L enfant de personne
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L'enfant de personne , livre ebook

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Description

(Roman) ISBN : 978-2-654 309 227 Toute reproduction est interdite sous peine de poursuites judiciaires. Parus du même auteur Madjoua, la lionne, roman. /¶HQIDQW GHnulle part, roman Idylle au bord de la lagune, recueil de nouvelles. Bibliographie à consulter De la maison des Métis aux Orphelinats de Bingerville et Grand Bassam de 1903 à 2018. Du Colonel Major Assamoua Guiézou Konan Edouard. Avant-Propos Est-ce que tout commença par ce rêve prémonitoire ? Dans ce rêve, je vis Lilian dans un endroit glauque, comme une décharge Ě͛ŽďũĞƚƐ ĂƵ ƌĞďƵƚ͘ Ğ ƉĂƵǀƌĞƐ ąŵĞƐ ĠŐĂƌĠĞƐ͕ ĚĞ ƚŽƵƚĞƐ ŽƌŝŐŝŶĞƐ ; ĨƌŝĐĂŝŶƐ͕ ĨŐŚĂŶƐ͕ DĂŐƌĠďŝŶƐ ĞƚĐ͙͕ LJ ĂǀĂŝĞŶƚ ĠůƵ ĚŽŵicile dans des tentes de fortune. Parmi eux, de jeunes Français venaient là se cacher pour fumer et boire en ƚŽƵƚĞ ƚƌĂŶƋƵŝůůŝƚĠ͕ ůŽŝŶ ĚĞƐ ƚƌĂĐĂƐƐĞƌŝĞƐ ƋƵŽƚŝĚŝĞŶŶĞƐ Ğƚ ĨĂŵŝůŝĂůĞƐ͕ ă ů͛Ăďƌŝ ĚƵ regard des policiers. Et tout ce petit monde se côtoyait avec une solidarité inhabituelle, se partageant les seringues, les ustensiles de chauffe, les pipes. Que faisait mon fils unique dans ce cimetière des humanités déchues? Cet ĞŶĨĂŶƚ ĐŽŶĕƵ ĂƵ Ɖƌŝdž ĚĞ ƚĂŶƚ ĚĞ ůĂƌŵĞƐ Ğƚ Ě͛ĂŶŐŽŝƐƐĞ!

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Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2022
Nombre de lectures 153
EAN13 9782654309227
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

(Roman) ISBN :978-2-654 309 227 Toute reproduction est interdite sous peine de poursuites judiciaires.
Parus du même auteur Madjoua, la lionne, roman. L’enfant denulle part, roman Idylle au bord de la lagune, recueil de nouvelles. Bibliographie à consulter De la maison des Métis aux Orphelinats de Bingerville et Grand Bassam de 1903 à 2018. Du Colonel Major Assamoua Guiézou Konan Edouard.
Avant-Propos Est-ce que tout commença par ce rêve prémonitoire ? Dans ce rêve, je vis Lilian dans un endroit glauque, comme une décharge d͛oďjets au ƌeďut. De pauǀƌes âŵes ĠgaƌĠes, de toutes oƌigiŶes ;AfƌiĐaiŶs, AfghaŶs, MagƌĠďiŶs etĐ…Ϳ, LJ aǀaieŶt Ġlu doŵicile dans des tentes de fortune. Parmi eux, de jeunes Français venaient là se cacher pour fumer et boire en toute tƌaŶƋuillitĠ, loiŶ des tƌaĐasseƌies ƋuotidieŶŶes et faŵiliales, à l͛aďƌi du regard des policiers. Et tout ce petit monde se côtoyait avec une solidarité inhabituelle, se partageant les seringues, les ustensiles de chauffe, les pipes. Que faisait mon fils unique dans ce cimetière des humanités déchues ? Cet eŶfaŶt ĐoŶçu au pƌidž de taŶt de laƌŵes et d͛aŶgoisse! Lilian était couché sur un banc, les yeux vitreux, il délirait : « Je suis couché sur ce banc ; près de moi, les plaintes de mon voisin shooté à mort me paƌǀieŶŶeŶt. Aujouƌd͛hui, j͛ai uŶ peu foƌĐĠ suƌ ŵes doses de ĐƌaĐk, Đoŵŵe indifférent à mon sort. La descente est brutale : tout me semble triste et gris. Je me sens épuisé, complètement abattu. Mes mains medoŶŶeŶt l͛iŵpƌessioŶ d͛ġtƌe attaĐhĠes à des ďƌas iŶfiŶiŵeŶt loŶgs Ƌui peŶdouilleŶt Đoŵŵe les ďƌas d͛uŶ paŶtiŶ dĠsaƌtiĐulĠ. J͛ai eŶǀie de ƌiƌe, ŶoŶ, de pleuƌeƌ; en fait je ne sais plus ƌieŶ. J͛essaie de ŵe ƌeleǀeƌ, saŶs suĐĐğs; j͛essaie d͛appeleƌ ŵoŶ ǀoisin, sans suĐĐğs. J͛essaie de rester éveillé, en vain. Mourir ou vivre, quelle différence ? Je suis sûr que je ne manquerai à personne, ni à mes parents, ni à Véronique, ma copine. Personne ne regrettera le drogué le camé que je suis devenu. Je me sens de plus en plus confus, étourdi ; le froid me gagne et envahit tout mon être. Je me mets à grelotter. Les membres engourdis, je me sens dériver. La mort me tend les bras. Si le salaire du péché, Đ͛est la ŵoƌt, j͛eŶ ai pƌis le ĐheŵiŶ diƌeĐt. PouƌƋuoi le ǀeŶtsouffle-t-il si fort sur moi? S͛aĐhaƌŶe-t-il toujours sur les enfants comme moi,l͛eŶfaŶt de peƌsoŶŶe? DaŶs l͛ĠĐoƌĐe des aƌďƌes eŶ faĐe de ŵoi, j͛apeƌçois des ǀisages et daŶs leuƌs ďƌaŶĐhes, je ƌeĐoŶŶais uŶe figuƌe au ŵilieu d͛uŶe piƌouette.MaŵaŶ…Je me réveille en sursaut. Ouf, il Ŷe s͛agit Ƌue d͛uŶ ĐauĐheŵaƌ! Néanmoins, toute tremblante, je dĠĐƌoĐhe le tĠlĠphoŶe pouƌ appeleƌ ŵoŶ fils et ŵ͛assuƌeƌ Ƌue tout ǀa ďieŶ. PeƌsoŶŶe au ďout du fil… Coŵŵe il Ŷ͛est Ƌue huit heuƌes à Paƌis, je ŵe persuade queLiliaŶ doƌt ou Ƌu͛il est paƌti à ses Đouƌs.
Ce jour-là, sans tenir compte de ce rêve prémonitoire, je pars effectuer ma ǀisite pƌĠŶatale Đhez le Dƌ ViĐtoƌieŶ. À tƌois ŵois de gƌossesse, j͛ai ďesoiŶ d͛ġtƌe rassurée sur mon état. « La grossesse se déroule normalement », me dit-il d͛uŶ air grave.
Je ƌeǀieŶs Đhez ŵoi, à Ŷouǀeau peƌtuƌďĠe paƌ ŵoŶ ƌġǀe ŵais aussi paƌ l͛aiƌ soucieux du médecin. Même la visite de mon frère Jean- Marie ne parvient pas à me dérider. Que se passe-t-il petite sœuƌ? Tu as passé aujourd͛hui ta ǀisite ŵĠdiĐale, tout va bien? Que t͛a dit le Dƌ ViĐtoƌieŶ? Oui, tout ǀa ďieŶ, la gƌossesse se dĠƌoule paƌfaiteŵeŶt. J͛ai fait uŶ ĐauĐheŵaƌ Đette Ŷuit Ƌue je Ŷ͛aƌƌive pas à oublier. Il concerne Lilian. Lilian ? Tu veux bien me raconter ? Mon récit terminé, Jean-Maƌie ŵe ƌeĐoŵŵaŶde de l͛appeleƌ à Ŷouǀeau, Đe Ƌue je fais, toujours sans obtenir de réponse. Mon frère doit partir vaquer à ses oĐĐupatioŶs ŵais il ŵ͛iŶǀite à ƌeŶouǀeleƌ ŵes appels jusƋu͛à Đe Ƌue je paƌle à Lilian. Au bout de quelques heuƌes d͛appels iŶfƌuĐtueudž je dĠĐide de joiŶdƌe le logeuƌ de LiliaŶ Ƌui est uŶ aŵi de ViĐtoƌieŶ. L͛hoŵŵe ŵe ƌĠpoŶd Ƌu͛il Ŷe l͛a pas vu depuis quelques jours maisil Ŷe s͛eŶ est pas iŶƋuiĠtĠ. D͛apƌğs lui, Lilian va souvent chez son amie, une certaine Véronique. Peut-être que les jeunes, après une soirée animée, sont simplement en train de dormir. Je sens pourtant maintenant au fond de moi, une angoisse sourde me tordre les entrailles. Mais je décide de faire taire cette voix, je me raisonne et je passe à autre chose.
J͛ai ǀoulu ĐoŶjuƌeƌ le ŵauǀais soƌt eŶ ƌefoulaŶt toutes ŵes ĐƌaiŶtes, commes͛il Ġtait Ŷoƌŵal Ƌue je Ŷ͛aƌƌiǀe pas à joiŶdƌe LiliaŶ. Oƌ, il s͛iŶǀita daŶs Ŷos ǀies d͛uŶe ŵaŶiğƌe tƌagiƋue…
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