Hôpital Psychiatrique
96 pages
Français

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Hôpital Psychiatrique , livre ebook

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Description

Un hôpital psychiatrique de mauvais renom est en proie à un drame ; un homme se suicide en plein jour dans le beau jardin à la Française. Ce drame va provoquer toute une série de catastrophes et certains secrets se doivent de bien être gardés. La boite de pandore n'est pas loin d'être ouverte. Brise une des responsables de l’hôpital à un certain penchant pour sa pipe d'opium et pour les femmes. Dans le quartier nord, près de celles que l’on appelle les « Grises », il y a d’autres cellules remplies de créatures au crâne rasé. Elles sont là comme cobaye. Et dans le sous sol de l’hôpital une machine diabolique existe. Entrez dans l’histoire et l’histoire entrera en vous.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 septembre 2022
Nombre de lectures 1
EAN13 9782379799105
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0124€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Hôpital Psychiatrique
Tome I

REBOLJ FRANCIS

2022
Cet ebook a été réalisé avec IGGY FACTORY. Pour plus d'informations rendez-vous sur le site : www.iggybook.com
Fin de matinée. 
 

 
Pour elle, c’était pour rire, elle visait la tête avec le vieux flingue — qu’elle avait trouvé  dans un coffre de la cave ; un symbole étrange  était gravé sur la crosse  — elle riait, lui faisait semblant d’avoir peur, il gesticulait comme un pantin dans un mauvais film
— Ne me tuez pas ! Je ne suis qu’un pauvre…
Le coup était parti avant qu’elle n’appuie, la tête avait explosé et le corps dans le costume gris s’était effondré de tout son long dans les fleurs blanches ; celles que l’on appelle : les mauvais anges, des solanacées vireuses. Auparavant, Déa avait jeté un regard furtif autour d’elle, mais vu l’heure… rassurée, elle glissa rapidement le pistolet dans la main de l’homme. Elle se releva. Le sang battait dans ses tempes ; un lourd parfum de fleurs ponctué cet instant, elle crut même entendre un cri d’oiseau derrière le saule pleureur près du lac. Debout les bras ballants, ses yeux étaient vert émeraude. Maintenant — malgré la déconvenue du mécanisme de l’arme — une jouissance incommensurable habitait sa cathédrale intérieure, mais vis-à-vis de la justice des hommes cela devenait tout autre. De taille moyenne,  elle était habillée  d’un costume noir de garçon, les mains gantées de cuir couleur tabac. La chemise blanche avec le foulard de soie crème était les seuls éléments féminins. Elle ébouriffa ses cheveux roux à la garçonne mettant en valeur ses yeux. Elle avait le faciès plat rempli de taches de rousseur, un petit nez épaté et des lèvres charnues mais le teint toujours pâle. Elle se mit à courir d’une allure effrénée vers la grande demeure sombre qui se découpait dans le ciel. Ses nouvelles chaussures avec des semelles de crêpe l’aidèrent. Arrivée sur le seuil, essoufflée, elle poussa brutalement la porte entrouverte et cria
— Un grand malheur —  elle reprit sa respiration — un grand malheur est arrivé dans le jardin, venez ! Vite !
Dans le hall, la gouvernante près de là accourue,
— Oui ! Nous venons d’entendre une détonation ?— déjà  un bruit de cavalcade dans les escaliers. Madame Brise prit les mains de Déa chancelante
— Allez dans le jardin Madame un drame est arrivé ! dit-elle après s’être adossée contre  le chambranle de la porte pour reprendre son souffle.  Son cœur battait la chamade.
La gouvernante détacha son regard d’acier et se mit à courir tenant l’ourlet de sa robe des deux mains, derrière il y avait le Directeur de l’immeuble et quelques personnes. Ils coururent vers le vieux tilleul près des massifs de fleurs blanches. Tous s’arrêtèrent, les yeux écarquillés et la bouche entrouverte.
Sur les fleurs, un corps désarticulé, le costume gris finissant sur des chaussures vernis. Il y avait déjà des mouches au dessus du visage avec ce bourdonnement particulier. Déa venait d’arriver derrière eux, elle dit d’une voix atone
— Il parlait normalement, puis monsieur Fénec a sorti de la poche intérieure de sa veste un pistolet, il a fait semblant de se tirer une balle dans la tête et le coup est parti. Elle éclata en sanglot, madame Brise vêtue de sa robe noire la ramenait d’office vers la demeure laissant les hommes seuls. D’une voix grave travaillée au tabac grosse coupe, elle chuchota
— Je vais vous conduire à votre chambre. En s’éloignant elle lui murmura, je vais m’occuper de vous.
Déa — une partie de son  visage étant dans l’obscurité esquissa un sourire en coin.
Les hommes restés sur place, le Directeur de l’établissement habillé d’un costume gris et cravate noire les dominait d’une tête. Il avait une chevelure frisée grisonnante, une barbe poivre et sel lui mangeait le visage. Ses yeux marron surmontés de gros sourcil lui donnaient un air de poète, ce qu’il n’était pas.  L’air grave il s’adressa de sa voix feutrée aux deux qui paraissait être des bureaucrates.
— Contactez la police le plus rapidement possible ! Ecartons-nous du lieu ne touchons à rien !
Les deux hommes visières vissés sur la tête, chemises blanches et manchons noirs partirent en courant. Le Directeur resté seul avec celui qui était le « Psy »*  lui  dit d’un ton acerbe
— C’était votre ami ? Fénec ! Il faut étouffer l’affaire… il s’arrêta quelques secondes et les yeux plissés scruta l’arme dans la main du moribond, on dirait le revolver de feu votre grand-père.
— Comment ?
Le Psy du nom de Guépar, petit, squelettique engoncée dans un costume couleur anthracite, s’approcha du cadavre. Son visage en face d’hache au teint cireux avec des lunettes ovales à double foyer ne le rende franchement pas beau. Il était tellement penché sur le moribond qu’on eut dit qu’il le flairait.
— Alors ? C’est l’arme oui ou non ?
— Je ne vois pas bien ! Je ne saurai vous dire. Dit-il se relevant l’air grimaçant puis il fit quelques pas en arrière pour se détacher de l’horrible spectacle et de la turpitude des mouches. Il rejoignit le Directeur
— Bon ! On verra ça plus tard ! Il était suicidaire votre ami ? Le regard n’était pas équivoque, il senti le trouble du Psy, il avait frappé dans le mille.
— Nous étions proche c’est vrai… mais lui, suicidaire ? Il se retourna sur le cadavre et fixait le nuage de mouches. Non ! Il avait une mission. Dit-il l’air renfrogné
— Une mission ?
— C’est compliqué. Dans l’ordre d’un nouveau protocole thérapeutique je voulais le maximum d’informations sur le comportement de Mademoiselle Déa. Cela rentre dans le cadre du secret médical et ne vous regarde pas !! Clama-t-il. Le Psy s’était redressé il avait retrouvé de sa superbe et puis c’était une revanche de ce qui venait d’être dit au sujet de sa vie intime.
Le Directeur n’aimait pas cet homme mais…il avait besoin de lui et puis Déa n’était pas une patiente de l’hôpital. Pour donner le change il  fit semblant de s’énerver.
— Ah ! Ces mouches ! Je vais le faire  recouvrir d’un drap.
— Non ! Vous ne pouvez pas ! Il faut le laisser tel quel jusqu’à l’arrivée de la police.
— Ah bon ! Maugréa le Directeur, vous avez des connaissances juridiques que je ne possède pas ! Il haussa les épaules puis ils s’éloignèrent le Psy regardait souvent par-dessus son épaule le cadavre et ce qui l’incommodait le plus, c’était les mouches. Ils regagnèrent le hall d’entrée du grand « Institut Psychiatrique de Rosegrise ». Madame Brise descendant l’escalier s’adressa au Directeur qui venait d’arriver avec Guépar.
— Je lui ai donné un calmant, elle se repose. Il y a de l’électricité dans l’air. Je vais donner ordre de reconduire toutes ces dames dans leurs cellules. En effet dans le hall derrière le grand escalier victorien où sur les côtés il y avait un passage pour une personne, il débouchait sur un long couloir rempli de portes enivré d’un haut plafond. Il y avait du monde en émoi. Un monde particulier, seulement des femmes de même taille déambulaient. Vêtues d’un poncho de toile de jute et chaussées d’espadrilles. Dessous elles étaient nues et avait toutes le crâne rasé. À peu près du même âge, du moins en apparence. Leurs visages semblaient identiques mais en y regardant de plus près on tombait dans le piège des fausses jumelles. Le regard était étrange, avec parfois des gestes saccadés, ou la bouche grande ouverte, des murmures, des cris. Déjà des hommes en tenues blanches les raccompagnaient dans leur chambre quand une voulait rechigner à la besogne, le gardien lui soufflait à l’oreille
— Huile noire* [1] . 
Et elle courait  vers leur geôle sous l’œil vicelard du gardien. On entendait les dernières portes claquer, quelques paroles, quelques cris. Les hommes en blanc se retirèrent. Madame Brise apparue dans la pénombre du grand escalier suivi du Directeur et  Guépar. Ils firent quelques pas  puis s’arrêtèrent comme par enchantement au niveau des premières portes. Elle claqua dans ses mains  en regardant vers le haut et tous les verrous se fermèrent ensemble.
— Envoyez la purification ! Hurla-t-elle
Au fond du couloir à travers un hublot, se trouvait Percy. A  l’intérieur ce petit homme rougeaud habillé comme un marin eut un sourire hilare. Ces yeux porcins allaient et venaient sur une robinetterie bien complexe. Il tira sur la poignée du hublot vers l’intérieur pour l’ouvrir un peu et cria
— A vos ordres Capitaine !
Dès cet instant dans toutes les chambres — elles étaient minuscules ; deux mètres sur trois, avec hauteur d’un mètre soixante dix. Une longue planche scellée dans le mur en guise de couche et dans un coin au niveau du sol un trou. Les têtes de douche installées sur le mur au dessus des portes  envoyèrent une eau glacée à grands jets, elles ne pouvaient y échapper ; il y eut des cris, des coups dans les murs. Pendant ce temps, le Directeur  resté de marbre admirait le haut plafond, le Psy dont le crâne chauve luisait tenait ses lunettes l’air effarouché, et Madame brise se délectait.
— Suffit ! Sailor* [2] . Elle leva les yeux à l’étage du dessus. Un homme à travers une grande vitre la regardait. Elle lui fit un signe de tête, il appuya sur un gros bouton rouge. Toutes les portes s’ouvrirent déversant l’eau dans le couloir pour aller dans la rigole affrétée pour cela. On entendait l’eau aspirée par les bouches malodorantes. Les chaussures de madame Brise avaient été souillées mais elle en avait cure. Le Directeur et le Psy avaient fait marche arrière un mouchoir sur le nez. Des portes ouvertes les créatures dégoulinantes sortirent puis se rangèrent en ligne. Dans leur dos sur le tissu, deux points rouges apparaissaient au niveau des clavicules.
Des femmes un fichu sur la tête et vêtues de bleu, arrivèrent de chaque côté de l’escalier Victorien tenant un bâton qui leur servait de matraque dans la main. Elles emmenèrent les progénitures dans les pièces du fond traversant des buanderies moites pour rejoindre les salles d’hygiène et d’habillage ensuite on leur donnera une soupe mélangée avec un médicament prêté par les bons soins d’un laboratoire

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