Et peut-être qu un jour…
95 pages
Français

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Description

Amaury Alberto est un petit fonctionnaire en bas de l’échelle sociale.
Célibataire, il mène une vie monotone à Paris.
Sa vie bascule un jour suite à une rencontre au sein de son immeuble.
Cette rencontre va lui permettre d’évoluer professionnellement, de changer d’orientation, de vivre des aventures plus palpitantes et au final de tendre vers son destin.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 décembre 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9791029012297
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Et peut-être qu’un jour…
Jean - Claude Bianchini
Et peut-être qu’un jour…
Roman
Les Éditions Chapitre.com
31, rue du Val de Marne 75013 Paris
Du même auteur
Et peut-être qu’un jour , Les Éditions Chapitre . com, 2022
© Les Éditions Chapitre.com, 2022
ISBN : 979-10-290-1229-7
Avant-propos
A ma mère, à mon épouse, et à mon père,
Amaury Alberto est un petit fonctionnaire en bas de l’échelle sociale. Célibataire, il mène une vie monotone à Paris.
Sa vie bascule un jour suite à une rencontre au sein de son immeuble.
Cette rencontre va lui permettre d’évoluer professionnellement, de changer d’orientation, de vivre des aventures plus palpitantes et au final de tendre vers son destin.
Chapitre 1 : Une rencontre particulière
Ce matin, Amaury s’est réveillé courbaturé de toutes parts comme si un rouleau compresseur lui était passé dessus. Il ne s’agissait pas du résultat d’une folle nuit d’amour passée avec une femme qu’il venait de connaître mais simplement d’une pratique sportive intensive. La veille, il avait participé à un match de football sous un soleil de plomb. Cela faisait deux ans, trois mois et deux jours qu’il n’avait plus pris part à une telle débauche d’énergie. Bien sûr, il aurait souhaité avoir rencontré son âme sœur et s’être donné aux joies de la courbette au lit, mais à bientôt quarante ans, il se demandait s’il trouverait un jour sa moitié. En tout état de cause, ce matin-là, il avait mal à ses articulations et ses muscles étaient comme des élastiques tendus au maximum que l’on relâche d’un seul coup. Allongé sur son lit, il regardait son plafond si monotone.
Amaury habite à Paris, la Capitale française, « city of love » comme disent les Anglo-saxons, mais le seul amour qu’il reçoit est par courrier. C’est l’État qui pense à lui, tous les mois de février, mai et septembre. En effet, à ces périodes il reçoit ses avis d’imposition. Mais, revenons-en à sa ville, Paris, ville des lumières, ville cosmopolite, où il flâne souvent le long des berges de la Seine, dans l’espoir caché de faire la plus belle des rencontres. A défaut de ce souhait, il se contente d’admirer les animaux de compagnies que l’on met en vente dans des boutiques sur les quais de la Seine. Dans les vitrines, ces petits êtres jouent entre eux comme si rien ne les perturbaient. Qu’y a-t-il de plus mignon qu’un chaton ou un chiot ? C’est si trognon, si maladroit, cela donne tant d’amour. C’est pour cette raison que depuis deux ans, Amaury a acquis un chat noir qu’il a nommé Dubaï. Cette petite boule de poil, à l’extrémité des pattes blanches comme la neige, est joueur. « Un chat unique » lui avait dit le marchand. Il n’avait pas tort, sa robe noire était lustrée au possible, elle accentuait considérablement la blancheur de l’extrémité de ses membres.
Plus Amaury observait ces animaleries plus il s’apercevait que les animaux exotiques occupaient une place de plus en plus conséquente. Serpents, mygales, caméléons, tortues, scorpions, iguanes, phasmes fleurissent dans les vitrines. Ils constituent les Nouveaux Animaux de Compagnie (NAC) que nombre de parisiens s’arrachent à prix d’or.
En poursuivant sa promenade le long des quais, il arriva au niveau de l’Hôtel de Ville. De l’autre côté du quai, il y avait la Préfecture de Police de Paris, et son bureau situé au 4 ème étage de cet établissement public.
Amaury est adjoint administratif. Il travaille à la Préfecture de Police de Paris, dans une section où il n’y a que des femmes. Deux femmes proches de la retraite, Sandrine et Marie-Madeleine, toutes deux adjointes administratives, une femme quarantenaire, Titiane, agent administrative, et sa cheffe, secrétaire administrative, Sylvie, une trentenaire jalouse à souhait. Cette dernière n’hésitait pas à le calomnier dans son dos.
Un jour, elle lui avait même dit :
– Tu es un incapable, tu ne prends aucune initiative ! Tu es nul ! Tu es juste bon à effectuer des tâches exécutives.
– Mais tu délires totalement ! avait rétorqué Amaury. Elle qui, sans l’aide de Titiane, l’agent administrative, n’était pas capable d’avancer dans son travail.
Un vendredi en fin d’après-midi, Sylvie fut assaillie par une nuée de syndicalistes à laquelle elle fît face avec un sourire niais :
– Bonjour, comment allez-vous ? leur dit-elle pleine d’entrain. Sylvie faisait toujours bonne impression auprès des syndicalistes. Pourtant, dès qu’ils quittaient le bureau, Sylvie était la première à critiquer leurs actions et leurs comportements. Cette cheffe de section les traitait de « princes des fainéants ».
– Bien ! Et vous ? répondit la plus extravagante (en tout cas dans ses tenues vestimentaires assez folkloriques !) d’entre eux, la nommée Geneviève Tendre, une policière.
Son nom de famille ne reflétait pas du tout ce qu’elle était. En effet, elle n’avait pas une once de cet adjectif dans ses gènes. De plus, elle était stupide à souhait. Pourtant, elle était major {1} . Oui major ! Mais pas de promotion, ça c’est une évidence ! Peut-être avait-elle obtenu son titre en référence aux nombres d’âneries qu’elle était capable de débiter lorsqu’elle prenait la parole ? Dans cette perspective-là, oui elle était major de promotion.
– Les actions sociales sont en bonnes voies d’application, puisque les bons d’achat sont arrivés et sont prêts au service poursuivit Sylvie avec un sourire forcé.
– Très bien ! répondit Madame Tendre.
– Vous savez j’effectue au mieux mon travail et je fais le nécessaire pour offrir les meilleures prestations pour les agents de notre institution ajouta la cheffe de section se jetant ainsi des fleurs avec un ton prétentieux.
Toujours avec le même aplomb, elle vociférait des mensonges. Il fallait vraiment avaler des milliers de couleuvres pour ne pas prononcer le moindre mot de contradiction à son encontre.
A ce moment-là, un autre syndicaliste, monsieur Rocco Gelechoco arriva dans la pièce. Il était habillé de manière peu classique. Il portait un costume vert avec une chemise jaune et avait une moustache qui rappelait « Charlot ». Cet homme était toujours sidéré par la mauvaise gestion administrative étatique. Il la considérait comme étant désuète et hautement inégalitaire. Néanmoins, ce syndicaliste ne laissait pas beaucoup de répit à Amaury et à ses collaborateurs. L’administration avait mis à la disposition des représentants du personnel l’équipe d’Amaury pour mettre en œuvre leurs actions. Rocco Gelechoco abondait de travail supplémentaire inutile la section. Par exemple, pour rechercher des entreprises susceptibles de procurer des cartes de visites pour promouvoir l’action sociale. Amaury avait obtenu de nombreux devis mais leurs coûts semblaient trop élevés pour les syndicalistes. Un travail énorme avait été effectué pour rien. La section administrative d’Amaury travaillait comme des esclaves au service de ces personnes qui étaient censées, à l’origine, défendre leurs droits. Or, certains de leurs membres ruinaient la santé des fonctionnaires mis à leur disposition par l’État, en alourdissant considérablement les tâches administratives qui leurs étaient imparties.
Ce travail était très harassant de par ses réunions nombreuses et stressantes à souhait.
Devant cette abondance de mondanité quelque peu incongrue, Amaury décida de prendre ses clics et ses clacs pour en terminer avec cette journée de labeur. Il prît la fuite pour rentrer à la maison.
– Bonsoir, à lundi dit-il rapidement en saisissant son manteau.
Son départ fut si soudain qu’il n’eut même pas le temps d’entendre les réponses de ses collègues.
Ce soir-là, alors qu’il pleuvait à verse, et qu’Amaury venait de passer le seuil du porche d’entrée de son immeuble, une odeur nauséabonde vînt chatouiller ses narines. Sa capacité olfactive était surdéveloppée, la moindre nuance d’effluve sonnait l’alerte auprès de son cerveau. Ses neurotransmetteurs étaient d’une efficacité surprenante. Il s’agissait encore une fois du chien de la concierge, qui malade et mouillé s’était vautré sur le tapis rouge situé dans le hall de l’immeuble. L’odeur pestilentielle que ce tapis dégageait était véritablement insupportable. Amaury en voulait à la concierge de son incapacité à dresser son animal.
Cette concierge lui rappelait par sa tenue la fameuse sorcière de la rue Mouffetard. Elle portait un chapeau noir en velours sur la tête, été comme hiver, un pull gris très épais avec deux trous béants juste en dessous de chaque aisselle, une jupe en laine bordeaux foncée ainsi qu’une paire de sandales noires tirées d’un conte des mille et une nuits. Mais malheureusement pour les yeux d’Amaury, il ne s’agissait pas de Shéhérazade, loin de là. En dehors de cet accoutrement à faire pâlir de peur le moindre enfant du quartier, la concierge, madame Poulard, tenait parfois entre ses mains son inoubliable balai en paille.
Enfin, la plupart du temps, cet outil de nettoyage, cet accessoire de la propreté, ce moyen de locomotion des maitresses de la sorcellerie, se trouvait à côté de son seau rempli d’eau, posé contre le mur, dans le couloir menant à l’ascenseur. La concierge semblait positionner son attirail au milieu du couloir pour montrer aux copropriétaires que le travail de maintien en état de la cage d’escalier était en cours. Éternel ménage, très particulier, puisque sans mouvement de gauche à droite des épis de paille. Ces épis ne demandaient qu’à exercer leur profession de chasseur de moutons. Mais, madame Poulard n’osait les utiliser.
Comme les sorcières des bouquins des jeunes souvenirs d’Amaury, madame Poulard, avait une pilosité particulièrement développée. Sauf que pour elle, la pilosité excessive se concentrait à un endroit, le creux de sa main. Ce n’était pas un poil dans la main, mais carrément une fourrure, qu’elle avait. En effet, la fainéantise la frappait comme la lame de la guillotine le cou de ses victimes, d’un seul coup très puissant. Comment un balai pouvait-il être efficace en étant posé contre le mur ? La concierge prenait-elle les habitants de cet immeu

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