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Jonathan, la quinzaine, fait sa rentrée à Ardenne, une petite ville dominée par quelques dynasties bourgeoises. Le garçon, du genre surdoué, le nez toujours plongé dans ses livres, n'a pas le caractère frivole des adolescents de son âge et a toujours été moqué et rejeté. C'est pourquoi ses parents aisés, vivant en Italie, lui ont accordé un éloignement et une indépendance relative puisqu'il est surveillé de près par Ella, une amie de sa mère.
Dès le premier jour, Jonathan est fasciné par la beauté de Selenna, une jeune fille aveugle de sa classe. Celle-ci est mise à l'écart par tout le lycée et même toute la ville, pour un événement datant de deux ans ayant entraîné sa cécité. Lui, va à sa rencontre, l'aide, la défend et tombe vite amoureux. La famille de Selenna est méfiante, puis cède devant la sincérité du garçon.
Au fil du trimestre, commence à se dévoiler la chape de secrets qui entoure Selenna et plombe la ville. Pire, quelqu'un cherche à la tuer. Que s'est-il donc passé deux ans auparavant ? Pourquoi toute la ville lui en veut-elle ?
Dans "Sous les apparences" du jeune et prometteur Sullian Loussouarn, plongez-vous dans une atmosphère mystérieuse et étouffante, savourez les révélations au compte-goutte distillées par l'auteur et découvrez des personnages aux personnalités sensibles et complexes.
Retrouveztoutesnosactualités
surlesréseauxsociaux:
©2018–ISEdtion
Facebook.com/isedition
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Instagram.com/is_edition
51rueduRouet.1308Marseile
www.is-edtion.com/
ISBN(Livre): 978-2-36845-265-3
ISBN(Eboks): 978-2-36845-26-0
ResponsableduComitédelecture: PascaleAverty
Directriced'ouvrageetcorections: Di Pina raMauli
Couverture/ ilustration(s): OliviaProDesign/ Depositphotos
Colection«Romans»
Directeur: HaraldBénoliel
LeCodedelapropriétéintelectueleinterditlescopiesoureproductionsdestinéesàune
utilisationcolective.Toutereprésentationoureproductionintégraleoupartiele,faitepar
quelqueprocédéquecesoit,sansleconsentementdel'auteur,desesayants-droits,oude
l'éditeur,estiliciteetconstitueunecontrefaçon,auxtermesdel'articleL.35-2etsuivantsdu
Codedelapropriétéintelectuele.
SULLIANLOUSOUARN
REMERCIEMENTS
Ilyatroisgenresdepersonesdanslavie:
Celesquiladonent
Celesquil’acompagnent
Celesquinousaprenentàlavivre
Jeremerciemamèredem’avoirdonélavie
Nolwen,CamileetSolveigdem’yacompagner
EtAaron,dem’avoiraprisàlavivre
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PROLOGUE
anslespeitesviles,lesnouveauxarsos hntintvatibaeulement
indiféDtnof t ei quac cr,heesà c ohqleuq eu ont quiceuxont s ,xue à tnauq ,tsenr
divisésendeuxcatégories: iruc por te ,xuediins lees tlférents.Les
«tropcurieux»sonthorfiéap sec r'uq s ilcodéreuv. nts Le
semblantd'êtretransparents,mêmesipersonse'n e.epud t
Ardenou tles s itpe ,noc teemmofait ne exc pasoi nr géra,t'dcIe,las an d
autresbourgsaparemmentranquiles,lavilob nonbmerd eesetcrs.e cache
C'est ici que Jonathan Deluca a décidé d'emménager. Par le hublot de
l'avion qui l'amène d'Italie, il balaie le paysage très boisé. Il repère Ardene
grâce au grand lac tout proche. La végétation entre jusque dans la vileet
sépare les bâtiments du lycée des quartiers résidentiels. Plus loin, Viléon,et
entrelesdeux,Vil serivD e.rtatua's no yteporoa rélesinconuesontperdues
aumlirvuoc iuq têrof ioég rlae uttoe .n'immenseeu de l
Cequ'ilnesavaitpas,quandilaateriàVilar,ye tsq c e'trua queesègsie
derièreluiétaitasiseSelenli-t us ,euqrus teenu,nd’a laiuraR ohed.sB ei nl e
moment, il n’aurait eu aucune réaction particulière. Car il ne la conaisait
pasencore.
Mais s'il est une chose qu'il faut savoir sur Jonathan, c'est qu'il fait partie de
cespersonestropcurieuses.
Et cela lui sera sans aucun doute fatal. Car il n'est rien de plus dangereux
quelessecretsd'unepeitevile.
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PARTIE1:
LESCENDRESDUCŒUR
4septembre
Avanttoutechose…
ejetep liœ’d puoc nu e. Anêtra fear l eivegn n aucunu tnehcatl reic e el
J
bleuazur.Lesoleilil ed eécyèimul aslarû bret ee,ntuimen le parking du l
malgré toutes les fenêtres ouvertes, la chaleur entrave toute concentration.
Labrisefraîchecares noce,sedquel seseu yqux reeml see tejf n visagee mo
savourantleconfortdemaplaceetdélaisnsioaticofpru d tnalpxe seleseur.
Jemelaisabt rastioctdun sni tnataf ,nasie somnoler un iru btoutautourde
moi. Quand j'ouvre les yeux, ceux-ci se posent instinctivement sur des
oiseaux, qui volent, formant une grande flèche noire, au-desusdelaforêtqui
bordelelycée.
Jelesregardejusqu’àcequ’ilsdisparaisetnà l h'orizon.
Détournant les yeux du paysage vers le tableau, je regarde monsieur
Derienarpenterlesal,selbat natodar der sut sivirés des ons rapies eé lesntre
decequenousdevrionsdéjàconaître.
JasonDerneitr’ê duspln ee,eforp erton e de prof le estylécd uaçsirfnaseur
principal. Probablement la trentaine, cheveux courts, yeux gris, nez aqulin,
lèvres rouges asymétriques, et des vêtements, quelque peu démodés, qui ne le
montrentpasàsonavantage.
Quandilposedesquestions,personsa sip yaf e'nd. Jéponui rne l e
exception,notantlesréponsessurunefeuilla ced eseursansmêmesongerà
lever la main. Je ne suis pas de nature à me vanter, loin de là, mais je sais
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pertinemmentquejeconr sel sia’e jn rediue q’u àujqsap sia sn’ir Je ses.épon
sais plus que les profs eux-mêmes, mais je ne’n suis pas loin. Cela, je le dois à
mamère,etàuneviedénuéedesociabli te eril à seJ et.éurnés joe mepass
réviser, sans pour autant avoir la moindre idée de ce que je veux faire plus
tard.Queleironie!
De nouveau, je regarde dehors, et aperçois deux pigeons s'envoler au
pasa ldeé ntgear talcé’L .tresédparking dans le orluna t eoVvl oe agund'
voiturereflètelesrayonsdusoleil,m'éblouis'l tapsed ecenu' courte an
seconde.Eler o'vucondôté ur sucteop al tec erèitrl’e dès, éetren eesg ra erp
alorsqu’uneespècedebourdonnasaent emruop émmargorp l erosplexs ou n
lestympans–etquisert,acesoirement,desontereinrie– e t.Distrait,je
détourneleregard.
Ramasantmasacoche,j'yrangemesafaires e nejattnu nocpu’œ d pil lara
fenêtre, mais le conducteur de la Volvo rutilante a disparu. Je traverse la pièce
etm’aprêteàquiterlasale.
«Jonathan?»
Derièremoi,monsieurDerlahcnon a tnemmast eeni é coppuy sonntre
bureau. Il me fait signe de le rejoindre. Faisant demi-tour, je traverse la sale
encontournantlefluxdesélèves.Quandj'arvei s àhaa euut lem,ri el p ra
d'unevoixposée,oùjedécernedelacuriosité.
«Tudevraisvraimentparticiperenclase.»
Inquiet de ce qui va suivre, je ne peux m'empêcher de le dévisager
bêtement.Ilm'estdifuvé rcri eus rel cahier. Du moinci elic edirroque l 'ia m’ ,s
personc eottuovayuq e lesientfe prol en et ai f'a– t anavseurs,c'étaitun
garçontrèsinteligentetrèsé c euq it midi,eas pst'e noi senunéd tnemelatot
desens,maisilsn’ontjamaischerchéplusloin.
« Pourquoi n'as-tu pas levé la main ? » poursuit-il.
Jenerépondspas,sentantlesangafno te s'évis. Jjoueetr ou rr gis meeul
regard, il ne dit rien, et le silence devient vite pesant. Faisant un pas en
arasiaf iurpmoc tnque drenoi djee a s ynemel ,tt sidimie jursoie,èrler.
Lorsqu’il me congédie, je me’nfuis, à la fois soulagé et gêné.
Je traverse les couloirs d'un pas rapide, contournant les élèves qui arpentent
lestunelsdulycéepourrejoindreleurclas Je desce.e cslaeisnrees d lt se
traverselehaloé C lh xedc ueerà smerioun uièéntnadrap r nenopé'entrée d
etTiphaine,deuxsurveile rsvera tJe. estna'male parking pour rêteràla
8
lisièredelaforêt.Unelignedebancsenpierles arbre longe apéstnar ,se sel
desvoitures.Jem'as'dueu' ns ro xteour lis salpmexe sed erion mdes on mac s
HautsdeHurlevents rul qeeu leje mnccotrene.
Malgrémonaplication,jen'arvir renoigà s pae slé sedirerel s en èves
pause,rasrp sd sèeélbmtrenlee muu t ree telt p raikgneraindesport.Ilsont
bruyants,enplusdeceuxquijouentaufoe cte ien tuqsentd'envoyerle
balnoèrp s de moi. Au bou t'dnum mone,tj i 'a glageorèc se ehod te sisuyerla
sueur qui perle sur mon front avec la manche de mon pulépairop t s.
Comme je tourne l'une des pages du livre, mon regard est atiréparune
ombrequis'échapnemitâb ud ehoe unjen U1.t l euotrapcrmm eing park
d'unpaspresé,s'ar eedavtnl aoVvlbjetun o êtitro erès te tro eo,oun e vr pla
métaliquelongetfin.Commeunecani siuP .uorber lesecheminet
disparaîtàl'intérieurdulycée.
Jeretourneàmonlivre,refoulantmacuriosité.
Àmidi,nefaisantplusguèreateur,duct je àontienitvoa là te erunoc nos
détournelesyeuxetm'enfoncedanslaforêt.
Ici, l'air est beaucoup plus pur. Les arbres m'entourent, recouverts de lichen.
Lesbuisonssemêlentauxgros eos ltetns rul des seicarrpseteens nei qu
rayonsdelumièrepercentlefeuilleuq tneuef seuqrée èvnlemèrliguJ e'ga.eiles
qui se détachent des branches et tombent dans mes cheveux. J'inspire l’air
frais,satisfait.
Jepoursel e reertn à marchs heuresdnna tedrdio tepent ces an derster sia
arbres, observer les oiseaux perchés sur les branches, écouter l'air qui sifleà
mesoreiles.Ici,jepouraiscrieraus,etirep osforti uoahels j eq eunene
m'entendrait. Sans compter que je dois être le seul à emprunter ce pasageà
travers bois. Tous les autres ont des parents qui vienentleschercher,ou
alors,ilsprenentlebus.
Tant mieux, la solitude me plaît. Je ne prétends pas qu