je me permets de lui dire que si elle avait été noire, elle aurait pu être la « Mammy » du célèbre roman de Margaret Mitchell : « Autant en emporte le vent » duquel fut tiré un non moins célèbre film.
Par-dessus tout ça, mais c’est évident, elle contribue à aider les filles à l’apprentissage de l’espagnol.
Ce soir de mai 1995, au menu, c’est blanquette de veau préparée par « Nounou ».
Ce qui précède n’a rien d’extraordinaire et aurait très bien pu continuer à rester banal, si nous n’avions pas convenu avec ma famille de nous réunir et de décider après le dîner, de la destination de nos prochaines vacances d’été.
Cette année, il est convenu que les vacances hors Flourens ne seront que de quinze jours. Ceci, et ma famille m’en voulait quelque peu, pour des obligations concernant ma société et qui devraient intervenir en août.
Tous savaient déjà ce que j’allais essayer, avec leur complicité, de leur vendre comme destination, mais aucun, pas même moi, ne pouvait imaginer où cela allait nous conduire ni à quel point ma vie allait s’en trouver bouleversée.
Ce soir, pas de télévision, pas de jeu, ni de devoirs. Dès le repas terminé et les couver

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