Sous tes maux , livre ebook

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Survivre sous une avalanche de coups, de cris, d’insultes et de larmes, est devenu le quotidien de Shelly depuis le décès de ses parents. Étudiante à la fac, la jeune femme connaît l’humiliation, la soumission et le goût du sang à ses dépens, sous le joug de son bourreau.


Est-ce le destin, le hasard ou la fatalité ?


Anh-Tuan, lui, vit avec ses démons depuis plus de dix ans, mais à l’aube de la trentaine, lorsque son envie vire en obsession, ses pas le guideront vers son élève, la belle orpheline.


Quand le passé promet un avenir, n’est-ce-pas l’opportunité pour deux êtres tourmentés de s’unir afin de ne former plus qu’un... pour se sauver ?



Et si la liberté avait un prix ? Celui de se sacrifier.

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Date de parution

07 avril 2022

Nombre de lectures

18

EAN13

9782493219534

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

«Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays. L’auteur ou l’éditeur est seul propriétaire des droits et responsable du contenu de ce livre. Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.»
 
©2022, MAG FANFEYRA
Édition : Plumes de Mimi éditions, 122 rue de l’Argonne, 62117 Brebières.
Siret : 84469800100014
Dépôt légal : 04/2022
ISBN numérique : 978-2-493219-53-4
ISBN papier : 978-2-493219-54-1
MAG FANPEYRA
Auteure depuis 2021, Mag "La Marseillaise" est une maman au foyer de trois filles.
Elle découvre la romance en 2019 et décide d'écrire ses propres histoires. "Love to Love" et mêlant autofiction mais aussi imaginaire, elle enchaîne les manuscrits.
Ses oeuvres sont à son image pourtant, rien ne présageait une telle aventure. Dyslexique, dyspraxite et dysorthographique, cette quarantenaire n'aurait jamais cru devenir une auteure.
C'est pourquoi, elle ne cesse de répéter que rien n'est impossible, avec cette phrase : " rêvons nos vies, vivons nos rêves ".       
 
Table des matières
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Épilogue

 
Prologue
Raide sur la chaise, les mains posées à plat sur mes cuisses, je suis l’auditrice de ma propre existence depuis de longues minutes. Tout est dévoilé dans les moindres détails. Les faits sont étalés, ma vie est décortiquée, exposée, mise à nue publiquement.
Les révélations commencent le jour de l’enterrement de mes parents. Au fur et à mesure, les images se bousculent dans ma tête. Chaque instant, chaque acte que je me rappelle, fait ressortir toutes mes émotions. Mes yeux s’embuent, ma respiration s’accélère et c’est comme si je revivais chaque minute…
 
Quinze ans plus tôt .
Devant la sépulture de mon père et de ma mère, Keyser, leur ami de toujours, prend la parole. De sa poche, il sort une feuille pliée en quatre et avance avec hésitation. Il se retourne, souffle un grand coup, puis relève la tête face à l’assistance clairsemée. Il y a peu de monde.
Il se racle la gorge, ému. Il lui faut quelques secondes encore avant de pouvoir prononcer un mot.
Difficilement, il commence à saluer la mémoire de mon père, son ami d’enfance. Sa voix est forte et puissante. Effet déroutant.
Keyser parle durant de longues minutes. Il évoque quelques anecdotes, se confie sur leur adolescence, puis décrit la rencontre entre mes parents. Quelques mots encore sur leur mariage, ma naissance, et leur existence. J’ai le cœur au bord des lèvres. Il raconte un passé heureux… notre passé avec eux, jusqu’au jour de l’accident.
Mathilda, la fausse sœur jumelle de ma mère, glisse sa main tremblante dans la mienne. L’obscurité de l’instant nous recouvre. Le temps est suspendu. Je la serre fort et pose ma tête sur son épaule. J’ai la sensation que nous sommes vivantes, oui, mais un peu mortes aussi avec mes parents. Toutes les deux, nous sommes noyées dans le chagrin. Les larmes coulent à torrent sur nos joues.
Keyser termine de lire ses lignes en baissant la tête. Le silence se fait total tandis qu’il regagne sa place derrière nous. Quelques secondes plus tard, le prêtre chante des louanges et la cérémonie se termine. La maigre foule s’éparpille alors que nous restons statiques.
Accablés. Démunis et tristes devant cette pierre tombale.
 
— Merci, Keyser, pour ces éloges. Ils étaient justes et très émouvants, sanglote ma tante.
 
C’est la première fois que je la vois pleurer. Elle qui, aussi loin que je me souvienne, transpirait la joie, l’euphorie, et menait une vie de fêtes et de rires.
Aujourd’hui, elle perd une partie d’elle-même. Sa moitié… sa jumelle. Plus rien ne sera comme avant. Célibataire sans enfant à trente-deux ans, elle est propulsée dans une vie morne, contrainte de s’occuper de moi. Shelly. Sa nièce orpheline.
 
— Ce n’était pas simple, crois-moi. Cependant, ça m’a fait plaisir et c’était mon devoir envers mes amis, enchaîne Keyser en reculant.
 
Je fixe la photo de mon père et de ma mère, les larmes ne cessent de couler.
 
— Tu comptes repartir ? Enfin, je veux dire… balbutie Mathilda doucement.
— Non. Je reviens vivre ici. Je suis parti trop longtemps et… il est temps que je pose mes valises définitivement. D’ailleurs, puisque je suis de retour, je comptais te proposer mon aide. Pour toute la paperasse, pour la petite et tout ce qu’il y aura à gérer ensuite. Je serais ravi de passer du temps avec toi. Mes amis ne sont plus là, mais vous êtes ce qu’il reste d’eux.
 
Sa réponse me surprend et m’intimide, aussi. Keyser est le genre d’homme qui en impose, grand, brun aux yeux verts. Sous son blouson de cuir marron est dissimulée une musculature pourtant évidente. Il dégage force, respect, ce qui me met mal à l’aise lorsque nos pupilles entrent en contact. Cette lueur au fond de ses iris m’attire autant qu’elle me fait peur. Un long frisson traverse mon corps. Je baisse aussitôt la tête, contrairement à Mathilda, qui semble suspendue à ses lèvres. Je suppose que les joues de ma tante ne sont pas seulement en feu à cause des larmes. Apparemment, l’ami de mes parents lui fait de l’effet.
Je n’ai que dix ans, pourtant je remarque qu’il se passe quelque chose entre eux. Cela se confirme lorsque Keyser propose de nous raccompagner à la maison et que ma tante acquiesce immédiatement en esquissant un léger sourire.
La présence de cet homme semble l’apaiser, la réconforter un peu. Personne d’autre ne saurait mieux nous épauler.
Malheureusement, ce répit sera de courte durée.
 
 
Chapitre 1
Agenouillée sur le sol dur, les yeux pleins de larmes et la tête entre les mains d’un homme, je fais tout pour satisfaire ce dernier, tandis qu’il grogne de plaisir.
Mes doigts serrent légèrement ses bourses, mes lèvres épousent la forme de son gland avant de gober entièrement sa queue jusqu’à la cime. Mes va-et-vient sont réguliers. Ses doigts agrippent mes cheveux, ses mouvements de bassin s’accélèrent. Ma gorge est entravée jusqu’à ce qu’il se libère dans le préservatif en râlant.
Je lâche sa bite encore dure comme une épée, me redresse et sèche mes yeux du revers de la main, puis je plaque un petit sourire sur ma bouche humide. Le type reprend sa respiration puis il se lève à son tour en se penchant vers moi. Son visage s’avance sur le mien. Ses lèvres se posent sur les miennes, puis m’embrasse ardemment. Sa langue à l’arrière-goût de whisky force le passage. Il m’écœure. Il me fout la gerbe, mais je le laisse faire.
Alors que son baiser sans aucune douceur traîne en longueur, mon esprit s’envole jusqu’à ce que l’homme dégrafe sa bouche de la mienne. Je peux enfin respirer.
 
— Est-ce que tu me proposes une suite, ma jolie ? demande mon chaland en retirant le plastique transparent rempli de sa semence blanchâtre pour le jeter dans une poubelle.
 
Au passage, il attrape une serviette posée sur le lit et l’enroule autour de ses hanches en me fixant droit dans les yeux, attendant ma réponse.
 
— Je vous l’ai déjà dit, pas ce soir. Je ne peux pas. Il est tard. Je dois rentrer.
 
Les traits de son visage se crispent. Il se plante devant moi. Sa main se pose sur la mienne. Le dégoût parcourt ma colonne vertébrale. Lentement, je m’écarte de lui.
 
— Tu sais… tu pourrais avoir plus, beaucoup plus, et ça pourrait rester entre nous, ajoute-t-il en me tendant une enveloppe que je saisis sur le champ.
 
Je l’ouvre pour en vérifier le contenu. Le compte y est. Je reporte mon regard sur le quadragénaire et pince les lèvres en secouant la tête. Il n’insiste pas plus, se contentant de hausser les épaules avant de m’abandonner et de se diriger vers le minibar. Ne me portant plus aucune attention, il se sert du liquide ambré.
Il ne me demande pas mon prénom ni si nous nous reverrons, il sait que ça serait vain. Jamais de deuxième fois. Avec ce genre de transactions, il n’y a aucune surprise. À chaque fois, les hommes récupèrent un colis que je leur transmets, accompagné d’un « bonus ». Ils profitent ainsi, l’espace de quelques minutes ou parfois de quelques heures, d’échanges anonymes avec des filles comme moi, des « livreuses ». Une manière d’échapper à leur quotidien, leurs consommations, et leur trafic impressionnant. Une façon de se satisfaire et de s’abandonner pleinement, mêlant business et plaisir.
Cela me convient parfaitement, à moi aussi. Je fais ce pour quoi je suis venue, après je me tire sans me retourner.
Je sors de la chambre et me réfugie dans la salle de bains . Mes mains agrippent avec force le rebord du lavabo. Je me regarde une seconde dans le miroir, un long soupir m’échappe lorsque j’ouvre le robinet. Après chaque « bonus », afin de tenter d’oublier ce que je viens de faire, et plus particulièrement le goût de caoutchouc qui reste dans ma bouche, je m’empresse de me laver les dents. Un dernier regard circulaire autour de moi, puis je ramasse mes affaires et les fourre dans mon sac. Je glisse l’enveloppe à l’intérieur au moment où le gars frappe contre la porte. C’est le top départ. Mon temps est écoulé, je quitte les lieux et sors rapidement de l’hôtel.
Je me précipite dans la rue. Je n’ai pas menti au client, il est vraiment tard et demain, je dois me lever tôt, c’est la rentrée scolaire. Je reprends les cours après deu

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