Célia – Au-delà de lui –
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Célia – Au-delà de lui – , livre ebook

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Description

Célia, Au-delà de lui, un roman vrai et authentique, dans lequel Célia, l’héroïne, met en lumière les violences conjugales, la quête identitaire et les problèmes sociétaux. Cette histoire retrace une tranche de vie, avec justesse et sensibilité... Célia livre de façon réaliste le récit complet de cet enfer et met en exergue les traumatismes et les difficultés pour s’en sortir. Une lecture nécessaire, éclairante – et plus que jamais d’actualité – pour arriver à comprendre les rouages de ce cercle vicieux.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 mars 2020
Nombre de lectures 5
EAN13 9782414431595
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue du Président Wilson – 93210 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50 Mail : client@edilivre.com www.edilivre.com
ISBN ePUB : 9782414431557
Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

U n geste tout simple …
W aouh de la couleur, rouge framboise, c'est joli, féminin, classe, et ….
L e pinceau reste figé. Le temps se fige, sa main se paralyse et sa respiration s'arrête ….
L 'odeur ! Cette odeur, l'odeur insoutenable, piquante et tellement reconnaissable du vernis …. Son ongle est à moitié peint, elle tremble avec ce petit pinceau en main….
« IL » va arriver …
« IL » va arriver …
N on, « IL » n'est pas … D'ailleurs, à quelle heure « IL » rentre ? ? ? ?…
Q uelle pause « IL » fait aujourd'hui ? ? ? ?
M ais, quand « IL » va rentrer, « IL » le saura directement, « IL » le sentira, « IL » saura ce qu'elle a fait, cette odeur va la trahir … « IL » ne la supporte pas …. « IL » ne supporte rien venant d'elle
E lle tremble, assise là …. Attablée dans la salle à manger sans pouvoir bouger,
« Le Petit » dort ….
M ais quelle imprudence …. « IL » le saura …. Comment a-t'elle osé ? ? ?…
P ourquoi a-t'elle osé ? ? ? ?
M ais qu'est-ce qu'elle va lui dire ? ? ? ?
E t « Le Petit » qui dort ….chuuutttt
N e pas crier …
N e pas …
N e rien …
M ais pourquoi elle a fait ça … ? ça …. ? Ce « ça » qu'elle peut pas … » ? ? ? (un parmi tant d'autres …. ? ? ? quelle conne elle est …. ! ! Il faut vraiment qu'elle n'ait pas eu 2 grammes d'intelligence !
A ssise, les épaules pliées de culpabilité dans cette petite pièce, la tête baissée …. Elle fléchit sous le poids de sa bêtise, pourquoi avoir provoqué sa colère, …. Pour une connerie dont elle savait se passer ….
M ais comment peut-elle oser mettre du vernis ? pour aller au bureau ?
H an, « IL » le dit assez que ça ne sert à rien … c'est inutile, le maquillage, le vernis, les vêtements à la mode …
« Et puis, le maquillage, c'est pour attirer les autres, les regards …. C'est toujours l'éternelle discussion ! !
B esoin d'avoir un look,…. Il lui a déjà répété qu'il en discutait avec ses collègues. Les gars avec qui « IL » travaille, leur femme se maquillent pas ! Eux et, elles n'ont pas besoin de s'habiller avec des fringues.
E t lui, « IL » est ouvrier, « IL » n'a pas besoin de tout ça et « IL » gagne « même plus » qu'elle qui a fait des études ….
E t puis, d'ailleurs, « elle s'est déjà regardée ? hheein ? ? ? »
« A quoi, elle ressemble avec tout ce qu'elle a grossi.. ! »
« C'est pas parce qu'elle travaille dans un bureau qu'elle a de quoi faire « d'son genre non plus »
C hut, chut surtout ne pas faire de bruit
C hut faire doucement ….. « Le Petit » dort *
C 'est vrai, elle a beaucoup grossi ! Elle tâte son ventre, mouais, elle a du bide, des grosses cuisses pff …
M ouais Célia, t'es qu'une grosse moche, « Ah, ouais, ça y a du gras comme il dit » !
A voir « Le Petit » …. C'était difficile, si difficile et pas évident les traitements mais il est beau, si beau ! Qu'est-ce qu'il est beau ! Et puis, il est « si » parfait, il est magnifique, merveilleux, c'est un prince, un vrai petit prince …..
E t puis, d'ailleurs ils le voulaient ce bébé, tous les deux …
M ais son corps à elle, il ne voulait rien savoir, son corps avait décidé « qu'elle ne serait pas mère ».
E lle avait dû se « battre » contre son propre corps …. Ce bête corps inutile et bon à rien, comme elle d'ailleurs… « bête et bonne à rien »
A voir subi un premier traitement, puis un second.
V oir d'autres autour d'elle, ses amies, leurs amies, ses collègues annoncer leur future maternité et, elle qui se sentait « tellement vide » …. Vide d'amour, vide de tout », « tellement nulle, comme « IL » disait « bête et bonne à rien » …..
S on corps avait décidé, son corps ne voulait pas. Son corps savait ! Mais elle ne l'a pas compris, d'ailleurs, elle ne comprenait jamais rien ….
D 'ailleurs, Tout, tous, tout le monde finissait par décider pour elle, ses parents, « Lui », ….
I l avait été temps qu'elle mette un stop à Tout ça ….
U n « stop » pour Le Petit et Elle ….
C élia, toujours angoissée, terrifiée par le poids de souvenirs trop pesants et surtout trop présents qui résonnent comme des coups sur son corps, finit par relever la tête et pose les coudes sur la table en y déposant les joues sur ses poings fermés….. « pas la tête, pas la tête …. Rien que d'y penser, Célia a si mal …. »
M ais là, doucement, Célia observe la pièce, ….. ça y est, c'est chez elle ici ….
E lle est chez elle !
« Rrrhoo et * cette odeur, toujours cette odeur »
A cide, aigre, … aussi aigre que lui,et les souvenirs, aussi aigre que le malaise qu'elle ressent en pensant à lui et à la peur qu'elle a eu de le voir surgir et hurler ….
M ais non, « IL » n'arrivera pas …. Non « IL » ne rentrera pas « ici » ce soir ! Non « IL » ne leur fera plus rien ….. « IL » ne les touchera plus, ni l'un, ni l'autre
M ais elle ne saura pas mettre de vernis, ni ce soir, ni un autre
C élia referme le pot doucement en tremblant. L'odeur caustique et âcre du vernis reste dans la pièce, l'odeur de la peur ….
E nfin, chez eux …. Célia et « Le Petit » … ! « à Deux »….
L eur vie « à Deux » *
M aman est là …. Elle sera toujours là, ….. »
E lle te protègera toujours mon Ange … Crois-moi !
« Chuuutt, dors mon cœur, dors, dors …..
M aman est là …. Elle sera toujours là, ….. »


Chapitre 1 LA RENCONTRE
1 982 : Célia venait d'un village de campagne à une quinzaine de kilomètre de la ville. Aînée d'une famille de trois enfants, elle avait été élevée de façon assez exclusive … Famille, école point barre.
C élia avait été une élève brillante, qui avait réussi ses primaires, sans soucis, ni se poser de question. Enfance embourgeoisée, école de campagne, vie pas compliquée jusqu'à la séparation explosive de ses parents …. Disputes hystériques, bagarres familiales devenues leur quotidien pour ses frères et elle ….
D éménagement au sein du village, la petite famille ébranlée ou « Dame mère » est obligée de travailler, et, dans la foulée Célia quitte le cocoon de l'école villageoise pour des études secondaires en « Ville » (Bin ouais « C'est en Ville pour Célia, qui y mettait rarement les pieds ! Et Waouh, là voilà déplacements en bus pour aller au Collège… Big change !).
P remière année « d'observation », chaotique ! Entre les parents qui poursuivent leur séparation « Dallassienne » (d'époque) avec rabibochages et scènes à la Gainsbourg « Je t'aime, moi non plus …. ». Dans une ambiance proche du Serial Lover et du Drama Queen, Célia réussit sa première année, haïssant le latin, les maths modernes, la perte de nombreuses amies de primaire et larguée par rapport à toutes ces nouveautés…. Fameuse « observation » !
C 'est ainsi qu'elle fut catapultée pour 6 ans, sans avoir le moindre mot à dire, dans un Collège qui en 1982 était encore exclusivement féminin… « Les Autorités » parentales étant inflexibles, aucune ouverture possible pour Célia qui n'avait d'autre choix que de réussir pour en sortir le plus vite !
P rogramme acquis : « Réussir – se taper juste les aller-retour : Collège-Casa ». Les parents, Bourgeois coincés du patelin, entretemps réconciliés, décidèrent d'unir leurs forces pour surveiller leurs ados.
I l était de bon ton d'être une ado sage, d'aider à la maison les « Autorités » qui travaillaient comme indépendants, et d'obéir … Obéir, mot d'ordre….
A nnées 1980, dans ce milieu assez « catho-fermé », on craignait encore les grossesses non désirées comme la peste et le choléra, et, les petits copains étaient mal vus. La seule découverte de la « vie » pour Célia dans sa routine étriquée : les trajets en bus, et les arrivées avant l'école …..
C élia avait fini par reluquer tout ce qui était à observer et, à un moment, Célia finit par suivre des copines plus futées. Célia a donc vite fini pigé comment trainer avant de l'heure du Collège, « causer » devant l'école, comment brosser, et aller se promener « en ville » … Vive la rébellion, les jeans, les bottines tant que tout ceci restait dans les couleurs « uniforme obligatoire du Collège » (et oui, c'était à ce point coincé : féminin, uniforme. Célia devait se battre avec « Dame Mère » pour imposer jeans et bottines mais elle y arrivait même si celle-ci finissait par cacher ses précieuses bottines ! La révolution des bottines ! ! )….
C élia n'a pas échappé à la règle ….
S i on ne reçoit pas de liberté ;…., on la rêve, on la butine, on la frôle, on en vole le moindre petit moment petit instant ….. On s'en rapproche, on la prend, on en prend un peu, on en prend « le » peu qu'on en a à disposition, la liberté est toujours une tentation, …. La liberté est un droit !
E t Célia en goûtait tous les jours un peu avec délectation en découvrant de nouveaux plaisirs de la jeunesse et de l'adolescence.
L a délivrance en cachette, le plaisir de vivre ….. Célia a trouvé des moyens d'agrémenter autrement le 8h-16h imposé …. Mais personne n'y a rien vu ; les résultats étaient bons ….
E t puis, ces amitiés dans le bus, ces amitiés devant le Collège …. Quelle audace ! Audace et évasion du « quart d'heure » libératoire d'avant-cours ou le jeu était de ne pas se faire « attraper » par les éducateurs du Collège, qui à l'époque était à la chasse des élèves qui vadrouillaient avant d'entrer…..
C élia et ses amis se jouaient allègrement de cette « hiérarchie » et appréciaient ces moments volés, qui, n'étaient que justice à leurs yeux au vu de la sévérité de la situation et de la liberté reconquérie.
C 'est comme ça, qu'avec ses potes, ils croisaient un autre groupe ou il y av

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