L Exilé volontaire
141 pages
Français

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L'Exilé volontaire , livre ebook

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Description

Ce livre qui demeure une fiction, retrace les péripéties vécues par un ambassadeur en poste à St Domingue. Alexandre, partagé entre ses convictions profondes et son esprit intègre, se débat dans les arcanes de la politique politicienne.
Dans le décor paradisiaque de cette île tropicale, les personnages vivent sentiments, passions et aventures extrêmes.
L’auteur vous propose à l’intérieur de ce roman un mixte entre imaginaire et réalité propre à faire perdre au lecteur ses véritables repères.

Informations

Publié par
Date de parution 03 juillet 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312052984
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

L’Exilé volontaire
Hilaire De L’Orne
L’Exilé volontaire
Tome I – Convictions & Circonstances
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
Du même auteur


L’exilé volontaire tome I, « Convictions et Circonstances . »
L’Exilé volontaire tome II , « les fiancés du ministre. »
L’Exilé volontaire tome III , « La résurrection du réel. »
Les Baladines Malgaches .
© Les Éditions du Net, 2017
ISBN : 978-2-312-05298-4
Avertissement
Ce roman est une œuvre d’imagination, qui ne saurait être considérée comme une source d’informations infaillibles. Tous les lieux décrits dans cet ouvrage sont réels, certaines situations le sont aussi. Malgré tout, les personnages et les événements sont une pure fiction. Toute ressemblance avec des personnes réelles, existantes ou ayant existé, ne serait que pure coïncidence.
H. De L’O.
Préambule
Les Français de l’étranger, les expatriés, les exilés volontaires qui ne ressentent plus d’obligation de réserve ou de retenue dans leur forme de pensée, pas plus que dans leurs propos à l’égard de ce qui leur semble injuste, se sentent enfin libres… Libres de dire haut et fort ce que ceux qui sont restés dans l’hexagone ne se hasardent même plus à exprimer à voix basse dans leur inconscient, par peur d’exclusion, de représailles, ou de stigmatisation.
La tolérance ne veut pas dire aimer tout le monde, mais accepter que d’autres puissent émettre des opinions différentes. Cependant, en avons-nous encore le droit en France alors que de nouveaux interdits, de nouvelles lois, uniquement répressives l’emportent chaque jour sur les libertés individuelles ? Par exemple, l’asile que nous nous devons d’offrir aux plus nécessiteux impose de partager ce que l’on a , mais en aucune manière de modifier ce que l’on est . Certains pourtant voudraient nous y contraindre, en nous imposant des éléments de leur civilisation, avec l’obligation d’intégrer ces changements. Pour ceux qui s’y refuseraient, la nouvelle société structurée par les faiseurs d’opinion aura tôt fait de vous considérer comme indigne du vivre ensemble.
Parmi les philosophes contemporains certains d’entre eux, ont déjà anticipé la défaite de leur camp enjoignant le peuple de la vieille Europe à périr avec dignité, seul salut selon eux, dans la disparition annoncée de notre civilisation.
Mais dans ce jeu de la soumission, le peuple qui choisit de baisser la tête sans chercher à combattre ni se défendre, n’est-il pas tout aussi coupable que ses bourreaux ? Que de crimes ne commet-on pas au nom de l’Amour , d’un idéal, ou d’un dieu ! À force de ne penser qu’à lui, certains choisissent aujourd’hui, comme hier, d’ignorer tout le reste.
Pour un peu plus de deux millions et demi de Français expatriés, ce choix n’est plus une obligation morale, et pendant que dans l’hexagone sur ce sujet sociétal l’on s’entre-déchire, ceux qui semblent avoir fui ont le sentiment d’avoir gagné loin du tumulte, une part de bonheur.
Chapitre 1
Alexandre ne rêvait jamais, du moins ne se souvenait-il de rien, contrairement au témoignage affiché par l’état déplorable de son oreiller au réveil. Psychorigide , formaté depuis toujours en premier de la classe, son contact rendait mal à l’aise. Les sentiments, comme tout ce qui concernait l’élaboration de liens sociaux, s’avéraient pour lui plus complexes que l’établissement de la carte neutronique d’un réacteur nucléaire. Sa personnalité dégageait une invraisemblable aura de pouvoir. Il considérait les incompétents comme des gazelles boiteuses et leur offrait volontiers le regard hypnotique d’un félin fixant une proie, afin de les familiariser avec l’idée que leur exécution serait soudaine et douloureuse.
Il songeait parfois avec nostalgie au temps de « la Navale », à celui de son métier d’ingénieur, et aux hasards de la vie et des rencontres qui avaient « accidentellement » fait de lui un diplomate. Son habileté à régler les conflits résidait dans l’étendue de sa culture qui désarmait ses adversaires avant même qu’ils n’envisagent de croiser le fer avec lui. Alexandre avait accepté ce poste d’ambassadeur pour rendre service à l’un de ses amis ministre qui concevait difficilement comment résoudre les contentieux récurrents dus au trafic de drogue avec un pays d’Amérique latine.
Contrairement à certains de ses compatriotes, il n’eut jamais le sentiment en découvrant un pays nouveau, d’être un agneau égaré dans une porcherie, ni un paon en tournée d’inspection dans une basse-cour. Alex, était animé d’une forte curiosité qui le poussait à la découverte de notre planète pour mieux en comprendre ses hôtes, en dépit de ses difficultés à tisser des liens durables.
Il fut soulagé d’apprendre que sa nomination ne concernait pas les DOM - TOM , Alexandre était encore traumatisé par les effets dévastateurs des émeutes de 1959 comme de celles de 2009 et de 2013 où certains idéalistes soufflaient sur les braises froides d’un incendie éteint depuis près de deux cents ans. Les plus déterminés d’entre eux, humanistes auto-proclamés, accusaient les « Békés » d’entretenir encore de nos jours une attitude néo-esclavagiste. Des propos, ou des postures qui ridiculisaient leurs auteurs, un peu comme si aujourd’hui, les héritiers de l’aristocratie Française exigeaient des excuses républicaines des députés pour avoir décimé leurs familles au hachoir à la même époque.
Les « Métros », dans ces territoires, perdaient parfois une partie de leurs biens au cours d’émeutes dirigées à leur encontre, sans choquer l’esprit des êtres « bien-pensants » restés sur le vieux continent. Bien sûr en de telles occasions, la mère patrie promettait des indemnisations de circonstance qui suivaient la voie habituelle de l’oubli collectif. Dans certaines régions du globe, la culture de traditions absurdes, semblait vouloir le disputer aux pratiques folkloriques.
La République Dominicaine , en matière de criminalité, de la petite à la grande délinquance, souffrait des mêmes maux que ceux de la Croisette le soir après vingt-trois heures. La justice s’y avérait cependant plus efficace ou pour le moins plus expéditive qu’en France . Nul besoin de figurer ici au livre des records pour être considéré comme récidiviste et condamné comme tel à des peines méritoires en rapport avec la fréquence et la gravité des exactions commises.
La vie sur cette île offrait toutes les garanties d’une existence harmonieuse, sans être dénuée d’une certaine exubérance latino où la sagesse se manifestait rarement. Délivrés de tout complexe de quelque nature que ce soit, les Dominicains méritaient l’amitié qu’on leur portait et une éternelle joie de vivre remplaçait leurs vielles pierres au patrimoine de l’humanité. Ce peuple, qui semblait avoir inventé le ciel bleu, portait en lui la douceur des plus beaux paysages.
Saint Domingue fut souvent stigmatisée à tort dans des reportages réalisés par les chaînes d’état Françaises, comme une nation où seul le vice et la corruption avaient le droit de citer. Une destination réservée aux vacanciers en but au tourisme sexuel, ne représentant qu’un détritus de plus dans le dépotoir à ciel ouvert que sont les contrées du quart-monde, où les valeurs humanistes auraient oublié de prospérer.
Pour y vivre Alexandre devrait s’adapter. Faire avec le fatalisme, à la place du fanatisme, tous deux induits par trop de religion… Faire le deuil d’un mode de pensée inadapté à cette nouvelle situation.
Sosua, une petite ville balnéaire et résidentielle se scindait en deux gros bourgs. L’un recueillant les plus déshérités, Charamicos, où vivaient nombre de Haïtiens et de Dominicains démunis, l’autre, El Batey, constitué d’hôtels resorts, d’un centre-ville coquet et de « Gated Communities » abritant en majeure partie des Américains fortunés et des expatriés venus d’Europe.
À quelques kilomètres seulement se situait le village de Cabarete, réservé à une population élitiste où l’on pouvait croiser des représentants de la « Jet Set » de la côte nord. Toutes sortes de distractions y fleurissaient. Les « Privat

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