Bienvenue au Purgatoire
334 pages
Français

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Bienvenue au Purgatoire , livre ebook

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Description

Un soir, en sortant de boîte, trois jeunes gens meurent dans un accident de la route, tuant au passage les trois membres d'une petite famille.
Tous se retrouvent alors dans un lieu étrange où ils devront apprendre à vivre sans leur corps et mener à bien leur mission, grâce aux nombreuses rencontres faites sur place et aux liens qui les relient encore à la Terre
Ce lieu, c'est le Purgatoire. Leur mission: en sortir ! Mais comment faire?

Ce livre d'aventures et d'échanges revisite les croyances humaines sur la vie après la mort et propose, sous la forme d'une histoire de vie autour de Nadia et de ses amis, des pistes de réflexion sur le monde futur... et sur le monde actuel.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 juillet 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332731319
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright














Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-73129-6

© Edilivre, 2014
Citation


“And, in the end, the love you take is equal to the love you make”
The Beatles

A Xenia…
Prologue
Quand ils montèrent, tous les quatre dans la voiture, ce soir là, ils ne savaient pas que trois quart d’heure plus tard – 42 minutes et quinze secondes, précisément – trois d’entre eux seraient morts.
Mickaël conduisait parce que c’était la voiture de ses parents et ils lui avaient prêté avec un peu d’appréhension. Non pas qu’il conduisait dangereusement, non, mais il avait tendance à oublier certains détails comme, par exemple, la longueur de la voiture quand il se garait ou sa largeur quand il tournait. Il avait fait attention à ne pas trop boire mais, bon, il avait quand même ingurgité de quoi tenir la soirée et se donner le courage nécessaire pour conclure avec Nadia, ce qu’il avait réussi à faire en toute fin de soirée, quand, dans la boîte, ils ne passaient plus que des tubes ringards, pour les ringards qui dansaient encore dans l’espoir, justement, de ne pas finir la nuit tous seuls. Mickaël ramenait Nadia chez lui avec la ferme volonté de conclure la conclusion de façon satisfaisante, c’est-à-dire de coucher, enfin. Son souci majeur : il n’avait pas de préservatifs et il fallait qu’il en dégote un avant d’entrer discrètement dans la maison avec elle.
Nadia, elle, était fatiguée et elle avait envie de rentrer. Mais elle devait attendre sa copine, Sophie, qui était extrêmement occupée à échanger des fluides divers avec ceux de son copain du moment, enfin de la semaine, ce grand abruti de Kader, super mignon mais super bête (enfin, c’était l’avis de Nadia qui, elle, préférait les moins mignons mais qui assuraient plus du style Mickaël – du genre avoir la voiture des parents pour aller en boîte !). Nadia se doutait bien que Mickaël avait une idée derrière la tête et cela ne lui déplaisait pas forcément, à condition qu’il soit prévenant et doux et surtout, pas trop pressé. Et à condition qu’ils partent vite.
Elle s’approcha de Sophie pendant qu’elle prenait une respiration et lui dit : « On y va ; tu viens ? ».
Sophie hésita puis se concerta quelques instants avec Kader et elle demanda : « Kader peut venir avec nous ? ».
Mickaël hésita – il n’aimait pas beaucoup Kader ni les « gens de son espèce ! » – mais, pour partir plus vite et mettre son plan Nadia à exécution, il accepta : il les laisserait tous les deux à l’entrée de la ville et, peut être, pourrait-il demander discrètement à Kader s’il avait de quoi « sortir couvert »…
Il était trois heures trente du matin.
* * *
André et Odile calèrent les bagages dans la vieille voiture surchargée puis, sans la réveiller, installèrent Laetitia – 6 mois – dans son siège auto. Ils avaient une longue route à faire jusqu’en Bretagne et partaient tôt pour éviter les bouchons. André avait dormi un peu pendant que Odile finissait de faire les bagages de la petite, qui prenait à elle seule le double de leurs bagages à eux deux ! Elle avait un don pour faire rentrer toutes les choses dans une valise puis pour faire rentrer toutes les valises dans le coffre sans perdre une seule bribe de place qui le scotchait. Lui, par contre, parvenait à conduire la nuit sans s’endormir.
Il sortit prudemment la voiture du garage, déboucha sur la petite rue de leur lotissement aux maisons endormies toutes pareilles et s’engagea sur la nationale, prenant peu à peu de la vitesse pendant qu’Odile se recalait pour continuer à dormir.
Au moment où il abordait le virage de sortie de la forêt, il vit arriver sur lui une voiture qui roulait complètement à gauche…
* * *
Mickaël était tendu. Enervé par les bruits de succion et de vêtements froissés qui lui parvenait de l’arrière. Soucieux de maintenir le contact avec sa voisine qui commençait à somnoler, il posa la main sur la cuisse de Nadia mais celle-ci lui dit de garder les deux mains sur le volant pour conduire : elle avait peur quand ce n’était pas elle qui conduisait. Mickaël voulut alors allumer une cigarette mais son briquet était dans sa poche. Il se tortilla pour le récupérer et cela le déporta sur la gauche, au moment où il abordait – un peu vite – le virage d’entrée dans la forêt. Il y avait une voiture en face.
Mickaël avait la main droite prise dans sa poche de blouson et il était penché sur sa gauche. Il essaya de freiner mais sentit aussitôt que la voiture ne tenait pas bien la trajectoire. Il ne pouvait pas rétrograder, il ne pouvait que tourner le volant, avec sa main gauche maladroite, ce qu’il fit. Nadia hurla, juste avant que les tôles des deux voitures ne se heurtent dans un choc frontal d’une violence extrême.
Kader et Sophie ne s’étaient pas attachés pour être plus à l’aise dans leurs ébats : ils moururent sur le coup. André, Odile et Laetitia dans leur vieille voiture dépourvue d’air-bags se retrouvèrent assommés et coincés dans la carcasse démantibulée de leur véhicule qui, rebondissant après le choc frontal, sortit de la route et se retourna dans le fossé plein d’eau où ils se noyèrent. Nadia, la cage thoracique enfoncée, mourut pendant son transfert à l’hôpital, après une longue désincarcération.
Mickaël sortit indemne de l’accident, mis à part un doigt retourné, sa main droite étant restée coincée dans sa poche…
Chapitre 1 « Où suis-je ? » – Le message de la Présence – Premiers contacts – Message d’accueil
« Où suis-je ? »
Nadia prit conscience peu à peu de « ce qui l’entourait » ou de l’environnement dans lequel elle baignait. On ne pouvait pas parler d’endroit, on ne pouvait pas parler de moment car il n’y avait rien de précis ou de tangible qui puisse fixer un lieu ou un temps. Mais elle ressentait des sensations à l’intérieur d’elle même, cet intérieur qui n’était pas inscrit dans un corps, ces sensations qui ne se trouvait pas dans un crâne… Qui, pourtant, étaient bien ressenties par elle comme des images, des paroles ou des pensées.
Nadia prit conscience aussi qu’elle n’était pas seule et qu’une autre pensée était là, en contact avec elle et lui transmettant des sensations et des informations. C’était comme un mot d’accueil sur l’environnement qui l’entourait mais qu’elle ne pouvait ni percevoir, ni expliquer. C’était comme un mode d’emploi de cette nouvelle existence qu’elle était censée devoir vivre, une nouvelle existence sans lieu ni temps où, malgré tout, il y avait une présence – qu’elle pressentait comme amicale – à ses cotés. Cette présence lui transmettait des informations en vrac et Nadia avait beaucoup de mal à ordonner puis comprendre ces informations.
Si l’on devait traduire ces informations en mots et les écrire sur du papier – ce que je suis en train de faire pour vous (note de l’auteur) – il faudrait y introduire des notions de temporalité (avant, après, pendant ; passage d’un « certain temps » ; cela avant ceci ;…) et de localisation (ici et là ; au dessus et en dessous ; devant et derrière, dans une file ;…). Or ces notions étaient physiquement absentes du « lieu » où se trouvait Nadia et au sein duquel le « temps » ne s’écoulait pas vraiment. Il y avait pourtant un « lieu » et un « temps » comme Nadia le comprit quand elle eût à peu près intégré ce que la présence lui transmettait…
Le message de la Présence
« Tu es morte dans cet accident de voiture et puis tu es restée dans un entre deux et puis maintenant tu es arrivée. La mort – pour les humains, s’entend – est la fin de la vie. Ou du moins de la vie telle qu’ils la connaissent, avec son espace, fixe et matériel, qu’on peut toucher en repérant les trois dimensions du haut, du long et du large et avec son temps qui s’écoule uniformément dans une seule direction et qui définit le passé, fixe, le futur, incertain et le présent, fuyant. Pour se rassurer, les humains ont imaginé pleins de choses sur la mort et « la vie après la mort » : résurrection, réincarnation, selon des processus compliqués dans lequel il y a une « récompense » selon ta vie passée sur terre et un Dieu – ou plusieurs – qui te donnent cette récompense… ou te donnent un châtiment, récompense et châtiment étant tous deux éternels, c’est-à-dire « sans fin » !
Ce mot « sans fin » est important. Car, dans un lieu où le temps n’existe plus, ce n’est plus une existence qui dure éternellement mais plutôt une vie qui n’est pas soumise au temps. »
Et là, Nadia ne comprenait pas ce que la présence lui décrivait : comment imaginer un lieu sans espace ? Une éternité sans temps ?… Elle sentait que ce mystère était une clé de compréhension de sa situation actuelle.
Mais la présence poursuivit son message :
« Tu es actuellement dans un lieu intermédiaire dans lequel l’espace et le temps sont maintenus même si c’est sous une forme très différente de celle que tu as connu sur terre. Tu n’as plus de corps et c’est compliqué pour toi car c’est avec ce corps que tu ressentais les lieux dans lesquels tu étais. De même, tu n’as plus d’actions à faire et c’était avec ces actions que tu rythmais ta vie dans l’écoulement continu du temps. Il va te falloir découvrir ce lieu, ses habitants et ses règles de fonctionnement. Je vais te donner une piste : les humains, dans leur imagination folle sur les mystères de ce qui se passe après la mort, ont cherché à approcher la réalité de ce lieu. Ils l’ont appelé Purgatoire ». Nadia n’avait aucune idée de ce qu’était le Purgatoire.
« Nadia – c’était la première fois que la présence s’adressait à elle de façon aussi directe ; ça lui faisait bizarre car elle n’avait aucune idée de qui elle était ou même de ce qu’elle était –, tu dois apprendre à utiliser tes nouvelles sensations et tu dois explorer les possibilités offertes par ce

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