Journal d’une inconnue
224 pages
Français

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Journal d’une inconnue , livre ebook

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Description

Un petit cahier caché au milieu des livres dans une bibliothèque... Qui l’a écrit, qui l’y a mis, pourquoi, pour qui ? Nathalie est loin de se douter qu’il va changer sa vie ! Cette rencontre est le chemin qu’elle n’attendait plus vers ses questions, son histoire et sa mémoire. Ce roman est à l’image de la vie, qu’il nous faut apprendre, vivre et comprendre.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 juin 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414238743
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com
 
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
 
ISBN numérique : 978-2-414-23872-9
 
© Edilivre, 2020
Dédicaces
 
A ma petite bulle d’oxygène et sens de ma vie depuis 34 ans…
 
 
 
 
 
 
 
Un grand merci à Marie, ma sœur de cœur et de sang,
pour sa précieuse participation.
1 ère  Partie Réflexions
1 L’intrus dans la bibliothèque
Comme une renaissance dans un paradis inconnu mais dont l’âme exhale un souvenir, j’ouvrais doucement les paupières, laissant à mes yeux le temps d’apprivoiser la lumière.
S’agissait-il d’un simple réveil, comme celui que la vie m’offrait depuis 53 ans ?
Non, j’avais la forte impression que quelque chose de différent s’était inséré en ce matin de septembre 2015 ?
Dans ce décor de bien-être, je profitais de chaque seconde de plus, reculant l’inévitable obligation d’interrompre ce moment de douceur. Tel un lézard dans la chaleur d’une fin d’été, je m’en délectais.
Petit à petit je laissais enfin la matérialité reprendre possession de mon corps.
Tandis que cette sensation de volupté s’éloignait déjà, je reprenais vie à travers la réalité. Des cils jusqu’au bout des doigts, mon corps, puis mon esprit s’éveillèrent.
Une douce luminosité berçait la pièce que les stores en acajou laissaient entrevoir à petite dose comme pour mieux en savourer la magnificence. L’ambiance qui y régnait reflétait l’harmonie. Des fenêtres disparaissant sous les raies de lumière, aux boiseries de la bibliothèque aussi précieuse que les livres qu’elle contenait, tout s’unissait pour ne faire qu’un aux yeux du spectateur que j’étais.
Paraissant s’échapper de chaque ouvrage, de chaudes couleurs ocre les recouvraient, débordant, semblable à un voile de soleil qu’on aurait mis sous presse. Cet ensemble de lumière tamisée réchauffait tout ce qui se trouvait sur son passage, faisant vibrer la pièce en un seul et même son. Il me parut évident que si l’Olympe existait, c’est à cet endroit qu’il devait ressembler. Le temps n’existait plus.
La vision d’un petit cahier à spirale tombé au pied du divan où je m’étais endormie la veille, me ramena instantanément en arrière. Sa couverture marron foncé et ses coins usés laissaient deviner de nombreuses pages jaunies. Les lignes des grands carreaux disparaissaient sous une écriture appliquée, tracée au crayon à papier.
Je l’avais découvert par hasard sur une étagère, écrasé entre un concentré des merveilles du Louvre et un livre non moins extraordinaire sur l’Art Gothique.
Que faisait-il là, dans ma bibliothèque, qui l’y avait mis ? Quel visiteur avait bien pu pénétrer dans cette pièce à mon insu pour y déposer ce petit manuscrit ?
La pression exercée par les deux géants qui l’entouraient, indiquait qu’il était là depuis de nombreuses années.
Je l’avais aperçu tout d’abord avec surprise, puis intriguée, après l’avoir délicatement saisi, je m’étais installée confortablement dans mon vieux canapé en tissus molletonné dont l’aisance tenait plus de la forme que je lui avais imposée au fil de mes longues nuits de lectures et de rêves, qu’à sa propre qualité de fabrication.
Prenant la meilleure pose, rehaussée par des coussins pour ne pas m’endormir au bout de quelques pages, je me préparais à découvrir cet inconnu… avec convenance, respect oblige !
Dès la première page, ce journal intime éveilla ma curiosité. Son ton souvent enlevé, parfois mélancolique ; une façon comme une autre de se confesser à soi-même…
Des notes crayonnées, histoire vécue ou simples impressions quelques peu délirantes d’une personne qui avait semblé bon ne pas laisser s’effacer l’empreinte de sa vie.
Pas de nom ni d’indice, une date sans année, rien qui puisse me mettre sur la piste de quelqu’un que j’aurai pu connaître. Raisons de plus m’incitant à découvrir ce mystère.
(Extrait du cahier)
Mardi 1 er  octobre
« Encore une journée sous le signe de l’eau. Mais d’où peut-elle provenir pour ne jamais s’arrêter ! Pourtant, au-dessus des nuages il y a l’espace, le vide, d’autres planètes et d’autres galaxies, mais pas une goutte d’eau en vue !!! Rien que notre petite bulle de terre qui danse à vous donner le tournis, et l’eau qui flotte dans l’air ! Après ça on vous demande d’avoir les idées claires et les pieds sur terre !!! Ce monde ne tourne vraiment pas rond !… »
* *       *
Je venais d’entrer dans l’intimité d’une ombre et je n’avais pas la moindre idée des conséquences qu’elles occasionneraient sur ma vie.
* *       *
2 Jour de pluie
(Extrait du cahier)
… « Sensation étrange. J’aime ce temps gris et pluvieux des contrées mystérieuses d’Écosse où l’humidité vous tombe sur la tête et dont le parfum est aussi envahissant que les gouttes qui se glissent à travers les différentes couches de tissus incapables de freiner leur incursion. Et pourtant la vue de cette pluie incessante me remplit de mélancolie.
Réclamer puis regretter, subir mais désirer, vouloir sans le savoir, l’être humain est bien compliqué…
JE suis bien compliquée… »
* *       *
En lisant ces lignes, je me dis que tu es même un peu tordue ! Quelles drôles de questions ! Curieuse démarche, curieuse personne !
Moi aussi j’aime les paysages brumeux d’Écosse, l’odeur de la tourbe, la magie qui se dégage de ces lieux fantomatiques,… mais… y suis-je allée, peut-être dans un rêve… ou une précédente vie ?
Il ne reste dans ma mémoire, que les cendres de ce voyage qui n’a peut-être jamais eu lieu !
Il faudra que je songe à y “retourner”…
* *       *
« Que vais-je faire d’un jour comme celui-là ? Un jour de plus à mon actif. Cadeau du ciel dont personne ne prend pleinement conscience.
Pourquoi faut-il attendre un jour sans lumière pour y voir plus clair ?
Peut-être parce qu’à l’inverse, la clarté est capable d’éblouir jusqu’à l’aveuglement.
J’ai souvent remarqué que c’est dans l’obscurité de la nuit que chaque problème trouve sa solution, pas vous ? »
* *       *
Moi non ! Je ne sais pas ce qu’elle peut y voir mais pour moi, la nuit c’est noir et je n’y vois rien. En plus j’ai toujours eu peur dans le noir !
Comment peut-on y voir quelque chose ? D’abord je ferme les yeux !
En les gardant ouvert, j’aurais trop peur de percevoir… une lumière,… un fantôme,… moi…
* *       *
« La nuit tous les chats sont gris et toutes les âmes sont nues !
La mienne n’a de cesse de s’envelopper de toutes les réponses aux questions qu’elle se pose !
Pour l’instant, c’est sur mon emploi du temps qu’elle m’interroge (c’est bassement terre à terre !).
Donc redescendons, je ne voudrais pas gâcher une seule minute de ma vie, c’est si précieux la vie !

18h. Finalement, je suis sortie. J’ai décidé de me fondre dans la bruine, d’affronter les frimas de l’hiver qui pointe son nez et d’écouter.
Je ne regrette pas, si ce n’est que j’aurais mieux fait de me chausser en conséquence…
Aux petites chaussures de ville que je n’ai pas eu la patience de remplacer, les bottes auraient été plus en adéquation avec le chemin emprunté !
Comment peut-on être aussi stupide pour ne pas prévoir une chose pareille !
Une fois de plus, je n’ai pas eu la sagesse de bien préparer ma sortie.
Toujours se presser, tout précipiter pour aller plus vite, gagner du temps. Finalement, l’impatience n’est qu’une gourmandise mentale dont la saveur laisse un goût amer !
Et pour tout résultat, la contrariété de ne pas laisser mon esprit profiter pleinement d’une nouvelle expérience à cause d’un mal-être matériel !
Cette fameuse loi de cause à effet. Omniprésente, en toute chose, jusqu’à ce qu’on ait compris la leçon.
Hormis ce désagrément, quel régal cette sortie ! J’ai bien fait de me forcer un peu.
C’est à chaque fois le même émerveillement, celui du nouveau-né dans un nouveau monde, avec en prime, le plaisir de la solitude. Seule à marcher, à écouter les craquements des feuilles sous mes pas, le cliquetis des gouttes d’eau quand elles s’écrasent sur le sol, respirer cette nature qui exhale le parfum de la vie, tout cet ensemble qui s’harmonise en un seul et même désir, celui de prendre l’essence de la vie pour pouvoir la rendre à son tour.
C’est une découverte de chaque instant, impossible de se blaser d’un tel spectacle ! Le miracle est partout.
C’est une « solitude partagée », on devient le Dieu des petits êtres, le spectateur d’une pièce qui se joue depuis le début des temps avec la même émotion qu’à la première représentation.
Enivrée par les émanations qui remontent du sol et vous enveloppent d’un parfum d’humus mouillé, c’est le dialecte de la terre qui n’attendait qu’un signe du ciel pour entamer le dialogue.
Par égard pour toutes ces minuscules vies qui fourmillent autour de moi, la géante que je suis se fait toute petite. J’écoute la conversation entre la terre et le ciel, consciente du privilège qui m’est donné d’en être le témoin. Le murmure de l’eau qui tombe inexorablement avec la douceur d’une caresse, recouvrant tout sur son passage tandis que la terre absorbe avec bienveillance ce don du ciel, tout en prenant soin de laisser à ses occupants, quelques gouttes nécessaires à leur survie. Quelle harmonie ! »
* *       *
Décidément, nous n’avons pas les mêmes goûts, moi, la pluie qui tombe me fait grimacer, l’eau venue du ciel ne m’est jamais apparue comme un moment de béatitude, je préfère courir me réfugier plutôt que de prendre une rincée !
La terre mouillée exhale un parfum de poutre vermoulue tour à tour exécré par quelque nez délicat, encensé par le poète !
Question d’interprétation ! On parle de la même chose, on la ressent différemment !
* *       *
« Me voilà au centre du monde, le vrai, l’unique, le seul à mériter cette appellation, celui qui n’a pas d’autre objectif que de résister pour exister. La sur

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