GPA (gestation pour autrui)
158 pages
Français

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GPA (gestation pour autrui) , livre ebook

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Description

Fanny est une femme libre et indépendante. Prenant sa revanche sur le destin, elle le domine avec fermeté. Pourtant, Dieu en a décidé autrement : c'est ELLE qui portera sa nouvelle enfant, Magdalena. Pour accompagner Fanny, il envoie auprès d'elle, en mission, l'ange Gabriel. Un ange déluré et plein de manières, bien loin de l'imagerie liturgique ! Fanny est un défi pour cet ange, car elle est bien décidée à résister à cette grossesse forcée, même s'il s'agit de porter l'enfant de Dieu ! C'est avec humour que la question de la liberté de la femme et de l'utilisation de son corps est ici traitée. Fanny et Gabriel font des étincelles, et c'est en faisant sourire le lecteur qu'ils font aussi réfléchir à la condition féminine et maternelle.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 juin 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9782414461752
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-46172-1

© Edilivre, 2020
I. L’annonciation
Février 2019, un samedi soir à Paris, 3h du matin.
L’ange Gabriel errait dans les couloirs d’un immeuble moderne, le dernier cri en terme de logement parisien. Il était désorienté, un peu perdu…
— C’est quel appartement déjà qu’ils m’ont dit ?? 41 ou 42 ? Je ne sais plus… Et évidemment j’ai perdu le papier de mission du Grand Patron ! Il faudrait vraiment qu’ils pensent à passer au numérique là-haut ! Bon allez, je vais entrer dans le 41, je verrai bien…
Il claqua des doigts et se retrouva à l’intérieur de l’appartement 41. Il s’épousseta les épaules un instant.
— Bien pratique ce don de téléportation, mais quelque peu salissant. Je suis en mission tout de même ! Je ne dois pas paraître négligé.
Gabriel scruta l’appartement, histoire de vérifier qu’il fut bien au bon endroit.
— Alors, si mes souvenirs sont exacts… je suis censé tomber chez une certaine Fanny Durand. Qu’avons-nous ici… écharpe de foot au mur, boîtes de pizzas et bières vides un peu partout… console de jeux encore allumée… hum… cela sent plus le jeune étudiant que la femme d’affaire avisée que je suis censé rencontrer. A mon avis, il n’y a pas la moindre présence féminine ici, j’en mettrais mes ailes à couper !
Gabriel observa d’un œil fin le moindre objet, fouilla toutes les pièces de l’appartement en prenant soin de reposer les choses à leur place. De temps en temps, il recoiffait sa mèche blonde et rebelle derrière l’oreille. Il finit par comprendre qu’il n’était pas au bon endroit.
— Bon, ce n’est pas ici. Essayons l’appartement 42…
Il claqua à nouveau des doigts pour se téléporter. En prenant corps dans ce second appartement, il entendit un chat hurler : il venait de se matérialiser sur la queue du pauvre animal qui dormait paisiblement sur le tapis du salon. C’était un magnifique chat noir aux yeux jaunes, digne des plus grandes ensorceleuses.
— Sorry darling… ha non, sorry boy !
Gabriel tendit la main pour consoler la pauvre bête et se faire pardonner, mais celle-ci lui répondit en hurlant et en hérissant le poil.
— Ok. ok… va bene. Ce ne sera donc pas pour tout de suite pour l’absolution. ! Dictateur ! Dit-il au chat qui s’en alla visiblement énervé et un brin dérangé de n’avoir pu terminer sa nuit paisiblement.
Gabriel lui répondit par un clin d’œil et commença son inspection des lieux. La décoration de l’appartement était à la fois féminine et masculine, pas du tout genrée ou stéréotypée. Des meubles modernes, pratiques, mais visiblement d’un certain prix. Le tout indiquant que le propriétaire des lieux avait une personnalité ordonnée, soucieuse de l’apparence, et aimant les belles choses. Ici ou là se trouvaient des bibelots plus ou moins intéressants, reproductions d’œuvres ou encore souvenirs de vacances… Dans le dressing situé dans le couloir d’entrée, Gabriel trouva toute sorte de tenues : du tailleur guindé et strict au pyjama décontracté, en passant par les robes d’été en lin blanc et les tenues de soirée Gucci.
— Je vois qu’on sait se faire plaisir… commenta-t-il.
Dans le salon, il s’attarda quelques instants sur les photos accrochées au mur, ou encore devant celles posées dans des cadres sur quelques étagères solitaires. Il en prit une sur laquelle figurait un groupe de trois femmes à la plage, en bikinis, profitant de ce qui semblaient être des vacances. Il retourna la photographie et remarqua trois prénoms inscrits au dos : « Fanny, Adeline, et Jessica – été 2017 ».
— Pas mal la petite bande, même si le maillot de la troisième laisse un peu à désirer. C’est pas du tout ta morphologie chérie et en plus il ne s’accorde en rien avec ton grain de peau… commenta-t-il.
Dans d’autres affaires, Gabriel trouva plusieurs photos et il en conclut que ces trois femmes se connaissaient depuis longtemps. Avec ces photos, des diplômes, des souvenirs de vacances, ou encore diverses choses étaient accumulées et semblaient sorties de l’oubli. Rangées dans un coin, elles étaient pourtant le témoignage d’une relation amicale et suivie liant ces trois femmes depuis plusieurs années.
Gabriel leva les yeux au ciel, tendit l’oreille et posa une question :
— Hey Daddy, la troisième là sur la photo, c’est bien elle ? Il reçut mentalement une réponse positive. Oui… mignonne… Je vais fouiner un peu, histoire de savoir à qui j’ai à faire. Je suis un peu trop curieux mais je meurs d’envie de savoir pourquoi le Grand Patron l’a choisie, ELLE. Tiens… ses CD. Bon elle a des goûts… comment dire… improbables. Mais c’est toujours mieux que les chœurs de séraphins qu’on doit écouter toute la journée au Paradis…
Gabriel continua son inspection en parcourant librement l’appartement, passant du salon à la salle de bain et aux toilettes. Il s’arrêta d’ailleurs un petit moment avec curiosité sur une boîte de tampons. Il l’examina avec perplexité.
— Qu’est-ce c’est que ça… pas d’odeur particulière. Une petite ficelle… non ça sert pas à ça… ha bein si… bon OK je sors d’ici. Allons à la chambre, je sens une présence je pense qu’elle y est. Allons la réveiller !
Il passa dans le couloir et ouvrit la porte au fond de celui-ci. Elle donnait sur la chambre et il découvrit que Fanny dormait sur le lit. En entrant, il vit des vêtements éparpillés un peu partout : un soutient-gorge dans un coin, un caleçon et un boxer dans l’autre, une chaussette par ici et des pantalons par là.
— Oh oh… il semblerait que notre petite Fanny ne soit pas rentrée seule hier soir. Non pas un… mais deux hommes si j’en crois le nombre de corps étendus. Les plaisirs de la chaire… voilà bien une chose que je ne connaîtrai jamais ! Enfin… il nous reste la vue ! Bon, Gabi, t’as un travail à faire ! Réveillons un peu tout ce petit monde !
Alors Gabriel appuya sur l’interrupteur de la chambre pour allumer la pièce, et s’installa proprement dans le fauteuil situé dans l’angle. Le tout en croisant les jambes, comme un digne gentleman.
— Pas mal ce fauteuil. Ils font des trucs assez confortables en vrai ces Suédois quand on y pense. Allez là ho !! debout !!! cria-t-il d’une voix forte.
Des gémissements vinrent alors de la couche. Les trois corps enlacés et enchevêtrés commencèrent à se mouvoir. Fanny releva la tête, cheveux décoiffés et tombant sur son visage. Elle fronça alors les sourcils. Elle se mit une main devant les yeux, éblouie par la lumière du plafonnier. Elle balbutia d’une voix rauque :
— Bordel, c’est quoi ce cirque ?!
Gabriel rit du ton de la voix cassée et mal réveillée de Fanny.
— Et bien, ça c’est ce qu’on appelle… comment vous dites déjà… ha oui ! « Avoir la tête dans le cul ». Mais j’en oublie mes bonnes manières : « Bonjour Fanny ».
Elle se redressa en sursaut, et se frotta les yeux.
— Mais t’es qui toi ?!! t’es rentré comment chez moi ???!!
— Bein en claquant des doigts ! Répondit Gabriel comme une évidence. Je te montrerai plus tard. Je me présente, mon nom est Gabriel, archange de lumière, Prince des Cieux, Annonciateur de la venue du Christ. Oui, je sais, c’est impressionnant.
— Mais c’est quoi ce délire ! Je crois que j’ai une hallu… je suis encore sous alcool et cachets… Faut que j’arrête mes conneries moi !
— Non chérie, je suis bien réel.
— Arrête de m’appeler chérie et casse-toi de chez moi !!
— Alors ça, n’y compte pas. Je vais te suivre un moment d’ailleurs, dit Gabriel en souriant calmement dans son costume, les mains à plats sur sa cuisse et les jambes croisées avec distinction et savoir-vivre.
Fanny secoua les deux hommes qui étaient encore à moitié endormis à côté d’elle. Ils sursautèrent également en voyant Gabriel en train de les épier depuis l’angle de la pièce, mais toujours avec raffinement
— Je ne pensais pas être aussi effrayant ! dit-il en riant.
— Wow ! C’est qui lui ?! Demanda l’un d’eux.
— Je me répète. Mon nom est Gabriel, archange de lumière, Prince des Cieux, Annonciateur de la venue du Christ, #King.
Fanny le coupa dans sa vantardise.
— C’est un taré qui est rentré chez moi par effraction surtout ! Gabriel… prince des débiles ! Lui rétorqua-t-elle en se prenant la tête entre les mains.
— Autant j’aime ton ton mordant, mais là tu commences à m’agacer, petite culottée. Me faire insulter, moi, par un être aussi primitif que toi… Mon Dieu ! Mais j’aime généralement les gens révoltés, et ceux qui savent se faire plaisir. Répondit Gabriel en montrant du doigt les deux amants du jour de Fanny.
D’ailleurs, les deux hommes, tout aussi perdus que Fanny, ne surent quoi répondre. Ils tirèrent vers eux le drap afin de cacher un peu leurs corps nus et regardèrent Gabriel qui soutenait leurs regards d’un air ravi et satisfait.
— Bon… je vois que personne ici n’est enclin à me prendre au sérieux. Et si je vous montrais ceci ?
Il sortit un portable de sa poche et le jeta aux pieds de Fanny. Elle le prit et regarda.
— Un compte Instagram ?! S’étonna-t-elle. C’est avec ça que je suis censé croire que tu es un ange ? Ça prouve juste que tu as, de une, une haute opinion de toi-même, et de deux, que tu es complètement taré.
— Et pourquoi en tant qu’ange je n’en n’aurais pas un, de compte Instagram ? C’est interdit dans les clauses d’utilisation peut-être ? Ce n’est pas parce que je viens du Paradis que je ne vis pas avec mon temps… Cela agace un peu Dieu… Moi j’adore cette ère du numérique ! Mais il me pardonne parce que pour tout te dire, je suis son préféré…
— « Gabiangel » ? 600 000 abonnés ?! Il y a vraiment des gens qui suivent cette merde et ces photos de toi avec des ailes en plastique ? Ce monde me désespère… dit Fanny, incisive, en rejetant à la figure de Gabriel son portable.
— En plastique ?? no

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