Blasphème
308 pages
Français

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Blasphème , livre ebook

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Description

« Ce qui suit n’est pas une histoire qui commence par “Il était une fois”. Ce n’est pas une histoire de princesse endormie et de belles-mères acariâtres. Malgré la magie omniprésente, ce n’est pas une histoire de lampe qui exauce des souhaits.

Ce qui suit est mon histoire ou une partie de celle-ci, ce que les Muses vous auront laissé lire. Avec mes compagnons de bric et de broc, nous avons parcouru notre monde de bouseux arriérés à la découverte des nombreux peuples qui le composent, mais surtout à la recherche de la vérité qu'elles nous cachent. »


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 janvier 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414174584
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0127€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-17456-0

© Edilivre, 2018
Chapitre premier
Ce n’est pas une histoire qui commence par « il était une fois ». Ce n’est pas une histoire de princesse endormie, de chevaliers servants et de belles mères acariâtres. Malgré la magie omniprésente ce n’est pas une histoire de lampe magique qui exauce des souhaits. Notre souhait à nous est simple : Survivre.
Survivre dans ce monde que nombre d’entre nous considère maudits des dieux. Ou plutôt des Muses
Il était une fois Rei… et ceci est mon histoire.
Chapitre deux
Je suis un Félis, ce que l’on appelle communément un Homme Chat, j’écris communément car il existe des termes plus élogieux, plus scientifiques mais aussi d’autres moins glorieux voire carrément injurieux tels : peluches, boule de poil ou peau. Ce sont les amazones du grand désert du continent principal Polymedargos qui nous surnomment ainsi : elles nous cherchent, nous traquent, partout dans le monde, mais nous restons cachés bien à l’abri dans nos cavernes dont nous sommes les seuls à connaître les quelques entrées. Nous ne sortons pas souvent, juste quelques émissaires ici ou là pour des missions bien précises car nous sommes guettés.
Oh pas que par elles, les Hominems aussi peuvent nous chasser, mais par peur et non par joie de la chasse. Ce peuple a de nombreux mythes et nous sommes assimilés à beaucoup d’entre eux.
Vous l’aurez deviné, je suis moi-même un émissaire de mon peuple. Ma mission était on ne peut plus simple : rejoindre la grande capitale Thucydide et apporter un message à notre ambassadeur au Conseil des nations unifiées.
Bien que son contenu n’ait, semble-t-il, pas une importance vitale, le message n’est jamais parvenu.
Chapitre trois
Je suis sorti seul de notre repaire de l’île nord de Phydias, d’où j’ai rejoint la ville Hominem de Cornaro, sans heurts, étrangement. Trouver un bateau ne fut pas compliqué non plus. Allez savoir pourquoi les marins superstitieux, du moins le peu qui ont déjà côtoyé l’un des nôtres, nous voient comme des porte-bonheurs chasseurs de rats, voire des chasseurs de rats tout court. Je vous rassure, je ne mange pas de rongeurs. En passant, je me suis laissé dire que les chats non plus ne s’en nourrissaient pas.
Arrivé à Calimaque, je dus trouver un moyen de contourner le grand désert. La voie maritime fut encore une fois la solution. Un chat sauvé par l’eau… délicieusement paradoxal. D’Aristophane j’aurais pu continuer ainsi le long du fleuve jusqu’au port de Thucydide mais j’en avais assez de toute cette flotte et des elfes marins, beaucoup moins superstitieux que les Hominems et aussi beaucoup beaucoup plus au fait des différents peuples et races de notre monde. Ils faisaient de bien moins bons compagnons de voyage. Peut-être devrais-je y consacrer une partie dans cet ouvrage ?
Sur la route je retrouvai peu à peu mon élément ainsi que le danger potentiel. Sur la mer vous êtes un bienfaiteur chasseur de rongeur, sur terre vous êtes un loup garou chassé à coup de fourche. Mais votre serviteur n’est pas scribe de profession, « juste » de muse. Je me vante d’être un combattant entraîné capable de survivre à quelques villageois avinés et craintifs, encore que le courage de l’Hominem semble proportionnel à la quantité de vin ingurgité, au nombre d’Hominems alcoolisés autour de lui et à la proximité d’objets contondants, tranchants, ou potentiellement dangereux.
Une demi-douzaine de ratonnades esquivées plus tard, je me retrouvai aux portes de Kouskas, ville la plus importante avant Thucydide la tentaculaire
Chapitre quatre
Venons-en à la raison de ces écrits : pourquoi votre serviteur vous impose sa prose ? Disons qu’il y a plus que de l’hommage dû à sa muse de tutelle. J’ai toujours aimé relater les faits, surtout ceux qui me concernaient. Dans ma tribu du nord, nous sommes tous sous la tutelle de Clio, muse de l’histoire. C’est ainsi, elles se sont partagé le monde en zones géographiques depuis « Les Nuits du Blasphème » et notre punition est de les adorer de peur de sombrer dans « l’oubli » . Il serait intéressant que je retranscrive ici les récits relatant ces nuits maudites. Peu de gens en connaisse l’intégralité, du moins chez mon peuple, je pourrais me mettre en recherche après ma mission. Rien ne m’oblige à rentrer dès ma mission terminée. Commençons donc par un dont je suis bien placé pour parler : Celui de mon peuple
Chapitre cinq
En ces temps reculés les dieux étaient encore parmi nous, et les muses, que l’on me pardonne ce blasphème de plus, n’étaient que des entités mineures adorées par les artistes et ignorées par les autres. En revanche mon peuple lui, était déjà chassé. Pour sa fourrure, par peur ou par jeu, par fanatisme religieux aussi certaines tribus d’amazone faisant passer des rituels où la dernière épreuve consistait bien souvent à mettre une de nos têtes au bout d’une de leur pique.
Oh ne nous voyez point comme des cibles aisées à dépecer, Amazones et Félis enterraient autant de leurs pairs. Mais les choses ne pouvaient rester ainsi, il nous fallait si non mettre un terme à toute menace, au moins frapper un grand coup, faire tomber si ce n’est un symbole : LE Symbole.
Le meilleur des guerriers fut préparé à son plus terrible combat grâce à des cérémoniels magiques visant à améliorer ses facultés. De plus il lui fut confectionné des armes et pièces d’armures jamais égalées en qualité. Puis un plan ingénieux fut conçu pour traquer l’intraquable : Artémis déesse de la chasse.
Celle-ci, le jour fatidique, crut partir chasser deux Félis s’étant égarés sur son territoire de prédilection. Très vite deux de nos Félis se séparèrent et attirèrent la chasseresse vers moult pièges. Dès lors Artémis fut amusée, on osait essayer de se jouer d’elle. Mais les pièges étaient ingénieux, souvent n’étaient-ils que de simples leurres cachant d’autres traquenards. A la fin de la partie de chasse, la déesse fatiguée, usée rencontra l’Elu. Celui-ci lui expliqua les raisons de ce duel et attaqua aussitôt. Le combat, épique, dura deux jours et deux nuits. Deux journées de poursuites, de leurres, de pièges, d’esquives et de brefs repos. Mais à la fin de ces deux jours, il n’y eut qu’un vainqueur : Mon peuple.
Plus tard nous apprîmes que d’autres peuples avaient fait rouler des têtes divines. Puis vinrent les seules divinités ne pouvant disparaître car ayant pour source l’imagination des mortels : les Muses et leur esprit de vengeance s’exprimant d’une main de fer dans un gant de plomb.
Chapitre six
Je pensais prendre un repos me permettant d’anticiper l’agitation et les dangers de la capitale mais l’agitation de la garde me rendit très vite pessimiste : interrogatoires poussés à l’entrée de la ville, patrouilles renforcées. Le mieux que je pouvais espérer était que ma personne n’allait pas servir de bouc émissaire à ce qui se tramait ici.
Dans ce genre de situation soit vous faites profil bas soit vous tentez de vous renseigner un minimum sur la situation pour anticiper les problèmes. Ne désirant être l’hôte de Kouskas que deux jours j’optai pour la première solution et me mis en quête d’une bonne auberge ce qui, en temps normal, n’aurait pas dû être trop difficile à trouver sur la dizaine que comptait la ville.
Alors que l’on me dise pourquoi sur ce nombre, qui me semble personnellement important, j’ai choisi la seule qui, à mon arrivée, vit un de ses clients passer à travers une de ses fenêtres pour atterrir à quelques centimètres de mes pattes ? L’Hominem semblait en mauvais état mais ce qui le fit passer du dedans au dehors sembla lui faire suffisamment peur pour qu’il se remette très vite sur ses jambes et s’enfuit sans tenir compte de ses blessures.
Je compris dans la seconde sa peur : 65 cm de pure magie accompagnés de 125 kg de pierre. Une fée et un Krakan, un semi élémentaire de terre, d’ordinaire nomade et se déplaçant en tribu, celui voyageait avec une grosse masse à deux mains et une mauvaise humeur palpable :
« Où qu’il est ? » me demanda-t-il d’une voix rocailleuse.
« Parti sans demander son reste s’il a pour deux sous de bon sens je suppose »
« Oh un minou ! » s’exclama la fée qui virevolta autour de moi « on n’en voit pas beaucoup des comme toi par ici »
« Félis ! Et si vous me permettez de vous retourner la remarque, à moins que bien des choses aient changées depuis ma dernière visite parmi les hommes… » lui rétorquai-je.
Le Krakan coupa net la discussion : « Non et j’ai soif »
Et c’est ainsi que la fée, le Krakan et moi-même rentrâmes dans une auberge gentiment bousculée mais impassible.
« Tu bois quoi ? La bière est bonne mais tiède » me fit l’homme de pierre en récupérant d’une main un fut plein.
« Rien merci ou du lait, j’ai… un peu de mal avec l’alcool… »
« Poil rêche pour ne pas dire souillé, se tient loin du bar, a du mal à parler de l’alcool : ancien alcoolique ? Guéri depuis peu peut être ? »
Cette voix appartenait au troisième client tout aussi exotique que les deux premiers : une néréide, semi élémentaire d’eau : une femme à la peau bleue, dotée de branchies et imberbe.
S’il ne faisait aucun doute que ces trois-là voyageaient ensemble, la probabilité qu’une telle compagnie existe me paraissait incalculable.
« Laisse le tranquille » tonna la voix du Krakan « tu commences à faire chier à tout analyser »
« Telle est ma nature mon cher, et la vôtre est supposée être la patience »
« Puis-je me permettre de me présenter ? Rei émissaire du peuple Felis, historien de ma propre vie »
« Spressenzideutche la fée dansante et virevoltante ! »
« Shattasman, néréide érudite, si tant est que cela ne soit pas un pléona

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