Elyette , livre ebook

Edilivre - Marie-José Gonzales

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160 pages

Français

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Extrait

Description

— Ne recommence pas, Victor, tu sais très bien que cette maison est trop grande pour maman, surtout maintenant qu’elle se retrouve seule. D’ailleurs, où est-elle ? Nous devons être au funérarium dans une heure !
Daniel, le benjamin d’Elyette, s’avance vers ses deux frères.
— Ce n’est ni le jour ni l’endroit pour vous quereller encore une fois. Nous avons un autre problème à régler. Maman ne veut pas sortir de sa chambre, elle ne veut pas venir à l’enterrement.

Georges aurait mieux fait de se taire et de continuer à garder son secret.
— Tu n’avais pas le droit Georges. Pas le droit de me faire ça et pas le droit de me le dire. Qu’est-ce que tu veux que je fasse de ta confession, si tard ?

Sujets

Actualité

Fiction

Littérature

Informations

Publié par	Edilivre
Date de parution	12 avril 2019
Nombre de lectures	0
EAN13	9782414332830
Langue	Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Elyette Marie-José Gonzales

A mes parents

A Christine, qui aurait pu écrire cette histoire

Quand le destin se mêle du sort des hommes, il ne connaît ni pitié ni justice.

(Charlie Chaplin)

Le destin de l’homme est la conséquence de sa conduite.

(Pierre-Claude-Victor Boiste)

ÉlyetteRené et Simone ses parents Georges Granier, son époux, mécanicien-garagiste de formation, directeur de sa concession de voitures. Hugues, son frère ainé, militaire de carrière, marié avec Carole. Ils ont deux enfants. Victor, le frère cadet, marchand de bestiaux, comme son grand-père maternel. En instance de divorce. Daniel, le benjamin, célibataire avec un enfant, travaille dans la société de son père, comme vendeur-consultant. Son rêve reste de devenir acteur. Ethan, le fils de Daniel.

Anne, sa grande sœur, mariée à Lucien, deux enfants. Lucien Courvier, époux d’Anne, militaire de carrière, retraité. Lily la fille aînée d’Anne et Lucien Jérôme, le benjamin

Zoé et Margottine,les amies d’Elyette Valentine, la maman d’Ethan

Victor et Daniel sont déjà là quand Hugues arrive, sa femme et ses enfants derrière lui. « J’ai mis presque trois quart d’heure pour arriver jusqu’ici ! Entre les feux, les embouteillages et la pluie, j’ai bien cru que je n’arriverais jamais à temps. Cet appartement devient de plus en plus inaccessible. Depuis le temps que je demande à Maman de se rapprocher du centre ! – Près du centre ville ou plus près de chez toi ? – Ne recommence pas Victor, tu sais très bien que l’appartement est trop grand pour elle, surtout maintenant qu’elle se retrouve seule. D’ailleurs où est Maman ? Nous devons être au funérarium au plus tard dans une heure ! ». Daniel, le benjamin d’Elyette s’avance vers ses deux frères. « Ce n’est ni le jour, ni l’endroit pour vous quereller encore une fois. Nous avons un autre problème à régler. Et en s’adressant à son frère aîné, « Maman ne veut pas sortir de sa chambre, elle ne veut pas venir à l’enterrement ».

Carole, l’épouse d’Hughes s’assied sur la première chaise qui se trouve devant elle, « pourquoi ? Elle est malade ? – Non, elle va très bien, enfin, c’est ce qu’elle dit. Mais elle refuse de nous accompagner pour enterrer notre père ». Toutes les têtes se tournent en même temps, quand la porte de la chambre s’ouvre lentement. Elyette entre dans la pièce, avance à tout petit pas. Elle effleure la joue de Daniel, remet en place la mèche de cheveux de Victor, enlève une poussière sur la manche de la veste d’Hughes et s’assoit dans le fauteuil près de la cheminée, celui de son mari. « Mes enfants, laissez-moi. Je ne viendrai pas avec vous, je reste ici. – Mais enfin Maman, la douleur te fait perdre la tête ? Nous comprenons tous que tu sois sous le choc, c’est normal, mais nous sommes là, nous allons t’aider. Tu ne peux quand même pas refuser d’assister aux funérailles de Papa ! – Mais si mes enfants, je peux. Et c’est ce que je vais faire. N’insiste pas Hughes, je ne suis pas folle et je ne suis pas sénile non plus. Alors arrêtez de me dicter ma conduite ! Je veux que vous partiez. Tous. Ne vous mettez pas en retard pour moi. Je vous attendrai ici, je ferai du café à votre retour, ne vous faites pas de souci pour moi, je vais bien ».

Une semaine plus tôt