Un autre monde , livre ebook

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Un mystérieux mal frappe El Dorado, une ville du Kansas. D’une façon aussi soudaine qu’obscure, les habitants sont tous entrés dans un état végétatif. Les abords de la ville sont désormais savamment gardés par des militaires. Ont-ils quelque chose à se reprocher dans cette histoire ? John, Ryad, Chan et Irina sont amis depuis l’enfance. Ils ont toujours eu un penchant pour les histoires à dormir debout et décident de tout faire pour résoudre cette énigme. Claude et Zoé sont des scientifiques qui travaillent en parallèle sur la même problématique. Tous les six vont être amenés à se croiser, à se tester, mais aussi à se faire confiance : en effet, que se passerait-il si la menace venait d’un autre monde ?

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Publié par

Date de parution

16 octobre 2020

Nombre de lectures

0

EAN13

9781716680267

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

Un autre monde
 
 
Alexia DAMYL
&
Carole A. Destresse

Copyright © 2020
Tous droits réservés.
ISBN : 9798672418940
 
 
DÉDICACE
 
 
À toutes les femmes et à tous les hommes qui se battent, tous les jours, pour notre Terre.
Carole A. Destresse
 
À tous ces visiteurs qui s’ignorent tout en sachant qu’ils ont toujours été différents,
À toutes celles dont le grain de folie en fait des OVNI pour le monde actuel.
Alexia Damyl.
 
TABLE DES MATIÈRES
 
 
DÉDICACE      iii
TABLE DES MATIÈRES      v
REMERCIEMENTS      vii
1 — TROIS BOULES      2
2 — VIES PARALLÈLES      11
3 — ÉDAPHON      22
4 — RÉCOLTER CE QUE L’ON SÈME      38
5 — NOM D’UN CHAMPIGNON      63
6 — PARASITES      76
7 — RENCONTRE      93
8 — ABDUCTION EXTRA-TERRESTRE      110
9 — UNE AUTRE RÉALITÉ      122
10 — L’ENVIE DE VIVRE      144
11 — FIN D’UN CHAPITRE      159
12 — TOURNER LA PAGE      173
13 — VISITEURS      188
14 — EN MARCHE      201
ÉPILOGUE      209
BIOGRAPHIE      215
BIBLIOGRAPHIE      216
Pour nous rejoindre sur notre réseau :      217
 
 


REMERCIEMENTS
 
Merci à Carole, pour sa coopération, sa sensibilité, son inspiration permanente et sa gentillesse. Merci à mon épouse de me supporter encore et toujours quand je lui fais part de mes idées abracadabrantes. Merci à mon père, ce grand adepte de science-fiction, pour ses judicieux conseils.
A.D.
 
Merci à Alexia de m’avoir proposé cette collaboration, à quatre mains. Heureuse d’avoir accepté, de lui avoir demandé des éclaircissements sur les termes techniques et d’avoir eu des réponses à mes questions personnelles. Je suis prête pour la suite, Alex.
À ma muse, parmi les anges. Je sais que tu es là, quelque part.
Carole A. Destresse.
 
 
 
 
 
1 — TROIS BOULES
 
 
Quinze ans plus tôt…
 
Quatre amis en vacances, Irina, Ryad, Chan et Jonathan, profitent de leur soirée, assis côte à côte sur une dune de sable. Leurs parents discutent ensemble, attablés, non loin du réfectoire et des tables de ping-pong du centre de vacances. Comme chaque année, les quatre familles se retrouvent en bord de mer pour terminer les vacances d’été. Les enfants, eux, ont décidé d’aller admirer le clair de lune se reflétant sur la mer, loin des conversations ennuyeuses des adultes. Des enfants, ils n’en sont plus vraiment : ils voguent sur les eaux tumultueuses de l’adolescence. Une légère brise souffle sur les lauriers roses qui les entourent, silhouettes sombres et inquiétantes en cette heure tardive. Enfin, même s’ils aiment à le penser, les adolescents ne craignent pas grand-chose dans le centre dont l’entrée est filtrée. S’inventer des frayeurs pour se sentir vivre.
Des réverbères éclairent le chemin à quelques mètres de là, attirant dans leur couronne phosphorescente des nuées d’insectes silencieux. Eux discutent avec véhémence de tout, du collège, de sport, d’histoires de cœur… Non, ils ne parlent pas d’amour, juste de couples qui s’embrassent dans la cour avant de se séparer trois jours plus tard et d’envisager de se remettre ensemble quelque temps ou de se détester pour l’éternité. Loin du tumulte des adultes mais quittant peu à peu l’insouciance du monde enfantin. Irina admire depuis toujours le décalage de Chan avec le reste du monde. Elle aurait beaucoup aimé sortir avec ce garçon. C’est justement son côté tombé de la lune qui la retient. Est-il seulement intéressé par les filles   ? Elle le verrait très bien asexuel. Il lui a appris à jouer aux échecs, connaît le nom des constellations dans le ciel étoilé, tant de choses qui font de lui un OVNI pour ses pairs mais qu’Irina adore. Charmant mais inaccessible, sûrement pas touché par les mystères de l’amour… Jamais elle ne pourra lui dire ce qu’elle ressent, leur amitié est bien trop précieuse. Le perdre est inconcevable. Pourtant, le soir, elle pense à lui, la nuit, elle rêve de lui et à force, ce sentiment la ronge de l’intérieur. Elle garde depuis un peu trop de temps la veste en jean qu’il lui a prêtée l’autre soir, quand elle s’est plainte d’avoir froid, mais elle ne peut s’empêcher de respirer l’odeur qu’il y a laissée. Maigre consolation face à un amour à sens unique.
Tout à coup, dans le bleu de la nuit, trois boules lumineuses surgissent à travers le ciel, semblant être apparues de nulle part. Elles s’immobilisent, comme en lévitation, et forment un triangle équilatéral au-dessus de la mer, pointe vers le haut. Les quatre jeunes sont comme hypnotisés par ce qu’ils voient. Ils n’arrivent pas à détacher leur regard de ce spectacle irréel. Que fait ce trio de masses rondes et dorées dans cet alignement   ? Aucune parole ne vient troubler le silence dans lequel ils sont plongés. Les boules de feu oscillent légèrement, formant un halo irisé. Elles flottent dans le ciel quelques secondes qui leur paraissent durer des minutes. Puis, aussi mystérieusement qu’elles sont apparues, elles se mettent à tourner l’une autour de l’autre dans un ballet surnaturel, avant de s’éclipser à une vitesse qu’aucun véhicule humain ne saurait atteindre. La traînée lumineuse qui vient de disparaître dans le ciel s’ancre dans leurs esprits.
Tous les quatre se regardent, ébahis.
— Non, mais vous avez vu ce que je viens de voir   ? questionne John qui croit en une hallucination.
Un oui prononcé à l’unisson par les trois autres vient lui répondre.
— Qu’est-ce qu’on fait   ? demande John, le plus gaillard de tous qui s’improvise chef de la bande.
— On pourrait aller demander à nos parents s’ils ont vu la même chose ? suggère la seule fille du groupe.
— Je crois qu’il faut aller le signaler à la gendarmerie, il me semble qu’ils recensent toutes les manifestations spatiales non identifiées, propose Chan, le scientifique du quatuor.
— Pour qu’ils nous envoient à l’asile psychiatrique en disant qu’on est timbrés parce qu’on croit avoir vu des extra-terrestres   ? rétorque Ryad.
Un «   oh   » s’élève du groupuscule, tous l’avaient pensé mais personne n’avait encore osé prononcer ce mot : EXTRA-TERRESTRES.
— Ou qu’ils croient que l’on fait ça pour se rendre intéressants…
— Façon, la parole de jeunes de notre âge ne vaut rien dans le monde des adultes, ajoute Irina blasée. C’est clair qu’ils vont penser à un very bad trip .
Le décideur du groupuscule ouvre ses bras pour que les trois autres se taisent et écoutent sa sainte parole. Il écarquille grand les yeux pour donner un côté mystique à ce qui va suivre.
— Ceux dont on taira désormais le nom ne sont peut-être pas là en amis. Peut-être peuvent-ils même lire dans nos pensées. S’ils s’aperçoivent que nous les avons vus, ils chercheront à nous supprimer. On doit essayer de ne pas penser à eux et surtout ne plus jamais en parler.
Un frisson se propage dans les corps tout à coup transis de froid des adolescents.
La fille tend son bras droit devant elle.
— Faisons un pacte, souffle-t-elle.
Trois mains tremblotantes viennent se poser sur la sienne.
— Nous n’en parlerons plus jamais, à personne, chuchote le leader.
— Ce sera notre secret, pour notre sécurité, bafouille Chan, l’intello.
Un «   pour notre sécurité   » répété en chœur vient définitivement sceller l’accord.
***
Irina ne réussit pas à dormir de la nuit. Ce qui lui semblait être une excellente idée hier soir ne lui paraît plus si judicieux au petit matin.
— Arrête de gigoter sur ta chaise Irina   ! On croirait que tu as des vers   ! s’exclame sa mère, irritée par son agitation motrice.
En plein milieu du petit déjeuner, elle ne peut plus tenir sa langue.
— Hier soir, sur la plage, j’ai vu trois boules lumineuses qui flottaient dans le ciel   !
— Une étoile filante, c’est chouette, relativise sa mère. Tu as fait un vœu   ?
— Non   ! Merci maman, mais je sais encore reconnaître une étoile filante, et ça ne reste pas planté au même endroit pendant des secondes entières   !
— C’était peut-être un ballon-sonde   ? déclare son père.
— Je vous jure… on ne sait pas faire ça   ! Les humains ne savent pas faire ça. Et puis, elles sont parties tellement vite, comme des étoiles filantes.
— Les phares d’un avion   ? tente sa mère en se servant un croissant doré encore chaud.
— C’était sûrement un essai de l’armée américaine, ils sont à la pointe de la technologie. Tu n’as qu’à regarder les journaux, tu trouveras peut-être une explication, déclare son père en feuilletant les premières pages de son quotidien.
Il reprend la lecture des chiens écrasés comme si de rien n’était. Aucun des deux n’a vraiment l’air affolé par la nouvelle. Ils continuent leur train-train habituel sans sourciller. Café, journal, croissant chaud, comme si rien ne pouvait perturber ce petit rituel détente d’un matin estival réussi.
— Et pourquoi on n’irait pas signaler ce que j’ai vu   ?
— On est en vacances, on ne va pas aller perdre notre temps au commissariat. Ne t’inquiète pas, si tu l’as vu, d’autres l’auront aperçu aussi et iront le signaler   ! la rassure sa mère.
— Tu me promets   ?
— Oui, ma chérie.
— Et s’il n’y a rien dans le journal, c’est que le GEIPAN 1 aura identifié le phénomène, renchérit son père. Si tu savais le nombre de mystères résolus grâce à eux   !
— Et toutes les histoires à dormir debout qu’ils entendent   ! s’amuse sa mère.
Résignée, Irina passe à autre chose.
***
L’air de rien, et surtout pas coupable d’avoir trahi le serment, Irina retrouve ses amis. Aujourd’hui, ils ont prévu une randonnée aquatique dans les eaux cristallines de la presqu’île. Palmes et tuba pour observer les poissons multicolores. Le coin est sauvage et vierge de visiteurs, contrairement aux randonnées aquatiques quelques kilomètres plus loin, où les touristes se bousculent le long des bouées qui jalonnent le parcours. Pas besoin de lire les panneaux explicatifs immergés, accrochés en dessous. Trop rébarbatif   ! C’est vrai, là-bas, on peut déambuler en quelques coups de

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