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Description
« Corps ensablé et sable ongulé, Au rebours d'un commun enlacement, Nous nous enveloppons dans un jaune torride. Quelques mouvements d'interpénétration, et déjà Nous constituons une lubrique dune, Sans qu'aucun amas de grains ne crisse de jalousie, Ni ne dévale dans un tourbillon assassin. » Trois temps – « Adam floué », « Mithridatisé », « Tourmenté » – pour un recueil où la plume se fait dense, profonde, lourde de sens et de mystères. Œuvre poétique fascinante et troublante, passant des vertiges de l'exaltation à des pièces poétiques plus ténébreuses, Assigné à l'impossible laisse résonner une voix poétique balançant entre exigence, délicatesse et sévérité.
Sujets
Informations
Publié par | Société des écrivains |
Date de parution | 07 mai 2015 |
Nombre de lectures | 0 |
EAN13 | 9782342037128 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0041€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Assigné à l'impossible
Richard Delottier
Société des écrivains
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Assigné à l'impossible
Adam floué Succulente pomme d’accord et de discorde
Un été accompli
Au-delà des voix surannées,
Au-delà des valeurs lambeaux,
Il nous reste un été non abhorré,
Un été à vivre pleinement sans guenilles,
Un été à combler par l’échange intense.
Il nous reste un été de passion,
Que la jalousie, par de pernicieuses anicroches, jalonne au plus serré.
Au-delà des mots prononcés sous le sinistre oripeau,
Au-delà des pensées immergées dans l’extrême morosité,
Il nous reste un été de grande liberté volatile,
Pour jumeler nos torrides ardeurs et, dans l’exaltation,
Confectionner un corps unique invincible.
Il nous reste la transcendance de ce commun été,
Pour franchir le carcan inacceptable des saisons.
Parques auréolées
Vénus innommables
Femmes désirables
Lointaines et glorieuses entités
Échappées d’un monde de divinités
Vicieuses par amour
Vertueuses en retour
Dévotion aux marques d’allégresse corporelles
Jouissance prolongée de mes maîtresses virtuelles
Morsure invisible
« Jeune femme, ne vois-tu pas que je brûle ? »
À quoi bon tant séduire, si l’échange se rompt,
À quoi bon tant murmurer à l’oreille quelque douce parole,
Si le partage n’est plus flamme, mais fioriture,
Et surtout si l’âge blesse nos sentiments.
Belle chagrinante,
N’entends-tu pas ma folle complainte ?
Le désir amoureux s’offusque de ton silence.
Renierais-tu le charme de nos hardis regards,
La grâce de nos renversants frôlements.
Dans mon cœur épris retentit le glas de la fournaise,
Redeviens cette fraîche et intrépide mercenaire
Que même les fourrés ensoleillés n’osaient pas soudoyer.
L’heure des larmes de tristesse toujours rôde,
Car l’amour n’est-il pas le seul mal dont on ne guérit jamais.
Tourments
Belle éphémère,
Pose ton regard sur mon passage
Imprime en moi ta beauté singulière et fugace
Dissipe ma sombre errance.
Belle créature,
Retiens-moi dans tes bras furtifs
Arpentons ensemble les chemins du désir.
Belle éphémère,
Efface ces lieux mouvants
Qui éparpillent nos pas morcelés.
Belle âme,
Cisèle-moi un éphémère durable
Et je deviendrai, avec ferveur,
Ton plus fidèle amant.
Heure H
Votre peur déchire l’heure des retrouvailles.
Que votre confiance renaisse et sourit à son regard lancinant,
Elle vous a aimé jusqu’à se perdre
Dans une forêt de souvenirs touffus,
Où l’amour prenait racine sous un chêne millénaire,
Où les corps nus honoraient le sol de volupté.
Décrément amoureux
Caressé, grisé,
Mon cœur oublie la...