L ambitieuse
182 pages
Français

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Description

Est-ce négatif d'être ambitieuse quand on est une jeune fille intelligente et belle ? Ne pas avoir d'ambition n'est-ce pas aussi se condamner dans ce monde où tout va si vite ? Mais être ambitieuse, n'est-ce- pas aussi choisir de s'exposer, prendre des risques plus qu'il n'en faut ? Eriger contre soi de nombreux adversaires qu'on aura dégagés ? Mais finalement, quelles sont donc les limites objectives et positives de l'ambition ? L'éthique et la morale peuvent-elles cohabiter avec elle ? En suivant le parcours de Ferari, L'Ambitieuse, on ne peut que s'étonner du destin étrange de cette fille modeste aux multiples "étoiles" qui a connu un incroyable destin.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2021
Nombre de lectures 1 799
EAN13 9956429001443
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Rachel Malongo
L’ambitieuse
Proximité, janvier 2021
© ÉditiOns PrOxiMité, YaOundé, janviEr 2021 RépubliquE du CaMErOun. Tél 237 99859594/6 72 72 19 03 COuriEl : EditiOnsprOxiMitE@GMail.OcM www.EditiOnsprOxiMitE.cM ISBN : 9956 429 00144 3
Les personnages de ce roman sont îctifs. Je reprendrai donc avec plaisir la formule de ces contemporains… La moitié de cette histoire est vraie parce qu’elle a été vécue par des gens dont j’ai oublié le nom, l’autre moitié est aussi vraie parce qu’elle est entièrement sortie de mon imagination.
SévErin CécilE AbEGa s’inspirant dE BOris Vian
èrE I PARTIe : L’ÉTRANge mARTIN
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ChAPITRe I : LA PoRTe 408
J’EssaiE d’Ouvrir lEs yEux, j’y arrivE à Grand-pEinE. J’ai lEs paupièrEs lOurdEs cOMME si unE fOrcE M’attirE au pays dEs rvEs, cOntrE MOn Gré jE suis aspiréE. Sans réEl cOntrÔlE sur Ma pErsOnnE. JE ME bats dE tOutEs MEs fOrcEs Et biEntÔt jE ME MEts à aGitEr En vain MEs bras, MEs jaMbEs puis MEs cHEvEux. ÉtranGE, riEn n’y fait. JE suis EnvaHiE par un sEntiMEnt frOid, la pEur Et unE quEstiOn : Suis-jE MOrtE ? Suis-jE dans l’au-dElà ? NOn nOn nOn ! … criai-jE dE plus bEllE, lEs paupièrEs tOujOurs fErMéEs. DEs bruits au lOin M’EMpcHEnt d’appElEr à l’aidE : « CE sOnt Eux… Ils sOnt là dE nOuvEau ». mais plus jE criE, plus ils sOnt présEnts … dEs pas Et dEs vOix, d’HOMMEs Et dE fEMMEs. Ça viEnt dE la 408 ! DE la 408 ! lancE-t-On au lOin. Ils viEnnEnt vErs MOi, dE tOutEs MEs fOrcEs, jE rEssErrE MEs paupièrEs Et jE cOurs, jE cOurs aussi vitE quE jE lE pEux, Mais ME vOici En facE d’un ObstaclE indEscriptiblE. J’y fOncE sans pOuvOir lE fairE cédEr. VOus nE M’aurEz pas ! JaMais ! VOus nE M’aurEz pas !
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mais déjà j’EntEnds un craquEMEnt sEc dans MOn dOs, un vEnt viOlEnt Et frais, dEs Mains fOrtEs ME saisissEnt, Et cEs vOix, lEs MMEs ME dEMandEnt dE ME calMEr. — LaissEz-MOi ! LaissEz-MOi svp ! — madaME. VOus tEs à l’HÔpital, tOut va biEn. JE nE rvE dOnc pas ! DE tOutEs MEs fOrcEs, j’appEllE lEs saints En Essayant dE fOncEr dans l’ObstaclE. mais jE suis MaîtriséE Et raMEnéE sur la plaquE. JE rEssEns cOMME unE léGèrE piqûrE dans MOn bras drOit Et sOudain plus riEn. mOn cOrps ME délaissE Et jE tOMbE pEu à pEu dans lE néant.
AujOurd’Hui….Il fait bEau. JE ME suis révEilléE dans un liEu qui M’Est étranGEr. Dans la piècE, unE pEtitE tablE En plastiquE Et un siège en rotin font face à la fenêtre. Des voiles euris d’unE autrE épOquE laissEnt passEr lEs rayOns dE sOlEil jusqu’à MOi. JE suis assisE, jaMbEs rEcrOquEvilléEs dEpuis un MOMEnt, quElquEs MinutEs Ou quElquEs HEurEs, jE nE sais pas. La litEriE Est d’unE siMplicité écœurantE : dEs draps MarrOn assOrtis à unE partiE du Mur silEnciEux Et frOid. JE nE suis pas cHEz MOi. JE nE sais pas OÙ jE suis. JE ME sEns justE GrOGGy. Dans MEs bras, unE intErMinablE dOulEur Et dEs pOints rOsEs sur Ma pEau caraMEl… DEs injEctiOns ! SErais-jE sOuffrantE ? COMMEnt ?
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Au-dessus du sommier de mon lit, un crucix cOMME unE invitE au rEcuEillEMEnt. JE dOis trE dans un fOyEr dE bOnnEs sœurs ! JE nE sais plus, Mais aussi lOin quE rEMOntEnt MEs sOuvEnirs, jE rEvOis cE van sOMbrE aux vitrEs fuMéEs Garé dEvant nOtrE résidEncE pEndant dE lOnGuEs HEurEs. CE jOur-là, matHiEu était rEntré plutÔt quE prévu, cE n’était pas dans sEs HabitudEs ; rEvEnir pOur lE déjEunEr. JE lui faisais plutÔt pOrtEr à ManGEr cHaquE Midi. Un sErvicE parfaitEMEnt assuré par sOn cabinEt qui vEillait au Grain ; lEs rEpas d’un MinistrE d’État étaiEnt à EntOurEr du plus Grand sOin En présEnt contexte. L’insécurité et la méance régnaient en MaîtrE. DEpuis cinq ans, MOn épOux Occupait sans cOncurrEnt cE pOstE, Et MalGré tOus lEs scandalEs Et lEs cOups bas, il rEstait intOucHablE. La prEssE à GaGE Et autrEs fEuillEs dE cHOu dE bas étaGE En faisaiEnt lEs Grands titrEs. mais pOur lEur MalHEur, lE dErniEr rEManiEMEnt du GOuvErnEMEnt avait élEvé MOn « matH » au ranG dE MinistrE d’État, cOnsEillEr spécial du cHEf dE l’État. C’était inédit ! Depuis lors nous avions des ennemis, enn, bEaucOup plus quE par lE passé. mais riEn nE sE faisait à visaGE décOuvErt. LE MOndE pOlitiquE Est unE MarE à caïMans. J’ai Eu lE tEMps dE M’y frOttEr … VisiblEMEnt j’y ai pErdu dEs pOils, bEaucOup dE pOils. — POurquOi cE van à nOtrE EntréE ? QuE vEut EncOrE la prEssE ? — RiEn. BOn après-Midi PrincEssE…
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matHiEu qui vEnait d’EntrEr dans nOtrE cHaMbrE (OÙ jE passais lE clair dE MEs jOurnéEs dEpuis plusiEurs sEMainEs) prEssa sEs lèvrEs sur MOn frOnt Et passa lE dOs dE sa Main dans MOn cOu pOur prEndrE Ma tEMpératurE… — Je n’ai pas fait de èvre ; dis-je en me dérobant. JE vais MiEux. JE pOurrais rEntrEr auFeraridès lundi, jE ne fais pas conance à ces gens. Mon affaire pourrait tOMbEr à l’Eau EntrE lEurs Mains Et… — Tu n’Es pas En état ! et jE tE rEdis quE ta sœur Est là. — JE nE vEux plus qu’EllE s’apprOcHE dE MOn businEss. encOrE MOins dE tOi. — Tu n’ExaGèrEs pas un pEu ? — NOn. JE nE suis pas dupE. JE vOis tOut matH Et jE nE suis pas indiGEntE. J’En ai MarrE dE rEstEr clOîtréE dans cEttE MaisOn. D’aillEurs dès dEMain jE sOrs d’ici Et pErsOnnE nE M’En EMpcHEra, tu EntEnds ? PeR-SoN-Ne ! — ÉcOutE-MOi biEn, il nE s’aGit pas quE dE tOi. matHiEu prit un tOn fErME. Tu nE vas pas biEn Et tu dOis tE rEpOsEr. DE plus, tu n’as pas bEsOin dE travaillEr, j’En rappOrtE assEz pOur quE tu aiEs EncOrE à allEr tE pavanEr En villE ! Ta sœur GèrE, lE tEMps quE tu rEprEnnEs dEs cOulEurs. — et EllE tE GèrE aussi tOi ? AlOrs ça fait dEux pOur lE prix d’un ! JE sais quE cE qu’EllE vEut, c’Est prEndrE Ma placE, Mais tu Es à MOi matH. — Tu délirEs cOMplètEMEnt ! dit-il En ME lançant un rEGard autant surpris quE dépité.
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