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Houda mon amour , livre ebook

Editions Marsam - Saâd-Eddine Fassi Fehri

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Extrait

Description

C'est l'histoire de deux amis d'enfance, Brahimet Saïd qui se soutiennent mutuellement. Quant Brahim perd sa femme et que ses enfantsl'abandonnent pour rallier une cellule isla miste, il sombre dans l'alcool et dans l'errance. Il retrouvera l'amour et la joie de vivre, grâce àSaïd, son ami de toujours, qui vole à sonsecours ; grâce aussi à Zahra et à la petiteHouda, rencontrées dans le cabinet d'unpsychiatre. Son bonheur est presque parfaitlorsque ses enfants lui reviennent. Mais un maî tre chanteur viendra perturber l'atmosphère..

Sujets

Maroc

Liste d'écrivains marocains

Roman

Informations

Publié par	Editions Marsam
Date de parution	01 janvier 2011
Nombre de lectures	0
EAN13	9789954212387
Langue	Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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Houda mon amour

Roman

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Editions © Marsam - 2011 Collection dirigée par Rachid Chraïbi 6, rue Mohamed Rifaï (Place Moulay Hassan ex. Pietri) Rabat Tél. : (+212) 537 67 40 28 / 67 10 29 / Fax : (+212) 537 67 40 22 E-mail : marsamquadrichromie@yahoo.fr Site web : www.marsam-editions.com

Compogravure flashage Quadrichromie

Impression Bouregreg - Salé

Dépôt légal : 1101/2011 I.S.B.N. : 9954-21-238-7

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Saâd-Eddine Fassi Fehri

Houda mon amour

Roman

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Couverture Abdelhalim Raji Collection Marsam

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Sommaire

Le retour Déclic Mon Sauveur Seize ans plus tôt Si Brahim Le Syndrome dépressif Chez le psychiatre Rencontres Parfum de femme Après le pessimisme l’espoir Le rendez-vous Sur la côte Au restaurant Noura Si Said Recul Aux Oudayas Zahra Lhaj Ahmed Septembre Noir Un Maître-Chanteur Deux mois plutard Epilogue

7 11 19 23 27 39 43 49 55 69 87 93 103 121 125 131 139 145 159 165 169 173

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Le retour

Les lecteurs de mon premier livre sont semble-t-il restés sur leur faim. Ils veulent des précisions sur mon parcours administratif depuis mon retour d'Algérie suite à mon rappel arbitraire au service central, après un différend qui m'a opposé à un haut responsable du Ministère des Affaires Etrangères jusqu'au jour où j'ai pris ma retraite. Un parcours de près d'un quart de siècle où, corps et âme, je me suis battu pour survivre, pour ne pas etre écrasé par ce rouleau com-presseur qui me poursuivait et me menaçait à tout instant. Mais pourquoi ? Parce que j'étais intègre et compétent ? Parce que je disais tout haut ce que les autres n'osaient pas dire ? Parce que mon rang social les dérangeait ? Parce que je n'avais pas de place dans une administration où la corruption, le clientélisme, voire le racisme, faisaient des ravages. Oui, je n'étais pas fait pour cette administration habituée aux lèche-bottes, aux cireurs de chaussures, aux baisemains, ceux qui courbent l'échine, servent à porter le cartable de leur maî-tre, ou encore qui n'ont aucune dignité, prêts à accomplir les plus viles tâches, à devenir serveurs, porteurs ou valets, pour avoir un quelconque privilège, pour etre nommés à des postes qu'ils ne méritent pas ou pour grimper aux échelles. De retour après sept ans passés à l'étranger, j'ai été affecté dans un service de comptabilité où comme une nouvelle recrue je devais effectuer à longueur de journée des opérations de calcul et de pointage interminables. Je n'étais

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plus considéré comme un ancien mais un élève de cours pré-paratoire qui devait commencer à apprendre l'alphabet et à se tenir tranquille.. C'était comme cela à l'epoque : les cadres assoiffés de pouvoirs ne laissaient aucune chance de se dis-tinguer aux nouveaux venus, tellement le barrage était difficile à franchir Craignant le pire, je me suis recroquevillé dans un coin de peur de recevoir des coups de bâtons sur la tête comme ceux jadis donnés par le fqih du msid à ses tolbas. J'avais espoir que l'orage passerait et que je connaîtrais un meilleur sort après quelques mois de « stage ». Comme si j'en avais besoin, moi qui avais plus de dix ans de service, qui avais travaillé à l'Ambassade et au consulat, côtoyé des personnali-tés, serré la main à des Ministres et à des Ambassadeurs, assisté à des conférences et à des réunions ministérielles de haut niveau et enfin qui avais servi avec fierté mon Pays au détriment de ma vie. ! Mais rien ! Les choses n'avaient pas l'air de s'arranger. Sans doute que j'étais particulièrement visé à cause de mes déboires avec ce haut fonctionnaire des Affaires Étrangères, et que de victime j'étais devenu mal vu , car un fonctionnaire désobéissant est source de problèmes. J'ignorais que l'administration a horreur des problèmes et que si jamais un fonctionnaire fait correctement son travail et applique les règlements à la lettre, il est cuit ! J'ignorais aussi qu'un chef n'aime pas être dérangé en quoi que ce soit, il veut qu'on lui dise que tout va bien, que cela marche à merveille. Un chef aime être le seul à savoir pour paraître le plus fort. Il garde tous les secrets de son département pour que nul ne connaisse toutes les ficelles. Il est anti-formation, car pour lui bien former ses collaborateurs peut lui coûter cher Il évite au maximum de les initier pour garder sur eux une certaine suprématie.

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Le chef ne donne que des ordres oraux, car il craint d'être confondu par des écrits. Si vous le contrariez ou que vous refusiez d'exécuter ses ordres, il devient méchant et vous tient rancune à jamais. Le chef n'a jamais tort ; dites-lui qu'il a raison, même s'il s'est trompé si vous voulez rester en place. Ne lui demandez pas la moindre petite faveur, cela l'agace et l'énerve. Si vous le faites, il vous regarde d'un air hautain, en signe de réponse négative ou pour vous dire : « Revenez plus tard, je suis occupé maintenant ». Un jour, que j'ai voulu lui parler de mon travail, qui n'était pas à la hauteur de mes compétences, le chef, piqué par je ne sais quelle mouche m'a répondu sèchement : « Je n'ai pas autre chose à vous proposer, c'est tout ce que j'ai pour l'instant ! » Le message était clair, le chef ne voulait pas de moi car il se rappelait que nous avions suivi ensemble les cours de for-mation « d'agent comptable », et qu'il avait recalé aux exa-mens à la fin de la session. J'ai senti mes cheveux s'ébouriffer et mon sang, qui avait fait deux tours, m'a mis dans un état de grande colère : « Je suis un cadre qui n'accepte pas l'humiliation », lui ai-je répondu, avant de claquer la porte de son bureau. À ce moment précis, je n'avais plus peur de rien, Tout m'était égal, C'était pour moi une question d'honneur. Je ne pouvais pas accepter l'humiliation de baisser la tête devant un parvenu et de faire un travail sans grand intérêt, alors que je méritais largement sa place. J'en avais ras-le bol de faire de petits travaux routiniers et de ne plus rien apprendre alors que je voulais donner le meil-leur de moi-même, servir mon pays avec dévouement et abnégation.

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J'en avais ras-le bol d'attendre de meilleurs jours, d'être commandé par des « nullards » qui éprouvaient du plaisir à sous-estimer leurs subordonnés, à vouloir les écraser comme on écrase un mégot. J'en avais ras-le bol d'être toujours victime de la violence de l'administration. Assez ! Me suis-je dit, je dois me manifester et refuser le fait accompli. En Algérie, je n'ai fait que mon devoir, et n'ai rien à me reprocher. Pourquoi vais-je courber l'échine face à des responsables hypocrites, corrompus et incompétents ? Pourquoi vais-je accepter de vivre le calvaire ? La vérité est que ma fierté m'a toujours empêché de demander la moindre faveur à la famille, aux amis, ou de recourir au moindre piston pour améliorer ma situation. Je ne comptais que sur mes compétences et mon savoir-faire.

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