Bonheur en ascension
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Bonheur en ascension , livre ebook

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Description

Bipolaire, telle était l’étiquette qu’elle s’était méritée pour avoir osé flirter avec le plus séduisant psychiatre de l’Est ontarien.
Marilou Lespérance, jeune femme dans la vingtaine, tente de redevenir celle qu’elle était jadis, avant d’être victime d’un drame horrible survenu lorsqu’elle était adolescente.
Entourée d’un psychiatre épatant, d’un séduisant photographe et d’un mystérieux ornithologue, la jeune femme tentera d’apaiser son passé douloureux afin de retrouver la paix et l’équilibre dans sa vie.
Entre la maladie mentale et une quête profonde du bonheur, l’aventure de Marilou ne laissera personne indifférent.
Arrivera-t-elle enfin à se sentir bien avec elle-même pour clamer haut et fort que son bonheur est en ascension ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 décembre 2022
Nombre de lectures 2
EAN13 9782897553364
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Bonheur en ascension
 
 
 
 
 

 
 
 
Conception de la page couverture : © Les Éditions Première Chance
 
 
Image originale de la couverture : Shutterstock 1833113086
 
 
Sauf à des fins de citation, toute reproduction, par quelque procédé que ce soit, est interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur ou de l’éditeur.
 
 
Distributeur : Distribulivre
www.distribulivre.com
Tél. : 1-450-887-2182
Télécopieur : 1-450-915-2224
 
 
 
 
© Les Éditions Première Chance
Lanoraie (Québec) J0K 1E0
Canada
lepchance@bell.net
www.leseditionspremierechance.com
 
 
 
Dépôt légal — Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2022
Dépôt légal — Bibliothèque et Archives Canada, 2022
 
ISBN : 978-2-89755-334-0
 
ISBN EPUB : 978-2-89755-336-4
 
Imprimé au Canada
 
 
 
 
 
 
 
Parce que la maladie mentale n’excuse pas, mais qu’elle explique souvent bien des choses…
 
Je dédie ce livre à toutes les Marilou de ce monde , à leurs proches ainsi qu’à tous les intervenants et psychiatres qui les accompagnent.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Preface
 
Bipolaire, telle était l’étiquette que je m’étais méritée pour avoir osé flirter avec le plus séduisant psychiatre de l’Est ontarien.
Je n’étais âgée que de 29 ans à l’époque où il m’avait évaluée pour la toute première fois. Si je ne l’avais pas vu de mes propres yeux, ce jour-là, jamais je n’aurais osé croire qu’un médecin s’intéressant à mon genre de problématique puisse être à ce point séduisant. Je m’étais plutôt imaginé rencontrer un vieux schnock . Un septuagénaire rabougri cherchant à dissimuler son malheur derrière ses épaisses lunettes fumées. J’en avais vu tellement, des médecins désinvestis n’attendant plus que le jour de leur retraite.
Mais comment est-ce qu’un mec aussi canon pouvait-il s’intéresser au domaine de la psychiatrie, autrement que parce qu’il était lui-même troublé ? Cherchait-il en l’autre la solution à ses propres problèmes ?
Je présumais qu’il devait sans doute être réconfortant de reconnaître une douleur similaire à la nôtre au travers du vécu d’un autre. De savoir que l’on n’était pas seul à vivre tel ou tel drame. Pour ces raisons, j’estimais que ça devait être ça, la véritable motivation des gens qui, comme lui, choisissaient ce métier.
*
Qu’importe l’opinion que j’avais sur le sujet, puisqu’elle perdit tout son sens lorsque je le vis s’avancer vers moi. Il était d’une telle beauté, que je crus que j’étais en train d’halluciner. Quelle classe il avait, ce médecin ! On aurait dit qu’il sortait tout droit d’un magazine de mode et non pas d’un asile.
Il fallait voir la manière qu’il avait de se pavaner pour comprendre à quel point il semblait prendre plaisir à s’exhiber. À parader son tout nouveau costar italien sous mes yeux écarquillés. Sans doute le dernier cri signé Prada. Pour cette raison, je n’arrivais pas à croire qu’un homme aussi sexy prononce mon nom ailleurs que dans mes rêves.
— Mademoiselle Lespérance, est-ce bien vous ?
Qui j’étais à cet instant n’avait plus la moindre importance, puisque j’aurais pu prétendre être n’importe qui en vue de répondre par l’affirmative à sa question. J’avais horreur de mentir, mais pour un entretien avec ce médecin dont le charme était capiteux, je l’aurais fait sans hésiter.
Je pris donc un air assuré et m’empressai de lui répondre OUI d’un ton enthousiaste avant de lui sourire. Connaissant la nature de ce genre d’homme vaniteux, je savais qu’il serait à mon avantage de laisser transparaître l’effet enivrant qu’il avait sur moi. Je jugeais que c’était un excellent moyen de gagner des points auprès de celui-ci.
— Très bien, je suis le docteur Lachance, je vous prie de me suivre à mon bureau, mademoiselle.
Tels furent les premiers mots que ce gentleman m’avait adressés avant de s’incliner vers moi pour me signifier de l’accompagner d’un geste poli de la main.
*
La chaise sur laquelle je fus conviée à m’asseoir était juste au côté de son imposant bureau en bois massif. J’étais si proche de lui, que si j’avais osé le faire, j’aurais pu facilement allonger la jambe et pointer le pied en vue d’atteindre son entrecuisse pour le caresser. Ceci dit, bien que j’en eusse très envie, nous n’en étions qu’à la première séance. J’allais donc devoir me réserver la scène de Basic Instinct pour plus tard.
La tension était palpable et c’est à deux mains que je devais m’agripper aux accoudoirs de mon fauteuil pour ne pas bondir sur lui telle une hyène affamée.
Étrangement, même si je n’avais encore rien confié de ma vie à ce docteur, je me sentais mieux en sa présence. L’effet qu’il avait sur moi l’emportait haut la main sur ma raison cherchant à refroidir mes ardeurs. Je n’étais pas sans ignorer que j’étais sa patiente et qu’il était mon médecin, mais c’était comme si rien ne pouvait empêcher cette chimie d’opérer entre nous. J’en étais convaincue, puisque son non verbal exprimait tout ce que sa bouche se retenait de me dire.
Puisque j’étais une hypersensible, j’avais les sens très aiguisés. Ainsi, j’arrivais à déceler la moindre émotion chez la plupart des individus. Notamment chez ceux se montrant intéressés à moi puisque je m’en méfiais.
C’était donc à son insu que j’avais observé une accélération de son pouls carotidien depuis l’encolure de sa chemise blanche déboutonnée. Mon nez fin m’avait aussi fait remarquer que les effluves de son parfum exhalant des notes cuivrées étaient plus marqués depuis mon arrivée. Cela trahissait le fait qu’il soit bouillant.
Il avait beau avoir une tenue irréprochable en ma présence, il ne faisait aucun doute dans mon esprit que cette créature divine avait un certain désir pour moi.
L’intérêt qu’il avait dans sa façon de me regarder ne pouvait me laisser indifférente. Lorsque ses yeux se posaient sur moi, c’était comme si, tout d’un coup, j’existais. Il y avait si longtemps que je ne m’étais pas sentie à ce point attirante et désirable. Nous nous connaissions à peine, mais déjà, je me sentais éprise de lui.
C’était sans doute pour cette raison que même si ce médecin avait l’expertise nécessaire pour m’aider avec mes problèmes mentaux, je doutais fort qu’il puisse faire autrement que de me rendre complètement folle.
Chapitre 1
 
Bien que j’en sois peu fière, je devais admettre qu’il m’arrivait d’exagérer quelque peu mes symptômes en vue de m’assurer un suivi plus étroit avec mon sauveur. Même si j’étais sous ses soins, en regard à mon humeur en dents de scie, je n’avais aucun mal à utiliser l’engouement qu’il générait chez moi pour l’appâter.
Large était l’éventail des stratégies que j’utilisais afin qu’il sympathise avec moi. Le plus souvent, c’était en lui démontrant ma force de caractère et ma volonté de m’en sortir. En d’autres occasions, c’était en allant à l’encontre de ma nature combative pour lui exposer mon côté vulnérable.
De me montrer ainsi était beaucoup plus difficile pour mon ego surdimensionné qui interprétait cela comme un signe de faiblesse. Sans doute parce que tout ce qui comptait pour moi, c’était de le gagner…
— D’après vous, mademoiselle Lespérance, que manque-t-il à votre vie pour que vous puissiez retrouver une certaine stabilité thymique ?
— Thymique ! Non, mais, qu’est-ce que ces praticiens pouvaient m’énerver lorsqu’ils utilisaient leur jargon scientifique à la con ! Comme pour se montrer plus fins que moi et me rappeler la hiérarchie existante entre le médecin et le client. Pour qui il se prenait, lui ? Si j’avais cru, ne serait-ce qu’un seul instant, que je n’étais pas à sa hauteur, ce docteur n’aurait été pour moi d’aucun intérêt.
L’envie de lui dire à quel point j’avais horreur des conquêtes trop faciles était quasiment insoutenable. Il y avait fort à parier que si je lui avais dit, il serait redescendu de ses grands chevaux. Ceci dit, j’aurais peut-être risqué de le perdre et ça, c’était hors de question. Ça valait donc la peine que je la boucle et que je m’efforce de cacher mon agacement en vue de répondre le plus intelligemment possible à sa question.
— Je ne sais pas, il me manque tant de choses, docteur… Me sentir aimée et compter pour quelqu’un, j’imagine… Je baissai la tête, honteuse de ce que je venais de lui dire. Qu’est-ce qui m’avait pris ? C’était comme si je venais d’admettre à l’homme que je désirais que je n’avais pas ce qu’il fallait pour réussir au même titre que les autres femmes. Qu’une pièce manquante en moi m’empêchait de trouver le bonheur auquel j’aspirais tant.
J’étais désormais submergée par un sentiment de peur intense. Celle qu’il puisse se désintéresser de moi. Au point d’en perdre la notion du jeu auquel je jouais lorsque j’étais devant lui et qui me donnait l’impression d’avoir confiance en moi en sa présence. En un instant, tel un château de cartes, mon semblant d’estime s’était écroulé. Je n’étais plus en rien la femme fatale que je prétendais être, seulement un être honteux et profondément blessé.
*
Je ne sais pas si c’était par professionnalisme ou parce qu’il parvenait à me deviner, mais il fit comme s’il n’avait rien perçu de mon désarroi. Comme s’il avait voulu alléger ma souffrance provenant du fait que j’éprouve un sentiment d’infériorité.
Au fond, je savais très bien que j’aurais voulu que ce soit lui qui manque à ma vie. Si seulement il avait été possible qu’il tombe follement amoureux de moi, au point d’en oublier les règles. Qu’il puisse faire fi de cette maudite éthique me garantissant qu’une histoire d’amour entre nous soit impossible.
Partager mon quotidien avec un homme bon, sensible, intelligent, drôle et loyal, voilà ce qui pourrait empêcher mon âme esseulée de se perdre.
Non, mais, comment était-ce possible de garder le cap dans ce bas monde alors que je ne savais même pas où aller ni vers qui me tourner lorsque venait le temps de hisser les voiles ou d’affronter les tempêtes ?
— Peut-être pourrions-nous revenir sur le sujet lo

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