Grand-père, qui t’a frappé ?
64 pages
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Grand-père, qui t’a frappé ? , livre ebook

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Description

Ce modeste livre est un recueil de nouvelles. Tirées des faits réels, elles sont parfois adaptées, ou simplement le fruit de l'imagination populaire, invérifiable, inenarrable, mais persistante autour de quelques personnages connus ou inconnus, vivants, valé tudinaires ou morts. Certains noms ont été modifiés, d'autres non, Le divertissement et l'humour, en constituent la toile de fond, une source inépuisable, d'histoires souvent cocasses ou parfois pathétiques.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2022
Nombre de lectures 14
EAN13 9782492193378
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Grand-père, qui t’a frappé ?
Recueil de nouvelles
 
Bamba GOUMOU
 
 
 
 
 
 
 
Grand-père, qui t’a frappé ?
Recueil de nouvelles
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
INNOV EDITIONS GUINÉE
Tous droits réservés
Siège social : Dixinn Centre/ Rue Bellevue/ Conakry
Conakry, GUINÉE
E-mail: innoveditionguinee@gmail.com
Site internet : www.innoveditionsgnlivre.com
Tel: (+224) 623 27 61 01
ISBN : 9782492193378
Sommaire
Dédicace
Avertissement
1- La bouillie des prétendants
2. Les chats de Conakry
3. Grand-père, qui t’a frappé ?
4. Le sacrifice du parti
5. Le petit Mory
6. Les retraités
7- Les voitures de Madame la Première Dame
8- Querelles de clocher

Dédicace
À ma petite fille Hélène,
Tu n’avais pas peur de ma figure hideuse et effarante qui inspirait le plus souvent, crainte et méfiance aux enfants de ton âge. J’espère, quand tu sauras lire, tu découvriras enfin, à travers ce recueil, la réponse à la question que tu ne te lassais jamais de me poser : GRAND PÈRE, QUI T’A FRAPPE ?
Cet interrogatoire répétitif de la part d’un enfant de trois ans à l’homme de soixante ans que j’étais, ne m’ennuyait guère, bien au contraire, il galvanisait mon énergie à vouloir écrire pour toi et pour la postérité.
G. BAMBA
 
Avertissement
Ce modeste livre est un recueil de nouvelles. Tirées de faits réels, elles sont parfois adaptées, ou simplement le fruit de l'imagination populaire, invérifiable, inénarrable, mais persistante autour de quelques personnages connus ou inconnus, vivants, valétudinaires ou morts. Certains noms ont été modifiés, d'autres non.
Le divertissement et l'humour, en constituent la toile de fond, une source inépuisable d'histoires souvent cocasses ou parfois pathétiques.
Bon nombre de personnages importants ou de simples citoyens, représentent incontestablement des talentueux acteurs de pièces de comédies, de tragédies ou de films-rires. Pas besoin de statistique pour le confirmer. Pas besoin non plus, de scénario pour les mettre au pas. L'essentiel, ils jouent à la perfection leur partition. C'est ça l'ossature des nouvelles que propose Gomou Bamba.
Mais la charité bien ordonnée commence par soi-même. Il vous invite aussi à découvrir quelques bribes autobiographiques, histoire de lever le voile sur un pan de son existence. C'est pour cette raison d'ailleurs, qu'il a retenu pour l'ensemble du recueil, le titre de l'une des nouvelles qui colle bien à son vécu : << GRAND PERE, QUI T'A FRAPPE? >>
Sa petite fille, Hélène le lui a suggéré un jour, sans le vouloir et sans le savoir, après avoir scruté longuement la figure du vieil homme avec son œil gauche bizarrement proéminent et toujours larmoyant. Des tréfonds de sa pensée, le grand-père a accepté cette générosité enfantine et divine à la fois, pour répondre non seulement à la sempiternelle question de sa petite fille, mais aussi pour satisfaire la curiosité de tous.
Avec cet œil de cyclope qui nécessitait d'urgence une intervention neurochirurgicale, Gomou Bamba ne s'est jamais privé de sillonner pendant des décennies, les bureaux des plus hautes autorités de son pays pour solliciter, hélas sans succès, une hypothétique évacuation sanitaire.
L'auteur adore les contes. Ils l'ont toujours fasciné depuis sa tendre enfance. C'est pourquoi, si vous le voulez bien, il propose de commencer par un conte de sa grand-mère. Les vielles marmites, dit-on, donnent toujours de bons repas. N'est-ce pas ?
Oui... Alors, bon appétit !
 
 
1- La bouillie des prétendants
Depuis quelques lunes, le lion, roi des animaux, se trouvait fort embarrassé au sujet du mariage de son unique fille. De nombreux prétendants, aussi riches les uns que les autres, avaient exprimé le désir ardent d’épouser la belle princesse et rivalisaient maintenant d’ardeur. Leurs émissaires, chargés de nombreux et divers cadeaux, affluaient à la cour du roi, allongeant sans cesse la liste des candidats.
Le choix de la jeune fille tardait toujours. Ni la reine, ni même les femmes de chambre, personne en tout cas ne pouvait épiloguer sur les intentions réelles de la jeune princesse. Ce silence inquiétait le roi, et la perspective agréable d’un mariage des plus fastueux s’estompait petit à petit dans ses pensées.
La beauté et la gentillesse de la princesse se passaient de commentaires. Les gens bien avisés lui attribuaient volontiers toutes les qualités liées au rang de ses illustres parents.
Ces éloges laissaient miroiter dans l’esprit des prétendants un foyer conjugal idéal, fort respecté, à l’abri du besoin, et de surcroit au-dessus de tout soupçon. Il était vrai que les cases communes ne donnaient toujours pas lieu à des cœurs communs. Mais, par les temps qui couraient, chacun avait compris la nécessité de tisser de bons rapports avec le monarque et pour bien des gens, le lien le plus sûr était sans nul doute celui du mariage. Malheureusement, le hic demeurait, car la princesse, face aux multiples avances, restait toujours indifférente, du moins en apparence.
Cette attitude affligeait profondément le roi, au point que la bonne marche de la cour s’en ressentait négativement. À bout de patience, le lion avait fini par dépêcher son épouse auprès de sa fille pour cueillir la bonne nouvelle. Mais, cette dernière embarrassée et ennuyée à la fois, avait déclaré qu’elle s’en remettait entièrement à l’avis de ses parents.
Le lion accueillit la nouvelle avec soulagement. Mais, cet espoir vola vite en éclats car, au bout d’un certain temps, craignant l’interprétation qu’en donneraient ses sujets, le choix du roi s’avéra encore plus difficile et son embarras plus grand que jamais.
Par sagesse, il demanda conseil auprès de quelques vieux notables. Ceux-ci, par crainte de se tromper ou d’induire leur bon roi en erreur, jugèrent plus prudent de garder leur avis sur la question pour eux-mêmes. Après maintes réflexions et moult consultations sans succès, le lion trouva enfin une solution du reste originale à laquelle il resta attaché jusqu’au bout.
Un soir, par la voix du singe, le crieur public, tous les animaux apprirent l’organisation dans la cour du roi d’une cérémonie à laquelle ils étaient conviés. Au jour dit, chacun mit ses plus beaux habits et se rendit sur les lieux tout en se demandant sérieusement quel était l’objet de la rencontre. Les prétendants jugèrent l’occasion bien propice, pour emporter de précieux cadeaux dans le secret espoir de mieux paraître aux yeux de la fille du lion.
La cour était pleine à craquer lorsque le couple royal suivi de la princesse fit son apparition. Aussitôt un tonnerre d’applaudissements les accueillit et partout la joie se peignit sur les visages. D’un signe de la main, le crieur public réclama le silence. Il remercia tous d’avoir répondu à l’appel et demanda à l’assemblée de bien vouloir écouter le roi car le moment était venu de connaitre l’objet de la réunion.
Quelqu’un frappa le tam-tam sacré. Sans perdre le temps, le roi se leva et annonça majestueusement qu’il donnait aujourd’hui sa fille en mariage. Un silence inaccoutumé enveloppa l’assistance qui s’attendait moins à un tel sujet. Les réunions périodiques permettaient d’organiser habituellement des débats autour de certains problèmes intéressant la vie de la communauté. En ces occasions, le lion écoutait les sempiternelles plaintes des plus faibles contre les maraudeurs, les chapardeurs, les coupeurs de route et les voleurs de tout acabit qui usaient de la force pour atteindre leur fin. Mais la réunion de ce jour s’annonçait sous une autre couleur.
Les gens, très surpris, se regardèrent pendant que deux valets apportaient une grande marmite toute pleine d’une bouillie de riz encore fumante. Alors, le roi déclara solennellement : Mon gendre sera, celui-là qui aura le courage de boire sur-le-champ, le contenu de cette marmite (sans blague).
Malgré la surprise, des candidats affluèrent et se bousculèrent même, chacun voulant coûte que coûte s’emparer le premier de la petite louche en bois qui servait de cuillère. Le crieur public, à juste raison, intervint et les mit en rang, favorisant naturellement ses cousins le chimpanzé et le gorille.
Les gens dénoncèrent aussitôt le favoritisme. La réaction du singe ne se fit pas attendre : la charité bien ordonnée commence par soi-même ou par ses proches ! dit-il avant d’ajouter : alors, que voulez-vous, c’est normal…
Personne n’osa le contredire. Dans la foule, de mauvaises langues firent allusion à la laideur des deux prétendants pour manifester leur désapprobation face à l’attitude du singe. Celui-ci répliqua en disant : Les figures de mes cousins semblent peu présentables parce qu’ils ont oublié de faire leur toilette. Nous devons leur pardonner cette faute car, en ce jour mémorable, leur seul souci avait été d’être matinal en vue de répondre les premiers à la convocation de notre bon roi.
Des éclats de rire teintés de moqueries fusèrent et le singe, impassible, se remit à son travail d’organisation. Il mettait les candidats les uns derrière les autres, et souhaitait poliment à chacun d’eux la chance de réussir ce mariage qui fera date dans l’histoire de la communauté.
Cette tâche terminée, il revint sur ses pas et rejoignit le grand chambellan du roi qui n’était autre que le chacal. Ce dernier demanda au chimpanzé, premier du rang, d’ouvrir la compétition.
Le chimpanzé était ému, car pour la première fois de sa vie, il jouissait d’une attention particulière de la part de tous. Il se détacha du groupe et se dirigea droit sur la marmite bouillante en balançant ses bras démesurés le long de son corps dégingandé. Il remplit la petite louche de bouillie et la porta à la bouche avec précaution. Il se brûla le bout de la langue et se rendit compte de son impuissance à poursuivre l’épreuve. Il

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