Le voyage du pèlerin
131 pages
Français

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Le voyage du pèlerin , livre ebook

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Description

Les voies du Seigneur sont impénétrables. Notre pèlerin doit traverser mille épreuves pour accéder à la juste Jérusalem . En chemin, il est tourmenté par de multiples tentations qui tentent de le détourner du Droit chemin des Justes.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 44
EAN13 9782369551843
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LE VOYAGE DU PÈLERIN VERS L’ÉTERNITÉ BIENHEUREUSE
Livré sous la forme d’un Songe

Où l’on voit sous diverses Images ingénieuses les divers États, les Progrès et l’heureuse Fin d’une  me Chrétienne qui cherche Dieu en Jésus-Christ.


Par JOHN BUNYAN


Avec approbation et privilège du Roy







PRÉFACE

Au lecteur Chrétien.

Je n’ai pas dessein de vous arr ê ter ici par une longue Préface pour vous recommander la lecture de cet Ouvrage. Je veux seulement vous donner quelques avis qui pourront vous être utiles.
L’Auteur de ce Traité est un Ministre Anglois, nommé Jean Bunyan, Pasteur d’une des Églises de la Ville de Bedfort en Angleterre, où il fait luire sa lumière devant les hommes, non seulement par ses excellents Enseignements, mais aussi par la pureté d’une Vie sainte et exemplaire, ayant bon témoignage de tous, comme S. Jean le disoit de Demetrius. Mais quand on ne le connoîtroit pas d’ailleurs ce petit Écrit aussi bien que tous les autres qu’il a donné au public, dont quelques-uns font du même genre que celui-ci, suffiroient pour faire connoître la profonde Intelligence et la Connoissance qu’il a dans les choses spirituelles et di- vines. Connoissance qu’il a acquise non par les leçons des hommes, dont la plupart ne sont que aveugles, conducteurs d’aveugles; mais par une longue expérience.
Son but dans ce Traité, est de représenter, les divers états, et les progrès d’une  me pénitente, qui cherche une bienheureuse Éternité. Il veut faire voir un homme sortant de la Corruption, qui est son ancien état, lequel quitte la maison de son Père; c’est à dire, renonce au mauvais train du Monde corrompu, et tourne son visage et ses pas vers la Jérusalem Céleste. Il représente les divers Accidents qui lui arrivent, les Obstacles qu’il rencontre, et qu’il surmonte heureusement; et comment enfin il achève son Pélerinage, arrive au bout de sa Carrière, et parvient, après la mort, à une bien heureuse Éternité. En même temps il représente les voies trompeuses de plusieurs, qui marchent autrement, et qui, se faisant illusion à eux-mêmes, choisissent des voies détournées, qui les conduisent à la perdition, quelques bonnes qu’elles leur paroissent.
Je suis assuré, que quiconque lira cet Ouvrage avec attention, et avec une sérieuse et une sainte application, s’y trouvera dépeint au naturel en quelque endroit, et y verra l’état de son cœur, et sa conduite représentée pour celle de quelque autre. Un vrai Bourgeois des Cieux, qui a tourné son cœur à rechercher le Dieu de ses Pères, trouvera ici, sous l’emblême du Chrétien qui voyage et des deux Compagnons le Fidèle et l’Espérant, peintes au naturel, les dispositions et les mouvements de son cœur, qu’il a sentis, lorsque Dieu a commencé a se faire connoître à lui; lorsqu’il l’a convaincu de ses p ê chers et de la misère de son état; lorsqu’il l’a conduit à Jésus Christ, et que mettant la main sur lui, il l’a séparé du monde. Il y verra aussi ce qui lui est arrivé de la part des hommes; par quelles routes Dieu l’a conduit, soit pour l’éprouver, soit pour le consoler; de quelle manière il s’est conduit, soit à l’égard des choses présentes, soit à l’égard de celles qui sont à venir et invisibles. Et plût à Dieu, que les Mondains, les Hypocrites, et les Irrégénerés eussent les yeux de leur entendement éclairé! Combien de fois ne se trouveroient ils pas représenter sous le nom d’un autre et ne verroient-ils pas les illusions qu’ils se font, sur l’état de leur â me , et sur le fondement de leur salut, aussi bien que le néant et la vanité de ces illusions! Qu’ils verroient bientôt toute leur espérance s‘évanouir, et leur attente se dissiper comme une toile d’araignée!
II y aura peut-être des gens, qui trouveront que cette maniere d’écrire n’est pas assez grave, ni assez convenable à la grandeur des Choses Divines, que l’on représente ici sous tant d’Emblemes differents, et même sous l’image d’un Songe. Mais il est bon de savoir que l’Auteur même, dès qu’il eut formé le dessein d’écrire de cette manière, se trouva dabord assez embarrassé par cette même reflexion: Mais enfin il céda aux avis de quelques personnes sages et pieuses, qui lui conseillèrent de mettre son Ouvrage sous la presse, et de le répandre dans le monde comme une amorce pour gagner quelques â mes.

Nous vivons dans un Siècle, où les Esprits sont si délicats, qu’il faut savoir donner aux choses un tour agréable, pour les leur faire goûter. Notre Auteur prend un tour allégorique et figuré, pour faire entrer dans le fond des cœurs, s’il est possible les Vérités Divines. Et l’on auroit grand tort de le trouver mauvais, puisque divers Grands Hommes se sont aussi servis de ces sortes d’Images et d’Emblèmes, pour représenter au Peuple de Dieu plusieurs grandes et importantes Vérités; et cela à l’imitation du Docteur des Docteurs, notre Seigneur JESUS, qui a si souvent ouvert la bouche en Similitudes, et qui même ne parloit jamais sans Similitude à quelques-uns de ses Auditeurs; comme aussi ses Serviteurs les Prophètes, qui ont parlé par son Esprit, en ont usé de la même manière, lorsque la nécessité le requeroit. On veut bien faire l’honneur aux Lecteurs de croire qu’ils auront assez de bon sens et d’équité, pour ne pas s’arr ê ter aux similitudes; mais que perçant, pour ainsi dire, cette écorce, ils iront d’abord aux excellentes choses qu’elles renferment, et y feront toute l’attention qu’elles méritent.
Dieu veuille que cet Ouvrage puisse servir à fortifier, à consoler, et à instruire quelque Bourgeois de Sion, quelque Chrétien, déjà entré dans le chemin Royal; comme aussi à ramener quelque brebis égarée, et à la faire rentrer dans le sentier de la Paix, afin qu’elle marche sur les traces des brebis du Seigneur, et qu’attirée par l’Amour de notre Grand Roi JESUS, elle prenne, pour ainsi dire, notre Chrétien par le pan de la robe, et lui dise: «Nous, voulons aller avec vous». Et certainement si cet Ouvrage est aussi bien reçu des François, qu’il l’a été des Anglois, qui l’ont tellement goûté, qu’il s’en est fait plusieurs Éditions en peu de temps en Angleterre, le Traducteur n’aura pas lieu de se repentir de la peine, ni l’ímprimeur de sa dépense; et cela pourra encourager l’un et l’autre à donner encore au Public un autre Ouvrage, de notre Auteur, (qui est comme la suite de celui ci) intitulé: Le Voyage de la Chrétienne et de ses enfants .
Au reste, il est bon d’avertir, qu’on a déjà vu une Traduction Françoise de cet Ouvrage, qui a été imprimée en Hollande, il y a plusieurs années; mais comme elle a été faite par un Wallon, qui parle Flamand en François, elle est si mauvaise, qu’on ne la peut lire qu’avec dégoût. C’est pourquoi l’on a cru faire plaisir aux bonnes â mes, d’en faire une autre toute nouvelle, qui fût un peu plus Françoise. Et l’on a ajoûté dans cette Édition divers Cantiques sacrés de feu Mr. Pictet, Pasteur et Professeur à Genève, dont on espère que les â mes pieuses pourront se servir avec utilité.
Le Seigneur , qui est puissant pour nous édifier, et pour nous rendre participants de l’héritage des Saints, qui est en la Lumière, veuille nous faire entrer lui-même dans les droits sentiers de la Paix, nous prendre par la main droite, et nous conduire par son Conseil, et enfin nous recevoir en sa Gloire. Amen.





APOLOGIE DE L’AUTEUR POUR SON LIVRE


LORSQUE pour la première fois, je pris la plume
Ainsi, pour écrire,
Il ne m’était pas venu à l’esprit
Que je ferais un tout petit livre
D’une telle manière: que dis-je,
J’en avais entrepris un autre,
Qui, lorsqu’il fut presque terminé,
Avant que j’en prenne conscience,
Celui-ci avait commencé à prendre forme.

Et ce fut ainsi:
J’écrivais alors touchant la voie
Et de la race des saints en ce jour d’Évangile,
Ce qui prit subitement la forme d’une allégorie
À propos de leur voyage et du chemin de la gloire,
Ayant couché sur papier plus de vingt choses,
Ceci fait, une vingtaine de plus se promenaient dans ma tête;
Et de nouveau, elles ont commencé à se multiplier,
Comme des étincelles que les tisons du feu font voler.
Non, là, pensai-je, si vous vous multipliez si vite,
Je vais vous mettre de côté, de peur qu’enfin
Vous ne cessez qu’à l’infini, et que vous ne dévoriez
Le livre qu’il me reste à faire.

Eh bien, c’est ce que je fis: pourtant je ne pensais pas
De mettre devant tout le monde ma plume et mon encre
D’une telle manière;
Je n’avais pas, à vrai dire d’idée préconçue.
De ce que j’allais faire et je ne l’ai pas entrepris pour plaire à mon prochain
Non, aucunement!
Je le fis que pour mon propre plaisir.
Mais je n’ai pas passé les saisons vacants
À mon gribouillage et je n’avais l’intention
Que de me détourner, ce faisant,
De pensées mauvaises, qui auraient me font pécher.

Ainsi, c’est avec joie que je mis la plume au papier,
Et rapidement couchai mes pensées avec l’encre et le papier,
Car ayant maintenant ma méthode en main,
Lorsque je tirais les idées de mon esprit,
Elles me venaient, et c’est ainsi que je les écrivis,
Jusqu’à ce qu’il prenne,
La longueur, la largeur et la taille que vous voyez.

Eh bien, quand j’avais donc rassemblé tous les bouts,
Je leur montrai à d’autres, afin que je puisse voir
S’ils les condamnent, ou de les justifier:
Et les uns dirent: «Laissez-les vivre»,
D’autres, «Laissez-les mourir»;
Certains ont dit: «John, l’imprime-le», d’autres dirent: «Non»;
Certains dirent: «Cela pourra faire du bien», d’autres dirent: «Non»
Maintenant, j’étais dans un pétrin, et je ne voyais pas
Ce qui serait la meilleure chose à faire:
Enfin, je pensai: «Puisque vous êtes ainsi divisés:
Je l’imprimer

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