Installation à Rushville
410 pages
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Installation à Rushville , livre ebook

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Description

En 1868, Cole Creeley et sa femme avaient engagé cinq jeunes gens au Texas pour convoyer des troupeaux jusqu’à Ruhsville : Stephen, Hector, Peter, Sean et Pol, qui se révéla être Pauline. Le couple décide alors de garder ces cinq jeunes gens pour travailler dans leur nouveau ranch à Ruhsville. C’est dans cette nouvelle ville que tout va commencer ! Non loin du ranch vivent deux tribus indiennes, peu appréciées et un shérif véreux, Mac Ferson, qui ne va pas hésiter à utiliser la violence pour semer la terreur à Ruhsville dans le but de s’emparer du nouveau ranch des Creeley. Pris dans d'inextricables tensions, chacun des protagonistes devra faire un choix de vie crucial.
Pauline, assoiffée de liberté, reste le personnage principal tout au long de cette aventure. En effet, c'est à travers elle et sa double identité, que nous découvrons un Ouest encore sauvage.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 mars 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332648631
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-64861-7

© Edilivre, 2014
Du même auteur
Du même auteur :
• La Grande Transhumance. D’Abilene à Rushville, Éditions Amalthée, 2006.
Dédicace


Pour Laurent et Merlin.
Au printemps 1868, le Traité de Fort Laramie reconnaissait la souveraineté d’un territoire indien entre la rivière Powder, la rivière du Yellowstone, les Black Hills et sur la vallée de la Platte (au nord du Nebraska, près de Rushville) et les Bighorn. C’était un territoire amérindien « non cédé », c’est-à-dire interdit aux Blancs. L’armée accepta de détruire quelques forts, mais les Amérindiens ignoraient que le traité autorisait la construction de lignes de chemin de fer, de pistes et la réalisation de travaux d’utilité publique.
On trouvera à la fin du volume (p. 405) un glossaire qui procure l’explication de certains termes concernant les civilisations américaine et amérindienne, ainsi que quelques notes renseignant sur des faits historiques.
Prologue
Juillet 1868, Rushville, territoire du Nebraska
Cole Creeley et sa femme, Esther, avaient engagé à Abilène, au Texas, cinq jeunes hommes : Stephen, Hector, Peter, Sean et Pol qui plus tard se révéla être une femme, Pauline.
Tous ensemble, ils avaient convoyé un troupeau bovin jusqu’à Lamar ; puis un autre, des mustangs, jusqu’à Rushville. Ils avaient traversé de multiples épreuves. En arrivant à Rushville, ils auraient dû logiquement se séparer. Mais ni Esther, ni Cole n’avaient pu se résoudre à laisser partir les jeunes. De plus, ces derniers ne voulaient point se séparer. Cole et Esther les engagèrent donc afin de les aider à monter leur ranch. À part eux, personne ne savait que Pol était Pauline et elle continuait à se dissimuler derrière des lunettes et des habits de garçon trop grands pour elle.
C’est ainsi que le ranch des Creeley avait vu le jour sous le sigle CC.
Tout ceci a été conté dans le premier tome de cette trilogie, La Grande Transhumance .
Ce samedi, au matin, Esther comme à son habitude sonna le triangle. Il était environ 6 h 30, les rayons du soleil se montraient tout doucement, chassant les dernières lueurs d’une lune opaline. Les nuages roses de l’aube cédaient peu à peu la place à une lumière éclatante, l’annonce d’une journée étouffante. Esther, en détachant son regard du paysage, vit arriver ses « garçons ».
Tout d’abord Peter – Loup Avisé – accompagné d’Hector. Autant Peter ressemblait à son peuple, les Cheyennes, autant Hector était pâle. Ils s’étaient connus il y a fort longtemps et étaient frères de sang. Peter portait les cheveux longs avec une plume d’aigle nouée à une fine natte. Il se cherchait, mariant les deux cultures dans ses vêtements, car il avait été élevé jusqu’à ses dix ans par une famille de colons.
Hector, lui, venait du Sud. Il était toujours habillé avec une extrême élégance et, chose curieuse pour un cow-boy, il dévorait les livres, ce qui exaspérait Stephen.
Stephen était le cow-boy par excellence : il avait eu du mal à faire confiance. Toujours vêtu de noir, ou presque, il avait grandi trop vite.
Puis Esther vit arriver Pol – Pauline – taquinée par Sean. Pauline venait également du Sud. Quant à Sean il était orphelin et avait grandi à Boston, dans un orphelinat.
Pauline s’était enfuie de chez ses parents. Elle ne rêvait que d’espace et elle voulait vivre avec sa jument, Salty, au contact d’autres chevaux et c’est logiquement que Cole l’avait nommée « pinter » de l’équipe. Sa vie avait été bouleversée depuis que Sean avait découvert le secret de son identité ; par la suite, il lui avait ouvert son cœur. Il semblait à Esther que Pauline n’y était pas indifférente. Sean, lui, restait perplexe. Il ne savait jamais comment la prendre et il était souvent un sujet de moquerie des autres.
Esther les regarda s’installer, bruyamment. Cole et elle approchaient la cinquantaine, mais elle ne regrettait absolument pas d’avoir monté leur ranch, heureuse de pouvoir offrir un semblant de sécurité à ces jeunes.
– Bonjour à tous, leur lança-t-elle. Hector voudrais-tu poser ton couteau hors de la table ? Je t’assure que les miens coupent suffisamment, merci.
– Ah, oui. Pauline, tu veux bien le déposer derrière toi ?
– Oui, passe-le-moi.
– Ouf ! Quelle chaleur ! soupira Stephen en s’affalant sur un banc.
En effet, depuis trois semaines, l’été se faisait de plus en plus oppressant, asséchant les points d’eau. Les ranchers de la région craignaient une longue sécheresse, et tous, sans exception, regardaient avec anxiété le niveau de leurs points d’eau. Cole semblait soucieux, bien que son ranch fût le moins touché : il possédait trois grands points d’eau.
Ce dernier vint les rejoindre. D’habitude pendant le petit déjeuner, il exposait le travail de la journée, donnant des directives. Mais aujourd’hui il n’était question que de l’eau.
– Heureusement que vous avez trois points d’eau, dit Stephen.
– Mais le problème est que nous en avons juste assez pour nos bêtes, dit Esther en s’asseyant.
– Pourquoi c’est un problème ? demanda Sean.
– Et quand il n’y aura plus d’eau dans la région, as-tu pensé à ce qui va se passer ?
– Et en plus, enchaîna Hector, les rivières seront bientôt à sec.
– Oui et des personnes risquent d’envahir nos terres, avec leur troupeau, lui répondit Cole. J’espère que l’on n’aura pas à se défendre, je n’aime pas ça mais il faudra surveiller les points d’eau.
– Tu veux dire en étant armés ?
– Il le faut ma chérie, mais j’espère ne pas en arriver là, on a encore un peu de temps devant nous. Alors les gars… Et mademoiselle, il va falloir que je m’y habitue !
– Vous verrez, Cole, on s’y fait, lui lâcha Stephen.
– Trêve de plaisanteries : ce matin vous devez ferrer vos chevaux. Au fait, Pauline, je t’ai entendue parer Salty, ce matin. Tu penses vraiment la laisser sans fer ?
– Oui, je voudrais essayer. Chez nous, peu de chevaux étaient ferrés. Cela va me demander plusieurs parages, mais je le ferai sur mon temps libre.
– Ça je n’en doute pas… Elle va être encore plus rapide…
– Peut-être, et je voulais aider Sean avec Pochard, il est difficile.
– Tu parles de Pochard ou de Sean ? questionna narquois Stephen.
– Tu vas le laisser se débrouiller seul, le coupa Cole. Il faut que je te présente Bad Boy.
– Bad Boy ?
– C’est notre étalon, il veille sur notre troupeau de mustangs, ils doivent être en haut ou dans la vallée, celle que l’on appelle la coulée verte. Ensuite, cet après midi vous viendrez en ville avec moi, je veux que le shérif vous connaisse. Depuis que vous êtes arrivés, avec tout ce qu’il y avait à faire, vous n’êtes pas sortis.
– Oh oui, dit Stephen. Les troupeaux à marquer, votre ranch à reconstruire, mener les troupeaux aux pâturages et…
– Ça va Stephen, dit Hector.
– Je disais donc qu’il va falloir aller en ville. De toute façon, je dois prendre des commandes et…
– Cole, il faudra que tu me fasses des courses au General Store.
– Ne pourrais-tu pas y aller ?
– Non, j’ai trop de chose à faire ici.
– Tu sais que j’ai horreur de ce genre de boutique où il… enfin… tu sais…
– Tu veux dire : là où il n’y a que des femmes ?
– Oui.
– Il y a Arthur Dowell, tu l’apprécies, non ?
– Le samedi, il n’est jamais là ! D’ailleurs, je le soupçonne de fuir la ville ce jour-là. J’ai horreur de faire tes courses, tu n’es jamais contente.
– Tu prends n’importe quoi. Y a-t-il un volontaire ?
Silence.
– Je les ferai, Esther.
– Merci Pauline. Mais les caisses seront lourdes à charger dans la carriole !
– Les autres m’aideront, n’est-ce pas Sean ?
– Euh… je…
– N’est-ce pas ?
– Oui, oui.
– À cet après midi, dit Cole.
– Je te donnerai une liste, Pauline.
– Ok.
Tous finirent leur petit déjeuner et sortirent dans une chaleur déjà étouffante. Sean se résigna à se battre de nouveau contre Pochard, qui avait horreur qu’on le ferre ! Pendant ce temps, au rythme de leurs montures, Pauline et Cole s’élevaient dans les collines Une petite heure plus tard, alors qu’ils se trouvaient sur le haut d’une vallée, Cole pointa son doigt vers un magnifique étalon couleur feu, il ajouta :
– Tiens, regarde, là : voici Bad Boy et son troupeau est en bas.
– Vous avez quelques jeunes poulains et plusieurs à naître si j’en juge par les ventres arrondis.
– Tu as raison, voilà une bonne nouvelle. Espérons que le troupeau ne souffrira pas trop du manque d’eau.
– Ont-ils de quoi s’abreuver par ici ?
– Il y a un petit torrent un peu plus haut, je pense que c’est pour ça qu’ils restent dans les parages. Il faudra néanmoins surveiller ce torrent… Au pire, on les ramènera vers un de nos points d’eau.
– J’espère que ce ne sera pas le cas, ce sont surtout les jeunes qui risquent de souffrir.
– As-tu déjà connu une sécheresse ?
– Oui, il y a quelques années, chez moi. Ce fut terrible, le ranch a perdu une trentaine de bêtes, les plus faibles, les jeunes. Mon père s’en est remis, mais pas tous nos amis, beaucoup sont repartis de rien : la loi de la Nature…
– Au fait, il faut que tu saches que Bad Boy a un fils, blanc, qui traîne dans les parages, il a presque trois ans et j’ai peur qu’il ne crée des problèmes. Si vous le voyez, faites attention, Mike Smith a déjà essayé trois fois de le capturer, sans succès.
– Je le dirai aux autres. Que voulez-vous qu’on fasse à son sujet ?
– J’aimerais bien le récupérer, car Bad Boy ne le supporte pas, et je ne veux pas de casse.
– D’accord. Cole, quelle est la jument dominatrice ?
– La petite noire, là-bas… À présent, on va redescendre, Sean doit avoir fini !
– J’en doute. Je me demande lequel des deux est le plus têtu : Sean ou Pochard !
– À toi de me le dire !
– Oh Cole, vous n’allez pas vous y mettre également, c’est déjà ass

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