Espoirs
110 pages
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Espoirs , livre ebook

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Description

Maria, âgée de 16 ans, a des amis et va au lycée comme eux. Une vie banale de lycéenne qui très vite est bouleversée par l'arrivée d'un nouvel élève bien mystérieux...
La vie change alors du tout au tout et c'est l'occasion pour elle de prendre du recul et de développer un point de vue sur le monde dans lequel elle vit – ou vivait? Quels noirs secrets lui sont encore cachés dans l'ombre de ces mystérieux murmures qu'elle perçoit quelquefois? La curiosité, trop forte, l'emporte alors dans les méandres d'un monde sans scrupules. Mais Maria n'est pas un monstre et en elle subsiste encore la flamme de l'humanité, que toujours elle cherche à sauvegarder, cette âme fidèle qui l'accompagne à travers son périple, pour avancer encore et toujours dans cette vie qui ne la lâchera pas...


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 juin 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332744043
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-74404-3

© Edilivre, 2015
Prologue octobre 1685
Je sens son souffle contre mon cou blafard. Ce souffle est devenu la seule chaleur présente en elle. Son sang recouvre les draps blancs du lit. Je la serre contre moi. Ses tremblements s’amplifient. Ses beaux yeux bleus sont noyés de larmes et son regard est vide d’expression. Ses cheveux blonds ne reflètent plus le soleil mais la nuit du désespoir. Elle pousse des gémissements feutrés de torture.
Dois-je la laisser mourir ? Personne ne l’aimera jamais autant que moi mais il serait cruel de lui offrir la vie que je mène. Pourtant et malgré mes efforts, je ne peux vivre sans elle. Elle a éclairé ma vie lorsque je vivais dans l’ombre. Elle est la lumière blanche qui m’a ôté toutes pensées noires. Si je lui offre une nouvelle vie, elle perdra son innocence et son humanité ne serait plus qu’un lointain souvenir. Mais elle souffre. Je suis en train de la perdre dans un mal atroce. Elle a l’air de m’avoir déjà quittée. Que peut-il y avoir après la mort ? Le néant ? Ou peut-être le paradis ? Quoi que cela puisse être, elle ira au meilleur endroit possible. Elle est bienveillante, généreuse, douce, d’une grâce surhumaine, attentionnée,… Je pourrai passer ma vie à parler d’elle et à énumérer ses qualités. Elle est tout bonnement parfaite. Quant à moi, je suis destinée à brûler en enfer. Malgré tout, la décision que je m’apprête à prendre est très grave. J’ai fait mon choix, même si cela me déchire le cœur.
Bientôt j’entendrai son dernier soupir et sa vie prendra fin…
Partie I
Chapitre 1 Un fantasme peut être déroutant 2012
Elle était là, assise sur cette inconfortable chaise, éblouissante de beauté et de sensualité, lorsque l’image s’imposa à lui. Il la voyait, comme dans un rêve, au milieu d’une salle sombre, la lumière braquée sur elle. A ses côtés, une barre. Elle, prenant une pose d’une sensualité extrême. Sa peau était blanche, en harmonie avec la blondeur de ses cheveux. Ses yeux bleus étaient pétillants de santé et de fraîcheur. Ses lèvres étaient pulpeuses et rouges sang. Sa main droite était lascivement posée sur la hanche touchant au bout des doigts la croupe. Elle commença à bouger, jouant avec sa crinière de cheveux blonds comme les blés. Elle était excitante, d’une beauté presque fatale. Elle était vêtue d’un corset en harmonie avec ses dessous qui relevait sa beauté. Un décolleté plongeant découvrait une poitrine suffocante. Sa danse était hypnotique et son aura irrésistible. Les talons aiguilles qu’elle portait mettaient ses jambes en valeur. Elle bougeait à présent avec la barre et ne faisait plus qu’une avec elle. Sa souplesse était dévoilée par ses levés de jambes. La tension de la personne qui l’observait montait. Il ressentit l’envie soudaine et inexorable de la caresser, de lui faire l’amour…
A cette pensée, son corps réagit de la plus gênante des façons mais le rêve continua. Il voyait sa peau douce onduler, tandis qu’elle se déhanchait et s’exhibait avec grâce dans le palais de vices et de désirs qu’était devenu son esprit. Elle s’avança vers lui en se tortillant dans sa petite tenue. Elle s’assit sur ses cuisses, les jambes écartées, tout en continuant à bouger et à le séduire. Elle approcha sa bouche de la sienne, prête à l’embrasser. Il se sentait au bord de l’extase. Il allait passer une bonne nuit.
– Alexandre !
Puis la vision cessa et il émergea avec le rouge aux joues, confus de désirs et d’excitation.
– Alexandre ! Cria le professeur.
– Ouais c’est moi.
– Qu’est-ce que je viens de dire ?
– Que dans la Grèce Antique tu étais un bon citoyen si tu possédais plusieurs esclaves.
– Tout à fait… Il y a vingt minutes ! La classe gloussa.
– Sois plus attentif et arrête de rêvasser. Je parlais du nouvel élève qui arrive demain.
Le professeur se retourna vers la classe puis vers une élève appelée Margot, la voisine de la jolie fille du fantasme d’Alexandre. Enfin, Margot aussi était très jolie.
– Margot, tu es la déléguée et tu sais te montrer responsable, dit-elle, en jetant un regard noir vers Alexandre qui amusa l’ensemble des élèves.
Elle s’adressa de nouveau à Margot et continua son élocution.
– Je te charge donc de l’aider à s’orienter dans le lycée. Il arrivera pendant la première heure de cours demain matin.
Le professeur observa les élèves et annonça que la classe était terminée pour aujourd’hui.
* * *
Après être sorties du cours avec Angélique, nous partîmes devant la grille du lycée. J’allais comme à notre habitude dire au revoir à mon amie mais elle me coupa pour me parler du sujet qui occupait ses pensées.
– Maria, tu penses qu’il ressemble à quoi le nouvel élève ? Me demanda-t-elle.
– Je n’en ai aucune idée, répondis-je distraitement. Du moment qu’il n’est pas le même genre qu’Alexandre ça m’ira très bien.
– Oui tu as raison.
Nous nous sourîmes. Soudain, une odeur me tira de mes réflexions. Je la humais avec délice. Je tournais mon regard en fonction de ce que mes sens m’indiquaient. J’en trouvais la source. Un élève qui passait devant nous en était à l’origine ou plutôt, son mollet recouvert par son jean. Angélique prononça quelques mots mais je ne l’écoutais pas, trop concentrée sur l’odeur. Enfin, l’élève disparu de mon champ de vision et je prêtais attention à Angélique. Mon amie me demanda si je l’écoutais. Je lui avouais que non que je pensais à autre chose. Après un regard plein de suspicions elle me répéta une deuxième fois. Elle parlait du nouveau et de son « plan » pour le séduire. Elle m’amusait. J’avais hâte de voir comment ça allait tourner. Je lui souhaitais bonne chance et notre conversation prit fin. Angélique partit à droite et moi à gauche. Comme tous les soirs, je me dépêchais sur le chemin du retour car avant d’arriver chez moi, je m’arrêtais toujours dans les bois qui se trouvaient sur ma route. Une fois que j’y étais, j’inspirais le bon air pur. Cela me détendait. Puis, je m’abandonnais à ma passion secrète. Je grimpais assez haut sur un arbre et sautais dans le vide. J’adorais cette sensation. L’air était vraiment mon élément. Je me rattrapais sur une branche et je commençais à me balancer pour prendre de la vitesse. Je me remise ensuite debout sur la branche. Je me balançais entre différentes branches, tournoyais, passais d’arbres en arbres. Je sentais le vent contre mon visage, les branches qui frôlaient naturellement le creux de mes mains et mon corps qui défiait les lois de la gravité. Je continuais à me balancer et m’accrocher aux branches afin d’en faire le tour complet et de me propulser encore et encore. Je suis sûre que je ferais un tabac si j’étais gymnaste. L’heure passait vite. Dix-neuf heures, mes devoirs encore à terminer, c’était mieux que je rentre. Quand je parlais des bois qu’il y avait entre le lycée et chez moi, on pourrait presque croire que je vivais dans une ville perdue en pleine campagne. Pas du tout ! J’adorais la ville. Et la mienne était située à une demi-heure de Paris. Vivre en campagne, l’horreur !
Chapitre 2 Surprise pendant la nuit mai 1685
L’air était si doux et la lune si claire ! Je me sentais tellement bien la nuit. Il n’y avait rien de plus revigorant qu’une petite escapade nocturne. Cachée sous la robe et la cape de ma gouvernante, personne ne faisait attention à moi. Je n’étais plus qu’une petite servante. J’aimais cela. Courir où bon me semblait, être libre de mes mouvements et ne pas jouer une personne que je n’étais pas. Petite, Père et Mère m’emmenaient souvent me balader aux alentours de notre lieu d’habitation. Aujourd’hui j’y allais seule, la nuit, secrètement. Plus je grandissais et plus je ressentais le besoin de ressentir l’air frais de la nuit. Cela me guérissait des bouffées de chaleurs et me libérait l’esprit. La plupart du temps, j’aimais marcher autour d’un étang caché parmi les arbres, là où je ne risquais rien. Peu de personnes avaient connaissance de ce lieu. J’aimais m’agenouiller près de l’eau pure, la contempler. Cela me faisait réfléchir. Nous avions des problèmes importants. J’étais issue d’une famille aisée qui contribuait à rendre le royaume de France prospère. Cependant, à cause de son statut de protestante, notre famille n’avait pas échappé aux dragonnades. Un dragon vivait au manoir et faisait pression sur nous. Il me faisait vraiment peur. C’était de plus en plus dur. Père refusait de céder. En aucun cas il ne souhaitait se convertir dans la religion du catholicisme. Je saluais son courage mais je savais qu’il y allait avoir de graves conséquences. Cela me paraissait extrêmement limpide. Je regardais mon reflet sur l’eau. Ce fluide bleuté reflétait ma propre peur.
– Tu ne devrais pas te promener toute seule, c’est très dangereux, même pour une domestique.
Je sursautais et failli tomber à l’eau.
– Fait attention, s’exclama-t-il en me rattrapant.
Il me tendit la main et pendant qu’il m’aidait à me relever, nos regards plongèrent l’un vers l’autre. Ses yeux étaient prodigieux. Ses pupilles étaient bleus, entourés de vert. Je n’avais jamais rien vu de tels. Peu de mots étaient à la hauteur pour décrire ce que je voyais tellement c’était incroyable. Ses yeux étaient d’une intensité révoltante. Nous demeurâmes fixes, sans jamais détourner la tête. Nous étions tous les deux devenus muets. C’était un instant intense, cruel. Je repris enfin mes esprits.
– Je vous remercie, dis-je, méfiante, en détaillant le magnifique jeune homme qui se tenait devant moi. Il était grand, aux cheveux châtain, avait l’air d’avoir à peu prés trois ou quatre ans de plus que moi et ses fossettes avaient le don d’accélérer mon cœur. Je n’en montrais rien. Je remarquais néanmoins qu

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