Avancer
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Description

« ... Pourtant, excepté quelques monstres à enfermer, nous n’avons pas tant à nous reprocher, face à nos besoins de nous protéger, sur le point de nous réaliser.

Et si des courageux ont bouleversé leurs âges, si des coléreux les ont endommagés de rages, l’homme fait surtout ce qu’il peut, avec les règles du jeu.

Nous traçons nos routes, aux bénéfices des doutes, d’intimes convictions en communes conceptions, sans ultimes missions.

Près d’excellences, loin d’obsolescences, nous nous adaptons avec intelligences, par expériences, sur références, quelles que soient les façons... »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 février 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332827241
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

À NOUS

Rare Phare
Aller de l’avant, en vent arrière, dans des rayons rassurants, vers des horizons encourageants,
jusqu’à, en plein tonnerre, dériver sans repères, et douter d’à nouveau toucher terre.
De flux d’inconnues en reflux de déconvenues, risquer de sombrer sous des appréhensions futiles, des préoccupations inutiles.
Mais s’accrocher, dans ce noir, pour revoir la lumière d’un rare phare, aux piliers consolidés, aux fondations nivelées.
Humanité
Sans perdre mon temps, j’ai avancé, au fil des ans, en chasse d’opportunités, à la poursuite de sécurités. J’ai cultivé de rares dons, enjambant des tentations, et reçu de bonnes moissons, malgré de coriaces déceptions. D’inventions améliorées, en productions optimisées, j’ai bâti, pour nous protéger, embelli, pour mieux accepter. Devant de collectives voix, derrière nos sciences et lois, avec d’innovantes techniques, j’ai calmé nos âmes anarchiques. Ainsi, évolué par vocation, j’ai déployé mes ambitions, censé assumer mes opinions, ignorant certaines obligations. Patiemment, d’ères en ères, j’ai exploré de nouvelles terres, émissaire d’avides communautés, guidé par de lointaines nouveautés. J’ai repensé nos procédés, équipé, j’ai appuyé, renforcé, bien assuré, j’ai investi, conquis, et m’en suis assez souvent enrichi. J’ai obtenu par des labeurs, détenu par intérêt, de valeurs, quitte à détruire sans compromis, pour reconstruire sans longs répits. Mais en perte de sens, en manque de croyances, en l’absence de confiances, sous influences en abondance, privé d’élans assumés, dénué d’espoirs gardés, isolé de franches équités, destitué de succès mérités, divinité à l’immense ego, aux penchants tant inégaux, de sentiments individualistes, aux agissements consuméristes, j’ai ralenti, pour raisonner, ayant parfois pu me tromper, de bonne foi, désirant marquer, bel et bien dans un espace limité. Alors, avec d’angéliques forces, malgré de diaboliques faiblesses, je développe nos durables envies, de rester sain, de corps et d’esprit, préserver de justes idées, conserver ces paix gagnées, déceler les bonheurs à portée, en l’honneur d’une belle humanité.
Clairs Desseins
Des traits de ta mystique, tes yeux aux intentions bénéfiques, ta bouche et ses dignes convictions, ton cou, fusion d’envies et de raisons,
aux courbes de tes intuitions, tes sensations, les lignes de ta naturelle élégance, de ta rebelle indépendance,
sur ta digne voie, résolue à volonté, réfléchie devant tes choix, désirable pour te décider à aimer,
flatter nos envies libérées, aux rythmes de nos soupirs, vers l’explosion de plaisirs, l’onde de choc de nos souvenirs.
Et profiter, sans nous presser, ma belle qui, avec subtilité, lucidité, me fait avancer, malgré mon sombre destin, grâce à tes clairs desseins.
Traité de Paix
Nous sommes en guerre, déterminés, défiés, dépassés, face à des problèmes sans clés.
De percées numériques en avancées scientifiques, à coups de résolutions politiques, de révolutions économiques, des armées tiennent bon.
Dirigeants, exécutants, appelants, étudiants sont dans les rangs, soutenus d’envies, défendus d’acquis, alertés d’intrusions, incités aux commissions.
Les combattants sont guidés de généraux en campagnes subsidiées, inspirés de héros aux valeurs sponsorisées, assistés de vassaux à des toiles tissées.
Des empires se défendent par fusions, s’étendent par acquisitions, à grands renforts procéduriers, soumettant des rapports aux actionnaires, remettant comme médailles des plans de carrières.
Les zones naturelles, résidentielles, industrielles sont sécurisées, aseptisées, mises en conformités, les vives inégalités sont masquées de solidarités, les vivres de variables qualités sont écoulées à prix de revient optimisés, délocalisations obligées.
À cette ère bien différente, autant tentante, tous les moyens semblent bons, dans les moindres tranchées de l’information.
En fins de journées, dans nos foyers, nous nous laissons aller entre les publicités, passant de J.T. aux nouvelles saisons de cerveaux abusés, perdant de vue nos rêves passés.
Les semaines achevées, des temples financiers et leurs annexes à faire fructifier, nous apaisent d’une voix, la possibilité de nos propres choix.
Ainsi, personne ne semble avoir faim, car le pain, le trop bon vin sont soldés en vitrines décorées, tandis que la précarité travaille à bureau fermé, hors des universités, aux entrées de centres hospitaliers.
Sans cesser de forer, nous élargissons nos fossés, certains pensant déjà à y couler les fondations de complexes hôteliers.
Mais installées à bon marché, conservées sans échéanciers, les murailles des nations épargnées commencent à s’affaisser et à force d’user, d’abuser, de nécessaires ressources viennent à manquer.
À trop accélérer, nous pourrions bel et bien déraper sans que, cette fois-ci, des mausolées et des jours fériés ne contentent nos futures communautés.
Pourtant, excepté quelques monstres à enfermer, nous n’avons pas tant à nous reprocher, face à nos besoins de nous protéger, sur le point de nous réaliser.
Et si des courageux ont bouleversé leurs âges, si des coléreux les ont endommagés de rages, l’homme fait surtout ce qu’il peut, avec les règles du jeu.
Nous traçons nos routes, aux bénéfices des doutes, d’intimes convictions en communes conceptions, sans ultimes missions.
Près d’excellences, loin d’obsolescences, nous nous adaptons avec intelligences, par expériences, sur références, quelles que soient les façons.
Bon gré mal gré, nous patientons, en toutes saisons, dans ce monde où tout passe, se tasse, veut se lier, ne peut s’oublier.
Ainsi, nous tenons bon, par petits sacrifices, sans grands artifices et, avec désirs, avec plaisirs, gardons nos nécessaires équilibres, nos salutaires raisons de vivre.
Sans Transition
Je sors de cette tour de verre, par ce parking désert, en direction assistée, à vitesse contrôlée, de directives GPS en missives RDS, vers les lueurs de lampes au néon, de phares au xénon.
Mes dernières affaires traitées, je m’arrête dans un quatre-étoiles déshumanisé et, après trois quarts d’heure de sport programmé, deux longueurs en piscine désinfectée, un repas vite avalé, vais me coucher au bruit d’une télé.
À l’insistante sonnerie d’un réveille-matin, je me lève sans entrain, prends quelques cafés, avant d’aller travailler, comme hier, comme demain.
À peine rentré, je vais ramer, rouler, accélérer, foncer, que le vent apaise mes tourments, que des idées claires dissipent mes amères colères.
Certains soirs, je sors discuter, draguer, trinquer, presque digne au fil des tournées, dans les vapeurs d’abus à assumer.
D’autres nuits, je m’isole dans ma tour d’ivoire, au son de titres préférés, dans le ton de sombres pensées, et frappe les touches de mon clavier, pour me sentir exister.
Cadre obstiné, j’ai de quoi m’occuper, jusqu’à ne plus devoir m’agiter, cerné de jours chargés, laissant passer les heures à espérer le bonheur.
Pour rester sur le marché, prendre mon pied, j’optimise mes croyances, favorise mes chances, de découvertes en conquêtes.
D’endroits cloisonnés, je traverse les frontières par airs, terres et mers, vers des paysages à regarder, des rivages à explorer.
Affamé d’opportunités, assoiffé de bien-fondés, je tente d’aller plus loin, quels que soient mes fins et moyens.
À la poursuite de vies rêvées, je persiste lors des détours forcés, résiste malgré les retours obligés, jusqu’à tourner en rond, sans transition.
Je ne croise alors que des ingénieurs déstabilisés, des docteurs diagnostiqués, des professeurs recalés, aux ailes coupées par une clique critique de notables sans moralité, de minables sans fierté, voulant tout avoir par importance, pensant tout savoir sans connaissances.
Autant pressé que lassé de persévérer, je perds mon élan, mon talent, celui de mériter avec ténacité, sans futilités.
Ceci ne pouvant durer, je tourne la page, en bon entourage, me souvenant de mon vœu d’être heureux, me disant qu’à ne voir que la misère du monde, on devient miséreux.
Chevalier blanc aux idées noires, je fais le point, aux croisées des chemins, longs ou courts, au long cours, les miens.
Car il y a des gens biens, tiraillés entre les utilités de faire partie de collectivités et les nécessités de se plier à leurs règles imposées.
Comme il y aura toujours des humanistes engagés, des spécialistes déterminés, des artistes inspirés, se l’étant fixé en dépit des difficultés.
Alors je continue, je contribue, correctement, sincèrement, au fil des possibilités, pour ne jamais me reprocher de ne pas avoir essayé.
Et je reste un voyageur, un grand rêveur qui, sans pouvoir la remplacer, souhaite voir une planète évoluer.
Rude Terre
Sous une lumière aveuglante, une atmosphère écrasante, j’arpente de lentes pistes de pierres, de poussière.
Je m’abrite aux points fertiles de coins hostiles, aux ombres rassurantes et apaisantes d’arbres préservés.
De larges allées, je traverse des marchés saturés de couleurs, d’odeurs, de saveurs, rythmés par les clameurs des commerçants, les ardeurs d’artisans.
Sur fond de tintements, de martellements, j’y évite les quantités au kilo, imposées par influences et résistances, pour des qualités sans culots, négociées avec patiences et révérences.
Au calme d’un jardin d’agrumes, de raisins, de menthe, de jasmin, j’écoute les pas de fidèles pressés par les appels de maîtres à penser.
Le temps semble s’arrêter, lorsque le soleil s’est couché, quand se fige le moindre bruit, mais rugit la vie, car chacun prie.
Puis reprennent les cris d’enfants, les causeries des parents, devant des étals à écouler, des repas aux foyers, sur des terrains à jouer, des terrasses de cafés.
Et jusqu’aux petites heures, acteurs, chanteurs, conteurs, serveurs donnent du bonheur à leurs spectateurs, avant un autre jour sur cette rude terre aux généreuses rivières.
Merci, à Vous, qui me donnez une raison d’écrire.

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