ÂME SŒUR - L’amour au-delà de l’ethnie
191 pages
Français

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ÂME SŒUR - L’amour au-delà de l’ethnie , livre ebook

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Description

Halima, une belle adolescente peule, rencontra sur une île perdue dans ses rêves, un garçon malinké: Kader. Au fond du mystère, une histoire d'amour naquit; une histoire qui devint plus réelle encore. Amoureuse pour la toute première fois, Halima n'eut d'yeux que pour ce garçon.Un jour Kader lui tiendrait le doigt et lui glisserait l'anneau pré- cieux. Elle dirait fièrement" oui " devant Dieu et les hommes. Ce jour, son plus grand rêve serait devenu une réalité ; leurs âmes s'uniraient pour le reste de leur vie. Il serait la dernière personne qu'elle verrait avant de fermer les yeux et la première après qu'elle les aurait ouverts.Mais o malheur ! pendant qu'elle commençait à croire en l'amour vrai, un destin inattendu vint mettre ses sentiments à rude épreuve.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2024
Nombre de lectures 23
EAN13 9782492294662
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ÂME SŒUR L’amour au-delà de l’ethnie
ÂME SŒUR, L’AMOUR AU-DELÀ DE L’ETHNIE
1
BETTY LAYE CAMARA
ÂME SŒUR L’amour au-delà de l’ethnie
ÂME SŒUR, L’AMOUR AU-DELÀ DE L’ETHNIE
2
Les Editions Plumes Inspirées Tous droits réservés Siège social : Dixinn, Camayenne, Conakry, Rép. de Guinée E-mail:les1spirees@gmail.comSite web : lesplumesinspirees.com ISBN :978-2-492294-66-2ÂME SŒUR, L’AMOUR AU-DELÀ DE L’ETHNIE
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ÂME SŒUR, L’AMOUR AU-DELÀ DE L’ETHNIE
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Dédicace A ma mère , Mabetty Fofana, qui, si elle avait su lire , aurait été ma première lectrice. ÂME SŒUR, L’AMOUR AU-DELÀ DE L’ETHNIE
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ÂME SŒUR, L’AMOUR AU-DELÀ DE L’ETHNIE
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I Cet après-midi aussi, Halima trouva le magasin submergé par des clientes. Elle précipita les pas, déposa le repas qu’elle avait apporté, sur une table. Dans la foulée, le regard levé, Binta l'apercevant, lui ordonna avec autorité. « Occupe-toi de cette autre dame, elle veut des robes.» Fourrée dans un pantalon effiloché aux genoux mais doublé de l'intérieur, la dame potelée se tenait au seuil de la porte. Son regard vague scrutait d'une vue d'ensemble la collection d'articles dans le magasin comme si, face à la brillance qui se reflétait dans ses yeux lumineux, elle avait été frappée par l’embarras du choix. - Quelle robe voulez-vous madame ? demanda Halima. La dame indexa une robe moulante en velours de couleur rouge bordeaux : le col en V exposait la poitrine en plastique avec deux voussures qui servaient de seins au mannequin qui la portait ; les longues manches arrivaient aux poignets de celui-là, laissant entrevoir des doigts émaciés et statufiés. - Je prendrai aussi ce sac à main et ces escarpins, ajouta-t-elle. Halima descendit les articles avec promptitude et les mit sur le comptoir. ÂME SŒUR, L’AMOUR AU-DELÀ DE L’ETHNIE7
- Voilà ! vous êtes servie. C'est de la meilleure qualité, madame. Plusieurs années auprès de sa mère, Halima avait appris qu’il ne suffit pas de vendre un produit, il faut aussi en vanter les qualités même si on n’en a aucune garantie ; qu’il est aussi important de garder un sourire permanent aux lèvres parce que le sourire fortifie les relations humaines entre une vendeuse et sa clientèle : c'est du marketing. Durant ces années, elle avait appris les rouages de ce domaine sans même avoir jamais connu le motmarketing, ni à l'école ni dans les nombreux livres qui se trouvaient dans sa chambre. - Ça me reviendra à combien en tout ? Halima se précipita sur une calculatrice, tapa sur les chiffres en marmonnant devant la dame, des mots inaudibles dans un chuchotement qu’elle seule pouvait comprendre. - Un million trois cents mille francs, dit-elle au bout d’un soupir. La dame ouvrit son sac, y fit une brève inspection et sortit son portefeuille. De gros billets de banque se présentèrent dans toutes leurs couleurs : des verts avec l'effigie d'une femme sereine aux yeux argentés, coiffée d'un foulard à la traditionnelle ; son long cou mince était orné d’un collier plastron de même couleur que ses boucles d'oreilles et près de son visage, de petits oiseaux prenaient leur envol comme s'ils sortaient d'un nid caché là, juste derrière sa tête. Il y en avait aussi des rouges ÂME SŒUR, L’AMOUR AU-DELÀ DE L’ETHNIE 8
avec la tête ronde d'un jeune garçon au visage innocent dont le regard fixait le néant. Halima était chaque fois perplexe à la vue de ces billets. Elle n’avait jamais réussi à comprendre pourquoi l'on se donnait tant de mal à graver des têtes d’êtres humains sur de l'argent à usage populaire : quel intérêt de personnaliser quelque chose de commun ? - Pouvez-vous faire une remise ? comme vous le voyez j'ai fait d'autres achats, maintenant je suis à court d'argent, dit la dame en montrant deux sacs plastiques remplis de beaucoup d'articles acquis ailleurs. - Il vous en manque combien ? - Cent mille francs ! Halima prit l'argent, le compta puis le garda dans une caisse du comptoir. Elle rangea ensuite les produits dans un autre plastique et le remit à la dame qui arbora un sourire témoignant sa satisfaction. Elle sourit aussi et se rappela une des paroles de sa mère :« Nos clientes sont nos patronnes, elles doivent quitter chez nous contentes. Ne n'oublie jamais Halima ! »Le jour avançait et le flot des acheteuses diminuait progressivement. Sur l'autoroute, une ribambelle de personnes en quête de moyens de transport, attendait. Les taxis arrivaient remplis déjà et les conducteurs de ceux qui avaient de la place, disaient ne pas vouloir aller plus loin. Les bords de route regorgeaient d'humains ; des véhicules qui garaient en prenaient un certain nombre mais on avait comme l'impression qu'ils sortaient ÂME SŒUR, L’AMOUR AU-DELÀ DE L’ETHNIE9
de terre. Des travailleurs, revenant de leurs services, courraient et se battaient devant les portières des voitures qu’ils ouvraient, mais elles étaient aussitôt refermées par les chauffeurs d'humeur grincheuse. Le bruit assourdissant de la marée humaine s'élevait ; le soleil terne qui voyageait vers l'ouest déversait sa dernière colère sur cette ville bouleversée. La poussière aveuglante et l'odeur toxique des fumées des pots d’échappement intensifiaient la pollution atmosphérique déjà accablante. Le vrombissement des moteurs se mêlait frénétiquement aux coups de klaxon. La fatigue se lisait sur les visages et le poids des bagages fléchissait les corps. Halima était à bout de forces ; son épaule droite penchait sous le poids du sac qui y était accroché, un autre tendait les nerfs de son bras gauche et faisait saillir ses veines vertes au creux de son coude. Plus d'une heure, pas de voitures. Il se faisait tard et le soleil dormait déjà à l'autre bout du ciel. Seule une faible lueur s'obstinait au lointain mais le fénoir était déjà là. Binta décida enfin de négocier un taxi et Halima se mit à héler : « -Déplacement ! déplacement !» Aussitôt un taxi jaune gara. -Où voulez-vous aller? demanda le chauffeur au visage renfrogné : une main tenait fermement le volant tandis que l'autre pendait sur la portière. - Tombolia ! nous sommes deux avec nos petits bagages. Combien ça fera ? ÂME SŒUR, L’AMOUR AU-DELÀ DE L’ETHNIE10
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