Hendïl - Tome 1
338 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Hendïl - Tome 1 , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
338 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Alors qu’une pluie torrentielle lourde de substances visqueuses s’abat sur la carrière de pierres où travaillent tous les captifs, Hendïl en profite pour s’échapper. Il fuit loin cet endroit sinistre dans lequel il n’a connu qu’humiliations, souffrance et privations en tous genres. Après avoir assisté à une rude bataille entre gobelins et elfes, il s’enfonce plus loin dans la forêt et rencontre un être de toute beauté, un grand elfe, issu des Tuatha de Danann. Mais au petit jour, il tombe aux mains de guerriers Vôlthroks et ne doit d’être épargné que parce que leur chef Harbbog a remarqué l’habileté du jeune garçon à combattre. Les soldats sont tous harassés après avoir passé des journées entières à rechercher en vain l’elfe et Harbbog redoute particulièrement la réaction de leur roi Kôbbor de les voir rentrer bredouilles. Une fois arrivé au château, Hendïl rejoint un groupe de prisonniers qui doit s’entraîner dur pour devenir mercenaires, élites de l’armée des Vôlthroks, et combattre les elfes noirs. S’il ne se soumet pas, c’est la mort.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 octobre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414131907
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-13188-4

© Edilivre, 2017
Prologue
Sous un épais brouillard, les fortifications du royaume des Vôlthroks se détachaient progressivement comme une menace sur l’horizon. Surgi de nulle part, dans cette forêt dense et inhospitalière, le château du roi Kôbbor, érigé à flanc de colline sur un pic escarpé, dominait toute la vallée des basses terres. En ces lieux, peuplés de marécages nauséabonds, pullulaient d’étranges créatures maléfiques demeurant la plupart du temps invisibles aux yeux des mortels. Certains disaient que le roi Kôbbor lui-même avait hanté ces marais immondes afin de punir ses mauvais sujets…
Dans une pièce terne et fétide du haut donjon, Svãn attendait son jugement. Les poignets attachés par de gros anneaux de fer plantés dans un mur épais et suintant d’humidité, il grelottait, entièrement nu et affamé. Il ne regrettait rien. Il avait trahi son peuple en copulant avec une elfe, une vile créature aux yeux des Vôlthroks. Ces êtres hybrides vouaient une haine farouche à de telles « espèces », et en particulier aux draws, noirs et austères, dont ils étaient issus en partie. Réduits en esclavage alors qu’ils vivaient sans contrainte ; hommes sauvages mais libres, ils s’unirent bon gré, mal gré à leurs maîtres. Puis ils se rebellèrent et s’enfuirent aussi loin qu’ils le purent, franchissant la frontière maudite où aucun peuple n’avait osé s’aventurer avant eux. Ils s’installèrent de l’autre côté de ces eaux stagnantes et pestilentielles et fondèrent bientôt un royaume doté d’une armée puissante et cruelle, constituée de mercenaires aguerris et issus de toutes les communautés existantes.
Elveïna sentait jour après jour la vie palpiter dans son ventre arrondi. Soumise à de basses besognes, elle ne songeait pas à utiliser ses pouvoirs, craignant pour la vie de son enfant. Svãn était condamné à mort, mais elle ne pouvait plus le protéger. Leur destin était à jamais brisé. Toutefois, elle savait que son fils échapperait à la cruauté des Vôlthroks.
Elle emprunta un escalier de pierre étroit et glissant aux marches cassées qui la firent trébucher à maintes reprises. Puis elle pénétra dans une pièce sombre aux fenêtres barrées, ne laissant filtrer qu’un faible rai de lumière à travers de petits carreaux poussiéreux. Au centre trônait une large table encombrée de pièces d’étoffe mais aussi de cottes de mailles et de divers outils. Elveïna devait remettre en état tout cela au plus vite. Ses geôliers ne la ménageaient guère et elle obéissait sans réticence, en tout cas pour l’instant.
Les elfes étaient des êtres minutieux et dotés d’une grande ingéniosité dans tous les domaines. Ils accomplissaient toutes sortes de tâches avec une grande adresse et un savoir-faire inné que nul autre peuple ne possédait.
Assise sur un banc usé et inconfortable, Elveïna se mit au travail ; mais son esprit était avec Svãn. Elle devinait ses pensées et ses angoisses. A cet instant, il songeait très fort à elle, mais aussi au sort qui l’attendait. « Sa tribu » ne lui pardonnerait jamais cette offense et Svãn connaissait la sentence prévue pour un tel forfait. Soudain, elle fut interpellée par des gémissements qui venaient de l’extérieur. Elle écarquilla les yeux, essayant d’apercevoir quelque chose à travers ces minuscules lucarnes encrassées. Cela venait de l’aile sud du bâtiment, mais il lui était impossible de distinguer la moindre silhouette. Elle abandonna son travail et redescendit prudemment l’escalier luisant qui la mena jusqu’à une imposante porte en bois dont elle souleva péniblement la barre de fer enserrée dans un puissant loquet. La cour, jonchée de boue et d’excréments d’animaux, exhalait une odeur fétide qui lui donna la nausée. Elle traversa l’enceinte primaire où certaines parties des remparts fortement délabrées menaçaient à chaque instant de s’effondrer. Ce corps de bâtiments sombres et dégradés était réservé aux esclaves. Elveïna contourna la fosse servant à certaines exécutions, un abîme profond où l’on précipitait parfois de pauvres hères encore vivants. La cruauté du roi Kôbbor ne connaissait pas de limites et elle frissonna en songeant au sort réservé à Svãn. Elle arriva à la porte est qui traversait les remparts comme un immense tunnel et où des soldats armés jusqu’aux dents étaient en faction. Elle s’engouffra dans une galerie obscure et s’engagea dans un dédale de cours et de passages souterrains. Elveïna possédait un don spécial, elle se déplaçait avec une vivacité singulière, échappant souvent aux regards des importuns. Une faible lumière la conduisit jusqu’à l’étroite sortie qu’elle dut emprunter en rampant, se heurtant à toutes sortes de bestioles répugnantes. Enfin, elle déboucha dans une clairière et s’enfuit à toutes jambes au plus profond de la forêt.
Elveïna courait, les ondulations de sa longue robe lui donnaient des allures de sylphide prête à s’évaporer dans les cieux. Elle s’engagea dans un chemin étroit et sinueux. De grands conifères plantés de chaque côté du sentier guidaient ses pas comme dans un immense souterrain, qu’elle suivait avec une certaine appréhension. Elle se sentait vulnérable, ne pouvant rien apercevoir alentour. Elle avançait vivement, en se retournant de temps à autre, craignant à chaque instant d’être poursuivie.
Arrivée au bout de ce tunnel obscur, elle traversa un étroit layon, jonché d’ornières et d’épaisses racines, qui la firent trébucher à maintes reprises. Le sol devint plus rocailleux et plus escarpé ; en revanche, la végétation moins luxuriante lui offrit une meilleure visibilité. La piste sinueuse parcourait d’étroites vallées sauvages et encaissées. Des tapis de feuilles mortes annonçant la fin de la belle saison tapissaient le sol, le rendant glissant par endroits. Les sapins et les mélèzes firent place à de grands hêtres dont les ramures moins denses rendaient la forêt plus lumineuse. Des éclats de soleil miroitaient entre les branches des arbres tel un immense globe de cristal lançant une multitude d’éclairs. Dans un bruissement d’ailes, un aigle s’envola, brisant le silence de la forêt. Elveïna leva les yeux et suivit son essor jusqu’à ce que le rapace disparût dans les nuages.
La jeune elfe tentait d’avancer silencieusement, mais chacun de ses pas trahissait sa présence. Des branches et des brindilles de bois jonchaient le sol et il était difficile de les éviter. Les craquements risquaient d’alerter ses poursuivants, car à cette heure-ci, les Vôlthroks étaient certainement à ses trousses. En outre, d’autres dangers rôdaient dans la forêt, des êtres malfaisants, des hommes sauvages, des gobelins ou des orcs, sortis de leur antre pour se repaître de chair humaine ou d’elfe qu’ils haïssaient par-dessus tout. Mais ce que redoutait particulièrement Elveïna était le cri de la banshie, une revenante annonciatrice de mort, une fée autrefois. Si ce hurlement résonnait dans la forêt, cela signifiait que la fin de l’elfe était proche. Certains racontaient que ce cri, proche de celui du loup, effrayait tellement la personne qui l’entendait que ses cheveux blanchissaient d’un seul coup.
La jeune femme tenta de sautiller sur quelques pierres moussues afin de marcher plus silencieusement, mais ces dernières étaient fort glissantes et elle dut prendre garde à ne pas déraper. Elveïna manifestait des signes de fatigue, alourdie par son état, elle commençait à se sentir lasse et ses paupières se baissaient de temps à autre, assoupies par le manque de sommeil. La lumière déclinait déjà et l’air se rafraîchissait. Elle frissonna légèrement et, apercevant un gros chêne accueillant, décida de se reposer quelques instants. Le bruissement des feuilles et le parfum enivrant d’espèces particulières eurent raison de ses dernières forces. Elle lutta quelques instants, effrayée de devenir une proie facile, mais épuisée, elle finit par sombrer dans un profond sommeil.
Elle se réveilla en sursaut, quelque chose la frôlait. Instinctivement, elle se plaqua plus encore contre l’immense tronc du chêne. C’est alors qu’elle les vit : des dryades, des nymphes des bois comme les appelaient les mortels. Ces dernières régnaient sur les plantes ; les arbres en particulier, tels que les chênes séculaires. Elles symbolisaient la puissance végétative des bois. Semblables à de belles créatures mortelles, elles virevoltaient autour des feuillus, esquissant de gracieuses figures. Un rituel visant à sauvegarder leurs protégés. Elveïna n’avait jamais rencontré de dryade à ce jour, elle savait que certaines s’unissaient parfois à des mortels, mais la plupart d’entre-elles flânaient librement dans les bois et se montraient bienveillantes avec ceux qui s’aventuraient dans la forêt. Toutefois, elles manifestaient quelquefois de l’hostilité envers quelques hôtes indésirables qu’elles jugeaient capables de nuire à l’harmonie de la nature. Elles s’alliaient alors à de puissants sorciers pour chasser les intrus sans la moindre compassion.
Une dryade s’approcha d’Elveïna et, s’apercevant qu’elle était une elfe, cessa de tournoyer autour du chêne, atterrissant harmonieusement sur le sol avec la grâce et la légèreté d’un oiseau. Cette dernière, étonnée de l’état dans lequel se trouvait la voyageuse l’interrogea :
– Tu es bien une elfe ! Que fais-tu si loin de ton peuple dans ta situation ?
– Les Vôlthroks m’ont réduite en esclavage et je me suis enfuie.
– Où est le père de ton enfant ? S’est-il évadé aussi ?
– Non, il a été condamné à mort ; c’est un mortel, et je désire retrouver les miens pour qu’ils nous protègent tous les deux.
La jeune nymphe des bois connaissait la condition des elfes femmes ; une union avec un humain était répro

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents