Élystrée
158 pages
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Élystrée , livre ebook

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Description

Annabelle, fille de la reine et du roi de l’Élystrée, doit fuir car son pays est envahi par son voisin le Nicodon, que l’on croyait pacifique. Ainsi commence l’aventure.

Ce récit présente les jeux et enjeux de la sphère politique, le peuple n’étant qu’un jouet. Quoique ces pays de la période médiévale soient fictifs, vous y verrez les hauts et les bas de la race humaine. Guerres, mensonges, hypocrisie, manipulation mais aussi amour, espoir et entraide habitent les personnages. Le dénouement révélera que le maître de cette course à la puissance politique n’est pas celui que l’on pense.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 juillet 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332943064
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-94304-0

© Edilivre, 2015
Quatre pays : Élystrée, Bilosie, Nicodon, Rabulon.
Ce récit présente les jeux et les enjeux de la sphère politique, le peuple n’étant qu’un jouet. Quoique ces pays soient fictifs, en période médiévale, vous y verrez les hauts et les bas de la race humaine. Guerres, mensonges, hypocrisie, manipulation, mais aussi, amour, espoir et entraide habiteront les personnages. Le dénouement révélera que le maître de cette course à la puissance politique n’est pas celui que l’on pense.
Annabelle, fille de la reine et du roi de l’Élystrée, doit fuir, car son pays est envahi par son voisin le Nicodon que l’on croyait pacifique. L’aventure commence ainsi.
Chapitre I
Avant que la nuit achève son règne,
Avant que les étoiles s’éteignent ;
Alors que tout ce qui est nocturne
S’apprête à laisser sa place au diurne ;
Dans les volutes de brouillard
Qui s’accrochent poussées par le hasard,
Qui paresseusement se mêlent aux choses,
Deviennent maîtresses de la métamorphose,
Tout dans la forêt ruisselle.
Une chouette lance son dernier appel.
Bientôt, l’aube prendra possession
Et du ciel, et des gens, et de la végétation.
Dans ce brouillamini qui se forme
Vague, hirsute, qui se transforme
Au gré des vents changeants,
Insaisissable, toujours en mouvement,
Gît une forme imprécise, inerte,
Blottie au fond de sa cachette.
Inconsciente de l’aube qui vient,
De ce nouveau jour, de ce nouveau matin.
Mais avant que cette aube vienne,
Pour ceux et celles qui ont eu de la veine,
L’heure du repos a sonné.
La nuit a été rude, pleine de dangers.
Ne pas se faire voir, épier, être patient,
Saisir, mordre, être gagnant.
Ne pas être victime, survivre.
Faire en sorte que la vie se poursuive.
Dans cette ébauche de lumière quotidiennement renouvelée
Un nouveau monde apparaît, redessiné.
Ce qui semblait occulte, menaçant,
Devient familier, apaisant.
Une douce brise se lève
Tandis que dans le ciel s’élève
Le vol silencieux, ordonné,
De milliers d’oiseaux affamés.
Le ciel couleur d’encre dense
Se pare doucement d’une nouvelle apparence.
Il s’habille de violet, de jaune et d’orangé
Que le soleil vient irradier de sa présence enflammée.
Les ténèbres reculent, se replient,
Le soleil prend possession de cet infini.
Tout est en place pour un nouveau jour.
Et pourtant, au fond de sa cachette, gît toujours
Cette forme imprécise, inerte ;
À tous les dangers offerte.
Elle n’a rien vu de ce spectacle ;
Inconsciente, recroquevillée au fond de ce réceptacle.
Suprebticement un rayon de soleil se faufile
À travers feuilles, branches, rameaux, ramilles ;
Vient caresser ses pieds nus,
Longer une jambe elle aussi nue,
Se glisser sur son vêtement,
Poursuivre son chemin, innocemment,
Atteindre les épaules, le cou,
Éclairer le menton, les joues,
Allumer mille reflets dans ses cheveux,
S’arrêter, hésitant, sur un de ses yeux ;
Et cette soudaine clarté sur sa paupière
Éveille cet œil à la lumière,
Provoque un frémissement,
Une remontée des brumes au présent ;
La paupière tremble, palpite,
S’entrouvre, se ferme, hésite.
Puis soudain le corps se détend,
Reprend vie, reprend mouvement.
Sa tête de droite à gauche se balance,
Se réveille lentement à ses sens.
Elle baille. Elle frotte ses paupières.
Par sa pupille entre la lumière.
Un instant elle demeure éblouie,
Aveuglée, ne distinguant rien de précis.
Tout doucement tout se stabilise.
Les formes, les couleurs, se précisent.
Elle s’assoit, scrute, épie,
Masse ses jambes engourdies.
Elle ramasse une feuille jaunie
Poussée là par le vent de la nuit.
Elle l’examine, la soupèse, ferme le poing,
L’écrase, l’émiette, puis la rejette au loin.
Elle ne reconnaît pas le paysage.
Rien de familier dans cette nature sauvage.
De cette nuit elle n’a que d’atroces souvenirs.
Images de feu, de sang, qu’elle a dues fuir.
Mais elle doit se mettre en route, partir,
Étancher sa soif, trouver à se nourrir.
Dos au soleil, elle se fraie un chemin ;
Écartant les broussailles de ses mains.
Bientôt elle est couverte d’égratignures
Et n’a toujours pas trouvé sa pâture.
La peur s’insinue, la faim l’étreint.
Va-t-elle errer sans fin ?
Elle porte son regard vers le ciel,
Aperçoit un vol d’hirondelles,
Et se décide à suivre la direction de leur vol.
Elle se met à courir, courir comme une folle.
Ne regarde pas où elle met les pieds,
Trébuche, se relève étourdie, essoufflée.
Le chemin n’est qu’enchevêtrement de racines.
Soudain, elle s’arrête, sent, devine.
N’y a-t-il pas une nouvelle odeur dans l’air ?
N’y a-t-il pas un nouveau son filtrant au travers
De toutes ces branches entremêlées devant elle ?
Elle reprend sa course de plus belle.
L’espoir, ce regain de vie, la transporte.
Elle ne sent plus ni faim, ni fatigue. Elle est forte.
Elle n’a qu’un seul but, atteindre la source de cette odeur.
Cela elle le doit. C’est ce qui réconforte son cœur.
La voilà, une immense étendue d’eau ondoyant
Sous la caresse amoureuse du vent.
Elle n’a donc pas cherché en vain.
Elle peut étancher sa soif. Il lui reste la faim.
Elle s’approche de la rive de ce lac immense,
S’agenouille, plonge les mains dans sa transparence,
Étanche sa soif, s’humecte le visage,
Regarde sa silhouette se transformer au gré des vagues volages.
Elle savoure ce moment de repos,
Regarde le ciel, s’étend sur le dos,
Se laisse envahir par la douce chaleur du soleil,
Regarde passer les nuages et s’émerveille.
Premier vrai moment de laisser-aller.
Mais elle ne peut rester là. Il faut manger.
Mais elle ne sait quelle direction prendre ;
À droite, à gauche, au centre ?
Fixant de ses yeux inquiets l’eau qui miroite ;
Elle juge, examine, choisit. Elle ira à droite.
Par ce chemin elle suivra la rive.
Est-ce le bon chemin pour survivre ?
Remplit d’un espoir mitigé
Elle reprend sa randonnée ;
Attentive à tout ce qui pourrait convenir
À un estomac qui voudrait bien se nourrir.
Elle devient fouinarde, intensifie ses fouilles.
Mais malgré tout demeure bredouille.
Par solidarité les oiseaux l’accompagnent de leurs chants.
Ils connaissent bien ce genre de tourments.
Elle chemine donc sans savoir, hésitante.
Puis elle aperçoit, bien accrochées, en attente,
De belles pommes à l’aspect bien savoureux.
Elle salive alors que les larmes mouillent ses yeux.
Elle ne choisit pas. Elle tend la main,
En attrape une, fiévreusement la tient ;
La porte à sa bouche et y croque avidement ;
Laisse la saveur se répandre abondamment,
Envahir ses papilles, son palais.
Elle ferme les yeux, apprécie les bienfaits
De cette nourriture tant attendue ;
Elle qui croyait tout perdu.
Son festin terminé, bien rassasiée et reposée,
Elle sent une nouvelle vigueur venir l’alimenter.
Elle fait provision de ces succulents fruits
Et se rend compte qu’il lui faudra se préparer pour la nuit.
En effet, le soleil est déjà bien bas.
Heureusement, bien enraciné, non loin de là
Se tenait un gigantesque sapin.
Avec ses larges branches, il serait son gardien.
Chapitre II
Pendant ce temps, dans le pays d’origine d’Annabelle,
Car c’est bien ainsi qu’on l’appelle ;
Ce beau pays, l’Élystrée, était conquis.
Le pays voisin, Nicodon, ce faux frère, l’avait envahi.
Ce beau pays rempli de riches vallées,
Irrigué de larges fleuves, ouvert sur la mer agitée,
Dont les habitants, grâce à un dur labeur,
Espéraient se construire un avenir meilleur.
Ils vivaient en paix, faisant commerce
Avec leurs voisins de marchandises de toute espèce.
Au nord, se trouvait le Rabulon,
Pays produisant de la soie, de la laine et du coton.
À l’ouest, l’immensité de la mer,
Riche en poissons et fruits de mer.
Au sud, la Bilosie, pays de montagnes et de forêts,
Fournisseur en bois de construction, de chauffage et divers objets.
À l’est, Nicodon, seul pays n’ayant pas accès à la mer,
Extrayait de ses mines, or, diamants, cuivre, fer.
L’Élystrée, quant à lui, grâce à ses riches vallées
Cultivait fruits, légumes, avoine, orge, blé.
Tous ces pays avaient su amalgamer leurs ressources
Sans heurt, paisiblement, sans secousse.
Ils avaient su vivre côte à côte sans convoitise,
Dans le respect mutuel, ne laissant aucune prise
À quelque saugrenue idée d’expansion territoriale.
Tout cela alla bien jusqu’à ce que le bon roi Agribal,
Premier de ce nom à régner à Nicodon,
Mourut d’une grave maladie aux poumons.
Son fils aîné, Sécono, du royaume prit les rênes.
Mais il était plein d’orgueil, de soif de pouvoir et de haine.
Il voulait être le maître de la région et de ses voisins.
Tous les moyens étaient bons pour arriver à ses fins.
Il se voyait possesseur de toutes ces richesses.
Ce rêve fou l’amena aux pires bassesses.
Étant grand producteur de métaux, en douce, il s’arma,
Par des ambassadeurs espions dans les pays voisins il s’infiltra.
Pour l’aider à mener à bien ses sombres desseins,
Il s’acoquina à un général et lui mit entre les mains
La mission de former une armée exemplaire,
Rapide, efficace, forte, capable de gagner une guerre.
Pour ce général pour qui la seule personne humaine
Qui eut quelque valeur était la sienne,
Et qui voyait dans cette association un moyen,
Facile, de satisfaire ses goûts de pouvoir et de gain ;
Il fut aisé à ce sanguinaire personnage
D’accoucher d’une stratégie fidèle à son image.
La force de sa victoire serait massacres, tueries.
Il détruirait, violerait, brûlerait, faisant fi
Des pleurs, des gémissements, des supplications.
Il foulerait aux pieds toutes ces nations.
Il s’appliqua à former une cavalerie de maître
Capable de manœuvrer sur tous terrains et d’être
Précise dans le lancer d

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