Banshie New II - Tome II
404 pages
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Banshie New II - Tome II , livre ebook

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Description

Joan Bayfield Davies poursuit les aventures de Joyce, dans ce deuxième tome placé sous le signe de « L'arc solaire ». La jeune femme dotée de pouvoirs surnaturels décide d'élucider le mystère de ses origines. Aidée par son groupe d'amis, elle découvre que sa destinée et celle de Luke, son amant, sont liées à celles de deux familles ennemies. Ils vivent sous la menace d'une malédiction lancée il y a des siècles en Irlande. La prophétie voudrait que Luke soit issu de la dynastie des O'Briain et doive supprimer toutes les femmes O'Connor. À la lecture d'un grimoire, Joyce apprend qu'elle est l'élue, la Banshie New, celle qui « réussira à capter toutes les énergies et magies de ses mères ». Luke lutte contre le sortilège lancé par un druide maléfique et s'oppose à sa famille qui veut le marier à une autre. Tels Roméo et Juliette, les deux amants vont tenter de conjurer le mauvais sort grâce à la seule force de leur amour.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 mai 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334146586
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-14656-2

© Edilivre, 2016
1 Une grande solitude
Comme chaque jour, chacune de mes pensées fugaces est chassée par la suivante. Je me dirige, accompagnée de Rock et Gybb’s vers le bois des Ormes. Tous les matins c’est mon petit rituel depuis son départ. Nous marchons pendant un peu plus d’une heure, dans la rosée d’une matinée juste commencée. La fraîcheur de l’aube et le silence m’aident à supporter cette séparation imposée. L’été a cédé la place à un automne plutôt chaud, l’arrière saison promet d’être belle.
Je suis dans l’incapacité de me concentrer ; les raisons : Luke.
Tout en marchant j’essaie d’analyser notre vie. Nos destins étaient-ils liés ? Pourquoi ressentais-je de telles émotions ?
Ne pouvant me baser sur de précédentes relations amoureuses, ces derniers temps, je me suis donc concentrée sur certaines personnes dans la faculté, comprendre leur cheminement. Elles ressentent certes, des sentiments similaires, mais, pour plusieurs partenaires. Alors que dans mon cas, je ne les éprouve que pour une seule personne.
En quoi suis-je différente ? Le seul homme qui m’importe est Luke.
Quatre semaines venaient de passer. Suite à une promotion inattendue, il était parti inspecter les filiales françaises de l’entreprise ainsi que leurs succursales Européennes. À ce jour aucune nouvelle. L’unique message fut pour me rassurer de son arrivée. Je ne sais pas dans quelle ville il est, ni où son parcours professionnel va le mener.
Dois-je m’inquiéter de son silence ?
Un rayon de soleil me caresse le visage, comme pour me rassurer et me rappelle notre rendez-vous avant son départ. Les images me reviennent en mémoire.
C’était le dimanche avant son voyage. Luke m’avait emmenée dans mon endroit favori. Nous étions assis sur la berge, j’avais enlevé mes baskets ; mes pieds jouaient avec l’eau. Cette journée avait été très belle. Il m’avait fait la surprise d’un pique-nique et d’une merveilleuse promenade main dans la main. Pour finir, assis côte à côte, les rayons du soleil se reflétaient dans les eaux sombres et profondes du lac. Leur rayonnement laissait imaginer des milliers de pépites d’argent dansant sur l’eau.
Tout fut gâché par sa nouvelle :
– Je suis obligé de m’absenter.
– Pourquoi ? Et pour combien de temps ?
J’étais sous le choc, nous avions projeté de partir pendant les vacances de la Toussaint.
– Je dois aller inspecter les holdings de l’entreprise dans toute l’Europe.
Ce voyage était strictement professionnel, et il serait de retour le plus rapidement possible. Il était désolé et se rattraperait dès son arrivée. Ce qu’il omit de préciser, c’est qu’il était accompagné de la belle Ashley. Marco avait fini par vendre la mèche.
Un bruit de branches cassées me fait revenir sur terre ; les deux chiens s’arrêtent et se retournent à la vue de l’inconnu. Ils commencent à grogner.
– Ils sont méchants ?
Un jeune homme se tient à quelques mètres de moi. Je ne l’ai pas entendu arriver. Il faut que je sois plus prudente, ne pas partir dans mes songes, je risque trop. Je suis surprise par sa jeunesse ; grand, blond foncé, ses yeux me rappellent quelqu’un, mais qui ? Mystère ! Sûrement un visage du passé, nous ne devions pas avoir beaucoup de différence d’âge ; il était en jogging. A le regarder, il devait pratiquer assidûment un sport.
– Oui, assez pour me protéger, lui répondis-je, vous me suivez ?
Ma franchise parait l’étonner.
– Heu, non, je suis désolé de vous avoir fait peur.
Il hésite un moment, puis, avec un petit sourire narquois, il se présente.
– Je m’appelle J.D.
J’éclate de rire ; ce qui a comme effet de calmer les chiens. Je sens qu’il ne me veut pas de mal, mais je reste quand même sur mes gardes.
– Je peux savoir ce qui vous fait rire ?
– C’est vraiment votre prénom, J.D. ?
– Oui, je préfère ne donner que les initiales. Ma mère a eu une étrange idée, un de mes prénoms est original, on ne peut pas en dire autant des autres, mais je ne lui en veux pas.
xJe lui souris, désireuse d’en savoir plus. Je lui propose :
– Je vous dis le mien si je connais vos prénoms en entier.
Il parait sceptique, je tente encore une fois.
– Promis, je ne me moquerai pas.
Je fais un signe de croix tout en lui disant : « croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer. »
– Appelez-moi J.D., ou J.D.C., comme vous voulez, mais c’est tout ce que vous saurez.
Je dois prendre sur moi pour ne pas rire. J’essaie de lire en lui : « il ne prononçait jamais ses prénoms en entier. »
– Je respecte ton choix, alors je t’appellerai J.D.
Les chiens s’impatientent ; je lui demande où il se rend. Nous faisons ensemble un bout de chemin, tout en faisant en sorte qu’il ne sache pas où j’habite.
La journée me parait moins triste. Je venais de faire la connaissance d’un garçon gentil. Et pour ne pas nous mettre en danger, je me suis projetée dans son esprit. Il était là depuis quelques semaines, suite à la mutation professionnelle de son père. Il devait reprendre ses études et trouver un stage.
Pendant les quinze jours qui suivirent, je faisais ma balade matinale en sa compagnie, ensuite il partait s’entraîner. On se quittait au bout de la forêt. Lui commençait son jogging, moi je rentrais à la villa.
Depuis son apparition dans ma vie, mon esprit partait moins en délire. Ce qui ne m’empêchait pas pour autant d’imaginer les avances incessantes d’Ashley envers Luke, les savoir toujours ensemble commençaient par me peser.
Comment me rassurer, sans nouvelles ?
Héléna avait remarqué un changement dans mon comportement. Avant ma rencontre avec J.D., je me trouvais dans une torpeur qui inquiétait mes amis. Mes seules occupations étaient d’aller de ma chambre à l’enclos des Huskys, et, mes promenades matinales.
Mes recherches ne donnaient aucun résultat. Quand le temps me le permettait, je me réfugiais sur mon toit avec l’ordinateur portable. Je mettais la wifi et continuais à surfer pour trouver plus d’informations sur mes origines côté maternel. Mon instinct me disait que mon père n’était pas étranger à la mort de ma mère. Le côté paternel ne m’intéressant pas, pour la simple et bonne raison que je ne cautionnais ni son attitude, ni ses actions, ni son travail.
Ce matin là, Héléna veut savoir l’origine de mon changement de comportement. Je rentrais de ma promenade. A mon arrivée je le perçois. Je n’attends pas longtemps ; une fois dans la maison, je me dirige vers la cuisine pour me désaltérer, elle m’y rejoint.
– Je suis heureuse ; depuis quelques jours, j’ai constaté que tu vas mieux ! Tu veux en parler ?
Que dois-je faire, me taire ou plutôt partager ma rencontre avec J.D. ? Je décide de me lancer.
– J’ai fait la rencontre d’une personne.
Hélèna parait surprise ; est-ce le fait que je côtoie un inconnu, ou plutôt le danger que cela pourrait nous apporter.
Pour moi, c’était une échappatoire, une bouffée de fraîcheur dans une vie que je ne reconnaissais pas. En plus, rien n’allait, le peu d’indice que je réussissais à trouver ne débouchait sur rien.
J’apprends que les O’Connor remonteraient à des centaines d’années. Ils descendraient d’une très grande famille royale Irlandaise. Leur dynastie se considérait toujours comme les descendants des Rois de Connacht. En faisais-je partie ? Ou venais-je d’une autre famille au même patronyme ?
Pendant les deux premières semaines d’absence de Luke, je me suis obstinée à faire toutes les démarches possibles pour trouver un lien, sans prendre le soin de sécuriser mes recherches. Cela m’était complètement sorti de l’esprit. Je ne pouvais plus demander d’aide à mon amie Véronique sans la mettre en porte à faux vis-à-vis de son patron. Je ne me rendais pas compte que cela allait nous créer de sérieux problèmes.
Je devais comprendre pourquoi ma mère avait changé son nom de famille. Avait-elle fait de même avec son prénom ? Pour quelle raison avait-elle coupé les ponts ? Était-ce par obligation ou involontairement ?
Et pourquoi tant de mystère !
Ce jour là, ne pouvant aller plus loin, il me fallait trouver un élément déclencheur qui puisse me mettre sur une autre piste. Côté Irlandais, le nom seul ne me permet plus d’avancer. Je décide de faire une recherche sur les différentes disparitions là-bas, en partant depuis les années 1963, année approximative de la naissance de ma mère.
Je suis assise sur mon toit, surplombant toutes les maisons, quand je ressens pour la première fois une étrange sensation. Plus les minutes passent, plus elle grandisse.
Je scrute le ciel, rien à l’horizon. Je sais que cela vient d’en bas. Que se passe-t-il ? En un clin d’œil, je referme l’ordinateur, et rentre dans le grenier, toujours en passant par la fenêtre ovale.
J’arrive dans ma chambre, et je me colle dans un coin, accroupie, en attendant que cette peur disparaisse. Il me faut bien dix minutes pour que tout revienne à la normale.
Quelques jours passent sans que cela se reproduise. Je décide d’occulter cet instant, le mettant de nouveau sur le compte de ma grande solitude.
Je comptais sur des résultats rapides pour me remonter un peu le moral. Ce qui n’est pas le cas ! Je me sentais frustrée, me renfermant sur moi de plus en plus. Vis-à-vis de mes amis je ne me montrais pas désagréable, juste froide, distante et solitaire.
Personne, hormis Héléna, n’ose venir me côtoyer. Cela lui arrive de passer trois fois par semaine en moyenne, afin de s’assurer que tout va bien. Elle sait que seul le retour de Luke arrangera les choses.
Ce matin là, en me levant, l’angoisse réapparait. Je m’approche de la fenêtre, regarde en direction du ciel : pas un seul nuage à l’horizon. Le soleil rayonne, une force plus intense que le

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