Guerre, déluge et sex-appeal
222 pages
Français

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Guerre, déluge et sex-appeal , livre ebook

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Description

La guerre civile explose et atteint Marseille. Effrayés par l’imminence de la loi martiale, Pierrot et sa bande de dealers fuient alors la ville pour se réfugier dans une vieille auberge du Haut-Var en bordure de gorges escarpées. Ce que font en même temps Antoine et Annie, mais avec une motivation supplémentaire : la planète X revient après un long périple et, pour échapper au cataclysme annoncé, Antoine a aménagé une grotte en arche de survie. Cependant, JO, ermite habitant près des gorges, a fait la même chose. Et c’est après un déluge de neuf jours que tout ce monde se retrouve dans l’auberge qui a résisté aux destructions. C’est alors, entre peur des pillards, de la faim et d'un débarquement d'intrus, que commencent chantage, sexe et violence.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 décembre 2017
Nombre de lectures 1
EAN13 9782414150601
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-15058-8

© Edilivre, 2018
Chapitre 1
Ça faisait un bail que JO s’était retiré du monde. Après sa retraite il avait réussi à acheter pour une somme plutôt modeste un bout de terre agricole à Artinson, sur laquelle était implantée une ancienne écurie composée de trois boxes à chevaux et d’une remise en terre battue et, comme il y avait l’eau au puits, il n’avait pas hésité.
Il avait alors vissé des encadrements de porte dans les gros poteaux qui portaient la bâtisse, avait installé une porte normale et deux portes de grange qu’il avait fabriquées lui-même, avait encore posé un plancher dans les trois boxes à chevaux après en avoir cassé les cloisons afin de ne faire qu’une seule pièce à vivre, puis s’y était installé définitivement avec quelques vieux meubles et un réchaud à gaz à trois pieds.
De plus, malgré son isolement entre deux villages, il avait eu la surprise de constater qu’il y avait du réseau, et c’était bien cela avec le puits qui l’avaient décidé à acheter.
Non pas pour communiquer avec la famille et les amis avec lesquels il avait coupé tout contact, mais pour faire fonctionner son ordinateur portable qu’il rechargeait comme son téléphone avec des panneaux solaires.
Ah, ces panneaux solaires, quelle belle invention ! Ça lui donnait de la lumière la nuit et de l’énergie pour ses gadgets. Une merveille !
Jo vivait donc heureux dans son écurie et dans son coin retiré et paisible, uniquement dérangé par quelques sangliers aventureux la nuit et quelques renards attirés par les quatre poules qu’il s’empressait de rentrer à la nuit tombante en compagnie de son vieux camping-car garé dans la remise.
Il cultivait un potager et récoltait les fruits de la vingtaine d’arbres qu’il avait aussitôt plantés après l’acte notarié, et il disposait à peu près de tout ce qu’il lui fallait, puisqu’il faisait son pain lui-même dans un four extérieur et était végétarien, ses poules ne servant qu’à lui fournir des œufs.
Il ne se rendait donc au village le plus proche (Artinson) avec son vieux camping-car que pour les ustensiles et ingrédients nécessaires et suffisants pour survivre en individu civilisé. Rasoirs jetables pour domestiquer une barbe bien taillée, riz, farine, pâtes, bouteilles de gaz, briquets, allumettes, tabac à rouler et feuilles à cigarette, piment et sauce tomate en tube, boîtes de conserve, etc. (Il ne mangeait plus de sel) C’est-à-dire une fois par mois.
C’était en gros tout ce qu’il lui fallait car il avait l’essentiel avec son potager, ses quatre poules et son verger, l’hiver n’étant pas très rude dans la région. De plus, il avait pris soin de s’équiper du matériel de survie en cas de catastrophe (guerre civile, guerre mondiale ou cataclysme naturel) ce qu’il prévoyait dans les temps à venir, l’évolution du monde allant, d’après lui, dans un très mauvais sens.
Ne voyant pas de changements positifs dans l’orientation de ce monde, il imaginait donc déjà les pires scénarios dus aux humains, et les pires catastrophes dus aux changements cosmiques dont il avait pris connaissance dans des bouquins puis sur les réseaux d’information sur internet qu’il suivait quasi-quotidiennement. Et sans en faire une maladie, il demeurait en veille, avec en mémoire les écritures des prophètes qui avaient « vu » la fin des temps.
La fin des temps, on y était, pensait-il sans aucun doute. Il ne restait qu’un tout petit bout de temps pour voir la fermeture du rideau après l’incendie du théâtre.
Et c’est bien pour cela qu’il s’était bien éloigné des grandes villes et s’était équipé d’armes de défense, d’un poste à transistor à piles, d’un filtre à eau, de l’Eau de javel et du reste.
Ne restait que le danger d’être sous le feu des hommes ou le feu du ciel.
Auquel feu sa pauvre bâtisse n’aurait pas résisté une seconde, et lui avec.
Alors ? Que faire ?
Cela faisait un moment que Jo avait déniché des coins intéressants sur les hauteurs des gorges du Malardon qui coulaient non loin de son petit domaine, entre le village d’Artinson et son antre. D’abord, çà et là, il y avait des grottes à mi-hauteur entre l’eau des gorges et des sommets (d’autres étant plus élevées et d’autres moins), puis des fissures qui débouchaient sur des petits gouffres dont certains étaient très profonds. Il avait notamment découvert une de ces fissures dont l’entrée était minuscule (La taille d’un corps d’homme moyen) mais le reste allait s’agrandissant vers une profondeur insondable.
Alors, un jour, Jo, équipé d’une échelle de corde faite de solides cordages de bateau qu’il avait confectionnée patiemment et d’une lampe torche fixée autour du crâne, entreprit d’y descendre pour voir à quoi ça ressemblait. Il fixa méticuleusement ses cordages à de gros blocs de rochers et, équipé de sa lampe torche, descendit avec une grande précaution.
Il fut d’abord surpris de toucher le sol à une vingtaine de mètres seulement de l’ouverture, puis de trouver un autre boyau qui partait perpendiculairement du fond et descendait en pente douce vers une autre destination. Et un boyau où on pouvait entrer en se pliant en deux s’il vous plaît, sacrée chance !
Vu le manque de risques, il s’aventura alors sans trop hésiter et déboucha en quelques dizaines de mètres dans une salle voûtée de belle dimension et d’une très grande hauteur qui à la fois le surprit et le remplit de satisfaction. « Bon sang, mais le voilà, mon refuge ! », se dit-il, les yeux tout arrondis de satisfaction.
A partir de là, il évita de tomber dans le piège de la procrastination et décida de passer à l’acte le plus vite possible pour établir un camp de survie dans cette grotte souterraine.
S’armant de patience et de courage, Il commença alors une navette entre son antre et sa nouvelle base pour y transférer toutes ses réserves.
Après avoir tout installé, un souci se présenta soudain. C’est qu’il n’y avait pas d’eau dans cette grotte, ni au bout de quelques boyaux impraticables qui s’ouvraient au bas de ses murs. Pas un seul bruit d’écoulement d’eau ni de près ni de loin !
Il dut alors se résigner à accepter la seule solution possible : transporter toute l’eau pour un an de survie avec des jerricans, vaste travail après avoir estimé qu’il fallait au moins 1100 litres d’eau pour un seul homme !
Ce fut donc à raison de 55 jerricans de 20 L qu’il remplit la mission. A la suite de quoi il réfléchit au problème de l’ouverture. En cas de catastrophe, Fallait-il la boucher pour empêcher toute infiltration de matière dangereuse ou la laisser telle quelle ? Comme il aurait fallu évidemment la boucher, la question du « comment » se présenta à son tour.
Pouvait-il la boucher de l’intérieur ?
La chute d’un bloc tombant du ciel en plein sur l’ouverture ayant été éliminé de son esprit, il est vrai qu’il restait les gaz ou les radiations, voire des pluies de matière liquide enflammée, de graviers ou encore de poussière, éléments dont il avait pris connaissance dans des œuvres qui décrivaient les effets d’un grand cataclysme dû au passage « d’une grosse comète » au ras de l’atmosphère terrestre qui aurait eu lieu il y a 3500 ans. Et, de ce fait, la fermeture de l’ouverture s’imposait. Il fallait donc obstruer un trou d’un diamètre de 50 cm de l’intérieur, ce qui, après tout, était tout de même de l’ordre du possible, même si on se situait à l’intérieur d’un puits sur une échelle de corde !
Ce fut d’ailleurs en pensant à un puits que JO trouva la solution. Une solution simple : fermer le puits avec un couvercle en acier suffisamment solide pour ne pas se casser ou s’écrouler sous un déluge de pierres ou de graviers, à l’exception des cas exceptionnels contre lesquels nulle architecture n’aurait, de toute manière, pu résister.
Après avoir encore descendu des pioches, des pelles et des houes pour désengager le boyau accédant à sa grotte au cas où des dépôts divers se seraient déposés au fond du puits en cas de catastrophe et l’auraient ainsi obstrué, Jo s’attela donc à la recherche de matériaux pour construire un couvercle solide. Il fit alors réaliser un couvercle circulaire en fer d’une triple épaisseur chez un forgeron qui existait encore dans la campagne environnante puis, l’ayant fait fixer sur une roue de petite charrette à bras abandonnée chez l’artisan, réussit à charger le tout dans son vieux camping-car puis à le transporter sur une brouette jusqu’à sa grotte en empruntant la « voie » la plus facile qu’il avait découverte pour s’y rendre, une voie qui, dès le début, serpentait très largement entre les rochers, ce qui en atténuait ainsi considérablement la pente pourtant indispensable pour accéder au sommet des gorges.
Une fois le tout déposé près de l’ouverture du puits, couvercle bien arrimé à la roue qui faisait ainsi support, et après avoir passé des chaînes autour de quelques rayons de la roue, Jo s’installa donc sur son échelle de corde à l’intérieur du puits et essaya de déplacer le tout en tirant sur les chaînes. Puis il songea à une toute autre méthode qui consisterait à installer le tout sur un bout de poteau verticalisé qu’il aurait alors suffi de pousser un grand coup à l’aide d’un gros marteau pour faire s’écrouler l’ensemble pile sur l’ouverture.
Après quelques essais fructueux réalisés à l’extérieur du puits puis à l’intérieur, Jo décida finalement que c’était la bonne solution, d’autant qu’il réussissait à soulever le couvercle de l’intérieur avec quelques efforts répétés.
Et voilà qu’il était à présent fin prêt à sauver sa peau, le vieux JO ! Et ce fut avec un grand soulagement et une certaine fierté qu’il regagna son abri où il prit le plaisir de déguster deux grosses tomates accompagnées de quelques fe

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