Bagh-Chal
264 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Bagh-Chal , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
264 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Dans une galaxie lointaine, une étoile est condamnée. Bientôt, les mondes qui gravitent autour d’elle se fondront dans un impitoyable brasier. Sur la planète Geb, la reine Nout et son conseiller Shu mobilisent toutes les énergies autour d’un projet fou : déménager. Mais un piège mortel les guette.



Si vous avez lu Pierres de Rêves et Le Souffle du Temps, vous vous souvenez certainement d’Aurélia. Douze-mille ans plus tard, Njara, sa fille, se retrouve prisonnière de ce piège diabolique. Pour en sortir, elle peut compter sur son Bagh-Chal, le jeu offert par les moines du sanctuaire. Mais son aide sera-t-elle suffisante pour sauver la Terre et le peuple de Geb ?


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 mars 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414522958
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald 75019 Paris
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-52296-5

© Edilivre, 2021
Du même auteur
Recueils de nouvelles :
— Morts à la Carte, 2005
Edité au Scribe d’Opale
— Créatures, 2009
Edité au Scribe d’Opale
Romans :
— Pierres de Rêves, 2007
Réédité chez Edilivre en 2017
— Saba, 2012
Edité aux Deux Encres
— Le Souffle du Temps, 2016
Edité chez Edilivre
Préface
Lorsque la nuit est sombre, profonde et sans nuages, si l’on regarde le ciel austral, on peut apercevoir les contours d’une immense constellation : la Baleine (en latin, Cetus). Il faut une bonne dose d’imagination pour voir dans ce chapelet d’étoiles le dessin d’un cétacé, mais on arrive à en percevoir vers le Nord, la nageoire caudale, et vers le Sud, l’immense gueule grande ouverte. Au milieu de la queue de la Baleine trône Mira la merveilleuse, une géante rouge située à 400 années-lumière de nous, mais pourtant, grâce à sa taille, facilement visible à l’œil nu. Plus pour très longtemps. Lorsqu’une étoile atteint ce stade, c’est qu’elle est proche de son extinction. Son combustible principal, l’hydrogène, s’est raréfié. Sa concentration en Hélium est si importante que d’autres réactions de fusion se produisent, dont la transformation progressive de l’hélium en carbone. Le diamètre de l’étoile augmente rapidement, tandis que sa température chute. Les forces de gravité étant devenues insuffisantes, la matière périphérique ne va pas tarder à se diluer dans l’espace, formant une nébuleuse, et peut-être, beaucoup plus tard, d’autres étoiles. Pour un observateur, c’est un peu comme si une force maléfique avait subtilisé à la lumière de Mira toutes les autres couleurs de l’arc-en-ciel, ne lui laissant que celle qui contient le moins d’énergie, le rouge.
En apparence, toutes les étoiles d’une constellation semblent proches les unes des autres. Mais ce n’est qu’une illusion d’optique. Au cœur de la Baleine, plein Sud, se trouve une autre étoile que nous percevons comme presque aussi brillante que Mira. Pourtant, elle n’est qu’à 5 années-lumière de la Terre. C’est l’une des étoiles les plus proches de nous. Les astronomes terriens l’ont baptisée Tau, mais ici, pour respecter le langage des autochtones, nous lui donnerons le nom de « Râ ». Ils ont évalué son âge à environ dix milliards d’années, ce qui signifie qu’elle aussi n’en a plus pour très longtemps. Mais cela ne se voit pas encore à sa lumière, aussi blanche que celle de notre soleil. Lui, il est beaucoup plus jeune. Il peut prétendre survivre à Râ pendant très longtemps, à condition qu’aucun événement impondérable ne vienne à en troubler l’évolution. Ra est entourée d’un immense disque de débris, similaire à notre ceinture d’astéroïdes, mais beaucoup plus étendu. Autour de Râ gravitent 5 planètes de tailles comparables à notre Terre. Seule la quatrième, connue aujourd’hui des scientifiques sous le nom de Tau Ceti E, est située à une distance de l’étoile compatible avec la vie telle que nous la connaissons : une température comprise entre 0°C et 100°C, de l’eau pouvant se trouver sous forme liquide, des minéraux, du carbone, du fer. Dans cet ouvrage, nous la désignerons sous le nom de « Geb ». Elle fait le tour de Râ en 168 jours terrestres. Sa masse est 4 fois celle de notre Terre, ce qui rend probable que la planète dispose d’une atmosphère, plus épaisse et dense que celle de la Terre, capable de protéger sa surface des pluies quasi-continues de météores provenant du disque de débris de Râ. Ce milieu gazeux existe-t-il réellement ? Quelle en est la composition ? Est-il respirable, et par quels types d’organismes ?
Autant de questions que les recherches astronomiques n’ont pas encore permis d’élucider.
GEB
I
Le conseil suprême de Geb était réuni en séance plénière. Nout, sa Présidente, écoutait avec toute l’attention de son esprit l’exposé des astronomes sur l’avenir de Râ. Elle avait déjà lu le document plusieurs fois, et elle en connaissait tous les détails. Mais ce n’était pas suffisant. Maintenant, il allait falloir ressentir ce que pensaient les cinquante autres Vénérables. Et comme toutes les décisions se prenaient à l’unanimité, elle allait devoir convaincre. Bien sûr, le coût de l’expédition serait exorbitant, sans aucune garantie de succès. Mais c’était le seul moyen de tenter de préserver Geb et ses habitants. Elle se surprit à contempler avec admiration la somme d’intelligence rassemblée dans les crânes hyperdéveloppés. Chez les plus anciens de ses conseillers, la taille du crâne, allongé et évasé vers le haut, pouvait atteindre la moitié du corps, et continuait à grandir avec l’âge. Par contre, comme ils ne se déplaçaient presque plus au-delà de leur trois-centième année, leurs sept membres s’atrophiaient progressivement, jusqu’à ce que les trois plus petits en viennent même à disparaître complètement. C’était la preuve irréfutable de la prédominance de l’esprit sur la matière. Elle se demanda si tous les êtres pensants de la galaxie – car il en existait sûrement beaucoup d’autres – avaient cette même élégance corporelle.
La voix mélodieuse de Shu, son Premier Ministre, la tira de sa méditation :
— Dix millions d’années, Votre Altesse, cela nous laisse encore un peu de temps. Il est important d’agir, mais pensez-vous réellement que ce soit si urgent ?
— Il ne s’agirait que d’une première exploration, Shu. Et personne ne peut dire quel serait l’état des mondes sur lesquels nous arriverions. Avec beaucoup de chance, nous pourrions identifier l’hôte idéal au troisième ou au quatrième voyage. Ensuite, il faudrait du temps pour le mettre à niveau. Enfin, nous aurions à organiser l’exode.
Elle se retourna vers le groupe d’experts :
— A quelle échéance prévoyez-vous les premières conséquences pour Geb ?
— Il est difficile de le dire avec précision, Altesse. Nous estimons que les contrées les plus chaudes deviendront inhabitables par manque d’eau d’ici 2 millions d’années. Et dans les montagnes les plus hautes, le taux de radiations a déjà fortement augmenté.
— Est-ce perceptible pour nos concitoyens ?
— A ce jour, non, Altesse. L’augmentation de diamètre de l’astre n’est pas significative aujourd’hui, mais cela ne cesse de s’accélérer. Quant à la couleur, elle a un peu tendance à tirer sur l’orange, le matin et le soir, mais cela n’indispose personne. Le bleu ne commencera à disparaître que dans 3 millions d’années.
— Et que pensez-vous des conséquences sur la faune et la flore ?
— Nous sommes en train d’étudier l’impact sur la photosynthèse. Il est plus que probable que cela touchera les végétaux en premier. La croissance de certaines plantes pourrait se ralentir, voire même s’arrêter, d’ici 1 million d’années. Toutefois, vu le faible nombre d’espèces végétales affectées, nos simulations ne prévoient pas de baisse significative de la teneur en oxygène de l’atmosphère. Le taux actuel de 30 % devrait pouvoir être maintenu par notre programme dynamique de reforestation, au moins pendant 4 millions d’années, sans que la concentration en CO 2 ne dépasse 5 %. Et en ce qui concerne les animaux et les Gebiens, nous ne prévoyons aucun effet direct observable avant ce temps.
Nout lisait la perplexité sur les visages des membres de l’assemblée. Le manque d’enthousiasme de Shu pour une action rapide semblait légitime. Pour autant, il n’était pas facile de prévoir combien de mondes il faudrait explorer avant de trouver celui qui pourrait constituer le futur habitat de leur civilisation. Sur ce point, le rapport des experts était nettement plus évasif. Elle décida de profiter du flou qui régnait autour de ce sujet, et interrogea le chef du groupe d’experts :
— Bien, nous sommes donc rassurés sur le court terme. Mais notre responsabilité, en tant que dirigeants, est de prendre toutes les actions pour préserver notre descendance à long terme. Serions-nous en mesure de monter une expédition interstellaire ?
— Sans problème, Altesse. Nos vaisseaux galactiques sont capables de se déplacer à 10 % de la vitesse de la lumière. Et peut-être pourrions-nous aller plus vite, en poursuivant les recherches sur ce sujet. Les premières étoiles susceptibles d’héberger des planètes habitées sont à moins de 30 années-lumière. Il ne faudrait que 200 ans pour les atteindre. Dans un premier temps, il serait toutefois préférable, selon nous, d’envoyer des sondes stellaires télécommandées vers les principaux candidats, avant de prendre le risque de monter réellement une expédition avec un équipage de Gebiens.
— Je ne doute pas que vos puissants appareils n’aient déjà effectué ce travail d’identification, répliqua Nout. Combien d’étoiles adéquates avez-vous déjà trouvé ?
L’astronome en chef se caressa le visage, un peu gêné. Il redoutait cette question qui mettait en évidence le point faible de son rapport. Mais il ne pouvait pas tout faire à la fois.
— Le problème, Altesse, ce n’est pas tant les étoiles. Je pourrais vous en citer plusieurs dizaines situées à une distance raisonnable de Geb. Nos télescopes sont particulièrement bien conçus pour analyser leurs radio-émissions, même pour les étoiles lointaines. La difficulté, ce sont les planètes. Repérer des corps célestes gravitant autour d’une étoile, même lorsqu’ils n’émettent aucun rayonnement, nous en sommes capables depuis longtemps. Mais ce que nous ne savons pas encore faire, c’est déterminer leurs caractéristiques. En particulier, il nous faudrait en identifier situées à une distance raisonnable de leur étoile, pour que la vie y soit possible, et munies d’une atmosphère suffisante, en qualité aussi bien qu’en quantité. Cela, nos télescopes ne savent pas encore le faire.
Nout sentit qu’elle ne gagnerait pas. Les arguments

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents