Instants
79 pages
Français

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Description

Le récit n'est pas linéaire, il progresse par une juxtaposition d'instants... Instants de vie, observés puis séparés par un blanc. " A chaque instant, les concordances des choses mettaient mon esprit dans un état idéal, à la limite du rêve, mais pourtant sans l’atteindre. Et j’assistais en moi-même à des apparitions successives de personnages comme des créatures, avec des combinaisons spécifiques formant des ensembles dont les éléments divers et séparés se trouvaient reliés dans un rapport de convenance, lequel m'apportait à la fois satisfaction et beauté. "




































Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 mars 2021
Nombre de lectures 1
EAN13 9782342352863
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Société des Écrivains
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : 01 84 74 10 20 – Fax : 01 41 684 594
info@societedesecrivains.com
www.societedesecrivains.com

Tous droits réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-342-35285-6

© Société des Écrivains, 2022
Et les choses ne sont déjà plus
À mon père
Instants

Midi au soleil d’un été encore sans limites
Un refrain populaire annonce son arrivée
Quasi fabuleuse
Les femmes sortent sur le pas de leur porte en s’essuyant les mains sur leur tablier
Limonaire les oreilles au vent
Tandis qu’il oscille d’un pied sur l’autre
Comme autant de mélodies indulgentes se répandent alentour
Et plus loin d’autres persiennes hésitent
Au mouvement de générosité pour un soufflet à la sonorité parfois contrariée
Onduleuses ruelles longeant les murs vénérables des façades
Capables d’enchanter comme un poème ancien
Parvenu jusque-là
On ouvre une porte sans bruit puis on la referme et elle claqua
Quelques grincements retentirent
Isolé antique les roues cerclées de métal
Un chariot chargé de foin passe
Quatre bassins disposés en amphithéâtre
Au centre d’une place
Une fontaine ovale presque épuisée
Des promeneuses allègres aux profils antiques
Des rires inconscients des galanteries
Moqueuses légèrement
Et puis une œuvre
Marbre fendu sur son éloge latin contre le mur rouge d’un palais
À Dieu Auguste
Deux jeunes filles pomponnées
À la mode ancienne
Déterminées jusqu’à l’excès
Plièrent les genoux
Saluant d’une révérence
Une forme oblique dans l’embrasure d’une porte
Puis s’éloignèrent du sujet en murmurant tout bas
Des paroles brèves
À la campagne une femme est toujours chrétienne
Et dans le silence d’une ruelle ensoleillée
Moins on sait plus on croit
Sur une assise au pied d’une muraille
Façade désormais d’une demeure
On raconte des histoires paisibles
Et quand les noms ne suffisent pas
Les surnoms des familles prennent le relais pour identifier chacun
Les choses de tous les jours racontent des secrets
Alors retentit un paso doble sans vigueur
Du limonaire alangui
Le crépuscule était venu
Les ruelles s’inondent de rumeurs confuses
De parfums langoureux vertiges
Attirées dans cette atmosphère ardente
Certaines femmes se sentaient capables de tout ce soir
Pour satisfaire leur besoin de beauté de poésie
Assaillies par l’envie futile de se pencher vers les yeux du Signor
Comme vers un miroir
Pour se contempler
Signor pouvait transformer la femme la plus ordinaire
Et lui donner l’apparence d’un être céleste pendant un moment
De sa voix veloutée
Quand il parle
Il semble toujours dire un secret
Même s’il ne dit que bonsoir
Dédale d’hypothèses
Trottoirs qui courent sous des galeries à arcades sans fin
Écrasées ténébreuses
Décor de conspirateurs
Aux couleurs sombres puissantes
Des rouges sur or et dans l’ombre
Sur des marbres fendillés par la suite des temps
La multitude humaine ondule vaguement
Sous les reflets amortis des lampes
Et les conversations s’égarent dans la complication des détours
Salon d’un appartement d’un quatrième étage
Il en a dissimulé la disgrâce
Par des étoffes et paravents infirmes
Par terre des fleurs baignent dans des coupes
Sur la cheminée pierre jaune de Vérone
Une fidèle épée gardienne de la vie
Signor et la ferveur de vivre
Vivre et encore plus
Mais il souffre aussi d’une peine bien connue
Jeu de courbes et contre-courbes
Impression d’ombre et lumière dramatique
Les jasmins étirent leurs branches délicates mais obstinées
Dans les mille recoins du jardin et entre les rangées
Deux hommes vont les mains croisées dans le dos
Visages fades sans âge effets raides
Ils marchent en soulevant délicatement leurs semelles
Et le silence n’est brisé que par quelques soupirs
Un raclement de gorge
Le long d’un mur d’une galerie d’ancêtres sculptés
Regard noir aqueux
Traversé de brusques éclairs de bienveillance
Un mouchoir blanc dépassait de sa pochette
Ses gestes trop lents et mous
Et des rires indifférents qui montaient souvent à ses lèvres
Laissèrent supposer qu’il était un peu ivre
Les autres étaient déjà sortis
Mais continuaient à bavasser sur la place
Au milieu du silence frais d’une nuit d’été
 
...

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