ISS Stargraber
274 pages
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ISS Stargraber , livre ebook

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Description

2153. John Desmond travaille en tant que chef de la sécurité sur la Station Spatiale Internationale. L'ISS est devenue la plus grande réalisation de l'homme. Elle a permis d'unifier les peuples de la Terre. Cependant, John aidé par une ravissante géochimiste, va devoir endiguer une menace planant sur l'ISS. Ils vont faire face à un adversaire insaisissable qui ne reculera devant rien pour mener son projet à terme.

John Desmond réussira t-il à neutraliser son adversaire avant que les conséquences pour la station ne soient irréversibles?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 juillet 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332928955
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-92893-1

© Edilivre, 2015
Prélude Enfin le Silence
La Bugatti Veron affichait 312 km/h au compteur. Malgré cela, John Desmond et sa femme, Isabella, discutaient sereinement de la soirée qu’ils venaient de passer au Blue-Moon Café.
John, ancien pilote de chasse de la Navy, avait un goût prononcé pour la vitesse sous toutes ses formes, avec cependant une exception, la vitesse aseptisée des flycars actuelles. Il préférait celle de ces véhicules classiques où l’homme et la machine ne faisaient qu’un.
– Pat et Robert m’ont pris la tête une fois de plus ce soir, lança Isabella.
– M’ouais, rétorqua John, concentré sur sa route. Tu les connais. L’idée même de rester vivre sur terre les indispose au plus haut point. Quand même, ils connaissent notre position à ce sujet, mais il faut toujours qu’ils insistent lourdement.
– Tu sais, dit-elle en regardant le ciel au travers du toit en verre panoramique de la Bugatti, même si j’ai collaboré à l’élaboration de ce machin là-haut, je n’y foutrai jamais les pieds.
– Je sais, mon Cœur, mais tu ne les changeras pas de sitôt ; il faut les accepter tels quels. Ce sont de bons amis après tout.
Isabella jeta un œil amusé sur John.
– Tu es trop gentil, mon amour, c’est sans doute pour cela que je t’aime tant.
John lui répondit par un mouvement de sourcil dont lui seul avait le secret, qui signifiait que son amour pour elle n’avait d’égal que sa beauté. Cela faisait en effet dix ans que John et Isabella s’étaient rencontrés à une fête de la Navy organisée par le père d’Isabella, le général Moore, pour la mise à la retraite des vétérans de la guerre des factions. Ils s’étaient mariés six mois après leur coup de foudre. Isabella, pourtant habituée à l’uniforme, avait littéralement fondu en voyant son père remettre à John la Purpule-Art pour acte de bravoure au combat. Avec son mètre quatre-vingt-cinq et ses quatre-vingts kilos tout en muscles, il dégageait une force tranquille qui rassurait au premier regard.
John, quant à lui, fut plus difficile à déstabiliser. Solitaire au grand cœur, il ne s’était jamais engagé dans une relation durable. Il avait sans doute peur de pouvoir faire souffrir celle qu’il aimerait, au cas où quelque chose lui arriverait au cours de ses périlleuses missions. Cependant, jamais ce gaillard ne se l’avouerait. D’autant plus qu’Isabella, femme d’une grande beauté et d’une intelligence subtile, comprit rapidement que le meilleur moyen de séduire John, était d’utiliser l’admiration sans faille qu’il avait pour son père. Elle s’arrangea donc pour que son général de père invite John pour un week-end de rafting dans leur ranch des Rocky Mountains au Canada.
Depuis ce fameux week-end, ils ne se quittèrent plus et leur amour ne cessa de grandir à vitesse démesurée. Un peu à l’image de la Bugatti de John, filant toujours à plus de 300 km/h sur la Highway 66.
Plus que 50 km et c’était la sortie sud pour la mégalopole d’Albuquerque. John et Isabella vivaient dans un ranch sur les hauteurs du quartier huppé de Santa Fe. Albuquerque était devenue une mégalopole après le Big One de 2112. Toute la côte ouest des États d’Amérique avait sombré en moins d’une heure. Dix millions de morts pour une catastrophe que les experts de l’époque associèrent aux prévisions de fin du monde des Mayas cent ans auparavant. Les rescapés de San Angeles furent regroupés à l’intérieur des terres et Albuquerque devint rapidement la nouvelle mégalopole de la côte ouest des États d’Amérique.
John était en passe de rattraper une flycar de type 1, il appuya sur l’accélérateur.
– John, s’il te plaît, dit Isabella, tu sais que je n’aime pas quand tu vas trop vite.
– Oui, désolé, répondit John qui avait toujours une bonne excuse pour appuyer sur le champignon.
– Mais c’est la flycar d’Archi, mon cœur, insista John. Comme il pilote en manuel, si je ne le double pas avant la sortie, je vais me le coltiner jusqu’à la maison. Tu sais, je l’adore le prof, mais il conduit comme un fer à repasser sur une toile cirée.
– Soit prudent, insista Isabella.
Les flycars étaient des véhicules à sustentation, mues par des moteurs alimentés à l’hydrogène liquide. Elles étaient entièrement automatisées. Les « Type A » de premières générations n’offraient le pilotage automatique que sur les grands axes et leur vitesse se limitait à 300 km/h. Cela suffisait largement à John comme excuse pour faire gronder les 16 cylindres de sa Bugatti vintage.
320, 330, 350, 380, 400 km/h, pied au plancher, John actionna le klaxon au moment où il doubla la flycar du professeur.
– Cinglé de pilote, se dit le professeur Mac Dugan en reconnaissant la voiture des Desmond. Archi Mac Dugan était expert en physique orbitale. C’était sans aucun doute le meilleur ami de la famille.
– Ralentis, John, c’est notre sortie, dit calmement Isabella habituée aux frasques de son mari.
– Ralentis, répéta-t-elle sur un ton plus énergique.
Le regard de John se durcit en un instant.
– Qu’y a-t-il ? s’inquiéta Isabella.
– Je ne sais pas, balbutia John, j’ai un problème. Pas moyen de freiner, rien ne répond. Le volant, je n’ai plus de direction…
– Attention ! hurla Isabella. À cette vitesse, en conduite manuelle, la sortie d’autoroute leur arriva en plein visage à la vitesse d’une balle. Malgré ses réflexes affûtés, John, qui n’avait plus la maîtrise de son véhicule, ne put éviter la glissière de sécurité placée entre l’autoroute et la sortie. Sachant ce qui les attendait, John eut juste le temps de se saisir de la main d’Isabella et de lui jeter un dernier regard lui signifiant qu’il l’aimait. En une fraction de seconde, la Bugatti se trouva propulsée dans les airs par les rails de sécurité, 50 mètres plus loin. La voiture, tel un missile sol-sol, explosa un panneau de signalisation, à LED auto-électroluminescent, en passant au travers. L’explosion du panneau fit penser à un feu d’artifice de toute beauté, chacun des milliers de LED auto-alimentés scintilla dans une gerbe gigantesque au passage du véhicule.
Figée par la peur de se voir mourir, Isabella perdit immédiatement connaissance. John, habitué aux situations les plus extrêmes, attendit avec anxiété l’atterrissage de sa voiture.
« Cramponne-toi, ça va faire mal mon John, se dit-il. »
Les 150 mètres supplémentaires que la voiture parcourut avant de s’écraser lui parurent une éternité. Ses seules pensées allaient vers Isabella. Ils devaient s’en sortir, tous les deux, ils s’aimaient trop pour que ça ne soit pas ainsi. La voiture piquait maintenant du nez, se rapprochant inexorablement du sol. John resserra instinctivement son étreinte autour de la main d’Isabella.
Et puis… Le contact avec la terre… Brutal. En un millième de seconde, sous la violence du choc, tous les airbags de la voiture se déclenchèrent. John était toujours conscient. Un, deux, cinq puis six tonneaux… Au bout du dixième, John perdit le compte, les vitres de la Bugatti avaient toutes explosé dans un fracas assourdissant. Dans un dernier soubresaut, la Bugatti s’arrêta enfin de tournoyer comme un patineur aux Jeux olympiques. Avant de sombrer, John entre-aperçut le compteur de vitesse resté bloqué sur 365 km/h.
Mon Dieu, qu’ai-je fait ? Ses paupières brûlantes du sang qui les recouvraient se fermaient. Enfin, le silence.
Chapitre I La fin de ses certitudes
En ce matin du 10 juin 2153, trois ans après son terrible accident sur la Highway 66, John Desmond n’était plus le même homme.
La perte de sa femme Isabella l’avait lourdement affecté. Il se sentait responsable du terrible drame qui s’était déroulé cette nuit-là.
John était allongé sur son lit. Une voix douce et apaisante se fit entendre : il est 7 h 30, John. Il faut vous réveiller, une magnifique journée vous attend.
– Putain de réveil, marmonna-t-il.
John était encore ivre de ses excès de la veille, comme trop souvent depuis bientôt trois ans. Tout se mélangeait dans sa tête. Il ne savait même plus vraiment où il se trouvait. À chaque réveil, c’était le même rituel : s’extirper d’un sommeil agité et réaliser qu’Isabella lui manquait toujours. Il devait ensuite s’arranger pour reprendre visage humain en moins d’une heure afin de pouvoir commencer sa journée de travail.
8 heures. John émergea enfin de son demi-sommeil, se leva et, comme chaque matin, se dirigea vers une des parois vitrées de sa chambre comme pour mieux réaliser où il se trouvait. Dehors, il faisait noir et les étoiles brillaient avec une rare intensité.
– Ce ciel est toujours aussi noir, se dit-il. Il savait maintenant parfaitement où il était, sur la Station Géo Orbital Stargraber.
À la fin du XX e siècle, plusieurs nations s’étaient regroupées afin de créer la Station spatiale internationale ISS. Destinée à la recherche scientifique dans l’environnement spatial, elle comptait, fin 2011, une quinzaine de modules pressurisés et reliés entre eux pour former, à l’époque, le plus grand objet artificiel placé en orbite terrestre.
Cent ans plus tard, juste avant le Big One, le tremblement de terre tant redouté menaçant depuis toujours la mégalopole de San Angeles, la Station ISS était devenue La Station Géo Orbital Stargraber. Plus de mille sections, de plus ou moins 250 mètres de long et 150 mètres de large, étaient alignées autour du globe terrestre, soit une longueur totale de près de 20 000 km. Près de la moitié de la terre était encerclée par Stargraber. C’était la plus grande réalisation humaine de tous les temps et le seul objet spatial artificiel visible en permanence à l’œil nu depuis la terre.
Stargraber ressemblait à un chapelet de saucisses géantes auquel on aurait greffé des pattes gigantesques et longilign

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