ALIMA, la quête de l’honneur
65 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

ALIMA, la quête de l’honneur , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
65 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

À Antoine-Marie et Sidonie Raymonde, mes guides en ce monde. Prologue Dans une résidence huppée, une nounou venait de boucler son tour dans toutes OHV FKDPEUHV GHV HQIDQWV DILQ GH V¶DVVXUHU TXH OHV TXDWUH EDPELQV GRQW HOOH DYDLW la surveillance, dormaient. Fatim et ses petits frères jumeaux dormaient déjà à poings fermés. CeSHQGDQW $EGRXO OH ILOV DLQp DYDLW IDLW VHPEODQW ,O Q¶DUULYDLW SDV j IHUPHU O¶°LO LQWULJXp FDU LO DYDLW YX W{W GDQV OD VRLUpH VHV SDUHQWV VRUWLU KkWLYHPHQW GH OD PDLVRQ ,O VDYDLW TXH TXHOTXH FKRVH G¶LPSRUWDQW DUULYDLW HW soupçonnait bien, malgré son jeune âge OH VpULHX[ G¶XQ WHO pYpQHPHQW Au portail de la villa, les deux gardiens de la résidence ne parvenaient plus à cacher leur excitation. La raison? Cette sortie hâtive et tardive des propriétaires de la résidence qui signifiaitTX¶XQ pYpQHPHQW LPSRUWant était près de se produire. À plusieurs kilomètres, dans une clinique privée deLatioka, les allées et venues GX SHUVRQQHO HQ DOHUWH FRQWUDVWDLHQW DYHF OH FDOPH DSSDUHQW G¶XQ KRPPH assis dans le hall./¶KRPPH VH WHQDLW OH EXVWH GURLW HW OHV SLHGV SRVpVà plat sur le sol. Il avait aussi les mains jointes. Il était immobile, telle une statue, depuis deux heures environ. Son regard étaitRULHQWp YHUV O¶DOOpH GHV DVFHQVHXUV.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2022
Nombre de lectures 15
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

À Antoine-Marie et Sidonie Raymonde, mes guides en ce monde.
Prologue
Dans une résidence huppée, une nounou venait de boucler son tour dans toutes les chambres des enfants afin de s’assurer que les quatre bambins dont elle avait la surveillance, dormaient. Fatim et ses petits frères jumeaux dormaient déjà à poings fermés. Cependant, Abdoul le fils ainé avait fait semblant. Il n’arrivait pas à fermer l’œil intrigué car il avait vu tôt dans la soirée ses parents sortir hâtivement de la maison. Il savait que quelque chose d’important arrivait et soupçonnait bien, malgré son jeune âge, le sérieux d’un tel événement.Au portail de la villa, les deux gardiens de la résidence ne parvenaient plus à cacher leur excitation. La raison ? Cette sortie hâtive et tardive des propriétaires de la résidence qui signifiaitqu’un événement important était près de se produire.
À plusieurs kilomètres, dans une clinique privée deLatioka, les allées et venues du personnel en alerte contrastaient avec le calme apparent d’un homme assis dans le hall.L’homme se tenait le buste droit et les pieds posésà plat sur le sol. Il avait aussi les mains jointes. Il était immobile, telle une statue, depuis deux heures environ. Son regard étaitorienté vers l’allée des ascenseurs. Le frère aîné de l’homme en question était quant à lui debout dans la salle d’attente en face d’une chambre. À l’intérieur,s’y trouvaient une parturiente avec une équipe de sages-femmes. Les douleurs insoutenables frappaient de plein fouet le ventre de Matty Konaté. L’épouse du maire deLatioka avait beau avoir déjà connu quatrefois les peines de l’accouchement ; ce coup-ci, elle avait un vif sentiment dela douleur. S’en tamponnant le coquillard des consignes reçues sur la dignité dans la souffrance, elle se tordait douloureusement sous les spasmes des contractions abdominales.L’équipe médicale, à l’épreuve cette soirée-là, l’accompagnait du mieux qu’elle pouvait.L’obstétricien et les sages-femmes, au nombre de quatre, n’épargnaient en effet aucun effort pour faciliter cet accouchement.
Vers minuit quarante, survint enfin la délivrance. Le cri strident du nouveau-né parut secouer les tréfonds de l’univers. Et tout le monde fut soulagé.La sage-femme principale saisit l’enfant avec douceur afin de lui prodiguer les premiers soins alors queles deux autres continuaient de s’occuper de la maman. Elles s’assurèrent que tout allait bien. L’accouchement s’était bien passé.La nouvelle de la naissance parvint en premier à l’oncle Salif qui la transmit immédiatement à son frère, le maire Abdoulaye Konatépèrede l’enfant; avec tout le protocole lié à leur tradition..
--
-
C’est une fille, gloire soit rendue à Dieu.lui annonça l’oncle Salif.Ah c’est une fille! Il n’en pouvait qu’être ainsi. Gloire soit rendue à Dieu. reprit le maire Konaté « Elle est notre « petite maman ».On l’appellera donc Alima. Alimatout comme notre mères’appelait. » Conclurent-ils.
de toute cette richesse sensorielle encrée dans sa mémoire et qui la connectait encore à ses origines.
Alima regarda à nouveau l’heure. Il était troisheures quarante-huit minutes du matin. Cela l’étonna fortement. Seuleune minute s’était écoulée depuis, alors que dans sa rêvasserie, elle avait fait un bond de dix ans en arrière ? Elle faillit s’agacer du fait que le temps n’avançait pas vite, toutefois elle décida de vite se calmer. En effet, en dépit de sahâte de rentrer au bercail, elle savait qu’avec le décalage horaire, le tôt ou le tard perdait son sens. Selon les propos de son oncle : «Le temps peut bien passer pour l’élément le plus lent de tout l’univers. Tierce après tierce, seconde après seconde, minute après minute, heure après heure, il prend son temps. Or, nul ne pourra jamais se vanter d’avoir une fois réussi à vaincre le temps à la course. » Cet oncle était un érudit, un homme très respecté. La jeune étudiante se demandait souvent ce que cela donnerait de le voir à la place de ses enseignants dans un amphithéâtre de son université américaine. L’oncle Salif avait une excellente connaissance des sciences de la terre et du ciel. Il connaissait les différents cycles lunaires, celui de la nature. Il pouvait identifier les plantes, rien qu’enobservant les germes. Il comprenait le langage des merles et des corbeaux et imitait à merveille le chant de la perdrix. Mais ce qu’il maîtrisait par-dessus tout, c’était la science des hommes. Pour avoir parcouru la moitié du continent africain, il avait faitd’innombrables rencontres. Il parlait couramment sept langues: le bambara, le moré, l’ashanti, le wolof, le fon, l’arabeet bien sûr le français. La force de ses discours résidait sur l’acuité de ses proverbes. Indubitablement, personne ne pouvait l’écouter parler sans réagir positivement devant son éloquence.
La voix suave de l’hôtesse de l’air se fit entendre. Elle priait tous les passagers d’attacher leur ceinture car le pilote allait bientôt amorcerl’atterrissage. Tout le monde s’exécuta. Alima croisa machinalement les doigts sur la boucle de sa ceinture, comme pour renforcer sa sécurité. Elle rapprocha sa tête du hublot, se
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents