Destins et lois cosmiques
144 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Destins et lois cosmiques , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
144 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

« La mère était plongée dans ses pensées, après avoir reçu une partie du dossier de l'enquête sur la mort d'André. Elle laissait s'évader ses pensées sur certains détails restés dans l'ombre. Qui était cette jeune femme blonde, avec une Clio rouge, qui avait rendu visite à André, deux jours avant sa mort ? Cette inconnue avait notamment été vue par la voisine d'André. Pourquoi l'arme trouvée à côté de son corps était-elle en position sécurité, si le bouton de sécurité “fonctionnait normalement”, comme c'était mentionné, après l'examen de fusil ? Pourquoi avaient-ils trouvé des résidus de poudre sur la main du demi-frère, qui confirmait ne pas être entré dans la maison le 13 juillet 2011 ? Pourquoi la date de décès n'était-elle pas claire ? » Illustrations de la faiblesse humaine et des trahisons en général, ces nouvelles explorent la face cachée de notre psyché. Entre la France, la Hongrie et les États-Unis, histoires de famille, romances et faits divers, l'auteur élargit son champ d'investigation pour révéler une ressemblance entre les éléments captés et analysés avec l'exactitude de la science et le courant caché, invisible et imprévisible qui traverse nos pensées : une proposition nous amenant à trouver notre propre « matière noire ».

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 mars 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342048902
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Destins et lois cosmiques
Eva Lorant
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Destins et lois cosmiques
 
 
 
Avant-propos
 
 
 
Tout a commencé par l’insomnie. Au cours de plusieurs nuits, je me suis réveillé vers 4 heures et restais éveillée jusqu’à 6 heures. Au lieu de m’énerver, j’ai commencé à écrire.
Pendant la nuit, ce silence mystérieux m’a donné l’impression d’être suspendue dans le temps.
Les personnages imaginés sont devenus palpables, et ils sont revenus hanter la nuit suivante.
Il faut dire que les idées ne sont pas identiques le jour et la nuit.
Pendant le silence de la nuit, les pensées sont moins pesantes, elles ont tendance à s’envoler facilement vers une direction donnée.
Elles sont fugitives, venues d’un autre monde ; il suffit de les écouter.
Elles chantent et murmurent dans les bruits des feuilles tremblantes, elles soufflent avec le vent de minuit, crient dans nos cheminées, dansent comme des claquettes avec les lames des stores, et elles contournent avec tendresse les étoiles dans le ciel velouté, bleu profond, noir…
Le lendemain, je me suis sentie comme une complice, comme un amoureux qui se cache, pour réentendre la conversation de la veille.
J’étais hantée par les différents personnages.
Quelquefois, j’étais inquiète d’être entendue, inquiète que l’un ou l’autre personnage pourrait s’échapper et étonner les gens autour de moi.
Les histoires ici présentes sont des témoignages au sujet de la faiblesse humaine, des trahisons en général, la face cachée de nos psychologies.
Si le but de la vie devait être le bonheur, nous sommes trop fragiles pour l’atteindre. J’ai l’impression que les animaux sont plus heureux, ils arrivent à avoir leur but plus vite.
Nous, les êtres humains, nous sommes handicapés pour atteindre le bonheur. Nous avons le contrôle de notre conscience, qui interfère tout le temps, avec ses freins et ses questions : Pourquoi ? Pourquoi il ou elle a dit ça ? Si c’est un compliment : est-ce que c’est honnête, ou tendancieux ?
 
Nous vivons en trois dimensions : passé, présent et futur, et cela ne facilite pas la tâche… si nous croyons être en plein bonheur, notre vigilance se relâche, et voilà une catastrophe qui se prépare quelque part…
Dans les nouvelles ci-présentes, je cite certains textes scientifiques, pour révéler une ressemblance entre les éléments captés et analysés avec exactitude par la science, et ce qui passe caché, invisible dans nos pensées et imprévisible autour de nous. C’est une proposition de trouver notre propre « matière noire ».
Quand je regarde les yeux de ma chienne pointés sur moi avec une telle attention, qui dépasse la capacité de certains humains, je sens une frontière infranchissable entre les différentes races vivantes sur terre.
Comment pourrais-je expliquer à une chienne que je suis occupée et que je n’aie pas le temps de jouer avec elle ?
Elle me regarde avec ses yeux ambrés, et la question surgit : Pourquoi avons-nous perdu les sens de compréhension instinctive ?
Nous devons nous exprimer en parlant avec les phrases exactes, en écriture avec une grammaire sans fautes, irréprochable. Et même avec tous ces artifices, il y a beaucoup de confrères qui ne nous comprennent pas.
La vérité est au fond des yeux de ma chienne, ce regard, d’émerveillement et de tristesse à la fois, attendant que je joue avec elle, se disant : « Les êtres humains, ils sont toujours occupés avec d’autres choses, et ils oublient l’essentiel ».
 
 
 
La hantise d’enfance
 
 
 
Martha se réveillait en pleine d’angoisse et sueur, ses cheveux collaient sur son front ; elle s’asseyait au bord du lit et tentait de respirer régulièrement. Quelqu’un frappe à ma porte ? Il a fallu du temps avant qu’elle comprenne que ce sont ses propres battements de cœur qui l’ont réveillée.
Ce matin de juillet, il faisait déjà chaud, lourd. Elle était presque désorientée, car une phrase se répétait automatiquement dans sa tête : « Elle était au courant, elle a dû savoir en avance… »
Il lui a fallu reprendre son souffle et ranger ses oreillers, pendant que, dans ses pensées, comme un écho, la phrase : « Elle le savait, elle était au courant », se répétait.
Comme un somnambule, automatiquement, elle a enfilé un peignoir et ses pantoufles et elle est descendue dans la cuisine pour prendre un café.
Lentement, elle a repris ses esprits et elle a compris que c’était son rêve qui l’avait fait sauter du lit.
Un rêve laisse ses traces le matin, mais il faut se concentrer pour se souvenir, car ensuite, assez vite, il disparaît.
Martha a « retracé » son rêve, qui était une histoire de son enfance, dont elle a revu les scènes, juste avant se réveiller.
Wien 1958
La petite Martha était une enfant candide, confiante et pleine d’imagination.
Si elle avait une certaine confiance, c’est grâce à son père, Milos qui l’a aimée avec une attitude chaleureuse, naturelle. Il était fier de sa petite. Quand l’occasion se présentait, il l’emmenait même au théâtre, où il était un acteur principal.
L’enfant, avec ses jolies boucles blondes et son comportement tranquille, a séduit tout le monde. Elle était calme, attentive, sans aucun signe de provocation, cris ou hystérie qui caractérisent souvent les enfants en dessous de l’âge de six ans.
C’était probablement le résultat d’être une enfant unique, et tout le temps entourée par des adultes.
Milos était reconnu comme acteur, mais à Wien il était plus, il était considéré comme une star. Avec lui et autour de lui, il se passait toujours quelque chose d’inhabituel, même scandaleux, à cause de son impertinence et de ses provocations envers les journalistes.
Ses sorties dans sa Porsche décapotable, avec sa fille à côté de lui, c’est-à-dire une petite tête blonde qui dépassait, à peine visible au-dessus du siège, étaient bien remarquées et même jalousées.
Tout le monde posait la question : « Mais où est Lili, sa femme ? » Certains disaient : « Waoh, il a une copine blonde maintenant ? »
Eh bien, la plupart du temps, Lili était « indisposée » au fond de son lit, avec une migraine.
Ses crises de migraine passaient sans laisser de traces. D’un jour à l’autre, elle pouvait être en forme, active, entreprenante, mais abattue, méconnaissable le lendemain. Bien sûr, quand elle souffrait, c’était interdit de la déranger, elle pouvait passer jour et nuit dans sa chambre.
Lili était, malgré ses crises ou peut-être justement grâce à ses fluctuations lunatiques, un personnage intéressant, fascinant.
Très jeune, elle était destinée à être danseuse, ou actrice, mais, Dieu sait pourquoi, ce rêve ne se réalisa pas. Après une histoire d’amour mal terminée, Lili a rencontré Milos, qui était en pleine ascension dans sa carrière d’acteur. Son énergie positive et son optimisme ont entouré et soulevé Lili, qui se sentait emportée par un tourbillon de sentiments.
« Quel beau couple », disaient les gens. C’est vrai que dans tous les sens du terme, ils étaient complémentaires. Lui, avec ses boucles dorées, fossette sur son menton, et vivacité de son visage, donnait l’impression de quelqu’un qui est capable de se sortir indemne de toutes les situations difficiles.
Elle, qui avait les yeux ombrés, de la couleur des charbons brûlés, avait une expression de visage mélancolique, comme quelqu’un qui se pose constamment la question : « Mais comment diable suis-je venue dans ce monde ? »
Leur différence était plutôt bénéfique au départ.
Lili a vécu la carrière de Milos comme son propre succès ; elle l’aidait à répéter son texte, souvent elle se prêtait à la maison à jouer ses partenaires et elle donnait son avis pour les tonalités.
Le couple était souvent invité, et Lili accompagnait Milos dans les endroits où les femmes seules, ou en couple, jouaient pleinement la séduction. Décolletés, maquillage, plaisanteries vulgaires, fous rires, tout était bon pour attirer l’attention des hommes présents…
Lili était habillée avec classe, exquise, raffinée, et elle n’était pas maquillée, ou très peu, pour rester discrète.
Avec le temps passé, son enthousiasme a perdu son éclat et quand les fêtes finissaient tard la nuit, suivies par « la grande bouffe », arrosées d’alcool qui coulait à flots, elle se retirait de la soirée, escortée par un des « vauriens » qui circulaient autour de Milos.
Ensuite, quand elle est tombée enceinte, à partir de ce moment-là, elle eut une bonne excuse pour ne plus sortir tard la nuit.
La petite Martha fut, dès sa naissance, une attraction. Au départ, Lili pensait qu’un fils aurait été plus plaisant, mais Milos était séduit. Il a découvert quelques signes familiers dans l’enfant : « Elle dort dans la même position sur le ventre, comme moi ! », ou encore : « Regarde, elle me ressemble quand elle boude ! »
Les copains l’ont confirmé : « Elle est son père tout craché », à la grande satisfaction de Milos.
Toutes les femmes ont besoin d’aide et de soutien avec le premier enfant (ne parlons pas des suivants), alors la mère de Lili est venue l’aider pour les tâches ménagères.
Agnès ne ressemblait pas à sa fille. Elle était physiquement assez corpulente, avait un fort caractère et elle avait tous les atouts qu’il « faut avoir » comme femme : savoir cuisiner, coudre, recevoir et, surtout, flatter « le maître », l’homme en général, mais dans ce cas, elle savait bien embellir Milos.
Lui, quand il a gagné très bien sa vie, a acheté un terrain agricole avec une petite maison en état rudimentaire, environ à 100 km de leur habitation, à Bu

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents