Ginger Samouraï
88 pages
Français

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Ginger Samouraï , livre ebook

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Description

Le parcours d'un jeune boxeur de banlieue, de la Légion étrangère jusqu'à son exil au Japon.


Le récit du parcours d'un jeune banlieusard issu du milieu forain, mais sédentarisé dans le 93. Petit champion de boxe-française, flirtant déjà avec le banditisme, il ne part pas en pôle position dans la vie. Ce sont les arts-martiaux ainsi que son grand cœur qui vont diriger sa vie sur un itinéraire peu commun, pour un enfant pas du tout gâté au départ... Timing et malchance le conduisent d'un service militaire en Allemagne, à se retrouver engagé de force à la Légion Étrangère. Attentif à tous les hasards et prêt pour toutes les aventures, il déserte quinze mois plus tard et devient G.O. au Club Méditerranée, dans le Sud de l'Italie d'où une nouvelle bonne fortune, le conduit pour un exil confortable de trente-six années au Japon. Karaté, boxe, amitié et amours, sont au rendez-vous, mais il est au service des Yakuzas... Les temps devenant trop durs pour lui à la grande cinquantaine, il doit disparaître définitivement...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 décembre 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782368328736
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ginger SAMOURAÏ
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
 
Dan Takahashi
 
 
 
 
 
 
 
Ginger SAMOURAÏ
 
 
Itinéraire d’un rouquin gâté
 
 
 
 
 
 

 
 
 
NOTE DE L’AUTEUR : Ce roman est pure fiction.  Aucun des personnages ou événements ne sont réels. La description, notamment des institutions ou groupes dépeints dans cet ouvrage, n'est que pure invention et ne saurait représenter la réalité.
 
PROLOGUE
Japon, été 2015.
Yokohama Gaijin Bochi est un joli cimetière historique situé sur le flanc d’une colline dominant la ville ainsi que la fameuse baie de Tokyo. Il fut construit en 1859 pour la communauté étrangère qui s’implanta à Yokohama quand la ville devint le premier port commercial international durant l’isolation du Japon. Tout comme notre Père-Lachaise, il a le double emploi de musée-cimetière et représente un symbole important pour la communauté Gaijin.
Le vacarme des cicadas ; parfois appelées à tort « cigales des tropiques », annonce que la journée sera chaude. Des palmiers, des pins, des cerisiers et toute une jungle hétéroclite se côtoient montrant bien que le Japon est à un carrefour géographique. Une petite explosion retentit en contrebas et la vision d’un homme vêtu de blanc répandant du Champagne sur une tombe fraichement fleurie, rend le tableau assez surréaliste. L’homme, qui est de type européen, remonte d’un pas rapide slalomant avec respect entre des tombes envahies d’herbes. Il a la soixantaine bedonnante mais une forte présence et énergie se dégagent de lui. Il tient une bouteille vide de Dom Pérignon dans sa main droite et quelques taches humides recouvrent sa jambe de pantalon. Il revêt en fait une tenue de chef cuisinier à liserés bleu-blanc-rouge et inscrit sur sa poitrine à gauche, on y lit : « Joel Buisson ».   Deux hommes en costumes sombres semblent l’attendre tout en haut des marches. Il les rejoint et avec une petite courbette :
— Je suis à vous, Monsieur le Consul.
L’homme au costume bleu marine impeccable réajuste machinalement sa cravate et désigne l’autre homme au costume anthracite scintillant qui semble sortir d’un film de Takeshi Kitano…
— Monsieur Sato tenait à vous rencontrer ; il est le chef de la police du quartier de Roppongi ; lieu où résidait votre ami…
—  Hajimemashite! (Enchanté), lui adresse poliment Buisson.
Le Consul poursuit.
— Monsieur Sato maitrise parfaitement notre langue. Il fut longtemps assigné à la protection du président Jacques Chirac lors de ses visites dans le passé. Donc, entretenons-nous plutôt en français.
Ajoutant avec un sourire pincé…
— Dites, Monsieur Buisson, très émouvante votre cérémonie…
— Monsieur le Consul, mon ami Michel Moca et moi-même appartenons à une génération qui a encore des codes et des traditions. J’avais acheté ce caveau à la mort de mon meilleur ami le chef pâtissier André Leprince ; juste sous ce cerisier à fleurs qui symbolise l’amitié. J’y serai enterré ainsi que certains de mes amis qui le souhaitent. Nous autres expatriés sans famille, pratiquons la fraternité.
Baissant la voix et avec un sourire narquois… Il aimait beaucoup le Champagne.
— Vous parlez de votre génération comme s’il s’agissait d’un milieu spécial, Monsieur Buisson ? Toutefois, je vous comprends car à peine dix ans nous séparent et j’aime aussi le Champagne.
Les trois hommes gagnent le parking où le chef cuisinier ouvre la porte d’un coupé Mercedes dans lequel il jette négligemment sa bouteille vide. Il s’assoit sur le capot bras croisés et demande un tantinet agacé.
— En quoi puis-je vous être utile au juste ? Je vous ai déjà dit que Michel Moca disait dernièrement haut et fort qu’il voulait mettre fin à ses jours car il s’ennuyait depuis que sa femme et que son meilleur ami japonais l’avaient quitté. Sa femme est décédée en février et son pote le mois suivant… Faut admettre que tout cela a dû être douloureux. Bien qu’il n’était pas malade, il disait avoir peur de la maladie et de vieillir. C’était un homme très actif, très physique et qui plaisait encore aux femmes malgré ses cinquante-sept ans. Il a peut-être eu peur de vieillir tout seul au Japon, voilà tout !
Le policier intervient.
— Nous avons trouvé le corps après l’appel de son unique voisin alerté par une mauvaise odeur. L’état de décomposition fait remonter le décès à plus de huit jours. Le voisin qui vit la plupart du temps à Hong Kong était venu subitement pour voir sa mère qui habite la banlieue de Tokyo et qui avait été hospitalisée et c’est donc tout à fait par ce hasard que la découverte a pu être faite.
Le Consul, croisant à son tour les bras, demande à Buisson.
— Et vous étiez vous-même en voyage d’affaires ?
— Oui, j’ai été choisi pour démarrer un nouvel hôtel à Hawaï où j’y forme deux cuisiniers.
— Monsieur Buisson, vous admettrez que votre ami Michel Moca avait des relations assez suspectes avec des hauts membres des… euh des…
Le policier vient en son aide.
— Des « Boryokudan » comme nous les appelons dans la police ; ce qui se traduit en français par groupes violents. Le monde entier les connait mieux sous le nom de Yakuzas .
— Et eux se qualifient de « Ninkyo dantai » ou organisation chevaleresque… déclame Buisson. Je connais, j’ai bientôt quarante ans de Japon ! Voyez-vous, Michel était maitre en arts martiaux et en a donc automatiquement côtoyé dès son arrivée au Japon car comme vous le savez bien, les dojos de karaté ont la réputation d’être fréquentés principalement par des flics et des voyous. J’ai moi aussi été invité plusieurs fois à assister à toutes ces nouvelles formes de match et de combats qui sont tenus par les Yakuzas ou à d’autres événements populaires qu’ils contrôlent de même. J’ai de très bons clients « Oyabun » qui viennent manger chez moi et qui me donnent des invitations. Est-ce que cela fait de moi un complice en quoi que ce soit ?
L’inspecteur de police annonce les faits…
— L’autopsie a révélé un décès par empoisonnement avec une drogue très dangereuse, coupe le policier. De la désomorphine , plus connue dans la rue sous le nom de « Krokodil ». Une drogue qui vient à l’origine de Sibérie et qui est très répandue en Russie. Il s’agit à la base d’un dérivé de codéine mélangé entre autres à de l’acide chlorhydrique formant la combinaison chimique chlorocodile. Injectée en intraveineuse, l’effet secondaire le plus terrible fait que les tissus fondent littéralement et que la peau prend l’aspect d’une peau de crocodile d’où la double signification de son nom. La dose a dû être massive car tout le corps semble avoir mystérieusement fondu rendant impossible une identification formelle. Même d’éventuels tatouages ne pourraient être tracés. Ce type de poison ne se trouve pas aisément ici et demande une préparation ; ce qui implique une filière mafieuse ou découlant du domaine de l’occulte, voire d’activités secrètes. Monsieur Moca aurait-il pu servir d’agent quelconque ?
Le Consul secoue négativement la tête et poursuit.
— Ses activités ont toujours étonné la communauté française et il fut convoqué plusieurs fois par l’Ambassadeur lui-même pour s’en expliquer, mais l’espionnage ne semblait pas être son style.
— Il était dégoûté par l’attitude et la jalousie de certains de ses compatriotes et vous n’avez jamais rien eu contre lui ! s’énerve le Chef cuisinier.
Sato prend un air grave.
— Monsieur Moca n’a effectivement jamais fait l’objet d’une arrestation mais nous allions justement le convoquer pour une remise à jour de ses papiers d’identité en collaboration avec le Consulat de France et le service d’immigration.
Devant l’air incrédule de Buisson, le Consul explique.
— Comme vous le savez pour vous y être vous-même conformé, l’immigration japonaise a adopté depuis près de trois ans un système de biométrie à l’américaine qui concerne aussi ses résidents de longue durée. Un délai de deux ans avait été instauré pour permettre aux ressortissants étrangers de se rendre à l’immigration afin de se mettre à jour. Monsieur Moca n’a jamais effectué cette démarche. Il était toutefois techniquement encore en règle vu que sa carte de résident est permanente tout comme la vôtre…
Sato fait un pas en avant et déclare solennellement.
— D’après nos vérifications, Michel Moca n’est jamais retourné en France depuis son arrivée il y a trente-six ans...! Par contre, Thaïlande, Hong Kong, Macao et surtout Hawaï où il y fut refoulé la dernière fois, pour l’unique raison qu’il voyageait avec un Daigashi ; un sous-chef de syndicat Yakuza …
Le Consul d’en rajouter.
— Son passeport français lui fut renouvelé trois fois au cours de son long séjour. Bien qu’encore valide pendant deux ans et honoré par tous les pays, son passeport actuel appartient à l’ancienne génération et ne comporte que des informations de base. Comme la carte d’identité n’existe pas au Japon, nous n’avons jamais vu la sienne et avions simplement renouvelé ses passeports au vu des anciens. Donc personne à l’heure d’aujourd’hui n’a trace de ses empreintes.
En aparté, il ajoute :
— Ce qui ne servirait à rien pour confirmer l’identité du corps puisqu’il n’a plus d’empreintes non plus…
Le Consul y joint une note finale.
— Son épouse est décédée et ils n’ont pas eu d’enfant…
Sato se massant vigoureusement la nuque.
— Nous avons pris les empreintes dentaires

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