Jeune campagnard
105 pages
Français

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Description

Après l’obtention de son baccalauréat, il s’inscrit àl’Université de N’Gaoundéré à la Faculté des SciencesJuridiques et Politiques (FSJP). Actuellement, il prépareune licence en Droit Public et Science Politique. Parailleurs, il est reporter à la Radio campus de l’Université deN’Gaoundéré et rédacteur du Bulletin d’informationJournal Toumaï Actu de l’Union des Étudiants Tchadiensde l’Université de N’Gaoundéré (UET/UN).

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2021
Nombre de lectures 19
EAN13 9782376700487
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

DÉDICACE
À tous ceux quiont su s’érigeren maîtres de leur destin,
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Àmes frères et sœurs.
REMERCIEMENTS
Je remercie :
Mon père Adoum Maï Seïd ;
Ma mère Fatimé Mahamat Garba ;
Mon cher grand frère Mabard Abdias ;
Tous les membres du Club littérature ;
Tous ceux qui ont contribué à la publication de ce livre ;
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À vous chers lecteurs.
ÉPIGRAPHE
Exister, c’est exister par le biais de ses écrits et sa descendance.
Tout fils doit faire plus que son géniteur.
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CHAPITRE UN
C’était dans unecampagne en pleine saison pluvieuse, en Été, pendant quel’espace terrestreétait recouvert de verdure et les arbres étaient agréables à la vue, que tout a commencé. Un jeune campagnard nommé Ali vivait avec ses parents dans un village nommé M…. Moussa, le père d’Ali est l’homme le plus riche du village, sa mère Hawa est une ménagère. Ils ont des cheptels composés de dromadaires, de moutons et de chèvres. Ali est le berger, qui pacage leur cheptel avec son père. Le matin, ils partent à Ouadi pour désaltérer leurs bêtes, puis, ils continuent en brousse pour les faire paître jusqu’aux heures que le grand astre qui éclaire les hommes dans la journée se couche derrière les collines. Quant à la mère du jeune Ali, quand le soleil parcourt la moitié du jour, elle rentre à la maison pour préparer à manger à ses chers, qui se trouvent encore en brousse.
Ali l’enfant gentil,est une poule aux yeux d’or de ses géniteurs. Il porte un amour incommensurable pour ses parents comme ces derniers portent un amour débordant pour lui.Son caractère d’enfant respectueux et discipliné, fait de lui l’enfant leplus estimé dans le village. En plus de cela, il estconsidéré comme l’enfantprodige, l’enfant ayant un avenir radieux. Ali fréquente avec les autres enfants du villagel’école coranique, chaque soir. Il a une capacitéde rétention estimée à l’extraordinaire, lui permettant de vite mémoriser le Coran. Il fut nommé chef
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1 de classe par le marabout , et il dirige à son absence. L’enfant le plus aimévillage, est aussi remarqué du positivement par le chef du village et le chef de canton, parce que tous les villageois parlent de sa bonté.
Un jour, le chef de canton,pris par l’envierencontrer de ce jeune imam du village ; ordonne au chef de village d’allercoudoyer les parentsd’Ali, afind’obtenirla permission de faire venir leur enfant au palais, car, il voulaits’entretenir avec lui.Le chef du village arrive chez Alià douze heures, mais les parents d’Ali étaient encore au champ. Il était habilléd’un grand boubou vert, flottant de gauche à droite. Quand il sortait de la cour des parents d’Ali avec sa délégation, Hawa les aperçoit de loin. Cette dernière était frappéed’étonnement suite àla visite inhabituelle du chef de village chez elle. Elle se disait, que l’unmembres de sa famille aurait certainement des commis une infraction ou un acte antisocial. Habituellement, recevoir la visite du chef est synonyme de problème. Ce qui fait défiler mille et une questions dans la tête de Hawa qui se précipite à la rencontre du chef de village, qui n’étaitloin pas d’elle. Elle avait des pieds poussiéreux et son corps bien voilécomme d’habitude. Dès son arrivée, elle a demandé au chef du village en se courbant :
Mon chef,qu’est-ce qu’il y a de si urgent pour que vous vous déplaciez sous ce soleil ardent ?
1 Maître d’école coranique.
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Femme, iln’y a rien de mauvais, dit le chef du village. Hawa, sais-tu que dans ce monde, chaque homme à son homme comme le dit ce proverbe arabe ? Je suis venu de la part du chef de canton, qui cherche à rencontrer votre fils Ali.
Qu’a-t-il fait chef ?
Rien de mal, femme, ne te fais pas de soucis,c’estjustepour s’entretenir avec lui.
Ouf ouf ! Respire-t-elle profondément ! Chef, je l’informerai. Dès son retour, il passera après la prière de 2 Maghrebinsha’Allah(s’il plaît à Dieu). Chef vous pouvez aller, ne vous souciez pas.
Merci femme, au revoir.
Cinq heures plus tard, Moussa et Ali rentrent du pâturage complètement abattus par la fatigue. Hawa les informe que le chef du village était passé pour demander à Ali de se rendre chez le chef de canton.
Pourquoi veut-il le rencontrer ? Qu’a?-t-il fait Demande Moussa.
Juste pour s’entretenir avec lui,c’est ce qu’il a dit, répond Hawa.
Ah ! D’accord, on ira après la prière.
2 La prière de dix-huit heures.
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Après la prière, Moussa et son filss’en vont chez le chef de canton. À leur arrivée, ils aperçoivent le chef de canton entouré par ses conseillers en train de causer dans la cour du palais cantonal. Ils les saluent en commençant par le chef de canton. Le chef leur demandede s’asseoir et ils prennent place sur la natte. Le chef regarde profondément Moussa dans les yeux, il décèlequ’il a l’airangoissé, et il lui demande de se relaxer. Si je vous ai fait venir chez moi, dit le chef de canton,c’est parce quej’ai tantentendu parler positivement de ton fils, donc, je veux lui donner quelques conseils pourqu’il soitun modèle pour les autres enfants du village,parce que l’avenir ce sont eux et ce sont eux qui construiront le futur. Jai appris aussiqu’ilest gentil, sympathique, quil a des bons comportements et que sais-je encore.
C’est vrai…c’est vrai…avez raison vous chef…Sexclament les sages qui sont à côté.
D’accordSa Majesté, sinon, je pensais que mon fils avait osé voir le soleil, comme ça se dit chez les pévé, répond Moussa.
Tu as raison d’être inquiet mais,il n’y a rien fait de mauvais Moussa. Ali, viens, allons au salon et parlons à deux. Lui dit le chef de canton.
Ils entrent ausalon et s’asseyent. Au salon, le chef commence à discourir sur le mobile de son invitation : « fils, sije t’ai fait veniraujourd’hui, c’estjuste pour te
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prodiguer quelques conseils, qui te permettront de mieux t’en sortir dans l’avenir, si tu les appliques. »
D’accordMajesté, répond Ali. Depuis que vous m’avez convoqué ici, je ne me suis pas inquiété, en ce sens que je sais,que je n’ai rien fait qui puisse heurter votre sensibilité. Mon fils, ajoute le chef de canton, tous les villageois parlent de toi. Tu es un enfant intelligent, tu réponds toujours présent aux appels du village. Tu es un enfant qui apprend vite. Tu es encore très jeune, mais tu es déjà imam de la mosquée de notre village. Je ne récite pas tes bienfaits pourt’émouvoir,mais plutôt, je veux que tu fasses davantage. Mon fils, fais encore davantage et tu verras que tuentreras dans l’histoirede ce village. Majesté, merci pour les conseils, je les mettrai en valeurinsha’Allah.
Ainsi, le chef de canton et Ali finissentde s’entretenir. Moussa et son fils quittent le palais. Moussa demande à son fils le compte rendu de leur entretien, et Ali le fait. Le jour suivant, circule dans le village une nouvelle par rapport à lacréation d’une écoleoccidentale dans un village voisin. Quelques villageois se sont rendus au palais pour se renseignersi l’école sera aussi créée dans leur village. Mais, le chef ignore vraiment si cette école sera aussi créée dans leur village. Les villageois quittent le palais eninstruisant d’avance le chef sur leur refus pour la créationd’une écoleoccidentale dans le village. Et ils sensibilisent les autres dans les quartiers, que cette école détruira leurs traditions, leurs cultures, leursmœurs, etc.
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par conséquent, tout le monde doit s’opposerson à implantation dans leur contrée.
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CHAPITRE DEUX
Comme dans tous les villages environnants, au village M…gens les méconnaissent l’importancede l’école occidentale. Ils disent : « nos aïeux n’ont pas fréquenté mais ils vivent comme le reste du monde. »
Ainsi, un jour, le chef de canton a été convoqué au chef-lieu de la région par le Gouverneur de ladite localité. Le chef ignore le but de cette convocation. Toutefois,il n’est pas le seul mais tous les chefs des cantons de la région étaient aussi convoqués. Un jeudi à huit heures, ces derniers se sont réunis au gouvernorat dans la salle de réunion en présence du gouverneur, un représentant du Ministèrede l’éducation nationale, du Préfet, des Sous-préfets, du Déléguéde l’éducation, etc. Cette réunion était sous présidium du gouverneur. Il a commencé en ces termes :
Bonjour chers gardiens de la tradition, merci d’avoir honoré cette invitation, dit le Gouverneur. Aujourd’hui, si je vous ai demandé de venir pour assister à cette réunion en présence de toutes ces hautes autorités, c’est dans le cadre du développement de notre pays et de notre région. Pour développer un pays, on a besoin que nos enfants soient éduqués et instruits. C’est dans ce sens que Nelson Mandela disait : «l’éducationest l’arme la plus puissante pour changer le monde ». En les envoyant à l’école occidentale, ils seront des lettrés.Quand ils’agit de l’école coranique, nous sommes une référence certes, mais
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