Je fête donc je suis
242 pages
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Description

A peine le paysan Birori a-t-il quitté son village natal pour Bujumbura qu’il y brûle de se marier malgré ses moyens dérisoires. Pressé et bravant la coutume, il envisage de convoler avant la levée de deuil définitive de sa mère Inantango. Maniaque de la tradition, son frère aîné Gatuku s’y oppose. Mais après mille péripéties, Birori finit par contracter un mariage dispendieux avec la dénommée Gasenkere aux mœurs dissolues. Elle ne tarde pas à l’abandonner pour un autre. Déçu par la ville, le délaissé regagne la campagne pour tenter de s’y reconstruire. La fête des retrouvailles remplira-t-elle toutes ses promesses ? Birori le découvrira à ses dépens. Entre rires et larmes, Juvénal Ngorwanubusa dépeint dans une langue subtile une Afrique rurale et une autre urbaine, deux faces faussement irréconciliables

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2022
Nombre de lectures 13
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Juvénal Ngorwanubusa
Je fête donc je suis
avant la levée de deuil déïnitive de sa mère Inantango. Maniaque de la tradition, son frère aîné Gatuku s’y oppose. Mais après mille péripéties, Birori ïnit par contracter un mariage dispendieux avec la dénommée Gasenkere aux mœurs dissolues. Elle ne tarde pas à
remplira-t-elle toutes ses promesses ? Birori le découvrira à ses dépens. Entre rires et larmes, Juvénal Ngorwanubusa dépeint dans une langue subtile uneAfrique rurale et une autre urbaine, deux faces
est professeur à l’université du Burundi. Il est l’auteur de nombreuses publications qui mettent à l’honneur le patrimoine littéraire africain. Son
2014 le prix de La Renaissance française de l’Académie des Sciences d’outre-mer. étincelant deuxième roman.
Juvénal Ngorwanubusa
Je fête donc je suis Roman
Je fête donc je suis
Juvénal Ngorwanubusa
ïSbN :978-99-753-9-6 Dépôt éga :MO445 © Édîtîons a Croîsée des Chemîns 6, Rue Mouaffak Eddîne ïmm. A Rés. Dîagh Quartîer des hôpîtaux - Casaanca înfo@acroîseedeschemîns.ma
www.acroîseedeschemîns.ma
Juvénal Ngorwanubusa
Je fête donc je suis Roman
ée de a coaoratîon entre a pateforme N « Semura, ferment îttéraîre » des Grands Lacs afrîcaîns et a maîson d’édîtîon La Croîsée des Chemîns, a coectîon « Semura » contrîue à a promotîon de a îttérature afrîcaîne. Ee est dédîée à a îttérature générae, tous genres confondus, et met ’accent sur ’accès à des anthoogîes consacrées aux créatîons îttéraîres tout partîcuîèrement de jeunes auteurs des Grands Lacs afrîcaîns. Ces anthoogîes sont puîées au format EPUb et sont tééchargeaes gratuîtement sur e sîte înternet de ’édîteur. La coectîon propose égaement chaque année un ourage coectîf sur une thématîque concernant toute ’Afrîque. Ee s’înscrît dans e cadre des actîîtés de « Semura, ferment îttéraîre », pateforme ancée en 2010 dans es Grands Lacs afrîcaîns pour promouoîr a îttérature et ’enseîgnement îttéraîre, en accompagnant de jeunes pumes et en encourageant a jeunesse à s’întéresser à a ecture. La coectîon « Semura » est soutenue par a Fondatîon Corymo, Zürîch, Suîsse.
Rabiaa Marhouch Directrice de la collection Sembura
La vIlle aux mIlle fêtes
îrorî n’étaît pus tout à faît jeune. Pourtant î étaît B resté désespérément céîataîre. ï aaît passé son enfance à aîder ses parents dans eurs actîîtés domestîques et champêtres. Maîs à ’adoescence, î s’étaît reîffé. – Je suîs fatîgué de garder tes chères, aaît-î dît à son père. Je eux aer à ’écoe comme es garçons de mon âge. Maîs comme son âge étaît déjà trop aancé et qu’î n’aaît pas été aptîsé, ’enseîgnement cathoîque uî ferma es portes au nez. ï fut orîenté ers ’écoe des réfractaîres au sîgne de croîx qu’on appee es Abazîrarumenyetso. Maîs comme c’étaît presque un homme faît, î saaît à quoî î s’engageaît. Aussî réussît-î ’écoe prîmaîre sans anîcroche. Est-ce parce qu’î aaît été éeé dans une écoe sans Dîeu ? Toujours est-î qu’î fut renoyé de a premîère année du secondaîre pour aoîr été attrapé en traîn d’exporer es dessous de sa professeure de îoogîe. Aors, î aaît prîs e premîer camîon âché descendant à bujumura, à ’însu de ses parents,
8 — Je fête donc je suîs
quî uî auraîent pourtant procuré une femme pour camer ses précoces enîes. Le soeî tapaît encore très fort orsqu’î parînt à a aste capîtae aux tôes onduées. Non seuement a réerératîon du soeî sur es tôesnzoramba’aeugaît, maîs ’arrîée à bujumura dont î s’étaît faît par aance une tee joîe se transformaît en caaîre. ï fut dès ’aord confronté à a soîtude et à ’anonymat de a îe. La faîm e tenaîaît.ï consîdéra a mînceur de sa ourse. Ses ressources aaîent été amoîndrîes par es dépenses du oyage. Sans argent, î n’y aaît poînt de saut. ïcî on mangeaît parce qu’on s’étaît approîsîonné au marché.Et on n’aaît au marché que parce qu’on perceaît un saaîre. Un saaîre sans traaî ? ï pouaît rêer. Reendre ses hardes ? Personne n’en auraît ouu. Sans formatîon nî reatîons, aucune opportunîté ne se présenteraît à uî. ï împora e cîe de faîre tomer a manne. Dîeu-ïmana étaît aux aonnés asents. ï scruta es quatre poînts cardînaux en médîtant sur ’amertume de sa destînée. Aucune aternatîe ne se dessînaît à ’horîzon. Toutes es îssues semaîent ouchées. ï se trouaît entre e marteau et ’encume. Pour a premîère foîs, î îaît un moment de tensîon exîstentîee. ï n’en inîssaît pas de royer du noîr orsqu’un passant e trouant panté à, es yeux perdus dans e ague, e tîra de sa semî-conscîence et proposa de uî trouer un ouot de oy de maîson.
La vîlle aux mîlle fêtes — 9
– C’est e mîeux rémunéré pour des gens à peîne descendus de eurs coînes comme toî, ’aaît-î aguîché. Dans ce métîer, on est ogé, anchî et surtout nourrî mîeux même que ses empoyeurs. Sans compter ekîgavuconstîtué de petîts sous préeés sur a ratîon journaîère et mîs de côté pour oîre un coup es après-mîdîs, en compagnîe des gardîennes d’enfants ouyayadu quartîer. Cette proposîtîon n’eut cependant pas ’heur de paîre à bîrorî. Un is de bîtahîkamye, même éjecté du système scoaîre, ne pouaît souffrîr une tee déchéance. – Eh toî, ’însoent ! Je te troue îen effronté de me parer de a sorte. Est-ce à moî que tu antes un traaî de marmîton ? Tu me prends pour quî ? Un groom, fût-î exceptîonne, n’épousera-t-î pas une onnîche ? Et eur coupe ne sera-t-î pas condamné à n’engendrer que deszamuou eîeurs de nuît, quî eux-mêmes ne farîqueront que des crèe-a-faîm ? Pour me parer comme tu îens de e faîre, î faut que tu soîs a progénîture d’un chîen quî s’est accoupé aec ta putaîn de mère ! Aussî ne s’étaît-î pas contenté de décîner ’offre. ï aaît dardé, entre ses încîsîes écartées, un ong jet de saîe raîde comme du enîn, sur e maheureux cîtadîn quî se fauia dans a foue sans demander son reste. Longtemps î regretta sa maencontreuse înîtîatîe ; ça uî apprendraît à prooquer un jeune campagnard !
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