Poème à une ombre
136 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Poème à une ombre , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
136 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Poésie et virtualité : Poème à une ombre est un récit poétique en 7 chapitres, dans lequel l'auteur livre sa vision personnelle de deux mondes : le réel et le virtuel, qui cohabitent ou s'opposent. Sur l'écran va naître, évoluer, vivre une histoire d'amour numérique.
Si le réel imaginé offre une évasion à notre univers de souffrances et d'espérances déçues, le virtuel permet-il de réinventer la vie ?
A chacun d'apporter sa réponse.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 mars 2014
Nombre de lectures 23
EAN13 9782332697196
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-69717-2

© Edilivre, 2014
Remerciements
Remerciements à l’artiste peintre Patrice ABONNEL pour l’autorisation donnée de reproduire son tableau « La Femme épiée » en couverture de ce recueil.
Préface
Ce recueil de poèmes… roman poétique, est dédié à toutes celles, à tous ceux, qui un soir de blues, de noir profond dans leur être, ont cherché une présence, une main amicale, dans la magie d’un clic sur le gris d’un clavier.
A toutes celles, à tous ceux, les oubliés de l’existence réelle, les perdants de l’amour, qui n’ont plus que le virtuel comme bouée, comme dernier refuge. Dans cette couveuse immatérielle se forment, naissent, vivent, s’évaporent, rêves et fantasmes.
Parfois le virtuel devient rose, une belle romance se construit ; l’amour virtuel c’est aussi de l’amour vrai.
L’aventure numérique, romantisme du vingt et unième siècle, permet de sortir d’un silence poétique et c’est une liane intergénérationnelle.
Le temps qui passe, qui angoisse, que nous ne comprenons pas, n’est-il pas lui-même qu’un fil virtuel, fragile, sans réelle consistance, sur lequel la vie se balance et tangue à en perdre l’équilibre. Alors l’écran devient protecteur, il nous permet de flotter sur l’air du temps, souvent la tête à l’envers et de partager nos joies, nos peines, nos doutes, de maîtriser nos démons intérieurs, d’affronter la dureté d’une époque.
Les poèmes qui composent ce recueil content l’histoire numérique de deux solitudes de chair et de sang qui, sur la toile, de rêves en fantasmes se découvrent ; leurs affinités s’affirment et se forme un couple virtuel.
Bien entendu, les héros de ce roman poétique ne sont que pure fiction ; toute ressemblance avec des personnages existants ne serait qu’une étrange coïncidence.
Novembre 2013
I La rencontre numérique (quand l’écran fait écran)
Il s’appelle Armand, la quarantaine et un peu plus ; son histoire commence un soir de la mi-février, quand la nature change de saison, quand la saison change la nature. Quand le soir est à l’ennui, que l’ennui embrume l’horizon, que l’horizon de sa brume emprisonne l’esprit, alors, instinctivement pour ne pas sombrer dans le noir profond, d’une pression nonchalante, sans envie, sur le clavier impersonnel, l’index invite le monde numérique à prendre place dans l’intimité des rêves et des fantasmes.
Elle s’appelle Isabelle, belle et attirante comme une fleur à papillons, la trentaine sauvageonne, le paraître sa profession. Amoureuse du verbe, elle va sans boussole de réseaux virtuels en forum de paroles. Pour elle, c’est un nouveau continent, en technicolor, grand comme un écran d’ordinateur.
Dans ce rectangle de seize pouces le globe n’est qu’une image ; sur la mappemonde en 3D espère-t-elle trouver un mentor ? Elle pense que la science numérique lui permettra de s’évader d’un monde médiéval. Bien sûr, elle connaît le caractère éphémère de la virtualité, les sous-entendus qu’elle fait naître entre deux solitudes connectées.
Ce soir de la mi-février, le hasard par ondes interposées va déployer un cordon intuitif qui va nourrir les nuits, la poésie d’Isabelle et d’Armand. Dans l’embrasure du printemps se faufile une romance entre le réel et le virtuel.
Mais dîtes, où passe la frontière entre réel et virtuel ?
Entre réel et virtuel
Entre réel et virtuel
Dîtes, où passe la frontière
Entre un mot et une connexion
Entre une onde et une pulsion
Entre un pseudo et un prénom
Entre un masque et une émotion
Entre prélude et oraison
Entre réel et virtuel
Dîtes, y a-t-il une frontière
Entre réel et virtuel
Dîtes, où se pose la barrière
Entre le clavier et l’édredon
Entre l’écran et un jupon
Entre l’azerty et un crayon
Entre franchise et un soupçon
Entre un poète et une chanson
Entre réel et virtuel
Dîtes, faut-il une barrière
La fille abusive
Je suis loin, bien loin des joies de l’enfance
Des battements du cœur de l’adolescence
Des rêves qui ne sont que de purs mensonges
Des chants d’amour dans les soupirs heureux.
Je suis seul, bien seul, de vous, de vos voix,
Un galet usé sur une plage déserte
Une peur muette quand sombre le jour
Juste deux mains pour une piètre prière
L’attente est longue, les appels sans écho.
Approche l’effroi de la jeunesse perdue,
De la mémoire qui s’enfuit dans la nuit,
Du cœur assoupi dans le givre de l’hiver.
Le miroir grisonne en l’absence d’un rire
La table est vide et les livres sont fermés
Les murs sans photo, souvenirs gelés,
Triste est le son des larmes sur le parquet
Une présence serait la bienvenue
Fidèle à mes pas, donnant à ma vie
Un peu de bruit, de clarté à mes jours,
Peignant les nuages d’une couleur dorée
Donnant aux idées noires du crépuscule
La transparence du cristal, chassant
Les envies aboyantes de cercueil
Et la folie errante dans le regard
La solitude, une fille abusive,
Qui ferme les volets, verrouille la porte,
Accaparant le soleil, le ciel bleu,
Une pie voleuse chantant le chagrin.
La solitude, c’est une robe grise,
C’est le voile du brouillard un soir d’automne
Une hirondelle aphone dans un cœur muet
Un sommeil hostile et froid dans un tombeau.
Une romance virtuelle
Un dimanche matin de tristesse d’automne, sans ciel,
Tell’ment de brume que l’espoir est resté en rade ;
En sourdine un sanglot dans le cœur, le pluriel
Absent du vocabulaire, seul, loin de la harde.
Alors, devant l’indifférent écran, on triche.
On s’invente un avatar, un pseudo, un âge ;
Elle devient une blonde Marylin, regard de biche ;
Lui, un Monsieur Chaplin grimé sur un tournage.
Des mots timides, pudiques, en perles d’espérance
Brillent sur l’écran, une offrande à Marylin.
Quelques clics et voici qu’une romance commence,
De chapitre en chapitre les esprits imaginent.
Câline ou rugueuse la main gagne en assurance ;
Bouquets de confidences, ils s’offrent leur confiance
Et entrent dans le royaume du réveil des sens,
De l’imaginaire ; sortent de leur insignifiance.
Leur romance virtuelle au fil des jours s’enfièvre ;
Que de formes chimériques, que d’amours frénétiques,
Il la proclame son inspiratrice, elle le rêve
En amant. Les voilà dans le monde prosodique.
Dans l’embrasure de la masure
Aux lourdes soirées grises caprices
Quand on arrose de larmes noires
La rose, que ses pétales flétrissent
Que la main tremble sur l’écritoire
En rituel au désespoir
L’écran devient dernier rempart
Dans les tréfonds d’un cauchemar
A l’âme morte le verbe croire
Chercher la lumière d’un regard
La bienveillance d’un beau visage
Des mots d’amour un fol espoir
Sur cette virtuelle page
Espérer qu’une onde angélique
Apporte un sourire un murmure
Même numérique même chimérique
Tant mieux si le cœur elle capture
Parfois fleurit un jour de chance
Une fleur jaune en plein écran
Le chaud soleil de Provence
Et entre un parfum enivrant
Une aventure au bout du fil
Dans l’embrasure de la masure
C’est une idylle qui se faufile
Magiques les ondes transpercent les murs
En flottaison au-dessus de ma couche
En flottaison au-dessus de ma couche
A la peau si blanche presque translucide
Enlacée dans un songe que ma nuit enfourche
Qui es-tu ?
Une fée qui veille ou une onde perfide
Qui es-tu ?
La belle âme d’une ombre évanescente
L’esprit démoniaque d’une sorcière qui triche
L’anneau d’une maîtresse intransigeante
Ou un « O » lettre fatale d’un acrostiche
Qui es-tu ?
L’auréole d’un ange d’un ciel de merveilles
La ronde d’un virtuel astéroïde
La lisse courbure d’une attentive...

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents