Te retrouver , livre ebook

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2020

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Il suffit parfois d'une seconde pour bouleverser nos vies à tout jamais.



Lena, prudente et réservée, étudie les sciences. Alex, aussi insouciant que téméraire, préfère la littérature. Ils n'auraient jamais dû se croiser, mais le destin en décide autrement.


Deux rencontres.


Deux moments qui chambouleront pour toujours le cours de leurs existences.



Entre peurs, regrets, attirance et secrets, leur amour réussira-t-il à triompher ?




***




" La porte s'ouvre et la réplique que je m'apprêtais à sortir reste coincée dans ma gorge. Je me fige, et involontairement, je recule d'un pas, choqué.



Elle est là, devant moi, cette fille que je cherche partout depuis des mois.



En une seconde, tout me revient : le laboratoire, notre première rencontre, ses larmes, mon silence et mes regrets ... Ces putains de regrets qui ne m'ont plus lâché depuis !



Et dire que depuis le début elle était là, si près... "

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Date de parution

03 juillet 2020

Nombre de lectures

244

EAN13

9782376522690

Langue

Français

Louise Lucas
Te Retrouver - Intégrale



ISBN : 978-2-37652-269-0
Titre de l'édition originale : TE RETROUVER - Intégrale
Copyright © Butterfly Editions 2020

Couverture © Krystell Droniou - Adobe Stock
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-269-0
Dépôt Légal : Juin 2020
180620-1453
Internet : www.butterfly-editions.com
contact@butterfly-editions.com

À mes sœurs, les premières et plus fidèles lectrices de cette histoire..
Prologue



Je. Me. Déteste.
Cette pensée m'accompagne partout où je vais depuis une semaine. Elle ne prenait pas tant de place au départ, c'est à peine si je la remarquais, impression trop petite et insignifiante que j'arrivais encore à ignorer. Mais le temps a joué contre moi, ma peur aussi. Je l'ai peu à peu laissée s'emparer de tout ce que je suis, enflant, s'étirant le long de mes jambes, de mes bras, de mon corps jusqu'à pénétrer ma peau, s'insinuer dans mes veines, fondre dans mon cœur. Depuis, elle ne me quitte plus.
Je m'asperge le visage d'eau et m'observe dans le miroir des toilettes. L'image qu'il me renvoie me donne envie de gifler cette pauvre fille qui m'observe avec ses yeux trop grands, trop rouges d'avoir trop pleuré, trop cernés par le manque de sommeil. Tout chez elle me fait horreur, de son visage ravagé par le désespoir à ses cheveux maladroitement cachés sous une casquette trop grande pour elle. Quelque part, au fond de moi, j'ai pitié d'elle et de ce qu'elle s'apprête à faire, mais la colère et la honte restent les plus fortes. Je la méprise, je la méprise tellement.
Un léger coup à la porte me tire de ma cruelle inspection. J'entends une voix étouffée provenir de l'autre côté.
— Mademoiselle, vous allez bien ?
J'essuie mon visage à la hâte et ouvre la porte brusquement. La dame de l'accueil recule pour me laisser sortir.
— Désolée, s'excuse-t-elle, je vous ai vue entrer il y a un petit moment et je commençais à avoir peur que vous soyez malade.
Tout en parlant, elle regarde derrière moi comme si les murs avaient gardé des traces de mon passage et qu'ils allaient lui révéler ce que je fabriquais ces dix dernières minutes, enfermée dans les toilettes. Elle perd son temps avec cet examen visuel, c'est son odorat qui peut la renseigner, pas sa vue. Je la vois froncer les sourcils au moment où l'arôme si particulier de la bile et du vomi lui parvient.
— Vous l'êtes ? insiste-t-elle, maintenant suspicieuse et de toute évidence gênée par l'odeur.
— Non.
J'ai répondu trop vite pour être honnête. Même à moi, mon mensonge semble pathétique mais, au point où j'en suis, qu'est-ce que j'ai à perdre à cacher une fois de plus la vérité ?
J'ai vraiment tout d'une pauvre fille !
On vient me chercher au moment où elle s'apprête à répliquer. Une femme m'appelle au bout du couloir. Je me tasse sur moi-même sous l'effet de l'effroi qui m'envahit violemment et ma propre réaction me fait intérieurement enrager. Les toilettes sont en plein milieu du couloir ; à droite, l'accueil juste à côté de la sortie ; à gauche, les bureaux. Deux chemins radicalement opposés, deux formes de liberté que je souhaite autant que je redoute. J'hésite pendant à peine une seconde, me demandant finalement quelle direction nécessiterait le plus de courage.
Mais à gauche, quelqu'un m'attend, répétant une nouvelle fois mon nom. À droite, en revanche, personne n'est là pour moi et même si c'est peu, même si cela représente un détail qui semble insignifiant, ça suffit sur le moment à me décider. Ignorant le regard compatissant de la secrétaire toujours plantée devant moi, je me dirige vers sa collègue sans me retourner.
Chapitre 1


Alex
Cinq ans plus tard...

Le couloir du deuxième étage est désert et calme. Seul les bruits de mon épingle à nourrice et les chuchotements de mon meilleur ami troublent le silence.
— Bon, avant que tu le lances encore une fois dans un truc aussi débile, j'ai trois choses à te rappeler. Les sujets sont normalement planqués dans le troisième tiroir du bureau, tu en prends un et tu mets celui-là à la place.
Il m'agite un papier devant les yeux qui me cache la serrure. Je le repousse en grognant pour pouvoir me concentrer sur ce que je fais, tout en écoutant la suite de ses recommandations.
— Ne reste pas plus de dix minutes là-dedans, le prochain cours commence dans une demi-heure et le prof arrive toujours au moins un quart d'heure avant dans la salle.
J'acquiesce en retirant de ma bouche la seconde épingle qui va me permettre de crocheter la serrure.
— Et le troisième truc ? je demande tout en me mettant à tester le mécanisme de verrouillage.
— Des tarés comme toi, je n’en ai encore jamais vus !
Au même moment, un léger bruit m'indique que le verrou vient de sauter. Je me redresse en souriant, impatient d'en découdre avec le bureau de ce vieux bouc qui sert de prof de physique aux troisièmes années, avant de m'emparer de la feuille que Tom me tend. Son air stressé refilerait des crampes d'estomac à n'importe qui !
— Détends-toi vieux, ça va aller !
Remarque aussi efficace sur lui qu'un Aspégic le lendemain d'une bonne cuite.
— Rappelle-moi ce qui te pousse à faire ça ? me demande-t-il en soupirant.
— Un pari reste un pari !
— J'aime les paris, Alex, je les adore même ! Mais les tiens ont un petit côté suicidaire qui me dérange parfois.
— Ils n'ont rien de suicidaire, je proteste, ils comportent juste ce qu'il faut de risques. La simplicité n'a aucun intérêt dans ce genre de défis.
— Alex, si tu te fais prendre… tente-t-il à nouveau en essayant une dernière fois de me raisonner.
Nous sommes encore loin du jour où ce genre d'argument suffira à me convaincre…
— Tout va bien se passer puisque tu restes là pour assurer mes arrières. Tu me couvres ?
— Comme toujours, répond-il d'un air résigné. Je serai au bout du couloir et, au moindre problème, je te bipe dans la seconde.
Je pénètre dans la salle après un bref hochement de tête et un dernier coup d'œil aux alentours pour m'assurer que personne ne me voit entrer. Comme à l'extérieur, le calme règne sauf que, de ce côté-ci de la porte, je suis seul. Sans perdre une seconde, je me dirige vers le bureau et commence à fouiller le troisième tiroir. Les indications de Tom étaient correctes, les sujets sont là, en plusieurs exemplaires et prêts à l'emploi. J'en prends un tout au fond de la pile, avant de le remplacer par un exemplaire vierge du dernier partiel. Intérieurement, je jubile de constater à quel point c'est facile, mais à peine ai-je terminé l'échange que mon portable vibre légèrement dans la poche de mon jean.
Merde…
Je me fige, l'espace d'une seconde, avant de me précipiter derrière la paillasse la plus proche du bureau. Ça n'est clairement pas la meilleure idée de ma vie, mais je doute d'avoir le temps de sortir sans me faire repérer. Mon impulsivité me sauve la mise puisque le bruit de la porte me parvient alors que je finis de me cacher. Au début, je ne perçois rien d'autre que le silence. Puis, j'entends une respiration légèrement saccadée qui m'indique que je ne suis plus seul. Juste un souffle bruyant, rien d'autre. J'en viens rapidement à la conclusion que peu importe de qui il s'agit, il ne se déplace pas. J'étouffe le juron qui manque de m'échapper et réfléchis à toute allure. Tom avait raison, si je me fais pincer, c’en sera fini pour moi ! Or, sans même avoir besoin de regarder, je sais que le seul véritable accès qui mène à l'extérieur est non seulement fermé, mais également bloqué par quelqu'un. Impossible donc d'espérer m'échapper discrètement. J'hésite à jeter un coup d'œil par-dessus la paillasse contre laquelle je m'abrite, sans doute parce que je veux éviter de rencontrer un regard scrutateur et me faire prendre dans la seconde, cependant le silence s'éternise et la tentation devient trop forte.
Lentement, je me redresse de quelques centimètres en prenant soin de rester le plus silencieux possible. Je suppose que le haut de ma tête doit désormais être visible alors je marque une pause, attendant une réaction, même infime, qui m'indiquerait que j'ai été repéré. Comme rien ne vient, je continue de pousser sur mes jambes, suffisamment pour être en mesure de voir discrètement l'entrée. Une robe verte claire est la première chose que j'aperçois. Viennent ensuite des chaussures ouvertes, plates et, entre les deux, des jambes aussi bronzées qu'élancées. Je relève les yeux et suis du regard le contour d'une taille fine, de bras minces et de longs cheveux châtain clair arrivant au milieu d'un dos.
Le soulagement qui m'envahit manque de m'arracher un soupir. Non seulement, il ne s'agit pas d'un prof ou d'un personnel administratif mais, en plus, qui que soit cette fille, elle reste le front appuyé contre la porte. De la même façon que je ne parviens pas à distinguer son visage, il n'y a aucun risque qu'elle puisse me voir de là où elle se tient. Je jette un coup d'œil à mon sac à dos posé à mes pieds. Il est fermé, abritant le précieux sésame et ne révèle en rien ce que je viens de faire. Peut-être que je pourrais tirer avantage de la situation en me montrant ? Je parie qu'en moins de vingt secondes, je suis capable de bafouiller une excuse bidon à cette fille et de disparaître de ce labo suffisamment vite pour qu'elle ne comprenne pas ce qu’il lui arrive !
Je commence à réfléchir à une sortie brillante, tout en lui jetant un nouveau coup d'œil. Un léger mouvement au niveau de ses épaules, infime, puis plus marqué lorsqu'il se répète presque aussitôt, m'arrête dans mes réfl

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