Élus de la terre engloutie
136 pages
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Élus de la terre engloutie , livre ebook

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Description

Passionnée des contes et légendes des peuples de la forêt et de la savane des régions de l’Afrique centrale, Jeanne de Chantal Wodobodé s’imprègne des traditions, des mythes et des récits des ethnies Banda et Ngbaka pour narrer l’histoire de la brave héritière Yassingou, nantie d’un sens élevé de la responsabilité. La princesse saura t-elle honorer son père, le chef Gonédé du village, Kiringou ? Comment se dérouleront les péripéties de cette périlleuse mission ? Arrivera-t-elle à percer tous les mystères de Tanawà, le village mythique ? Pourra-t-elle déstabiliser la puissante organisation de la prestigieuse cité ? La convoitise et la jalousie de certains conseillers influents du chef de ce village favoriseront la remise en question des solides fondements de la société « Mbasset » et la déperdition.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 juillet 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414061174
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-06115-0

© Edilivre, 2017
Du même auteur :
Rayon de lune dans la brume (poèmes), Saint Paul des rapides, mai 2010 à Bangui
Qui a parlé ? Nouvelles, Saint Paul des rapides, septembre 2010 à Bangui
Oisifs du tamarinier , Roman aux éditions « EDILIVRE » à Paris, mai 2015
Awa la pierre , Roman aux éditions « EDILIVRE » à Paris, octobre 2015
Où est le pont ? 50 ans après l’indépendance , récit aux éditions « L’Harmattan » en France, juillet 2016
N B : Illustration de couverture de Didier Kassaï
A
Thérèse - Aurore
Avant-propos
Lors d’une excursion dans un site touristique, des voyageurs sont ébahis par un phénomène naturel. Voulant s’informer, ils découvrent le mythe qui entoure cette étendue d’eau : le lac des caïmans. C’est l’histoire de la formation de ce lac selon la légende locale.
– Ma chère fille ! Le temps est grave, je dirais même désespéré. Notre village est moribond à cause de ce fichu chef de Tanawà et son organisation. Il ne laisse la place à aucune improvisation, encore moins au dérapage. Regarde le nombre élevé de nos braves guerriers qui sont partis et ne sont jamais revenus. Je me demande quelle magie, Tanawà a développée pour attirer et maintenir tous ces gens. Je ne resterai plus longtemps sur le fauteuil de chef du village. Nous allons à notre perte, si rien n’est fait. Nous devons agir maintenant, ou nous taire à jamais. Ma chère fille. Ce soir, je te désigne comme digne successeur au fauteuil du chef de village ! Déclara Gonédé, chef du village Kiringou à sa fille, Yassingou.
C’est par ces mots que commence l’apostolat de Yassingou, la princesse. Elle doit se rendre à Tanawà, la cité magique, afin d’y vivre et percer tous les secrets, dans le but ultime de la détruire et faire perpétuer Kiringou. Ce village ancestral dont les us et coutumes doivent demeurer à jamais, selon la croyance du chef et patriarche, Gonédé.
– Arrivera-t-elle à assurer ce mandat ?
– Comment se dérouleront les péripéties de cette périlleuse mission ?
Ce livre raconte l’itinéraire de la princesse depuis son départ de Kiringou jusque à son arrivée à Tanawà, l’accueil par la veuve Mabika et son intégration dans la caste des potiers, l’organisation des jeux traditionnels lors des festivités de la nouvelle lune et son mariage avec Wapamala, le fils du chef de la localité : Gbossirigon, la naissance de son fils : Mombé et son éducation, l’organisation de la colonie de circoncision et le décès de l’enfant unique, la longue maladie de Yassingou devenue Kassy après l’annonce de la mort du fils, sa résurrection grâce à l’intervention salutaire du fou du village, la vision du rêve du triomphe et la réalisation de la vengeance par l’anéantissement de Tanawà, la prestigieuse cité. Mais, au fait : comment le village fabuleux est-il parvenu à l’épuisement ?
En effet, ceci a été favorisé par la convoitise et la jalousie de certains conseillers influents du nouveau chef de village ; ils ont sapé l’organisation de la société et le pouvoir de Tanawà, la cité mythique par leurs calculs machiavéliques. Ce qui a conduit le prestigieux village à la déperdition.
Toutefois, ce texte demeure le fruit d’une création originale de l’auteure, même si elle puise abondamment dans les coutumes du terroir et la tradition orale. Ceci provient d’une part, de son métissage culturel national, et d’autre part de ses nombreuses pérégrinations à travers le pays. L’observation des mœurs des différentes régions visitées a nettement contribué à la réflexion. Ainsi toute ressemblance à des analogies historiques et des contes légendaires, est somme toute fortuite.
Cet ouvrage est divisé en Chapitres interdépendants, mais chacun garde néanmoins une spécificité, d’où leurs intitulés. A travers ce roman, le lecteur est donc invité à découvrir une variante de l’origine du « lac des caïmans ».
L’auteure
Chapitre 1 Arrivée
Le véhicule roulait depuis quarante-cinq minutes sur la route bitumée qui conduit à Boali, plus précisément là où se déploient les célèbres chutes de Lambi. A dix kilomètres de là, sur la gauche une pancarte indiquait : Lac des caïmans 20 km. Alors, le chauffeur déclarait :
– Nous sommes à proximité du fameux lac, peut-être qu’une petite escapade sur les lieux nous dégourdirait les jambes. Qu’en dis-tu, Georgio ?
– Attend que je demande l’assistance. Répondait le guide, qui se retourna vers les passagers.
– Dites, mesdames et messieurs. Je propose une visite au lac des caïmans avant de continuer la route. Êtes-vous d’accord ?
– Oui, Georgio. Nous sommes là pour ça. Admettait en chœur une partie de l’assistance.
– Merci, mesdames et messieurs. A l’endroit du chauffeur, le guide ajoutait : tu peux ralentir pour emprunter la piste !
– Oui, Georgio. Allons-y. Acquiesçait le conducteur.
Il faisait la manœuvre et quittait le bitume pour la piste latéritique. La poussière se soulevait au passage. Les hautes herbes défilaient à l’allure du véhicule ; tantôt des arbres déployaient leur ombrage au vent ; tantôt des buissons rabougris surgissaient du paysage. Des vols d’oiseaux succédaient à ceux des papillons multicolores et autres insectes. L’astre du jour affichait toute sa splendeur. Après dix kilomètres, le chauffeur ralentissait et s’arrêtait à côté d’une petite agglomération de cases rondes ; une pancarte montrait : village Kiringou. Resté au volant, le chauffeur disait :
– Georgio ! Il faut annoncer aux passagers qu’il est temps d’acheter quelques offrandes pour les habitants du lac.
– Tu as bien fait de me le rappeler, Paulo. J’allais oublier. S’adressant aux passagers, le guide annonçait : mesdames et messieurs, il est de coutume d’apporter des cadeaux à ceux que nous allons visiter. Si vous voulez, nous descendons maintenant pour ces emplettes.
– Oui, Georgio. Nous te suivons. Acceptait l’assistance.
Le guide ouvrait les portières et les gens descendaient un à un. Quelques villageois s’étaient approchés en tenant de petites corbeilles d’œufs et de la volaille de toutes sortes. Georgio et Paulo marchandaient les produits. Au bout de quelques minutes, Paulo tenait un grand panier contenant trois coqs, deux poules, deux canards (mâle et femelle) et cinq pigeons. Quant à Georgio, il portait la corbeille d’une douzaine d’œufs. Entre temps, des passagers avaient fait le tour des petites cases pour se soulager. A la suite de cet arrêt, les passagers embarquaient tous pour la destination prochaine. Le véhicule roulait à vitesse modérée lorsqu’un gros écureuil sortit des fourrés et s’élança sur la voie. Le conducteur s’arrêta soudain, entraînant un brusque mouvement des têtes vers l’avant, alors tous s’écriaient :
– Que se passe-t-il ?
– Ce n’est rien, mesdames et messieurs. Nous avons failli écraser un gibier. Répondait laconiquement Paulo.
– Oh là, là ! Disaient les uns.
– Ah, ces conducteurs affamés ! Affirmait un passager.
– Bien, reprenons la route ! Déclarait Georgio.
L’animal avait déjà disparu dans les hautes herbes.
– Oui, gars. Admit Paulo.
Il partit sans autres commentaires. Le paysage égayait la vue des voyageurs, qui s’émerveillèrent au contact de cette nature pittoresque. Enfin, une pancarte affichait : « Bienvenue au lac des caïmans ». La mention était accompagnée d’une illustration du site. Paulo dépassait lentement l’affiche et s’arrêtait en face d’une barrière en bois. Un homme en uniforme des agents de sécurité faisait signe aux passagers de descendre.
– Il est temps d’aller payer le droit de visite des lieux ! Annonçait Georgio.
– Ah, oui ! Quels sont les tarifs ? Interrogeait une voix.
– 1000 F C FA, par personne. Répondait le guide.
Tous les passagers étaient déjà à terre et fouillaient leurs poches et sacs à main. Ils remettaient la somme requise au guide, qui se chargea de compléter et de donner le tout à l’agent de la barrière. Georgio empochait en contrepartie un reçu, qu’il rangea dans ses affaires. Alors, il déclarait :
– Nous pouvons continuer à pieds, mesdames et messieurs. Le chauffeur ira garer le véhicule à l’intérieur du site.
– Oui, Georgio. Allons-y. Glapit l’assistance.
Le groupe s’élançait vers le petit portail en bois et le poussait.
Une haie vive de fleurs sauvages s’étendait de chaque côté de la barrière. Des hibiscus et pervenches de Madagascar bordaient l’allée. Le groupe marchait presque en silence, lors qu’après un bosquet de bougainvilliers, une petite pancarte indiquait : « Auberge Lac des sorciers, bienvenue ». Georgio tournait à gauche et se dirigeait vers l’entrée du bâtiment. Une construction de type moderne, à deux étages et recouverte de pailles, se tenait là, majestueusement.
– Oh, quelle bâtisse ! S’exclamait une voix.
– Ah, ça. On ne pouvait l’imaginer à 150 mètres après toutes ces broussailles ! Réagissait une autre voix.
– Allons à la réception pour réserver les chambres. Déclarait Georgio.
– Si tôt ! Demandait monsieur Lebrun. Je préfère d’abord étancher ma soif au bar.
– Voilà qui est bien dit. Précisait une dame du groupe.
– C’est comme vous voulez, mesdames et messieurs. Admettait Georgio tranquillement.
Il s’orientait aussitôt vers les trois paillotes situées en demi-cercle à droite et attendait que les passagers s’installent. Ainsi, Paulo arrivait à cet instant et demandait :
– Avez-vous déjà retenu les chambres ? Puis-je descendre les sacs de voyage ?
– Non, mon cher. Ils veulent d’abord se restaurer avant de s’installer. Attendons qu’ils se décident.
– D’accord. Pas de problèmes, Georgio. Reprenait le chauffeur.
– En attendant, tu peux aller manger, toi aussi. C’est moi qui paye !
– Merci, Georgio. A bientôt !
– A bientôt, Paulo.
Le chauffeur se dirigeait à l’ombre

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