L'Enfer vert d'un messie - Tome 1 , livre ebook

Edilivre - Maëva Paul

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

236 pages

Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

A propos
Informations
Extrait

Description

L'Apocalypse est inévitable. Des anges maléfiques sont envoyés sur Terre, à la demande des divinités qui sont aux commandes, afin de déclencher le chaos jusqu'à son extinction.

Élia, ange des ténèbres ignorant sa véritable nature, est le maillon indispensable de la chaîne apocalyptique. Alors que sa mission arrive à grand pas, celle-ci est envahie de doute incessant. Elle est déterminée à mener sa propre destinée contre l'avis des dieux, à qui elle doit loyauté et fidélité. Déstabilisée, elle fuit ses pouvoirs et son destin tout tracé, sans savoir ce que lui réserve l'avenir. En effet, des créatures surnaturelles attendent sa venue, au sein du royaume perdu dans la forêt amazonienne. Ils mettront tout en œuvre pour qu'elle accomplisse sa nouvelle destinée sur Terre. Il s'avère que sa seule faiblesse soit un homme.

Sujets

Adventure

Fiction

Action

Informations

Publié par	Edilivre
Date de parution	28 septembre 2020
Nombre de lectures	0
EAN13	9782414479160
Langue	Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright

Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-47915-3

© Edilivre, 2021
Prologue
➢ Depuis la zone d’or, perchée sur le mont Olympe de Terre première.
Un bain de sang fit ravage dans le zodiaque de la nuit noire du paradis titanesque, déclenchant pour la seconde fois la colère des dieux et déesses qui y résidaient depuis la nuit des temps. Postés devant les gigantesques parois vitrées d’une des salles de la zone d’or, les quatorze dieux et déesses, de toutes origines confondues, constataient avec stupeur l’audace de ces anges rebelles, assassinant des anges modèles en toute impunité et juste sous leur nez.
Ils se faisaient appeler les « Nuages sombres » et assassinaient quiconque se plaçait en travers de leur chemin, sans le moindre regret. Leur milice était composée de neuf anges insurgés, motivés par l’idée farfelue de destituer les dieux qui les avaient chassés du paradis quatre ans plus tôt, parce qu’ils avaient abusé à tour de rôle d’un archange d’une beauté à couper le souffle. Ils cultivaient une profonde amertume depuis leur proscription de cette terre sainte.
À coups de lance et d’épée ardente, la rage au ventre, les Nuages sombres combattirent la légion des Xénons qui vouaient une loyauté infaillible à ces dieux et déesses qui les avaient créés de toute pièce, à leur convenance. Comme à l’accoutumée, les Xénons remportèrent la victoire haut la main – c’étaient les guerriers les plus entraînés, et surtout les plus puissants de l’univers –, pour le plus grand plaisir des dieux qui attendaient avec impatience le jour où ces bandits se feraient châtier sous les yeux de tous, comme le credo des dieux et déesses le voulait.
En une nuit mouvementée, Terre première fut défigurée, au grand désarroi des dieux célestes qui ne purent que constater la catastrophe. Le paradis n’avait encore jamais connu d’acte de trahison aussi renversant. Des milliers de morts et de blessés tapissaient le sol saint du paradis, l’imbibant d’un rouge mat et épais hantant encore douloureusement les souvenirs des quatorze divinités aux commandes.
Après l’orgie terrifiante des Nuages sombres, la déesse mère Gaïa fut sermonnée par Dieu en personne qui se retint de la congédier pour faute grave, sachant que la légion des Xénons était sous ses ordres, tout comme ses treize autres collègues autour de la table ovale de la zone d’or. Un nuage de fumée gris et bardé de constellations brillantes avait fait son apparition au centre de la table, s’adressant exclusivement à la cheffe du conseil qui n’était autre que la tendre déesse mère Gaïa.
La voix puissante et débordante de colère dégrada un peu plus l’humeur de la déesse déjà contrariée par cette attaque mesquine. Elle dut faire bonne figure et garder son sang-froid face aux réprimandes de Dieu quant à son aptitude à diriger.
— Votre impertinence m’a beaucoup déçu, Gaïa ! Dit Dieu en faisant retentir le bruit sourd de la foudre dans l’immense salle parsemée d’or et de vitres.
— Ce n’était point de l’arrogance, mon Seigneur, mais de la stupéfaction !
Pour ma défense, aucun de nos veilleurs, messagers ou guerriers Xénons n’a eu vent d’une rébellion de la part de ces sous-fifres. Ils se sont montrés bien plus rusés que nous ne l’avions imaginé, déclara Gaïa démunie.
— Peu importe leur niveau de ruse. Votre vigilance s’avère négligente, elle est au plus bas depuis que je vous ai mise à la tête du conseil de la zone d’or. Auriez-vous pris la grosse tête au point de la perdre ? Poursuivit-il furieux, en prenant soin de faire apparaître des éclairs fracassants pour appuyer sa colère.
— Bien sûr que non, mon Seigneur.
— Alors, faites donc preuve d’assiduité et de fermeté. Je refuse d’être de nouveau mis dans l’embarras par de microscopiques et insignifiants anges déchus qui rêvent de dominer Terre première que j’ai créée à votre demande. Son destin est de demeurer saine et d’une pureté sans faille. Ils l’ont suffisamment souillée cette nuit !
— En effet ! Les sanctions seront immédiates, je m’y mets de ce pas, maître, répondit froidement Gaïa, laissant apparaitre pour la première fois sa frustration sur son visage.
— Bien. Il serait fâcheux que vous disparaissiez de l’univers en un clin d’œil, Gaïa ! Menaça-t-il d’un ton plein de sarcasme, avant de s’en aller sans adresser ne serait-ce que son mépris aux autres conseillers autour de la table.
— En effet ! Soupira-t-elle à cran et débordée par les évènements.
Comme elle l’avait indiqué, Gaïa prit des décisions fermes et emprisonna sur le champ, sans procès équitable, les Nuages sombres capturés. Dans la suite de cette terrible soirée ensanglantée, les membres de l’assemblée divine créèrent un gouffre ténébreux et sans pitié : le cercle des enfers. Désormais, Mars était devenue le chef-lieu du mal et le quartier favori des démons et anges déchus. Les membres mirent un ange ayant péché, et repenti de ses fautes il y a fort longtemps, à la tête de cet empire surnommé les neuf cercles des enfers en référence à chaque couloir où étaient détenus les cavaliers du mal, plus connus sous le nom des Nuages sombres. Un moyen de dissuader quiconque d’enfreindre à nouveau les lois de ce lieu sacré. Mais pour combien de temps ? Ils firent du clan des Nuages sombres un exemple de dissuasion qui porta ces fruits quelque temps, sans parvenir à la destruction définitive de ce péché envahissant. La luxure était l’un des péchés les plus incorrigibles de cet environnement primaire et sacré.
➢ Terre première, des millions d’années plus tard.
Malgré les moyens d’intimidation employés et les nombreuses exclusions du paradis effectuées, une énième armée sortie de l’ombre déclara une guerre sans pitié faisant un carnage de plus qui était un de trop pour les anges purs et par-dessus tout pour les dieux et déesses. Ce lieu qu’ils proclamaient saint et pur était désormais un endroit de tentation, souillé par la haine de quelques anges sans foi ni loi qui se cachaient derrière leur auréole.
À cet instant précis, les quatorze sous-traitants du plus puissant de l’univers comprirent que l’enfer n’inspirait plus ni la peur ni la crainte. Ce lieu banni pouvait même faire envie à certains afin de décupler leur cote de popularité auprès de la gente féminine et exhiber leur détermination sanglante, tel un trophée pour le plaisir accru de destruction et d’intimidation. Pour remettre de l’ordre dans les rangs et envisager des jours meilleurs, les dieux durent employer des sanctions fermes aux allures barbares afin que la sérénité regagne le paradis.
Gaïa, déesse mère et cheffe de la zone d’or mais aussi la plus rusée, comprit qu’envoyer les mauvaises graines dans les enfers ne faisait qu’accroître leur haine à leur égard depuis les couloirs sombres et inspirait à d’autres l’idée de faire de même. Ces anges déchus soudoyaient des succubes effrayants et frustrés pour prêcher leur maudite parole à qui voulait bien l’entendre au sein du paradis en usant de stratégies sournoises et machiavéliques afin de détruire le quartier privé où résidaient les dieux et déesses. Ils donnèrent l’ordre aux succubes de prendre l’apparence d’anges pour paraître plus crédibles et passer inaperçus dans le jardin. Une ruse qui ne dura pas longtemps, après qu’un des veilleurs coinça un des leurs volant un calice d’une valeur inestimable.
Alors, dans son infinie bonté, Gaïa décida de donner une dernière chance aux anges terribles qui avaient été ses serviteurs, pour certains dans un lointain passé. Après des nuits de discussions animées dans la zone d’or, elle réussit à convaincre ses treize acolytes de créer une seconde Genèse identique à Terre première.
Grâce à leur alliance divine, Terre 2 naquit aussi belle et fraîche qu’une forêt vierge implantée sur une sphère. La température du nouveau jardin d’Éden, ses océans et ses majestueux animaux la rendaient encore plus somptueuse. Les anges déchus iraient désormais y purger leur peine et s’appelleraient dorénavant « les exilés ». Afin que cela leur serve de leçon, les dieux et déesses leur confisquèrent leur auréole, leurs ailes, les rendirent minuscules et ôtèrent tous pouvoirs aux plus dangereux, puis ils les laissèrent se débrouiller pour leur survie. Pour espérer regagner un jour le paradis, ces anges déchus avaient comme conditions :
• suivre les dix commandements au pied de la lettre ;
• respecter les sept péchés capitaux ;
• et attendre patiemment leur décès le jour convenu.
Telle était désormais leur destinée. Passer de la mort aux portes du paradis était leur dernière chance pour remettre les pieds sur Terre première et prendre le cours d’une nouvelle vie, en esquivant les portes des enfers.
Malheureusement, une ultime déception frappa les dieux et déesses de plein fouet. Après des milliards d’années, le comportement des exilés et des « nouveaux exilés » (leur descendance) ne faisait qu’évoquer l’exaspération, le dédain et la colère des dieux au fil des siècles. Malgré des avertissements répétés et l’envoi de divers prophètes sur chaque continent, l’agonie de Terre 2 demeurait constante en raison des guerres, pollutions et de la curiosité scientifique qui battaient des records. Les dieux étaient outrés, voire offensés par ces comportements. On voyait jubiler les exilés, répétant sans cesse leur slogan protestataire : « Toujours plus loin, toujours plus fort, jusqu’à toucher les étoiles » afin de forcer les divinités à céder à leur désir de retour immédiat dans le paradis céleste. Mais les divinités, bien que consternées, prirent soin d’ignorer leur chantage.
Depuis la zone d’or de Terre première, les divinités observaient avec indignation l’arrogance et l’entêtement des nouveaux exilés qui repro