Des papillons, des margays, deux femmes...
298 pages
Français

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Des papillons, des margays, deux femmes... , livre ebook

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Description

La Lieutenant Louise Briseau a hérité d’une bien étrange affaire ! Une femme a en effet été retrouvée plongée dans un profond sommeil dans le cimetière du Montparnasse seulement vêtue de ses sous-vêtements auxquels est accroché un papillon. La victime, la très chic madame de Gravoc, arborait comme de coutume de fort coûteux habits, qui lui ont été dérobés. Serait-ce le début d’une longue série ? Et que viennent faire ces papillons dans l’histoire ? Le mystère s’épaissit à chaque avancée de l’enquête... Quelques temps auparavant à des milliers de kilomètres de là, Lucie ne tient plus en place : elle fait partie d’une mission d’observation des margays, des chats sauvages arboricoles, et va passer un mois dans la forêt amazonienne pour tenter de mieux comprendre ces félins aux mœurs encore assez mystérieuses. Mais un terrible malheur va bouleverser ses plans...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 novembre 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414290581
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-29059-8

© Edilivre, 2018
Exergues


« Créer, c’est résister. Résister, c’est créer. »
Stéphane Héssel
« Vous et l’arbre de votre jardin êtes issus d’un ancêtre commun. Il y a un milliard et demi d’années, vos chemins ont divergés. Mais aujourd’hui encore, après un immense voyage dans des directions séparées, vous partagez avec cet arbre le quart de vos gènes… »
L’Arbre monde, Richard Powers.
Chapitre 1
C’est un début de journée ordinaire, comme souvent à Paris en plein hiver. La Seine charrie ses rares péniches et quelques déchets, traînant sur ses flots gris-vert son vague à l’âme fascinant. Les klaxons ne résonnent pas encore de toutes parts, les éboueurs font leur pénible travail à la lueur de l’aube qui pointe à peine. Quelques lève-tôt marchent déjà d’un pas rapide pour rejoindre le métro et leur travail ou rentrent se coucher après une fête bien arrosée… Les amants rejoignent leurs conjoints, trouvant une excuse fallacieuse pour les dédouaner de leurs ébats non assumés. Les étals des marchés commencent à se remplir de denrées, des plus communes aux plus rares et précieuses. La vie s’anime doucement, levant le voile du brouillard sur un poussif soleil teinté d’un gris rosé, les odeurs de pain et de viennoiseries chaudes envahissent les rues, invitant les estomacs à petit-déjeuner…
Toute ordinaire que soit cette journée, elle démarre étrangement : une femme a été retrouvée profondément endormie, rue Émile Richard, en plein cimetière du Montparnasse, à quelques centaines de mètres du commissariat. Louise s’est déplacée sur les lieux, dès son arrivée ce lundi matin, pour établir les premières constatations concernant cette affaire pour le moins originale… « La femme est de type européen, grande, environ d’un mètre soixante-quinze, blonde, les yeux bleus, en sous-vêtements chics » a expliqué, dans sa déposition, le gardien de la paix qui l’a trouvée, en venant prendre son service ce matin vers 6 heures. La victime était en hypothermie importante, bien qu’il n’ait pas gelé cette nuit de début janvier.
Il a été découvert sur la victime, accroché avec une épingle au slip de la dame, une petite pochette en papier recyclé, fermée comme une enveloppe qui contient un papillon magnifique en parfait état de conservation, épinglé et sous verre. L’animal est couleur bleu turquoise, blanc et noir sur le dessus des ailes, et orange sous les ailes postérieures… Apparemment, il s’agit d’un papillon peu commun, d’après les quelques connaissances de Louise en la matière. En tout cas, elle n’a jamais vu de tels spécimens voler à Paris.
Louise Briseau, officier de police judiciaire, parisienne depuis toujours, habite non loin du commissariat où elle travaille, dans le 14 e arrondissement. Son visage est étoilé de taches de rousseur ; ses cheveux, coupés courts pour ne pas la déranger, sont châtains… Elle est d’une nature à ne pas perdre trop de temps à se coiffer le matin et porte des vêtements à la mode sportswear, comme beaucoup de femmes flics dans son genre. Louise est passionnée par son travail, mais garde un côté lunaire, rêveur qu’elle entretient parfois par de longues promenades sur les bords de Seine, durant lesquelles elle laisse vagabonder ses pensées et ses émotions…
Louise s’est déplacée sur les lieux, dès son arrivée ce lundi matin, pour établir les premières constatations concernant cette affaire pour le moins originale… La victime a été transportée à l’hôpital le plus proche pour être réchauffée et Louise patiente depuis plus de deux heures, dans le couloir aseptisé, qu’elle se réveille doucement… La scène de crime, qui n’en est pas une a priori , n’a rien révélé d’intéressant. Il n’y a pas de trace exploitable, pas d’empreinte, seulement cet étrange papillon, maigre point de départ. Rien n’a été retrouvé : ni papier, ni vêtement, ni le moindre autre indice. Louise attend le feu vert des médecins pour enfin commencer son travail d’enquête et pour envoyer son avis à parquet au tribunal de grande instance de Paris. Louise compte beaucoup sur ce que la victime pourra lui raconter pour comprendre quelque chose à cette histoire. Peut-être apprendra-t-elle déjà son nom, ce qui serait un bon début…
La victime ouvre ses yeux doucement, tourne la tête des deux côtés et fixe ses yeux sur Louise.
– Bonjour, madame, comment vous sentez-vous ?
– Mmmhhh, où suis-je ?
– Vous êtes à l’hôpital, madame. Je suis la lieutenant Louise Briseau. Vous allez bien, rassurez-vous, vous avez subi une hypothermie avec ce froid, vous devez vous sentir un peu sonnée, mais pour le reste, vous allez bien, d’après les médecins… Comment vous appelez-vous ?
– De Gravoc, mais que m’est-il arrivé ? Pourquoi suis-je là ? Et pourquoi vous êtes là ?
– C’est-à-dire que, justement, j’attendais votre réveil afin que vous m’en appreniez davantage, si vous pouvez vous en souvenir. Nous vous avons trouvée, en sous-vêtements, ce matin, au milieu du cimetière Montparnasse, totalement endormie.
– Comment ? Vous m’avez trouvée en sous-vêtements ? Où sont mes vêtements ? Où est mon sac à main ?
– Nous n’avons rien trouvé à vos côtés, madame de Gravoc, c’est pour cela que je vous ai demandé votre nom. Il n’y avait plus rien à côté de vous, ni vêtement, ni sac à main… Vous habitez le 14 e arrondissement ?
– Non…
– Vous souvenez-vous de quelque chose ?
– Mais non, rien du tout, je ne me souviens de rien ! Mais où sont mes affaires ? Quel jour sommes-nous ? Et… Oh ! Mon Dieu ! Est-ce que j’ai été… Enfin, vous comprenez ? A-t-on touché à mon intégrité physique ? sa voix monte dans les aigus à la limite de la rupture.
– Non, madame, rassurez-vous. Calmez-vous, respirez doucement… Vous avez été examinée par les médecins afin qu’ils cherchent les causes de votre endormissement et ils ont également vérifié cette possibilité. Nous sommes obligés, dans de pareils cas. Seuls vos effets personnels et vos vêtements ont disparu, avaient-ils de la valeur ?
– Bien évidemment, lieutenant ! dit madame de Gravoc d’un ton sec, reprenant sa voix du début. Mon sac à main et mes vêtements valent sûrement plus que votre salaire annuel !
– Je vous remercie de me rappeler cette sinistre réalité… Vous savez pour quel montant environ vous en aviez ?
– Oh ! Mais je ne sais plus ! Enfin, c’est surtout mon manteau de fourrure qui coûte extrêmement cher ! Vous ne devez pas avoir la moindre idée de ce que cela représente ! Et c’était sentimental en plus ! C’est mon mari qui me l’a offert pour nos 5 ans de mariage, il va être fou de rage, l’avez-vous prévenu ?
– C’est-à-dire, madame, que sans votre nom, cela nous était difficile ! Surtout qu’aucune disparition inquiétante n’a été signalée dans le quartier. Mais si vous me donnez ses coordonnées, je peux le prévenir. Cependant, étant donné que toutes vos facultés semblent être revenues, vous préférerez peut-être l’appeler vous-même ?
– Oui, vous avez raison, je vais le prévenir moi-même, c’est préférable… Il faut qu’il m’apporte des vêtements, je ne vais pas rester dans cette chemise d’hôpital ignoble qui ne sert à rien !
– Évidemment… Pourriez-vous venir faire votre déposition au commissariat du 14 e , demain matin, à 9 heures, si les médecins vous ont laissé sortir ? Il nous faudrait également les factures de vos biens et de vos vêtements afin que nous puissions estimer au mieux le montant de votre préjudice et le consigner dans votre plainte. Et je tenais à vous informer que sur votre slip était accroché un papillon dans une pochette. Cela vous évoque quelque chose ?
– Un papillon ? Mais quelle horreur ! Non, bien évidemment, cela ne me dit rien du tout ! Je ne vois vraiment pas pourquoi cet insecte a été mis là ! Ce type est un fétichiste ou quoi ?
– Il est bien trop tôt pour le dire. Bien, je vous remercie et vous souhaite, madame, un bon rétablissement, à demain. Tenez, voici ma carte, appelez-moi si un détail vous revient. Reposez-vous.
– Au revoir, lieutenant, euh…
– Briseau ! Au revoir, madame de Gravoc !
Louise sort de l’hôpital, encore plus agacée qu’elle n’y était entrée ! Non seulement la victime est hautaine et franchement méprisante, mais, en plus, elle ne lui a strictement rien appris de nouveau, sauf peut-être le mobile de ce délit : le vol. Pour autant, depuis le début de sa carrière, elle n’a jamais vu un modus operandi aussi recherché et compliqué à mettre en œuvre pour voler un sac à main et des vêtements… C’est grotesque ! Il doit y avoir une autre raison ou un autre mobile. Le plus difficile va être de faire retrouver la mémoire à la victime afin d’obtenir plus de renseignements, enfin si cela s’avère possible. Il faut déjà attendre de voir si cette dame viendra au commissariat déposer sa plainte, ce qui n’est pas certain… Les résultats des analyses toxicologiques vont être primordiaux également.
De retour au commissariat, Louise s’assoit à son bureau et contemple la seule piste qu’elle a : ce papillon sous scellés et sa mystérieuse pochette en papier recyclé. L’auteur de ce délit a des tendances écologiques ! Elle n’a jamais vu dans le commerce de pochettes de ce genre. Elle semble avoir été fabriquée à la main, spécialement pour le cadre de ce papillon. Elle est juste de la bonne taille, presque transparente, comme si voir l’animal était un détail important. Étrange, c’est vraiment très étrange cet insecte sur le sexe de cette femme. Quel peut en être la signification ? Louise n’a aucune empreinte exploitable, la victime ne se souvient de rien, il faut attendre les résultats du laboratoire pour savoir avec quoi madame de Gravoc a été endormie. Louise se demande si elle n’est pas partie pour une enquête laborieuse et san

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