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Description

Des récits pour les paresseux de la lecture, qui n’ont aucune envie d’ouvrir un livre. Entre la reine des gitans, l’escapade de Julien et bien d’autres aventures, voici des histoires d’aujourd’hui avec des personnages du monde réel.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 avril 2019
Nombre de lectures 5
EAN13 9782414332113
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue Président-Wilson – 93210 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-33212-0

© Edilivre, 2019
La reine des tziganes
Je suis sur une couche faite de châles et de coussins de soie multicolores, je n’ai que cinquante-trois ans et je sens la mort venir.
J’entends mes fils chuchoter, Ramon veut m’emmener à l’hôpital mais Carlos ne le veut pas.
Je me dois de mourir près de mon peuple et des miens, je suis la Reine des Gitans.
Une Reine sans château, qui ne possède qu’une roulotte.
Je sommeille et je ressens les soubresauts de la route. Ramon a gagné, avec l’accord des responsables, il me transporte à l’hôpital de la ville où nous campons depuis que des douleurs fulgurantes m’irradient la poitrine.
Cela fait deux semaines que nous avons installé notre campement au Champ-de-Mars dans les bosquets à l’arrière du château de Lunéville.
L’air est doux en ce mois de septembre sur la Lorraine et s’est l’âme en peine et l’espoir au cœur que mon fils ainé m’emmène, il veut un miracle.
Il n’a pas comprit que pour moi, c’est la fin du chemin. Je me dois de mourir dans ma roulotte qui vibre de souvenirs et dans la tradition qui veut que je rende mon dernière souffle à mon campement au milieu des miens.
Mon nom est Émilie Kralowitch, je suis née en 1907 et j’ai le titre honorifique de ‘Reine des Gitans’
Je suis de la tribu des Carlos et Reine depuis mes vingt-cinq ans.
Ma vie se déroule entre joie et chagrin.
L’année de mes seize ans, mes parents me donnent en mariage à Jézué, beau et ténébreux.
Je ne refuse pas, je suis amoureuse de cet homme, de dix ans mon ainé.
Ses yeux sont de braises et son sourire est enjôleur quand son regard se pose sur moi.
Une grande fête est organisée pour mes noces. Ma tante Frida me donne comme cadeau, sa robe de soie, couleur rouge sang aux multiples volants et broderies scintillantes. C’est la robe des événements, dans laquelle elle danse les soirs de joie ou de peine, pour les mariages, les baptêmes et les adieux à nos morts.
Je suis très fière de porter la robe des traditions. Avec Jézué, nous dansons une grande partie de la nuit à la lumière du feu de camp, aux sons des guitares, des tambourins et des chants des hommes. Quand arrive l’heure de nous retirer dans la roulotte de Jézué, les tambourins résonnent jusqu’au lever du jour.
Jézué se montre prévenant et doux. Il fait glisser la robe rouge des fêtes et précautionneusement la dépose sur un fauteuil avec vénération.
Il prend mes mains dans les siennes et y dépose des baisers, ses yeux de braises sont empreint de joie et de sérieux. Il me chuchote d’une voix rauque que je suis sa reine.
En quatre ans, je mets au monde deux garçons. Pour moi ils sont la chair de ma chair et les merveilles des merveilles du monde.
Leurs maladies de l’enfance sont pour moi des moments de panique extrême. Je prie Dieu de ne pas me les prendre. Il exauce ma prière.
L’année des dix ans de mon ainé, le clan se réunit pour élire sa reine. A mon grand étonnement, par ascendance, je suis choisie.
C’est une tâche ingrate, il me faut sagesse et clairvoyance, ainsi qu’humilité.
Une fête est de mise pour mon élévation au-dessus de mon clan. Celle-ci s’avère grandiose.
La robe rouge des jours de fête est lourde à porter, des roses roses y sont cousues sur le bord de l’ourlet, à la taille et au décolleté.
Leurs parfums m’enivrent. Je suis assise dans un fauteuil de cérémonie drapé de soie verte et portée par quatre hommes.
Ils déplacent mon trône improvisé parmi la foule. Hommes, femmes et enfants me touchent en faisant les vœux de fidélité, à moi, Émilie Kralowitch.
Mon existence est de consoler, de soigner et d’écouter.
Avec le clan nous nous déplaçons aux quatre coins de la France et terminons par le pèlerinage aux Saintes-Maries-de-la-Mer, où des milliers de gitans nous rejoignent.
Nous y restons cinq jours à prier et fêter Marie, pour qu’elle protège notre peuple de la maladie et que la paix des hommes, soit !
Ma vie s’est étirée entre joies et peines.
J’arrive à la fin de celle-ci avec tristesse de laisser les miens et l’appréhension du passage vers l’au-delà.
Je décède le 19 septembre à l’hôpital de Lunéville, malgré les soins prodigués par les médecins.
Triste nouvelle pour tous les tziganes qui affluent vers la ville où mes obsèques sont célébrées le 22 septembre 1960.
Des veillées se font autour des feux de camps pendant plusieurs nuits au Champ-de-Mars. Par tradition, les hommes ne se rasent plus depuis la mort de leur reine.
Le jour de l’enterrement, les médias sont présents sur le parcours ainsi que 22 000 personnes curieuses au passage du cortège.
La cérémonie se déroule dans l’église ‘Saint Jacques’, 5000 personnes sont agglutinées devant l’entrée.
Par cinq, comme le veut la tradition, ma famille est derrière le fourgon où ma dépouille a été hissée sur le toit de celui-ci. Huit femmes tiennent les cordons du drap mortuaire qui me recouvre.
Les représentants de ma communauté ont obtenu que le cortège soit précédé de roulements de tambours et des sonneries de clairon par l’harmonie lunévilloise marquant des arrêts dans la ville jusqu’au cimetière où seuls les miens pénètrent.
Les membres de ma communauté jettent des pièces de monnaie sur le cercueil avant de fermer ma tombe.
J’ai rejoint l’éternité en terre Lorraine.
PS : Pour se raccrocher à la coutume, les tziganes ont organisé des obsèques grandioses à leur reine avec le concours de la ville.
Une reine repose au cimetière de Lunéville. À ce jour la concession est toujours renouvelée.
* Je ne connais pas la vie d’Émilie, Reine des tsiganes. J’ai posé un récit imaginaire sur un fait réel et l’événement retraçant ses obsèques, parut le 27 Nov. 2016 dans L’Est Républicain. C’est la vénération de ces gens du voyage pour leur Reine, qui m’a touchée.
FC
Ça peut rendre fou
Ah les amis, que c’est chouette de posséder un ordinateur. Ça vous ouvre sur le monde en un clic.
Une petite faim de connaissances et hop, un clic vous savez tout. Une petite merveille ce truc !
Vous tapotez vos rendez-vous, votre courrier, votre banque en ligne avec illico vos dépenses ou vos rentrées d’argent, vous y faites vos emplettes de filles, ben oui, je suis une gonzesse.
Vous vous faites plein d’amis autour de la terre, c’est-y pas beau ? Vous voyagez virtuellement, pu besoin de sortir de chez vous.
Moi, ce que j’aime le plus ce sont les photos, c’est mieux que par la poste, en deux secondes et hop c’est parti mon kiki, vos potes ont les photos.
Entre votre PC (il fallait l’inventer) et votre téléphone (celui-là aussi) et bien, on peut dire que ce sont de beaux joujoux, il n’y a pas à dire !
Ils s’entendent comme larrons en foire.
Mais quelquefois la machine s’enraye, misère de misère, là c’est la cata !
Cet abruti d’ordi ne répond plus. Vous tripotez les touches du clavier avec anxiété. Zut, qu’est-ce qu’il me fait ? Vous ne comprenez plus. La vue sur le monde s’est envolée, vous vous retrouvez le bec dans l’eau !
Le stress monte, vous qui y avez mis vos écrits en attente d’inspiration, partis, envolées vos élucubrations du moment.
La colère vous prend, mais vous finissez par vous calmer, pas d’autres solutions, la machine ne répond plus.
Ah si, en plein milieu de l’écran noir, un petit dossier blanc avec un point d’interrogation clignote, il vous nargue, ce salaud !!
De suite vous prenez votre téléphone (celui-ci fonctionne) et vous appelez un ami ou un parent “Pourrais-tu pas hasard me conseiller, la machine qui me reliait au monde a foiré ?”
Et allez-y, vous suivez les conseils de la personne qui veut vous aider à enrayer le malheur. “Appuie sur le R en même temps que sur la touche cmd et sur la touche
“Eteindre et allumer l’ordi”. Pas facile cette histoire, vous êtes énervée comme une puce sur un champ de foire.
Dix fois vous recommencez les manipulations et rien ne marche, le point d’interrogation vous nargue toujours !!
Vous réfléchissez un peu, ça vous arrive de réfléchir de temps à autres. Ben oui ! Avec ce genre de machine, ça vous ouvre certains horizons ou parties du cerveau mais à bien y cogiter, ça en ramollirait d’autres parties.
Ce matin tout fonctionnait correctement mais dans l’angle, en haut à droite, un rectangle blanc vous signalait qu’il vous fallait mettre à jour les applications.
Vous avez cliqué, c’est là que la machine a fait des siennes et a fini par s’éteindre. Oh pas dans les secondes qui ont suivi. Non ! Avant elle vous a demandé si vous partagiez l’ordinateur avec l’utilisateur. Vous avez cliqué sur “Non” c’est là que ça a dégénéré.
Coupé le circuit, écran noir !!!!
Solution dernière, “Allo, mon PC est en panne”. On vous demande le numéro de série de votre ordinateur, ben oui ! Comment réparer la machine sans son numéro de série ?
Il vous faut trouver la boite d’emballage avec lequel le
“Cher du gramme” vous avez été envoyé.
Là encore problème, où est rangée cette foutue boite ! Vous vous creusez le ciboulot et, oh merveille, vous trouvez !
Allo madame, j’ai trouvé. Vous égrenez les chiffres et numéros inscrits sur la boite à une voix de dame virtuelle et le miracle se produit.
Une charmante dame à l’accent indéfinissable vous propose de remédier au problème.
Ensemble nous recommençons les manipulations, rien ne se passe mais cette charmante personne vous ouvre un coin secret de votre ordinateur que vous ne soupçonniez pas.
Pour finir, il vous faudrait un disque dur pour basculer vos trésors sur celui-ci, d’une réserve de 1TO que vous n’avez pas, bien sûr, pour transférer vos données.
La dame vous demande...

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