Hasard
434 pages
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Description

« Tu te rends compte ! Je n’ai plus que mes pensées qui me rappellent qui j’étais... Je suis la seule au monde de ce modèle... Je ne peux même pas parler de « race », puisqu’une race c’est plusieurs individus. Moi je suis unique... entièrement de synthèse. Je crois que je vais devenir folle ! »

L’univers, l’espace infini, le hasard pas forcement aléatoire.

Le soir de son anniversaire, Clémence est assise sur un talus herbeux en compagnie de son petit copain, Jérôme. Ils observent les étoiles filantes quand, au petit matin, après avoir patienté toute la nuit, ils sont heureux d’en apercevoir quelques unes. Sans vraiment y prêter attention, Clémence remarque une piqûre d’insecte sur son bras, lui semble-t-il...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 juin 2018
Nombre de lectures 3
EAN13 9782414189670
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Cet ouvrage a été composé par Edilivre
 
194, avenue du Président Wilson – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
 
www.edilivre.com
 
 
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
 
ISBN epub : 978-2-414-18965-6
 
© Edilivre, 2018
 

Préface
L’Univers… ensemble de matières réparties dans l’espace-temps. Immensité insondable formée de nébuleuses, de milliards de galaxies qui englobent elles aussi des milliards d’étoiles autour desquelles évoluent une ou plusieurs planètes rocheuses ou gazeuses. Sur certaines, placée sur une orbite à distance ni trop proche ni trop éloignée de l’étoile, la vie se manifeste parfois.
Dans l’une des galaxies en bordure de l’Univers une étoile bleue au terme de son existence subit une déflagration monstrueuse, à l’instar de milliers d’autres au même instant dans l’infini Univers, et pulvérisa simultanément son cortège de planètes.
L’une d’entre elles, planète rocheuse dans la zone habitable abritant une multitude de races animales se distingue par son intelligence, dotée d’une technologie de pointe ; une civilisation créatrice de 1 nanomachines et de cyborgs quasiment indestructibles, et de là une catastrophe pour des milliards d’êtres, d’animaux, de machines et de nanomachines pulvérisés, atomisés et projetés aux quatre coins de l’Univers à des vitesses ahurissantes.
Quelques milliers d’années plus tard…
Dans une autre galaxie, plus récente, la vie est apparue sur des dizaines de planètes. Dans l’un des bras, proche de sa périphérie, une étoile naine, jaune est accompagnée de neuf planètes, des rocheuses chaudes et d’autres géantes, gazeuses.
La troisième en partant de l’étoile se situe en zone habitable où la vie s’exprime depuis 4 milliards 540 d’années environ, et l’homme (homo sapiens) depuis 200 000 ans, à peu près au moment où, à l’autre bout de l’univers, une civilisation disparut avec violence. Et comme pour recréer un équilibre, quand une civilisation disparaît une autre apparaît.
Sur cette planète, l’homo sapiens (l’homme), espèce dominante, a évolué. À son tour il a bâti une civilisation technologique bien loin, cependant, de rivaliser avec celle disparue. Cette planète aurait pu ressembler à un paradis, mais l’être humain, grand prédateur, n’a su engendrer durant des milliers d’années qu’une succession de guerres de pouvoirs et de dominations en tout genre.
À ce jour, dans l’ère du XXI e siècle, il règne dans cette société érigée par différentes nations une paix toute relative où la vie semble presque douce.
Dans une petite ville proche de l’une d’elles, réside une adolescente de 16 ans aux grands yeux bleus, avec de longs cheveux noirs qui tombent en cascade de chaque côté d’un visage presque lunaire.
Un être comme il en existe des millions dans une foule anonyme. Elle se prénomme Clémence, belle jeune fille quelque peu introvertie, calme, discrète, toujours à l’écart, qui s’intéresse nullement à la téléphonie, l’informatique, les médias, etc. préférant de loin la nature, et qui qui consacre ses soirées à rêver sous les étoiles, s’estimant si minuscule comparée à l’Univers tout entier, une poussière de poussière.
Avec ses idées d’adolescente de 16 ans, elle pensait vivre sa vie à l’instar de beaucoup, et pensait qu’il existait des milliers de filles comme elle, ici ou ailleurs, sur une autre planète, qui scrutaient aussi le ciel avec un peu d’espoir. Elle croyait qu’un être minuscule comme elle pouvait passer son existence sur cette planète sans jamais être remarqué et que, petite poussière dans l’Univers, elle était dépossédée d’un rôle quelconque influant sur le karma de ces univers grandioses. Elle… elle serait juste là pour combler un interstice dans la masse. Mais le destin est une puissance inéluctable qui prévoit le cours des événements et les oriente. Malgré les distances incommensurables, le hasard n’est pas un tirage au sort, peut-on y échapper ?
1
Quelle belle soirée pour un rendez-vous d’anniversaire ! C’est aujourd’hui, jeudi 15 août !
– Je suis née un jeudi aussi, mais il y a 16 ans, c’était un 14, mais cela ne change rien. Je suis là par une douce nuit d’été, assise sur un talus herbeux, les yeux dans les étoiles, à surveiller le ciel ponctué de points lumineux, un peu atténués par la clarté de la ville. Je le regarde souvent de la fenêtre de ma chambre et me dis qu’il existe peut-être là-bas, près de l’étoile Polaire, une autre fille qui regarde le ciel à son tour, se posant les mêmes questions. Il est une heure du matin et toujours rien, même pas une toute petite pierre, rien. Heureusement c’est les vacances et il fait beau ! Le réveil aurait été terrible sinon et la journée bien laborieuse, mais là… grasse matinée jusqu’à midi ou plus. Puis pour une fois que je veille tard, j’ai mon ami de toujours à côté de moi et je suis bien.
– Tu parles de la nuit des étoiles filantes ? Rien !
– Penses-tu que l’on en verra au moins une ?
– Je n’en sais rien, mais il fait beau, la nuit est calme et douce, c’est très romantique. On est bien ici tous les deux, tu ne trouves pas ? dit doucement Jérôme.
– Ouais… mais quand on va voir un film, on aime bien voir les acteurs ! C’est vrai que l’on est bien tous les deux. Elle se rapprocha un peu.
– Tu as froid ? demanda le garçon.
– Non !
– … On ne regarde peut-être pas au bon endroit, observa-t-il.
Elle tourna la tête de l’autre côté, pour rompre un peu l’intimité qui s’installait.
– Tiens ! Là ! cria Clémence.
– Où ?
– À gauche !
– Ouiiii ! En voilà une autre ! Tu vois avec un peu de patience.
– On a dû en laisser passer quelques-unes. Là encore une autre… Merde les moustiques aussi ! cria-t-elle en se claquant le bras droit avec élan. Sales bestioles !
– Tu es certaine que c’est un moustique ? J’en ai pas entendu voler !
– Que veux-tu que ce soit d’autre à cette heure de la nuit ? Avec le petit lac à côté, ils pullulent. Même à la maison ils viennent me sucer le sang !
– Ils ont bon goût.
– Ah ! ah ! ah !
Cette fois, allongés côte à côte, ils regardèrent les étoiles filantes une petite demi-heure. Après un calme plat, ils rentrèrent se coucher. Elle était dans le petit parc à quelques centaines de mètres de chez elle ; Jérôme, quant à lui, devait parcourir quelques kilomètres en scooter. Après une bise et un « Je te rappelle plus tard » sur le pas de la porte, elle rentra dans la maison, monta à l’étage sur la pointe des pieds. Une fois dans sa chambre elle ressentit un très léger malaise, un petit étourdissement certainement dû à la fatigue… C’est du moins ce que pensait Clémence.
Elle se déshabilla, contempla la douche sans avoir le courage de la prendre à cette heure de la nuit. Elle enfila son pyjama et se coucha sans même brosser ses grands cheveux noirs. Elle porta sa main sur son bras droit où le moustique l’avait piquée.
Elle sentit tout à coup un trait chaud qui partait du petit point rouge jusqu’au cœur. Elle s’endormit profondément sans vraiment le vouloir, au moment où une chaleur qui de son cou atteignit son cerveau.
Le lendemain matin, Clémence se réveilla dans un état second accompagné d’une migraine épouvantable, lancinante, qui la maintenait dans un monde brumeux.
Le trait de chaleur était toujours présent, mais après avoir gagné le cerveau, il avait envahi tout son système sanguin. Ses artères irritaient à chaque battement cardiaque qui pulsait un sang surchauffé. Elle se sentait nauséeuse, la gorge sèche, la langue en papier buvard.
Clémence pensa qu’un comprimé résoudrait sans doute le problème, mais se lever lui fut très pénible. Une rougeur pareille à un coup de soleil se manifesta à la surface de la peau, qui lui donna l’impression qu’elle allait craquer telle une crêpe desséchée. Ses os, comme fracturés, semblaient se disloquer de partout et la faisaient souffrir. Tous ses muscles raidis se grippaient, ses articulations crissaient au moindre geste. Elle n’était qu’une « douleur ambulante » de la racine des cheveux jusqu’à l’extrémité des doigts de pieds.
Sa bouche était pâteuse et sèche, sa mâchoire en vrac comme sonnée après un coup de poing et, surtout, cette Apathie inhabituelle. Endolorie, elle se traîna péniblement jusqu’à la salle de bain, avec la sensation de porter sur le dos un camion de dix tonnes ; elle avait du mal à respirer.
Elle s’humecta la tête et la figure avec un gant d’eau froide qu’elle ressentit à peine, puis avala un cachet d’acide acétylsalicylique. Dans un élan de courage, elle fit demi-tour et retourna se coucher.
Sa mère vint la réveiller aux alentours de midi et dut la secouer un peu. En raison de l’état lamentable dans lequel elle la trouva, ses yeux se remplirent de larmes.
Bien que son visage fut coloré et à peine fiévreuse, sa mère lui ordonna de rester alitée, ce qui ne demanda aucun effort à Clémence.
– Je vais appeler le médecin de service.
– Ce n’est… pas la… peine, ça va passer, c’est un coup de fatigue… balbutia-t-elle.
– Il saura quelle cochonnerie t’a contaminée ! Pourtant il faisait beau et très doux cette nuit ! Je vais faire un potage bien chaud et téléphoner.
Clémence ne répondit pas. Dans ce demi-coma elle s’était déjà rendormie. Trois quarts d’heure plus tard, le médecin arriva. Il l’ausculta longuement sans trop comprendre ce qu’il se passait. Il diagnostiqua un refroidissement ; la fièvre était trop basse pour une grippe, la gorge n’était pas rouge, aucune glande enflée.
Cependant la couleur de la peau le chagrinait, mais sans plus y prêter attention. Avec un peu de vitamine C et du repos, tout devrait rentrer dans l’ordre d’ici deux jours.
Après la visite du médecin et avoir bu avec écœurement le potage tomate que sa mère lui avait apporté, Clémence s’endormit avec des bourdonnements d’oreilles légers, comme si elle était proche de machines en cours d’usinage. À la fin de l’après-midi, sa mère la réveilla pour lui donner ses

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