In Nomine Aeternam
146 pages
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In Nomine Aeternam , livre ebook

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Description

Un homme a décidé, dans le plus grand secret et en toute illégalité, de se faire cryogéniser. Alors qu’il est en protocole de cryogénisation, bizarrement, au bout de quelques heures, il revient à la vie et retrouve toutes ses fonctions vitales. Il s’aperçoit que quelque chose d’extraordinaire – qu'il ne comprend pas dans un premier temps – s'est produit : bien que ses souvenirs soient intacts, il a l’âme et la mémoire de quelqu’un d’autre...



Il lui faudra l'aide d'une hypnothérapeute qui lui fera faire une régression,pour qu'il prenne conscience de ce qu’il s'est réellement passé et de qui il est dorénavant : peut-être la dernière chance de l’humanité. Mais parviendra-t-il à sauver le genre humain d'une fin qui semble inéluctable ?



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 août 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414449347
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue du Président Wilson - 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-44933-0

© Edilivre, 2020
Dédicace
A toi qui entre dans mon univers,
Prologue
Dans son esprit, plus aucun doute ne subsistait. Sa décision était prise, définitive, irrévocable. Il n’avait touché à aucune des assiettes servies pour le dîner ; ni l’entrée, ni le plat, ni le dessert. Il n’avait rien avalé depuis la veille et avait passé la durée du repas sur son ordinateur portable. Il se leva pour aller se coucher. Il embrassa sa femme qui le détestait et qu’il n’aimait plus du tout depuis déjà longtemps, certainement depuis leur mariage de raison. La haine, paradoxalement, n’empêchait pas de se dire bonne nuit, du bout des lèvres, avec des mots presque inaudibles, qu’ils auraient tous les deux entendus même s’ils ne les avaient pas prononcés… L’habitude noyée dans l’indifférence. Il referma la porte de la salle à manger et croisa la servante qui venait desservir.
Il prit l’escalier de marbre pour rejoindre sa chambre, se souvenant sans aucune émotion que quinze ans plus tôt, faisant encore semblant, il le prenait avec elle. Maintenant, elle avait ses amants et lui ses maîtresses ; elle, sans cesse à la recherche de nouvelles passions, lui, toujours sans aucun sentiment car il y a bien longtemps qu’il n’aimait plus personne. Même pas Charles-Henry, le fils qu’ils avaient eu il y a vingt-cinq ans, alors qu’il en avait trente-quatre : un grand bonheur pour elle et pour lui juste l’héritier qu’il fallait pour que le nom des de La Rondaire ne s’éteigne pas. Un rejeton, qui, le moment venu, reprendrait les rênes de l’entreprise, comme lui l’avait fait. Jean-Edmond de La Rondaire avait succédé à son père, qui avait, lui-même, succédé au sien… et cela durait depuis quelques générations. Hélas, les préférences de Charles-Henry, qu’elles soient dans ses activités purement artistiques ou ses amoures résolument masculines, contrecarraient sérieusement la destinée qui lui était toute tracée, bien avant qu’il ne pousse son premier cri.
Les de La Rondaire avaient sauvé de la banqueroute un petit artisan chocolatier en lui rachetant sa boutique. C’était au début du XIX ème siècle. Puis en 1822, ils avaient ouvert leur première usine et la révolution industrielle passant par-là, ils s’étaient agrandis. Après une période moins faste (Jean-Edmond aimait trop le baccara), ils se remirent à flot. Quatre-vingt-quinze salariés travaillaient maintenant dans l’entreprise qui annonçait un chiffre d’affaire de plus soixante-sept millions d’euros en 2011.
Dès qu’il eut refermé la porte de sa chambre il prit le téléphone :
– « Allo Pierre. Jean-Emond. Je serai au rendez-vous tout à l’heure. Soyez sur place vers 1h30. »
– « Cher ami ne pensez-vous pas… »
– « 1h30. A tout à l’heure ».
Chapitre 1
Vendredi 6 avril 2012. 1H15
Le docteur Pierre Simon vient d’ouvrir la porte de son bureau. Depuis dix jours la clinique privée dont il avait hérité à la mort de sa femme, de dix ans son aînée, il y a trois ans, était fermée. A cinquante-deux ans il aurait pu continuer à exercer sa profession de chirurgien esthétique, mais, hélas, en laissant dans les casinos plus d’argent qu’il n’en gagnait, il avait dû tout liquider et vendre les murs.
On frappa à la porte, deux coups bref et un coup long. C’était lui, le nouveau propriétaire, il était pile à l’heure : 1h30.
– « Docteur Pierre Simon, ravi que vous soyez au rendez-vous. »
– « Vous ne m’avez pas laissé le choix, mais, je vous en prie Jean-Edmond, je vous en conjure, revenez sur votre décision. J’ai bien réfléchi et je ne peux pas faire ça, c’est une question d’éthique. »
– « Vous n’êtes pas sans ignorer que mon sens de l’humour est très limité… C’est vous qui me parlez de déontologie ? Est-ce dans un accès de morale que vous avez assassiné votre épouse ? Au nom de quelle éthique lui avez-vous servi ce verre de vodka, additionné d’une dose de Seresta, capable de tuer un bœuf. Pendant deux longues années vous avez prémédité ce meurtre. Depuis sa tentative de suicide, vous aviez imaginé, peaufiné, le crime parfait. La lettre qu’elle avait laissé à ce moment-là, vous ne l’avez pas brûlé, mais gardée bien soigneusement pour la ressortir le moment voulu. Elle y déclarait vouloir mourir pour ne plus infliger à son fils le spectacle de sa déchéance physique et psychique, que l’alcoolisme rendait inévitable.
Vous avez fait ça ! Et moi, j’ai accepté de dire que j’avais passé toute la soirée avec vous, du dîner jusqu’à trois heures du matin. L’autopsie a conclu qu’elle avait ingurgité le contenu du verre à 22h00 et qu’elle était décédée à 22h25. Vous n’avez dû votre salut qu’à la lettre et à mon témoignage, témoignage, grâce auquel, ils n’ont même pas pris la peine de dater son écrit. Vous ai-je suffisamment rafraîchi la mémoire ?
Alors il y a deux possibilités docteur Pierre Simon : Ou vous me renvoyez l’ascenseur, en acceptant de faire ce que je vous demande, ou bien alors je reviens sur mon témoignage et vous ne pourrez profiter de l’argent de la vente de votre clinique que d’ici vingt-cinq ans si tout va bien. »
– « vous avez bien rédigé la lettre ? »
– « Oui et je l’ai remise à mon chauffeur qui ignore son contenu. Il a ordre de ne la donner à Charles-Henry qu’après demain matin vers 10h00. Pour tout le monde je suis parti me faire un week-end golf à Chantilly. Ça risque de perturber un tantinet le dimanche de Pâques de mon fils et de sa mère… Commémorer la résurrection du Christ et apprendre que je suis mort et congelé… Je trouve cela assez jouissif. Hélas je nourris quand même le regret de ne pas voir leur tête à ce moment-là. »
– « Je vais vous plonger dans un coma artificiel. Puis, je ferai descendre la température de votre corps en vous plaçant sur un lit de glace. Lorsque vous aurez atteint vingt degrés votre cœur cessera de battre et toutes vos fonctions vitales s’arrêterons. Vos électroencéphalo-gramme et électrocardiogramme seront plats : Vous serez mort. J’injecterai alors un antigel dans votre sang afin d’éviter la cristallisation, puis vous serez plongé dans cette cuve qui est arrivée dans le plus grand secret des Etats-Unis hier. Vous y baignerez dans de l’azote liquide, à moins cent-quatre-vingt-seize degrés Celsius, en attendant que quelqu’un vienne vous ramener à la vie… Et je ne suis pas certain de prier pour que cela soit possible. »
– « Votre discours futile m’indiffère. Sachez que je ne change jamais d’avis : Alea jacta est ! J’étais hier et je serai demain, j’ai dit !… A l’heure où ma famille adorée apprendra la nouvelle, vous vous serez déjà envolé pour le Mexique. Alors cessez vos jérémiades. Le risque ne me fait pas peur. En plus de ce que m’a rapporté l’entreprise, j’ai joué très gros en bourse et j’ai gagné tellement d’argent que cela m’a permis de jouir de tout ce dont j’avais envie. Maintenant tout m’ennuie : Maltraiter mon personnel et mes collaborateurs, ridiculiser mon fils, bafouer ma femme, bref, être le parfait salopard, l’ordure, le fumier, dont tout le monde a peur et accepte tout, ne m’amuse plus. Alors vos états d’âme je m’en fous et vous allez être le dernier à avoir l’honneur de m’obéir, car vous avez peur, comme les autres… Quand je reviendrai vous serez tous morts et enterrés. Comme je ne sais pas dans combien de temps je ferai mon come-back, j’ignore si l’argent que j’ai placé offshore y sera encore. Je me demande s’ils auront enfin réussi à faire sauter la terre. Peut-être me réveillerai-je sur Titan avec d’autres richissimes cryogénisés. »
On aurait pu croire, à ce moment-là, qu’il était fou à lier, mais il n’en était rien. En fait il jouait comme on joue à la roulette russe : en spéculant sur l’oméga.
Il était 5h30. Sa conscience objective s’était perdue dans le coma artificiel. Il dormait du sommeil du juste.
Chapitre 2
Samedi 7 avril 2012. 6H00
Il était endormi dans un coma artificiel. Pendant des heures il ne se passa rien, puis au bout de vingt-quatre heures…
Il se rappelait la maison du bord de mer à la Baule. Il avait six ans. Le sable était chaud et le clapotis des vagues lui jouait son concerto préféré : celui de la sieste avant la baignade. Son père et sa mère étaient là, à côté de lui. Son grand père, confortablement assis dans le patio de la villa, écrivait une histoire de marins rien que pour lui. Il l’entendrait ce soir avant de s’endormir.
Soudain il eut quinze ans. Maria Magdalena était si belle avec ses yeux d’ébène et sa chevelure tombant en torrent sur ses épaules, inondant son dos jusqu’en haut de ses reins. Elle était la fille d’un couple de domestiques. C’était l’objet de son premier émoi amoureux. Elle était si jolie qu’elle l’attirait irrésistiblement. Il ressentait des choses et des envies très nouvelles pour lui. Son père pensa à un jeu d’enfant, ne voyant pas, comme beaucoup de parents, que son fils avait grandi. Lorsqu’il comprit la passion qui dévorait le jeune Jean-Edmond, il mit fin à cette idylle en lui expliquant qu’il devrait épouser quelqu’un de son rang, sans aucune obligation de l’aimer.
Brusquement ce fut la page de ses trente-trois ans. Son père était mort tragiquement, lors d’une chute de cheval. Pour respecter sa volonté et parce qu’il fallait savoir raison garder, il épousait Faustine Crayancour, héritière des éditions du même nom et de huit ans sa cadette. Elle y gagnait la particule et lui l’argent de sa famille : Le pragmatisme a ses raisons que le cœur ne connait point. Tout allait bien dans le meilleur des mondes…
Il y eut comme une déferlante qui balaya tout ce qu’il venait de voir. Instantanément le calme revint. Il discerna, en bas, une masse informe, puis cela devint plus net : C’était une colline où des

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