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Description

Une légende dit que quand vous ne pouvez pas dormir la nuit... c’est que vous êtes éveillé(e)s dans le rêve de quelqu’un d’autre.
Tout a commencé par une simple difficulté à trouver le sommeil ; Qui aurait pu alors imaginer que Vanessa en fût à ce point bouleversée qu’elle décide de retrouver son autre dans un monde où le temps n’a de cesse de jouer avec deux pauvres aiguilles soumises à l'illusoire mouvement alternatif d'un vulgaire balancier qui va et vient.
Ici, espaces et temps se mêlent et s’entremêlent jusqu’à se confondre et faire que ce qu’elle est aujourd’hui n’est certainement que la résurgence d’un passé qui rejoue à l’infini une étonnante partition.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 octobre 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332604477
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-60445-3

© Edilivre, 2015
Dédicace


A mon Toto et ma petite Zouzie, qui ne sont peut-être pas assez grands aujourd’hui pour comprendre tout ceci, mais qui le seront certainement bien trop tôt, pour que ce livre illumine longtemps de sa magie leurs longues nuits paisibles d’enfant et d’adolescent.
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Une légende dit que quand vous ne pouvez pas dormir la nuit… c’est que vous êtes éveillé(e)s dans le rêve de quelqu’un d’autre.
Aussi poétique puisse être cette légende, je me serais bien passée alors de la découvrir un jour au hasard de l’une des longues histoires que mon père prenait plaisir à venir distiller chaque soir dans ma chambre de petite fille.
En effet, je ne compte plus le nombre de nuits durant lesquelles je suis restée enchevêtrée dans un imbroglio de pensées qui m’ont interdit ne serait-ce qu’à espérer qu’il me suffise de compter quelques troupeaux de bovidés pour qu’enfin une singulière Morphée puisse m’accueillir au creux de ses bras.
C’est pour cette raison je crois bien, que depuis bon nombre d’années j’ai pris l’habitude de lire plus que raison à l’heure où il est davantage question de savoir s’accorder quelques instants de sommeil quotidien.
Des romans, des essais, des nouvelles, rien n’avait alors assez de pages et de textes soporifiques pour me laisser espérer qu’une nuit ne se réduise pas qu’à une simple petite heure de sommeil que je me serais consentie contrainte et forcée.
J’en suis même arrivée à consulter. Oui, consulter un de ces énièmes spécialistes qui saurait me rendre ce sommeil qui semblait ne jamais s’inviter dans mes longues nuits passées à me tourner et me retourner dans mon lit.
Consulter pour apprendre qu’un tiers des adultes dit être insomniaque alors qu’en fait seul dix pour cent d’entre eux souffrent d’une réelle insomnie qui ne soit pas simplement occasionnelle.
Consulter pour apprendre que ce trouble est bien plus fréquent chez la femme, et qu’aujourd’hui il existe même une classification internationale des troubles du sommeil établie par « l’ American Academy of Sleep Medicine » .
Académie Médicale qui classifie ce trouble selon huit types distincts :
– « L’insomnie d’ajustement », d’une durée inférieure à trois mois, qui se caractérise par des troubles du sommeil aigus et transitoires souvent associés à un facteur de stress qui peut être environnemental, psychologique, ou tout simplement physique. Il est entendu, que ce type d’insomnie prend fin à l’instant même ou le facteur causal a disparu, ou si encore le sujet a réussi à s’y adapter.
– « L’insomnie paradoxale », d’une durée supérieure à un mois, qui se caractérise par un trouble du sommeil chronique avec quelques nuits normales. Induit par des stimuli environnementaux ou des pensées intrusives, le sujet reste en éveil sans pour cela ressentir un manque de sommeil durant les périodes diurnes.
– « L’insomnie secondaire à une maladie mentale » d’une durée supérieure à un mois, elle est le signe d’une maladie mentale diagnostiquée ou en devenir.
– « L’insomnie par mauvaise hygiène du sommeil » d’une durée supérieure à un mois, elle est directement liée à une mauvaise gestion de son planning de sommeil, avec des heures de coucher et de lever trop variables, et des périodes de repos excessives avec de nombreuses siestes ou des grasses matinées injustifiées. Elle a aussi pour conséquence directe une forte tendance à se complaire dans des activités mentales ou physiques à des heures trop proches du coucher, sans parler d’un malin plaisir à utiliser le lit à d’autres fins que le sommeil en y regardant par exemple la télévision, en y prenant des repas ou encore en y lisant durant la journée.
– « L’insomnie secondaire à une drogue ou une substance » d’une durée supérieure à un mois, elle est la conséquence directe d’un abus de substances psychotropes, telles que la caféine, la théine, l’alcool, la nicotine, ou toutes autres drogues favorisant la fragmentation du sommeil.
– « L’insomnie psychophysiologique » d’une durée supérieure à un mois, elle se caractérise par une tension somatique excessive, ainsi qu’une impossibilité à se conformer à une heure de coucher régulière. A l’inverse le sujet n’éprouve aucune difficulté à s’endormir durant la journée, tout comme à trouver le sommeil en dehors de son domicile.
– « L’insomnie secondaire à une cause médicale » d’une durée supérieure à un mois, elle est la conséquence directe d’une pathologie médicale.
– « L’Insomnie idiopathique » sans aucune durée clairement définie, si ce n’est celle d’être apparue dès l’enfance, elle se caractérise par l’indigence même de ses facteurs causaux tout comme par l’absence d’une période de rémission qui pourrait être envisagée.
Vous devez certainement vous demander pourquoi j’ai pris un tel soin à vous détailler cette classification qui n’a a priori d’intérêt que pour celui qui voudrait s’allouer les services de cette longue énumération à la fois emphatique et soporifique pour trouver le sommeil alors que les heures défilent sur le cadran de son réveil qui prend un malin plaisir à le narguer.
Je le conçois, tout ceci peut paraître quelque peu ennuyeux, mais n’en déplaisent à certains c’eut été une erreur de ma part de vous amender de ce petit travail intellectuel sous le fallacieux prétexte que vous n’êtes ici que pour vous divertir et certainement pas pour vous prendre la tête. Je vous l’assure, tout ceci est nécessaire pour que vous puissiez comprendre ce qui se passe en moi depuis toutes ces années.
Pouvoir identifier et ce de la manière la plus précise qu’il soit, la nature des troubles du sommeil dont je souffre est sans nul doute le meilleur moyen pour élucider cette singulière inconnue qui fait qu’aujourd’hui vous soyez en train de m’écouter.
De prime abord, je dirais que je suis à moi seule un peu de toutes ces insomnies qu’une Académie s’est ingéniée à classifier.
D’ajustement, ou bien paradoxale ou encore psychophysiologique et pourquoi pas même secondaire à une drogue ou à une substance, mon insomnie a de cela de singulière qu’elle pourrait être a priori la conséquence de bien de facteurs causaux. Cependant à bien y réfléchir ce serait me fourvoyer dans de trop faciles explications de considérer qu’il suffise que je fasse le ménage dans ma vie pour que demain je puisse recouvrer un sommeil à la hauteur de mes attentes.
Oui, c’est vrai, je fume certainement plus que raison ! C’est vrai aussi que je ne compte plus le nombre de café qui jalonnent les vingt quatre heures d’une simple journée, sans parler de cette fâcheuse tendance que j’ai eu de désacraliser ma couche pour en faire le siège de multiples activités diurnes. Rajoutez à cela, mon incapacité à m’endormir à une heure planifiée et vous avez certainement là, matière à me dire que je n’ai qu’à m’en prendre qu’à moi-même car quoi qu’il en soit tout cela n’est que l’affirmation d’une hygiène de vie à laquelle il me suffirait de mettre bon ordre.
Soit, je veux bien vous le concéder, mais que dites-vous si je vous avoue que je souffre de graves troubles du sommeil depuis ma plus tendre enfance et qu’il est donc entendu que ceux-ci s’articulent selon une typologie dite d’insomnie idiopathique ?
Il est donc envisageable qu’il ne me faudra pas seulement réduire ma consommation de nicotine et de caféine pour espérer recouvrer un cycle de sommeil harmonieux, ou tout simplement m’astreindre à une hygiène de vie dictée par une planification horaire. J’ai bien conscience que tout ceci pourra parfaire au rééquilibre qui m’est nécessaire mais reste tout de même à identifier le facteur causal initial qui a enclenché ce trouble aigu dès ma petite enfance.
Ce facteur, je vous l’ai offert, dès les premiers instants de notre rencontre. Oui, quand je vous ai rapporté cette légende qui « dit que quand vous ne pouvez pas dormir la nuit… c’est que vous êtes éveillé(e)s dans le rêve de quelqu’un d’autre. ».
Je n’avais alors que six ans, six petites années durant lesquelles mon père avait pris grand soin à m’accompagner chaque soir à l’heure du coucher avec de merveilleuses histoires qu’il prenait un grand plaisir à me raconter.
Ces petites histoires enfantines auxquelles on ne prête souvent que très peu d’importance mais qui sont bien plus essentielles qu’il ne paraît. D’aucuns pensent qu’il ne s’agit là, que de quelques mots distillés pour assurer la tranquillité à une soirée qui se voudrait dédiée à un couple qui désire se retrouver. Pour d’autres, il s’agit d’éveiller chez l’enfant un goût prononcé pour la lecture et ainsi espérer que quelques années plus tard il ne soit pas qu’une énième paire de mains qui s’acharne sur la manette d’une console de jeux vidéo.
Aussi insignifiantes puissent paraître pour certains ces histoires, elles sont ce qui permet à un enfant de structurer sa pensée et ainsi appréhender avec plus d’aisance cette perception singulière qu’il a, et qu’il aura de lui-même. Ces histoires seront pour lui un moyen d’accéder au langage et ainsi pouvoir à son tour verbaliser ce monde qu’il découvre jour après jour. Elles sont un moyen pour lui, d’enrichir son vocabulaire et ainsi lui permettre très rapidement de s’amender des quelques « agueu, areuh » que de pauvres adultes semblent tant apprécier.
Raconter une histoire à un enfant c’est l’inviter au cœur d’un monde imaginaire dans lequel chacun des personnages s’incarnent devant lui pour qu’il puisse vivre intensément cette expérience unique qui le marquera à jamais.
Oui, qui le marquera à jamais, et ça je peux vous l’assurer car j’en suis un exemple des plus significatifs. Je crois bien qu’aujourd’hui encore, je me souviens de ch

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